Communiqué de presse du collectif Morbihan contre les fermes usines
Mme Nicole Le Peih députée du Morbihan, organise ce jeudi une réunion publique intitulée
« DEMAIN, ON MANGE QUOI ? »
https://www.facebook.com/events/1033674234132394
Très concernés par ce sujet de l’alimentation de nos enfants, nous aurions aimé que cette reunion puisse provoquer un débat sur les choix de production de cette alimentation , mais notre collectif ne peut que constater l’uniformité des intervenants .
Il manque parmi les invités à s’exprimer des représentants de la demande sociétale pour des pratiques de l’agriculture respectueuse de la terre et du contenu de nos assiettes.
La loi EGALIM que Mme Le Peih a voté devrait conduire à inviter d’autres representants du monde agricole et des associations portant les sujets d’une alimentation saine dans le respect de l’environnement.
Parler d’alimentation de demain nous amène à considérer les modes de production que notre société et nos gouvernants veulent favoriser .
Nous savons la différence de qualité nutritive entre un poulet « plein air » et un poulet qui grandit sans voir la lumière du jour !
Nous savons la différence de qualité nutritive entre une tomate « chauffée » et celle qui a mûri au soleil .
Nous savons le gâchis qu’engendre la monoculture intensive et les élevages hors sol .
Nous savons que les terres prises pour fournir les méthaniseurs ne nourriront personne !!
Nous savons que les taux de pesticides dans les aliments nuisent à notre santé, et que leur utilisation était encore en augmentation en 2020 !
Le premier aliment c’est l’eau, or il n’y a plus une eau de qualité en bretagne à cause de l’agriculture intensive (pesticides et nitrates) .
Pour espérer un véritable changement, il est nécessaire d’organiser une réelle rupture des modes de production .
La relocalisation et la diversification des systèmes alimentaires doivent se faire en lien avec les besoins locaux.
Cela passe par des soutiens publics bien plus importants au développement de circuits courts et de filières longues relocalisées : abattoirs et commerces de proximité, approvisionnement local et bio de la restauration collective. Les soutiens à la transition doivent permettre aux paysan·nes de développer les protéines végétales et les prairies, lier l’élevage au sol, gérer durablement l’eau, lutter contre la déforestation importée, s’affranchir des pesticides et engrais de synthèse et des multinationales qui les fabriquent par un renforcement de la fiscalité, réduire au maximum la dépendance aux énergies fossiles et aux antibiotiques en développant les alternatives de soins par les plantes.
Les OGM anciens ou nouveaux doivent être interdits conformément à la directive européenne.
Les paysans doivent pouvoir utiliser leur propre semence.
Les politiques publiques et les plans d’investissement doivent soutenir l’emploi et permettre d’améliorer les conditions de travail de toutes et tous les salarié·es du secteur de la production et de l’alimentation en limitant
immédiatement le recours aux CDD et aux contrats précaires, l’accès à une alimentation de qualité pour tou·tes et le respect de l’environnement plutôt qu’une agriculture 4.0.qui favorise la mécanisation à outrance au détriment de l’emploi .
Favoriser une alimentation suffisante et de qualité , c’est réorienter les finances publiques vers des systèmes moins concentrés et plus durables .