Les algues vertes ont tué !!! PROCÈS emblématique des responsabilités : JEUDI 27 octobre à Rennes

 

Communiqué de HAMV –

Halte Aux Marées Vertes

 

 

 

Jean-René Auffray, 50 ans, sportif hillionnais confirmé qui faisait un jogging dans l’estuaire du Gouessant, a été retrouvé mort le 8 septembre 2016 dans les algues vertes en putréfaction.

Sa veuve a porté l’affaire en justice pour obtenir la reconnaissance par le Tribunal Administratif de la responsabilité des autorités publiques dans ce décès.

La date d’audience tant attendue lui a enfin été communiquée alors que le film tourné sur les algues vertes évoquait précisément cette affaire.
Est-ce un hasard ! ?

Quoi qu’il en soit, il convient que nous apportions tout notre soutien à la famille afin que justice soit faite et que cesse enfin le déni sur cette affaire.

En effet d’une part, malgré toutes les alertes associatives lancées, notamment depuis la mort en 2011 de 36 sangliers au même endroit, jusqu’en 2016 aucune mesure n’a été prise par les autorités pour interdire l’accès de cette zone dangereuse où des niveaux d’hydrogène sulfuré extrêmement élevés avaient pourtant été relevés sous contrôle d’huissier.

D’autre part, c’est seulement en septembre 2022 qu’a enfin été mis en place un protocole spécifique d’intervention en cas de suspicion d’intoxication à l’hydrogène sulfuré afin d’identifier les causes de la mort (prélèvements à faire, quand et où les envoyer).ne

La famille Auffray est en conséquence victime de ces graves manquements et doit être soutenue dans sa demande légitime de reconnaissance de ces fautes graves.

Il est IMPORTANT que nous nous mobilisions solidairement aux côtés de la famille meurtrie pour exiger que justice lui soit rendue, que les responsabilités soient établies et reconnues et pour que des mesures de fond à la hauteur des enjeux soient enfin prises afin que cesse ce fléau qui empoisonne nos côtes !

Rendez-vous devant le

Tribunal Administratif de Rennes,
3 Contour de La Motte,
jeudi 27 octobre à 9h15.

Possibilité de départ en co-voiturage du parking du centre Leclerc de Plérin à 7h30 (appeler au préalable au 07 82 41 99 60)

Contexte peu propice à la mobilisation (jour travaillé, horaire matinal, vacances scolaires, appel tardif).
Il est donc d’autant plus important que celles et ceux qui peuvent se rendre disponibles se mobilisent pour ce moment essentiel. Merci !

MERCI DE FAIRE CIRCULER

SITE :

https://www.halteauxmareesvertes.org/

Page Facebook :

https://www.facebook.com/Halte-aux-Mar%C3%A9es-Vertes-119768436086166

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Bilan de l’audience, partagé par HAMV
MOBILISATION REUSSIE AU TRIBUNAL A RENNES !

Notre action visait à soutenir la famille Auffray dans sa demande de reconnaissance de la responsabilité des pouvoirs publics dans le décès par intoxication au H2S de Jean-René dans l’estuaire du Gouessant le 8 septembre 2016.

Nous avons atteint notre double objectif :

remplir la salle d’audience pour signifier au juge l’importance de l’enjeu de ce procès. Pari réussi puisque la salle était remplie, certains ayant même dû rester debout faute de siège ! Des gens de Saint-Brieuc, de Rennes et d’ailleurs.

faire venir les médias.  Ouest France, Le Télégramme, Fr3 Bretagne, France Bleu, TVRennes mais aussi par des interviews à distance, l’Humanité, le Parisien, RMC…  sans compter les médias qui ont repris l’info de façon indirecte.

Ceci a permis à la famille courageuse de s’exprimer publiquement avec dignité, sérénité et lucidité.

L’avocat, Me Lafforgue, a quant à lui mis en défaut un certain nombre d’éléments développés par le rapporteur et surtout, il a efficacement réuni un faisceau d’indices qui peuvent permettre au tribunal de trancher en faveur de la demande de la famille.

L’espoir est permis. Toutefois, nous saurons seulement dans un mois si l’hypocrisie et le déni seront à nouveau de mise ou bien si cette fois enfin, justice sera rendue !

Ouest-France et Le Télégramme du  28 oct, en PJ (Article également dans « Le Penthièvre » hebdo local)

L’Humanité du 27 oct, en PJ (grand article = 3 scans)

Le Parisien du 27 oct

https://www.leparisien.fr/faits-divers/proliferation-des-algues-vertes-la-famille-du-joggeur-mort-en-bretagne-demande-des-comptes-27-10-2022-VC6V5SJKZFBXRNYSKHQ6F3IALA.php

Fr 3 Bretagne dans le 19/20 du 27 oct (1er sujet, de 55 sec à 3mn25)

https://www.france.tv/france-3/bretagne/jt-19-20-bretagne/4225051-emission-du-jeudi-27-octobre-2022.html

France Bleu du 26 octobre

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/algues-vertes-le-joggeur-mort-dans-la-vasiere-c-etait-mon-pere-1666342838

RMC

https://rmc.bfmtv.com/actualites/police-justice/algues-vertes-six-ans-apres-ouverture-du-proces-sur-la-mort-d-un-joggeur-dans-une-vasiere_AV-202210270278.html

 

29/30 octobre 2022 : stoppons le chantier de Sainte-Soline (79) No Bassaran !

** Grande Manifestation **

**Rdv samedi 29 – 10h **

Passage en force du lobby agro-industriel

Face au mouvement populaire de défense et de partage de l’eau, le gouvernement et le lobby agro-industriel n’ont pour l’instant qu’une seule réponse : le passage en force.
Ils viennent de donner le coup d’envoi du chantier de la méga-bassine de Sainte-Soline
, la plus grosse en projet actuellement, en entourant de grillages les 16ha des “terres rouges”, dans les Deux-Sèvres. Nous appelons donc à converger massivement les 29 et 30 octobre, de partout en France et au-delà, pour une mobilisation plurielle qui se donne comme objectif de mettre fin à ce chantier. 

Accaparement de l’eau au profit d’une minorité

Symbole national de l’accaparement de l’eau au profit d’une minorité et du maintien d’un modèle agricole aussi toxique qu’anachronique, les méga-bassines se sont vues projetées cet été au coeur de l’actualité.
La sécheresse historique et systémique que nous venons de vivre, ne fait que révéler encore plus brutalement l’inadaptation intrinsèque d’une certaine agriculture aveuglée par le productivisme. Celle-ci vise aujourd’hui à démultiplier les bassines pour se maintenir coûte que coûte, malgré la crise climatique que ce modèle agro-industriel participe amplement à aggraver. Naturalistes, riverain.es, paysan.nes et scientifiques n’ont pourtant eu de cesse de démontrer l’impact délétère de ces bassines et du pompage accru dans les nappes – y compris en hiver  – sur des réseaux hydrologiques extrêmement fragilisés et sur les milieux naturels qui en dépendent.

Expansion du mouvement de résistance

# Un mouvement de résistance en pleine expansion et des manifs qui font mouche
Au vu de la contestation, le chantier test de Mauzé-sur-le-Mignon – 1ère d’une nouvelle série de bassines – a été durant l’année passée un calvaire pour ses promoteurs, que ce soit pour l’État ou pour les irrigants organisés en société anonyme.
Face aux diverses actions menées  – rendez-vous hebdomadaires, envahissement du chantier, désarmement de plusieurs engins, mobilisations répétées de milliers de personnes – les difficultés de  réalisation et les coûts de surveillance se sont démultipliés. Les irrigant.es et la préfecture sont-ils vraiment prêts à voir ces coûts se reproduire à chaque nouveau chantier ? On peut en douter, d’autant que la présence et la pression policière qu’ils engendrent pèsent lourdement sur les riverain.es, qui constatent jour après jour, l’assèchement de leurs cours d’eau. 

Détermination du mouvement de contestation

Pour le mouvement de contestation contre les mégabassines, ce premier chantier a plutôt été un catalyseur qui n’a fait qu’amplifier et fortifier sa détermination.
Ce mouvement assume aujourd’hui la nécessité de la désobéissance civile quand les crimes contre l’eau et les terres sont appuyés par le gouvernement. Il a pris une dimension nationale avec la défense et le partage du commun emblématique qu’est l’eau. Il travaille localement à d’autres projets de territoire alternatifs compatibles avec les enjeux climatiques. 
C’est l’antagonisme entre deux visions de l’agriculture et in fine du vivant qui s’est clarifié. L’une, agro-industrielle, dopée aux intrants chimiques, qui achève la privatisation des ressources communes dans une logique de court terme. L’autre, paysanne, guidée par l’urgence absolue de prendre soin du vivant, de le mettre en partage et d’en maintenir la diversité et la fertilité. 

Risque de mégabassines sur l’ensemble du pays

# Un risque de méga-bassines sur l’ensemble du pays et un moment charnière
Dans les Deux-sèvres, les lobbys pro-bassines se sont vu récemment infliger un désaveu réaffirmé.
La cour d’appel a décidé après plus de 10 ans de procédures de ratifier  l’illégalité – du fait de leur impact environnemental – des 5 bassines mises en œuvre par l’ASA des Roches. Des opposant.es avaient pris les devants ces derniers mois. Deux de ces bassines avaient été préventivement démantelées, dont une le 6 novembre dernier par plusieurs milliers de personnes, tandis que la confédération paysanne revendiquait le démontage de sa pompe. 
Mais le clan des pro-bassines, en plein déni de réalité, s’entête encore. Des mégabassines continuent, à être planifiées partout dans le pays.
Nous sommes à un moment charnière où nous devons unir nos forces à l’échelle nationale et internationale pour leur faire comprendre que chaque nouveau chantier aura un coût politique et économique ingérable. Puisque le gouvernement – cul et chemise avec l’agro-industrie et la FNSEA – malgré tous les effets d’annonce sur une éventuelle « planification écologique », reste incapable de prendre la décision – a minima – d’un moratoire, nous le mettrons en œuvre nous-mêmes. 

La bataille de Sainte Soline est engagée !

# La bataille de Sainte-Soline est engagée ! Il est décisif de la gagner !
Le premier chantier à succéder à celui de Mauzé-sur-le-Mignon est celui de la méga-bassine de Sainte-Soline. Avec ses 720 000 m3, elle est la plus grosse des méga-bassines en projet, au beau milieu d’un site classé en zone natura 2000 pour les oiseaux de plaine – Busard cendré, Oedicnème criard – et constitue un enjeu vital pour la sauvegarde de l’Outarde canepetière. Depuis le 28 septembre, le site est encerclé par des grilles. Il risque d’ être progressivement excavé par une cohorte de tractopelles et verra ses environs quadrillés de réseaux de pompage et tuyauteries (+18 km de canalisations et 615m3/heure pompé pendant 45 jours 24h/24). Mais nous pouvons encore leur faire faire machine arrière ! 

Rendez vous les 29 et 30 octobre

Nous nous rassemblerons pour mettre fin au chantier le week-end des 29/30 octobre, et plus si nécessaire. Nous y parviendrons avec une pluralité de formes d’interventions et de présences créatives, à l’image de la diversité du mouvement, avec la présence conjuguée de ses forces écologistes, syndicales et paysannes, de personnes de tous âges et de toutes conditions physiques.

# Infos pratiques 

Au cours du week-end, des espaces d’accueil permettront de camper, se restaurer et débattre d’autres modèles de partage de l’eau. Des balades naturalistes seront proposées. Comme à chaque mobilisation du mouvement, la fête sera aussi au rendez-vous avec de nombreuses interventions de groupes et artistes venus en soutien. 
Des soirées de mobilisation, bus et covoiturages s’organisent au 4 coins du pays et au-delà. Vous pouvez y contribuer ! Pour les co-voiturages : https://www.mobicoop.fr/covoiturages-evenements/1904/Pas-une-bassine-de-plus

Entrons en résistance pour l’eau et son partage ! No bassaran ! 

Une action d’intérêt général n’est pas un crime : tribune de soutien aux militant.e.s de BCLFU

Aujourd’hui 15 organisations bretonnes affirment leur solidarité avec les militant.e.s incriminé.e.s

Et l’expliquent dans le dossier de presse de cette tribune qu’elles publient ce 3 octobre 2022 :
Dossier de presse : Une action d’intérêt général n’est pas un crime

Une action d’intérêt général n’est pas un crime !!!

La Charte de l’environnement de 20041, inscrite dans le préambule de la Constitution de la République, stipule que : «Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement» étant donné que «chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.»

Et pourtant, des militant.e.s ayant participé le 19 mars dernier au blocage d’un train de céréales destinées à des fermes usines sont aujourd’hui considérés comme des délinquants, quand ceux qui polluent, détruisent les paysanneries ici en Bretagne comme partout ailleurs dans le monde, malmènent les corps de celles et ceux qui travaillent dans l’agro-industrie, maltraitent les animaux, font de l’optimisation fiscale, spéculent sur les denrées alimentaires, nous empoisonnent massivement, à petit feu ou brutalement, et contribuent lourdement au dérèglement climatique, ne rendent jamais compte de leurs actes devant la justice.

Ces fermes usines ne sont que l’aboutissement d’un vaste mécanisme d’exploitation et d’accaparement colonial qui vaut à l’agriculture bretonne de disposer de 4 fois la surface agricole utile régionale dans le reste du monde en important soja OGM, huile de palme et céréales pour les réexporter transformés en poudre de lait MGV 20 (mélange de la poudre de lait écrémé avec 20% de matière grasse végétale) en Afrique, poulets export PAC au Moyen-Orient, viande de porc en Chine, sans parler du maïs incorporé dans les méthaniseurs des usines à lisier pour le gaz-énergie, ni du colza pour le diester.

C’est parce que les fermes usines détruisent nos vies, nos emplois, notre environnement et notre santé que les militant.e.s du collectif « Bretagne contre les fermes usines », prennent leurs responsabilités en conduisant des actions de désobéissance civile.

Leur action, non-violente, symbolique, et spectaculaire, reste guidée par le souci d’alerter l’ensemble des citoyennes et citoyens qui attendent des actes politiques forts pour bâtir des filières alimentaires qui créent des emplois de qualité et permettent à toutes et à tous d’avoir accès à une alimentation saine.

Une telle action d’intérêt général est un cri, et non un crime, qui concerne tout le monde. Il nous appelle à être toutes et tous solidaires et responsables à leurs côtés.

Le 3 octobre 2022

Organisations signataires de la tribune :

signataires de la tribune

Premières tribunes de soutien aux militant.e.s :

https://pig.log.bzh/2022/07/06/lagroindustrie-va-dans-le-mur-tribunes-sur-lattaque-du-train-de-st-gerand/

Pour mémoire, attaque du train de St Gérand : chronologie des faits

Suite à l’action de St Gérand du 19 mars,
https://pig.log.bzh/2022/03/20/19-mars-action-de-bretagne-contre-les-fermes-usines/

Des militants sont mis en examen : https://pig.log.bzh/2022/06/22/train-de-st-gerand-mise-en-examen-des-militants/

Le 3 août à Lorient : manifestation de soutien aux activistes
https://pig.log.bzh/2022/08/19/train-de-st-gerand-soutien-aux-activistes-au-tribunal-de-lorient-3-aout-2022/

Des organisations agricoles se portent partie civile dans le procès :
https://pig.log.bzh/2022/09/22/st-gerand-attaque-du-train-10-organisations-agricoles-se-portent-partie-civile/

Revue de presse

https://www.ouest-france.fr/bretagne/bretagne-les-fermes-usines-federent-les-opposants-7f251fe4-432f-11ed-beb6-555db4e87ef8

https://www.letelegramme.fr/bretagne/train-de-cereales-bloque-15-associations-denoncent-les-fermes-usines-et-un-cheptel-surdimensionne-03-10-2022-13192376.php