Organisation

Petit rappel : la campagne glyphosate a été initiée au départ par les Faucheurs Volontaires d’OGM en Ariège.

La campagne glyphosate essaime en France et a été relayée en Bretagne par les Pisseurs Involontaires de Glyphosate.

Les articles de presse et de radio ont fait connaître le mouvement, mais ont surtout révélé le ras le bol des citoyens qui constatent par eux même les dégâts de l’agriculture industrielle sur leur santé et sur l’environnement.
Les mouvements comme Alternatiba, les Coquelicots, les dénonciations des pesticides par les apiculteurs sont aussi l’expression de cette révolte.
Des collectifs se sont créés comme « Soutien aux victimes de pesticides ».

La prise de conscience et l’expérience par chacun des dérèglements climatiques a fait un bond considérable en quelques mois.
Les atermoiements, finasseries et calculs de certains élus qui prolongent indéfiniment les autorisations d’utilisation de poisons agricoles alimentent une colère et la détermination à recourir aux ressources de la démocratie pour dire non et pour soumettre leur requête à la justice.

Structure du mouvement en Bretagne

Collectif régional BZH

En Bretagne donc, des citoyens ont décidé de s’organiser. Cette organisation a pris la forme d’un collectif régional qui se dote d’outils.
Par ex. un formulaire  qui permet de collecter les adresses des candidats prêts à effectuer des analyses d’urine qui révéleront leur taux de contamination par un pesticide phare : le glyphosate.
Plus de 700 PIG se sont faits connaître au mois de novembre 2018, et le nombre ne cesse de croître.

Une structure officielle et juridique est nécessaire pour faciliter certaines démarches et opérations comme la location de salles, la collecte de dons (pour aider au financement des analyses / plaintes).
Une association est en cours de création, issue de ce collectif régional.

Référents départementaux

Le collectif régional va être déchargé d’une partie de son travail par des référents départementaux.

Leurs rôles :

  • Coordonner les groupes locaux
  • Informer la presse
  • Prendre des initiatives.
    Pour l’instant deux référents se sont proposés, un pour le Morbihan (Michel) et un en Loire Atlantique (Étienne).

Référents locaux

Les référents locaux,  (actuellement une petite douzaine déclarée) piloteront les groupes locaux qui émergeront en fonction des initiatives locales.

Leurs rôles :

  • Regrouper les inscriptions individuelles sur des secteurs donnés. Le nombre de 25 parait être le nombre optimum dans un périmètre de 30 kms maximum. À adapter bien sûr en fonction des conditions locales et des choix des participants qui organiseront leur autonomie.
  • Organiser des réunions publiques d’information et des réunions préparatoires aux prélèvements pourront être à son actif.
  • Organiser les prélèvements :on peut imaginer les prélèvements en « externat », dans une salle communale par ex, ou « en internat » en louant ou en se faisant prêter un hébergement depuis la veille. Ce qui permettrait d’être sur place et d’utiliser la soirée pour partager des informations, préparer le matériel, remplir des papiers.

Leurs outils :

Le référent local disposera d’une valise pédagogique détaillant le processus des prélèvements et le protocole à suivre strictement pour être acceptés et validés par la justice.

Les prélèvements doivent se faire sous contrôle d’un huissier avec la première urine du matin, en étant à jeun de nourriture et boisson depuis au moins minuit. Ce qui implique que les candidats à l’analyse aient une distance de trajet assez courte entre leur domicile et le lieu de prélèvement. (inférieure à 30 km).

L’huissier est le garant du bon déroulement des prélèvements. C’est aussi lui qui expédie les échantillons au laboratoire allemand d’analyse, à Leipzig.

Le laboratoire envoie les résultats au pisseur lui-même à son adresse. Un système de codage permet d’anonymiser les résultats.
  Une déclaration écrite autorisera le mouvement à récupérer les infos pour les suites à donner : avocats et tribunal.

Les résultats sont communiqués par le labo après paiement des sommes dues.

Un forum est disponible pour chaque groupe local, il permettra d’échanger les informations et propositions au niveau local. (voir liste dans l’annuaire des forums)

Les plaintes

  • Le dépôt de plainte se fait au tribunal ou à la gendarmerie après une procédure relativement simple. Il peut se faire individuellement ou groupé.
    Il est souhaitable qu’il soit groupé et accompagné  d’une communication à l’intention du public.
  • Les plaintes ne sont pas traitées au tribunal local, mais sont jointes à d’autres et transmises au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris.
  • Maître Tumerelle, du cabinet Tumerelle à Montélimar, déjà avocat des Faucheurs Volontaires, défendra nos intérêts.
  • Les plaintes mettront en cause « toutes personnes impliquées dans la distribution et la large diffusion dans l’environnement de molécules probablement cancérigène de Glyphosate ».
    Parmi elles, les membres de la commission européennes en charge du 3ème et 4ème trimestre 2017 et au 1er trimestre 2018, les membres de l’autorité européenne de sécurité des aliments, etc.
  • Aux motifs de :
    – mise en danger de la vie d’autrui
    – tromperie aggravée
    – atteinte à l’environnement

Communication

  • Le blog va permettre à chacun de suivre l’actualité du mouvement
  • La carte des PIGs permet de visualiser la localisation des PIG et facilitera la création de groupes locaux.
  • Une nouvelle adresse mail hieroglyph@gozmail.bzh remplace les anciennes qui resteront quand même en usage un temps car demeurant sur des tracts ou autres supports encore en circulation.
  • En interne, un forum est disponible pour chaque groupe local, pour lui permettre d’organiser ses actions de communication, ses réunions, les prélèvements pour analyse, … (voir annuaire des forums)
  • Un forum intergroupes est disponible pour les problématiques communes à tous les groupes. (voir annuaire des forums)

Votre contribution

Tout appoint d’énergie sera bienvenu pour faire fonctionner ce collectif :

  • information dans les médias et les tuyaux de communication, affichage local, réunions publiques, tracts, affichettes, pancartes sur les lieux de rv des coquelicots par ex
  • le collectif est insuffisamment connu et développé dans le Trégor, le Leon, le far Ouest, Saint Brieuc. Diffusez vers vos contacts. Mar plij !
  • besoin de référents locaux : vous pouvez vous proposer
  • élargir le bureau de l’association en cours de création
  • des référents associatifs pour répercuter les informations vers leurs assos ou groupements corporatifs préférés.
  • encore dans les tiroirs, des projets de vidéos : appel à artistes musiciens et dessinateurs, poètes, vidéastes … « Un pôle créatif » pourrait enjoliver la campagne Glyphosate : chansons, slogans, affichettes, marionnettes, masques, scénettes …
  • des sous bien sûr. Le collectif fonctionne actuellement sur fonds personnels : des fest noz , des concerts , par ex ? qui s’y colle ??
  • Nous envisageons une Formation-Pisserie en Centre Bretagne en début d’année avec les référents locaux :
    –> la veille au soir, projections de vidéos, étude des protocoles et de l’organisation des pisseries locales ; intervention d’un Ariégeois qui répondra à nos questions.
    –> le lendemain, au petit matin, mise en pratique, action et prélèvements.

Nous sommes actuellement portés par un courant favorable, mais ce n’est pas gagné ; la bête se débattra.

 Les grands changements semblent impossibles au début et inévitables à la fin.
Bob Hunter, Greenpeace.