Permis de tuer : décret du 8 juillet 2025 sur l’indépendance de l’ANSES

Les promesses n’engagent que ceux qui les croient … dès le 8 juillet après le vote de la loi Duplomb, on revient sur l’indépendance de l’ANSES.

Le gouvernement vient de décréter que « le directeur  général de l’ANSES devra tenir compte d’un calendrier d’examen des demandes d’autorisations de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques (nous on appelle ça des poisons) établi par le ministère de l’agriculture (c’est dire si c’est rassurant et plein de bon sens) et donc retarder le retrait des produits dont les dangers pour la santé humaine et environnementale sont avérés »

communiqué de presse PS et apparentés

Décret n° 2025-629 du 8 juillet 2025 portant diverses dispositions relatives à l’autorisation des produits phytopharmaceutiques

NOR : AGRG2511780D

ELI : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2025/7/8/AGRG2511780D/jo/texte
Alias : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2025/7/8/2025-629/jo/texte
JORF n°0159 du 10 juillet 2025
Texte n° 38

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051871973

La marrante, elle résiste !

La loi duplomb est passée à l’Assemblée Nationale : place aux recours

Résultat des votes sur la loi duplomb à l’AN

Synthèse du vote
Nombre de votants : 564
Nombre de suffrages exprimés : 539
Majorité absolue des suffrages exprimés : 270
  • Pour l’adoption : 316
  • Contre : 223
  • Abstention : 25
L’Assemblée nationale a adopté

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/scrutins/2957

Découvrez comment votent les députés pour la planète

https://parlementerre.fr/

Votes duplomb en Bretagne

Source Splann

Splann : les votes duplomb en Bretagne

La suite … Conseil Constitutionnel ?

Recours au Conseil Constitutionnel en discussion dans tous les groupes du NFP et ailleurs …

Et c’est parti :
L’UNAF annonce qu’elle soutiendra ou participera à tout recours devant le Conseil constitutionnel et, le cas échéant, devant les juridictions compétentes pour faire annuler les décrets et autorisations découlant de cette loi. «  Nous ne laisserons pas cette loi mettre en œuvre sans combat. Les apiculteurs, les agriculteurs responsables, les citoyens, la biodiversité, méritent mieux. Et nous continuerons à nous battre pour eux, pour l’avenir.  »
https://www.unaf-apiculture.info/actualites/loi-duplomb-adoptee-a-l-assemblee-un-recul-historique-une-insulte-a-l.html

https://www.gossement-avocats.com/blog/loi-duplomb-un-stress-test-pour-la-charte-de-lenvironnement-loi-visant-a-lever-les-contraintes-a-lexercice-du-metier-dagriculteur/

Peut être aussi des suites avec PestiRiv : audition le 9 juillet avec l’ANSES au sujet du référé de Générations Futures qui demande la publication de l’étude.
https://pig.log.bzh/2025/06/24/pestiriv-etude-des-pesticides-sur-les-riverains-bloquee-par-le-gouvernement/

Peut être aussi des suites sur les mensonges de la ministre de l’agriculture ?
https://pig.log.bzh/2025/07/09/acetamipride-les-mensonges-de-la-ministre-de-lagriculture/

On ne lâche rien ! 

La marrante, elle résiste !

Acétamipride : les mensonges de la ministre de l’agriculture

l’Acétamipride, ce néonicotinoïde dont l’emploi  vient d’être ré-autorisé sous forme « dérogatoire » par la loi duplomb, le 8 juillet 2025 a fait l’objet de multiples mensonges de la part de la ministre de l’agriculture, annie genevard, dans la presse nationale.

Source : Générations Futures

Sur France Info[i] : « L‘acétamipride, les Français l’utilisent dans tous les insecticides domestiques, dans les colliers des animaux domestiques […] et les agriculteurs ne pourraient pas l’utiliser dans des conditions très strictes ?»
enchaîne mme genevard, actuelle ministre de l’agriculture.

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Générations Futures a enquêté pour démêler cette fake niouz

NON, l’acétamipride n’est pas présent dans tous les insecticides ménagers

comme le prétend Mme Genevard, mais dans seulement 213 sur plusieurs milliers sur le marché, d’après la base de données officielle consacrée aux produits biocides[ii]

Précision :  213 produits biocides mis sur le marché en France n’ont pas encore été évalués

par l’ Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses): l’ensemble de ces produits, d’après la base Biocid, sont sous le statut « dépôt d’AMM déposé [iii] » signifiant que la demande est en cours d’évaluation ou sous le statut « transitoire », ce qui signifie que la demande d’AMM n’a pas encore été faite. Or, comme nous le relevons dans notre rapport complet sur l’acétamipride[iv], avec les seuils de toxicité revus à la baisse, il est très peu probable que tous ces usages soient acceptables et donc que l’ensemble de ces produits soient autorisés pour un usage domestiques. Comme nous l’expliquons, l’acétamipride doit être interdite au niveau européen pour ces usages biocides (et bien sûr agricoles)[v].

L’acétamipride n’est absolument pas présente dans les colliers antipuces des animaux domestiques

comme l’affirme sans trembler la Ministre (et à noter que cet argument a largement été repris par une partie de la presse). Nous pouvons même affirmer que l’acétamipride n’est autorisée dans AUCUN produit vétérinaire en France ! 

Tout d’abord, nous obtenu confirmation auprès du HelpDesk Biocides de l’ANSES que les colliers antiparasitaires pour chien ou chat sont des produits couverts uniquement par la réglementation sur les médicaments vétérinaires et non par la réglementation sur les biocides. Le Helpdesk nous assure en effet que « des colliers antiparasitaires (insecticides) contenant de l’acétamipride pour chiens ou chats seraient a priori considérés comme des médicaments vétérinaires en France. » (et donc pas biocides)

Si des colliers à base d’acétamipride existaient il faudrait donc les chercher dans les catalogues des médicaments vétérinaires. Mais, déjà en 2017, un document de l’Anses[vi] indiquait que l’acétamipride n’avait pas d’usage vétérinaire (contrairement à d’autres substances néonicotinoïdes). Ensuite, il suffit de mener une recherche rapide sur la base de données des médicaments vétérinaires pour constater que l’acétamipride n’est présente dans aucun de ces produits. Nous avons voulu vérifier auprès de l’Agence nationale du médicament vétérinaire qui nous a assuré à son tour que « après vérification …il n’y a pas de médicament vétérinaire (MV) autorisé en France à base d’acétamipride. ».

Il est donc clair que la ministre de l’Agriculture a repris, ou imaginé, plusieurs fake news, en particulier sur une supposée utilisation de l’acétamipride…qui n’existe pas ! 

A quelques jours des débats et du vote sur la proposition de loi Duplomb à l’Assemblée nationale, Générations Futures proteste énergiquement contre ces contre- vérités proférées par la ministre en charge du dossier agricole pour qui tous les moyens semblent bons pour soutenir l’agriculture chimique !

Lorient samedi 5 juillet : marche « pesticides non merci et vive l’agro-écologie »

pesticides non merci, vive l'agro écologie

Lorient, le 5 juillet 2025

Le collectif de la Marche Contre Bayer-Monsanto (MCBM) appelle à une journée de mobilisation contre les pesticides, la loi Duplomb, et pour l’agro-écologie.

Le collectif Lorient contre Bayer Monsanto dénonce les divers renoncements qui interviennent avec la loi Duplomb.

  • Sur le plan démocratique, avec les manœuvres pour empêcher le débat parlementaire normal.
  • Sur le plan social, avec des dispositions qui favorisent l’agrobusiness mais n’apportent aucune solution durable au monde paysan.
  • Sur le plan sanitaire, avec l’autorisation de poisons avérés.

D’innombrables études scientifiques, de l’INRAE, des tribunes signées par des associations de médecins (Alerte des Médecins sur les Pesticides, Médecins du Monde) et des scientifiques, des appels lancés par la Ligue contre le Cancer et l’ARC, entre autres, sont convergents et alarmants :

  • Nous rappelons que les pesticides sont une source de l’explosion de cancers pour toute la population, notamment les cancers pédiatriques, de maladies professionnelles pour les agriculteurs, jardiniers, paysagistes, fleuristes … (cancers, maladies neuro-dégénératives)
  • Nous rappelons que les néonicotinoïdes, outre le fait qu’ils déciment les abeilles et autres pollinisateurs, se retrouvent dans le cordon ombilical des enfants à naître, qu’ils empoisonnent l’humain jusque dans sa vie intra-utérine.
  • Nous rappelons que les pesticides tuent la biodiversité, adieu les abeilles, les oiseaux, les salamandres, les papillons ….

Nous appelons les personnes qui ne se satisfont pas de ces renoncements à se rassembler samedi 5 juillet en matinée à Lorient (Grand Théâtre) et à manifester à partir de 14h.

STANDS ASSOCIATIFS

Le 5 juillet dans la matinée, venez vous informer sur les stands associatifs sur le parvis de Grand Théâtre de Lorient
Comité de Soutien des Faucheurs Volontaires bretons
PIG BZH
Secrets Toxiques
L214
Les Soulèvements de la Terre

La MARCHE

5 juillet à partir de 14 h et en fanfare : la marche revendicative contre les pesticides de synthèse, contre la loi Duplomb et pour l’agro-écologie
Départ devant le grand théâtre de Lorient

CAGNOTTE du collectif

Toute participation est la bienvenue, parce qu’on a besoin de financer l’impression des affiches …
https://www.cotizup.com/contre-bayer-monsanto

La marrante, elle résiste !

 

BASF prise en flag à St Genay sur la production de pesticides avec substance active interdite en UE

Communiqué de presse
 23 juin 2025

INSPECTION CITOYENNE SUR LE SITE CHIMIQUE

DE BASF À GENAY (69)

La production et les exportations
de pesticides interdits continuent en France

Ce jour, les Faucheuses et Faucheurs volontaires d’OGM réalisent une inspection citoyenne sur le site chimique de BASF à Genay pour s’assurer de l’absence, au sein de cette usine, de pesticides interdits en France.

Une première visite des FV en mars 2022 avait révélé la présence de certains de ces produits et notamment du Régent TS, insecticide tueur d’abeilles interdit d’utilisation en agriculture depuis plus de 20 ans.

Depuis le 1er janvier 2022, la loi Egalim interdit en France « la production, le stockage et la circulation de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées pour des raisons liées à la protection de la santé humaine ou animale ou de l’environnement ».

Cependant, des milliers de tonnes de pesticides interdits (dont 60 % sous forme de substances actives) continuent à être exportés vers des pays d’autres continents, notamment au Brésil, de loin le principal importateur de ces produits, ce qui risque de s’amplifier en cas de signature des accords sur le Mercosur.

Ainsi, depuis trois ans, les autorités françaises bafouent la loi, et les géants de l’agrochimie, dont BASF, continuent de s’enrichir en exportant leurs substances interdites

« made in France » avec tous leurs dommages humains et environnementaux.

Sur son site officiel, BASF précise que son usine de Saint Aubin-les-Elbeuf en Seine Maritime réalise la synthèse de substances actives et cite le Fipronil, matière active du Régent TS pourtant interdite en France. BASF ajoute que « Les substances actives sont ensuite formulées dans d’autres usines du groupe en France ou dans d’autres pays. »

Les Faucheuses et Faucheurs volontaires

  • accusent BASF de provoquer en toute conscience homicides et écocides

  • dénoncent la complicité du gouvernement et son inaction

  • exigent de l’État qu’il prenne des mesures strictes pour empêcher la production et l’exportation de ces substances hautement toxiques. .

OUI à une loi claire et respectée, NON aux pesticides,

STOP AU COLONIALISME AGROCHIMIQUE.

https://faucheurs-volontaires.fr/23-juin-2025-le-site-chimique-de-basf-de-genay-69-inspecte-par-les-faucheurs-volontaires.htm

Contact presse : 07 74 65 40 82

Contact sur le site de l’action: 07 74 72 08 58 ou 07 74 72 29 90

Algues vertes en Bretagne : l’Etat condamné à indemniser une victime

La justice fait le lien entre les algues vertes et le décès d’un joggeur et condamne L’État

La cour administrative d’appel de Nantes a condamné mardi l’Etat à indemniser les proches d’un joggeur décédé en 2016 dans une vasière envahie d’algues vertes à l’embouchure du Gouessant (Côtes-d’Armor), une première selon l’avocat de ses proches.

La cour « retient la responsabilité pour faute de l’Etat, en raison de ses carences dans la mise en oeuvre de la réglementation européenne et nationale destinée à protéger les eaux de toute pollution d’origine agricole », explique-t-elle dans un communiqué.

« La pollution par les nitrates présents dans les engrais et dans les déjections animales issues de l’élevage constitue en effet la cause principale de la prolifération des algues vertes en Bretagne », poursuit la cour.

L’Etat devra verser à l’épouse du joggeur la somme de 277.343 euros, assortie d’intérêts, aux trois enfants de la victime 15.000 euros chacun et 9.000 euros à son frère.

Âgé de 50 ans et adepte du trail, Jean-René Auffray avait été retrouvé mort à Hillion le 8 septembre 2016, dans la vase de l’estuaire du Gouessant, qui se jette dans la baie de Saint-Brieuc et où il s’était vraisemblablement aventuré pour secourir son chien.

En apprenant le lieu du décès, fréquemment sujet aux marées vertes, des associations s’étaient immédiatement interrogées sur le lien avec les algues vertes qui, en se décomposant, émettent du sulfure d’hydrogène (H2S), un gaz potentiellement mortel à forte dose.

La famille de la victime avait saisi la justice administrative en juillet 2019 pour demander réparation auprès de la commune d’Hillion, de l’agglomération de Saint-Brieuc et de l’Etat, réclamant près de 600.000 euros d’indemnisation des préjudices subis.

– « Première » –

En novembre 2022, le tribunal administratif de Rennes avait rejeté en bloc les demandes d’indemnisation de la famille. « M. Auffray est décédé d’une insuffisance respiratoire brutale qui aurait pu être due à une exposition aux algues vertes ou à un arrêt cardiaque », avait alors déclaré le rapporteur public.

Ses proches avaient fait appel du jugement « en demandant uniquement la condamnation de l’Etat à les indemniser », rappelle la cour dans son communiqué.

La cour administrative d’appel de Nantes, « en se fondant notamment sur plusieurs pièces qui n’avaient pas été présentées au tribunal administratif de Rennes », a estimé que le décès de la victime, qui est survenu instantanément et a été causé par un oedème pulmonaire massif et fulgurant, ne pouvait s’expliquer autrement que par une intoxication mortelle par inhalation d’hydrogène sulfuré à des taux de concentration très élevés« .

« Pour la première fois, une juridiction française retient le lien entre le décès d’une personne et la faute de l’Etat dans ces affaires d’algues vertes » souligne Me François Lafforgue, avocat de la famille.
« L’Etat doit plus que jamais agir efficacement ».

« Nous sommes très contents et très émus » ,  « on est aussi surpris », a réagi la femme de la victime, Roswitha Hertel-Auffray, auprès de l’AFP.
« C’est une victoire collective de ceux qui ont combattu avec nous » , a poursuivi Mme Hertel-Auffray, citant des associations ou encore les journalistes d’investigation Morgan Large et Inès Léraud.

« On espère que ça va faire bouger un peu les lignes maintenant »  dans la lutte contre les algues vertes, a-t-elle ajouté.

Le préjudice subi par les proches du défunt sera partiellement indemnisé, la cour estimant que le quinquagénaire avait pris un risque en allant courir dans cet estuaire.  « L’Etat est responsable à hauteur de 60% seulement des conséquences dommageables du décès » , indique la cour.

Depuis 1971, des tonnes d’algues vertes s’échouent chaque année sur les plages bretonnes.

Selon un rapport de la Cour des comptes de 2021, cette prolifération d’algues vertes est  »à plus de 90% d’origine agricole » dans cette région où le recours aux engrais azotés a fortement progressé à partir des années 1960, et qui compte aujourd’hui 140.000 emplois dans l’agroalimentaire.

Alors que la France a multiplié les programmes d’action régionaux depuis 2010 sans parvenir à régler le problème, le tribunal administratif de Rennes a enjoint en mars au préfet de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates.

Agence France-Presse

Marées vertes en Bretagne

 

Pestiriv, étude des pesticides sur les riverains, bloquée par le gouvernement !!!

A quelques jours de l’examen de la loi Duplomb,
nous savons que
l’étude Pestiriv
est bloquée
par le gouvernement !!!

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MAJ 3 juillet 2025 :

PESTIRIV : Générations Futures et l’AMLP saisissent la justice pour obtenir la publication des résultats sur l’exposition aux pesticides

https://www.generations-futures.fr/actualites/pestiriv-justice/

Résultat du référé : le 8 juillet = jour du passage de la loi duplomb  à l’AN

MAJ du 8 juillet : nouvelle audience prévue le 9 juillet avec l’ANSES

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Communiqué de 3 associations qui ont participé au comité national de suivi des études sur les pesticides :
Alerte Médecins sur Les Pesticides : https://alerte-medecins-pesticides.fr/au-fil-des-jours/ou-en-est-letude-pestiriv/
Générations Futures : https://r.newsletter.generations-futures.fr/15d2iswdgl8lpfe.html?t=1750671215342
France Nature Environnement : https://fne.asso.fr/

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Lancée en 2021 par l’Anses et Santé Publique France, l’étude Pestiriv devait préciser si les riverains en région viticole présentaient une sur exposition aux pesticides.
Pourquoi ?
Parce que ces régions concentrent sur un peu plus de 3 % de la surface agricole utile française, environ 20 % des pesticides utilisés en France. Il s’agissait donc de la «première étude de grande ampleur» à l’échelle nationale visant à «mieux connaître et comprendre l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de cultures viticoles»(1).

Il faut croire que cette préoccupation de santé publique n’est plus d’actualité.
Lorsqu’en 2016 l’AMLP a interpellé le ministère de la Santé concernant l’agrégat de cancers pédiatriques à Preignac en Gironde, deux études complémentaires furent pourtant décidées Géocap agri, une étude épidémiologique à l’échelle nationale (cas-témoins) visant à élucider le lien entre cancers de l’enfant et proximité de cultures (l’équipe Epicéa de l’Inserm a publié la première partie de l’étude portant sur les régions viticoles (2).
Et Pestiriv, une étude d’imprégnation chez des riverains de zones viticoles couplée à des mesures environnementales dans l’air (intérieur et extérieur) et dans les poussières des lieux de vie (en partenariat avec l’Anses). « Le principal objectif de cette enquête est d’identifier une surexposition éventuelle aux pesticides », expliquait  Sébastien Denys (3), directeur du pôle Santé environnement et travail au sein de SPF.

Or les 3 associations  qui ont toutes les trois participé au comité national de suivi des études sur les pesticides, savent que Pestiriv est terminée mais que sa publication est bloquée au niveau gouvernemental.

Pourtant depuis bientôt 3 ans les résultats de  Géocap sont connus : l’étude a révélé que les enfants présentent dans ces régions un risque de leucémies qui augmente avec la densité de vigne située dans un rayon d’un kilomètre autour de leur lieu de résidence. Quelles substances sont à l’origine de ces drames ?
Pestiriv devait donner des éléments de réponse …mais la santé des riverains attendra !

Nous dénonçons une volonté manifeste de masquer la réalité de l’impact des pesticides, alors que la proposition de Loi Duplomb sera soumise au vote des députés sans débat contradictoire dans les prochaines semaines.  

  1. https://www.santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/pestiriv-une-etude-pour-mieux-connaitre-l-exposition-aux-pesticides-des-personnes-vivant-en-zones-viticoles-et-non-viticoles#:~:text=A partir du mois d,ou éloignées de toute culture.
  2. Mancini M, Hémon D, de Crouy-Chanel P, Guldner L, Faure L, Clavel J, Goujon S. Association between Residential Proximity to Viticultural Areas and Childhood Acute Leukemia Risk in Mainland 131(10):107008. doi: 10.1289/EHP12634. Epub 2023 Oct 18. PMCID: PMC10583703
  3. https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/pesticides-une-etude-de-grande-ampleur-sur-lexposition-des-habitants-des-zones-viticoles-enfin-lancee-20211019_EBI4AD2VNNGYBLDMN4MO63RRCA/

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Revue de presse

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/06/24/pesticides-le-gouvernement-accuse-de-bloquer-une-etude-revelant-une-surimpregnation-des-enfants-pres-des-vignes_6615665_3244.html

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-8459747

https://www.vitisphere.com/actualite-104705-pestiriv-letude-sur-lexposition-phyto-des-voisins-de-vignes-censuree-lanses-refute-.html

https://www.sudouest.fr/vin/polemique-des-pesticides-dans-les-vignes-les-donnees-de-l-etude-scientifique-seraient-elles-si-derangeantes-24979646.php

La marrante, elle résiste !

VICTOIRE de Secrets Toxiques devant le Tribunal de l’UE pour accéder aux formulations complètes des pesticides de synthèse !!!

pesticides : notre santé / leur procès

Source : https://secretstoxiques.fr/2025/06/23/victoire-lue-oblige-lindustrie-a-devoiler-les-secrets-toxiques-des-pesticides/

VICTOIRE de Secrets Toxiques !!!

Le 18 juin 2025, la Cour de justice de l’UE a donné raison à Secrets Toxiques : la composition des pesticides ne peut plus rester cachée !

En 2022, avec Michèle Rivasi, Benoît Biteau et Claude Gruffat, nous avions demandé à l’EFSA la liste des coformulants du Captane, une substance active fongicide en passe d’être renouvelée.

Lorsqu’une firme souhaite faire homologuer ou renouveler une substance active au niveau de l’UE, elle doit transmettre des informations non seulement sur cette substance, mais aussi sur un exemple de produit qui en contient. Cette mesure prévue par le règlement européen permet, en principe, d’évaluer les risques du mélange entre substance active et coformulants avant que les États n’autorisent eux-mêmes les formulations.

L’EFSA, considérant que la liste des coformulants du Captane concernaient des « informations sur les émissions dans l’environnement », décide de nous la divulguer. En effet, la Convention d’Aarhus place l’intérêt du public à la divulgation de documents concernant les émissions dans l’environnement au-dessus de la protection des intérêts commerciaux des firmes.

Mais lorsqu’Arysta a été prévenue de la divulgation imminente de la composition de son produit, elle a formé un recours contre la décision de l’EFSA pour protéger ses intérêts commerciaux.

En attendant la décision du Tribunal, l’EFSA avait suspendu sa décision. Finalement, le Tribunal de l’UE a donné raison à l’EFSA et aux député.es qui la soutenaient en reconnaissant que les coformulants sont bien émis dans l’environnement !

Cet arrêt nous permet d’accéder à la composition du Captane, mais ce n’est pas tout.
Il va permettre de faciliter l’accès à la composition des produits, véritable secret de fabrique pour l’industrie et scandale sanitaire pour les citoyens.

En considérant que les co-formulants sont effectivement émis dans l’environnement, le Tribunal ouvre la voie à la découverte du pot aux roses : les formulations complètes sont plus toxiques que les substances actives seules et doivent être évaluées pleinement sur du long terme !

À Secrets Toxiques, nous militons depuis des années pour faire éclater cette vérité.

https://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=301285&pageIndex=0&doclang=FR&mode=req&dir=&occ=first&part=1&cid=7579577

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

 

Le BIO est il meilleur pour la santé ? Podcast de Stéphane Foucart (LeMonde)

Stéphane Foucart, journaliste au Monde fait une synthèse des études scientifiques sur le sujet et évoque au passage les failles du système d’évaluation de la toxicité des pesticides de synthèse (telle que dénoncée par Secrets Toxiques)

Source : https://lemonde.fr

https://podcasts.lemonde.fr/lheure-du-monde/202506180200-le-bio-est-il-vraiment-meilleur-pour-la-sante-ce-quen-dit-la

Les chercheurs se sont posé la question avant même que le label « agriculture biologique » ne soit créé. Dès la fin des années 1920, des scientifiques ont voulu savoir si les aliments cultivés à l’aide d’engrais de synthèse avaient des effets sur la santé des animaux qui les consommaient. Et la réponse fut oui, notamment sur la reproduction. Ces résultats ont été retrouvés dans une douzaine d’autres études menées jusque dans les années 1980, sur toutes sortes d’animaux : rats, lapins, poules, bovins… Avant même qu’un cahier des charges de l’agriculture biologique existe (il a été reconnu en France en 1981), on pressent déjà qu’elle est meilleure pour la santé. Du moins celle des animaux.

Et pour les humains ? Les études sont difficiles à mener, mais montrent aussi les bénéfices d’une alimentation biologique. Si bien que le Programme national nutrition santé, qui a pour objectif l’amélioration de la santé de la population française, recommande d’aller, depuis 2019, vers plus d’alimentation issue de l’agriculture biologique.

Pourtant, sur les réseaux sociaux, dans certains médias et même sur le site d’institutions publiques comme l’Institut national du cancer, les bénéfices du bio continuent d’être remis en question. Alors pourquoi ce sujet semble si sensible en France ? Que dit exactement la science ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Stéphane Foucart, journaliste au service Planète du Monde, décortique les principales études scientifiques interrogeant les effets d’une alimentation issue de l’agriculture biologique sur la santé.

Un épisode d’Adélaïde Tenaglia. Réalisation : Quentin Tenaud et Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Adèle Ponticelli.

Cet épisode a été publié le 18 juin 2025.

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C’est bien un combat pour une meilleure santé pour tous que mènent les GABs et les Confs lors des manifestations contre la loi Duplomb !

N’oublions pas la manif régionale prévue le 19 juin à Rennes :

appel à mobilisation à Rennes le 19 juin 2025 contre la loi Duplomb

 

 

Appel à la mobilisation contre la loi Duplomb – 19 juin – Rennes (Conf de Bretagne)

Appel à la mobilisation !

appel à mobilisation à Rennes le 19 juin 2025 contre la loi Duplomb

Au mépris de la démocratie, de l’intérêt général et des attentes réelles des paysan·nes, la politique du gouvernement dessine un avenir de plus en plus angoissant et mortifère.

A l’heure du dérèglement climatique, de l’instabilité géo-politique et des dérégulations en tout genre, quelle est sa réponse ❓

Réintroduction de produits dangereux pour la santé, destruction de notre souveraineté alimentaire au profit des lobbies agro-industriels, privatisation de biens communs comme l’accès à l’eau et à la terre.

🤬 S’ajoutant aux innombrables reculs des politiques agricoles (suppression des aides à la bio, réorientation du reliquat bio aux JA…), la loi Duplomb est non seulement régressive mais elle est aussi dangereuse !

Il faut que ça cesse !

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Les Confédérations paysannes de Bretagne appellent les agriculteurs, agricultrices, citoyen·nes, syndicats de salarié·es, associations environnementales, 

🚜🚜🚜

 à se mobiliser massivement 

✊✊✊

📆  le jeudi 19 juin à 14h 

 📍au départ de l’Esplanade Charles de Gaulle à Rennes  

Nous manifesterons et mènerons des actions symboliques pour faire entendre notre colère et interpeller les parlementaires et le gouvernement.

Ne nous laissons pas faire ! 

Face au gouvernement, battons-nous pour un monde vivable !

L’eau, la terre, notre alimentation ne sont pas des marchandises !

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ORGANISATION TRAJETS DEPUIS LE FINISTERE
Si vous souhaitez participer à la mobilisation et que vous cherchez/proposez un covoit, merci de nous indiquer la commune de départ et le nombre de places disponibles, par retour mail ou par téléphone.
En fonction du nombre de participant·es finistérien·nes, nous pourrons louer un car pour faire le trajet depuis Morlaix ou Quimper.

Confédération Paysanne du Finistère
Hôtel d'entreprises - Z.A. du Lumunoc'h
325 rue Pierre et Marie Curie - 29510 BRIEC
Perm. tél. mardi au jeudi 9h-12h : 06.17.37.52.61
En savoir plus : www.confederationpaysanne.bzh/finistere/
Suivez-nous sur FB : www.facebook.com/conf29