Communiqué de presse campagne nationale glyphosate

Communiqué de Presse de la coordination nationale de la Campagne Glyphosate

Le 19/09/2019
A propos de la consultation sur la bande d’interdiction d’épandage

Depuis plusieurs semaines, un mouvement de résistance aux pesticides et à leurs conditions d’épandage ne cesse de se développer.
La Coordination Nationale de la Campagne Glyphosate ne peut que s’en féliciter !
Cependant, si la consultation publique ouverte sur les distances de sécurité ouvre le débat citoyen, elle ne réduira pas de façon significative l’usage massif des pesticides.

Les élus de quatre-vingt municipalités ont fait le choix d’assumer la prise en charge de la sécurité sanitaire de leurs concitoyens. Ils ont depuis été rejoints par les présidents des Conseils Départementaux du Val de Marne et de Seine Saint Denis, qui interdit, sur l’ensemble de leur département l’épandage du glyphosate.

Nous les soutenons pour cet acte de désobéissance civique et encourageons l’ensemble des élus à rejoindre ce mouvement contestataire et bienveillant.

Ces arrêtés s’inscrivent dans la logique du devoir de protection de la population que les élus d’État et des collectivités territoriales doivent apporter à chaque citoyen.
Ils sont le résultat de la prise de conscience qu’a fait émerger le travail quotidien des militants, des associations, mais aussi de l’imprégnation générale par la molécule de glyphosate de plusieurs milliers de citoyens engagés dans la Campagne « J’ai des pesticides dans mes urines et toi ? ».

Nous prenons acte du fait que, par la mise en place de la consultation nationale sur les mesures d’épandage des pesticides à proximité des zones d’habitation, le président de la République, les ministres de la santé et de l’environnement reconnaissent de manière officielle l’utilisation de pesticides comme un danger et une urgence en matière de santé publique.

En témoignent également des mesures déjà en vigueur :

  • L’obligation d’une zone tampon de 50 mètres pour les bâtiments d’accueil ou d’hébergement des personnes situées dans les centres hospitaliers, maisons de santé, établissements qui accueillent ou hébergent des personnes âgées, handicapées ou des personnes atteintes de pathologie grave
  • l’interdiction de l’usage des pesticides par les collectivités publiques
  • l’interdiction de l’usage des pesticides par les particuliersCela révèle un problème qui va bien plus loin que l’application d’une bande de sécurité, quelle que soit la surface envisagée.Ces mesurettes ne sauraient répondre à l’ampleur et la gravité des
    dégâts que représentent pour l’environnement et la santé publique les épandages de ces produits dangereux, qu’ils soient pour l’agriculture ou toute autre utilisation de pesticides.

    Nous affirmons donc que l’État reconnaît, par la mise en place de cette consultation, le danger que représente la présence de l’ensemble des pesticides sur le marché.

    Nous demandons de ce fait que les autorisations de mise sur le marché de l’ensemble des pesticides soient immédiatement revues, et que soit faite toute la transparence sur le contenu de ces produits toxiques et dangereux pour la population et son environnement.

    En conséquence, nous demandons aux pouvoirs publics d’assumer leurs responsabilités, comme l’ont fait des élus territoriaux, de résister aux lobbies de l’agrochimie des pesticides et de prendre des décisions politiques fortes afin de sortir définitivement des pesticides de synthèse.

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