Déontologie : Explosion à l’ANSES … !!!

En France, nous apprenons par le Canard Enchainé du 24/6/2020, que l’évaluation du Roundup-glyphosate, demandée par Macron à l’ANSES, il y a un an et demi, est, enfin, en voie de réalisation pour 1,2 millions d’euros.

Mais confiée, en dépit des préconisations du Comité de déontologie et de prévention des conflits d’intérêts aux mêmes responsables de labo qui avaient décidé précédemment de l’innocuité du glyphosate lors de la précédente étude de l’ANSES pour la nouvelle réautorisation de mise en marché du glyphosate en 2017.

Du coup le Comité de déontologie et de prévention des conflits d’intérêts a volé en éclats …

explosion à l'ANSES
Explosion au comité de Déontologie et de Prévention des Conflits de l’ANSES

https://www.lecanardenchaine.fr/

 

 

 

Comité de déontologie et de prévention des conflits d’intérêts,

U S : BayerMonsanto achète les victimes du Roundup

Roundup : Bayer annonce un accord d’indemnisation de 10 milliards de dollars avec près de 100 000 plaignants américains

Le règlement annoncé porte sur environ 75 % des procédures engagées aux Etats-Unis contre le Roundup et d’autres produits à base de glyphosate, dont le groupe allemand a hérité lors du rachat de Monsanto, en 2018.

Article paru dans Lemonde.fr, le 24 juin 2020
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/06/24/roundup-bayer-annonce-un-accord-d-indemnisation-de-10-milliards-de-dollars-avec-pres-de-100-000-plaignants-americains_6044055_3234.html

et hop …

Remontée de l’action Bayer-Monsanto à la bourse de Frankfurt

Alors qu’en Bretagne, depuis de nombreuses années, les avis d’obsèques, dans la presse quotidienne, concernent, tous les jours, entre 20 et 25% des personnes qui ont moins de 60 ans ( celles que l’INSEE appelle « les morts précoces « )
et que l’on peut y lire, à chaque fois ou presque, les remerciements des familles aux différents services hospitaliers, et le plus souvent aux services d’oncologie, ceux donc qui ont affaire aux différents « krign bev », les cancers « mange-vivant »…,
il est intéressant de se poser la question de savoir ce qui se passe à la bourse de Frankfurt?

On y découvre que l’action de Bayer-Monsanto remonte, qui avait perdu quasiment la moitié de sa capitalisation boursière l’an dernier, ayant dû payer des millions de dollars pour empoisonnement par le Roundup-Glyphosate aux Etats-Unis…
Cela avait sérieusement refroidi les ardeurs des actionnaires.

Que s’est-il donc passé, depuis lors et en particulier la semaine passée, pour que le cours de l’action BAYER remonte à Francfort, en Allemagne?

Un juge de Californie a décidé, à hauteur de son humanité, qu’il n’y avait pas lieu, comme en avait pourtant décidé la Cour de Justice californienne en 2017, d’obliger Bayer-Santo à apposer sur ses bidons de Roundup-Glyphosate, l’étiquette « CANCERIGENE PROBABLE » comme l’ avait préconisé le CIRC.

Dès lors et pour éteindre le feu des poursuites judiciaires, Bayer-Santo a proposé 10 milliards de dollars aux milliers de plaignants américains malades.
10 milliards de dollars, une broutille comparée aux bénéfices générés par le poison… Et l’action de Bayer-Santo remonte aussitôt…

CSVPO : communiqué de presse

Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest

logo du CSVPO

 

RENNES, le 26 juin 2020

Communiqué de presse

GLYPHOSATE :

MONSANTO / BAYER doit indemniser les victimes

L’Etat français doit interdire le glyphosate Et accompagner la transition.

Monsanto / Bayer a annoncé mercredi 24 juin qu’il versera plus de 10 milliards de dollars pour mettre un terme aux procédures lancées par environ 125 000 Américains ayant souffert d’un cancer qu’ils imputent à leur exposition au Roundup, un herbicide à base de glyphosate produit par Monsanto. Cet accord « mettra un terme à environ 75% des litiges » impliquant le Roundup.

Bayer continuera cependant de commercialiser le Roundup et n’a pas l’intention de préciser sur ses emballages qu’il serait susceptible de provoquer l’apparition d’un cancer. Le groupe, qui n’admet dans ce règlement ni sa culpabilité ni avoir commis le moindre acte répréhensible, continue de considérer que le Roundup ne présente pas de dangerosité pour les agriculteurs qui l’utilisent en l’associant à ses semences génétiquement modifiées, ou pour les riverains qui le côtoient.

Le Roundup, a été classé en 2015 « cancérigène probable » par le Centre international contre le Cancer (CIRC), une instance de l’OMS. Mr Macron avait promis son interdiction en France avant 2021, avant de revenir sur sa promesse.

En France, des milliers de « pisseurs de glyphosate » ont porté plainte contre Monsanto / Bayer. De nombreux mouvements et associations comme la nôtre, demandent l’interdiction du glyphosate.

La situation que nous vivons est ubuesque : Monsanto indemnise les personnes atteintes de cancer, donc reconnaît implicitement sa responsabilité, que son herbicide tue des gens ; mais il continue d’affirmer qu’il est inoffensif pour la santé humaine ; et notre gouvernement ferme les yeux, revient sur ses promesses parce que l’intérêt économique des lobbys
(fabricants, coopératives, Fnsea) est plus fort que la préservation de la santé de la population.

Les agriculteurs de tous les pays devraient comprendre que c’est non seulement leur propre santé qu’ils mettent en jeu, mais aussi celle des gens qui vivent auprès de leurs champs ou qui mangent ce qu’ils produisent ; glyphosate et Ampa sont les molécules que l’on retrouve en premier dans les eaux bretonnes et de l’Ouest. Il est donc urgent de basculer vers une
agriculture qui n’utilise plus ces poisons et d’accompagner cette transition.

Nous soutenons la demande de la Convention citoyenne de sauvegarder les écosystèmes en légiférant sur le crime d’écocide.

Même si cette décision américaine n’est pas directement transposable en France, elle montre la force d’une action collective et ouvre une brèche supplémentaire : les victimes des pesticides peuvent engager une procédure, soit pour être reconnues en maladie professionnelle, soit pour attaquer la responsabilité de ces entreprises qui commercialisent des produits mortels.

Les victimes ne doivent pas rester invisibles et la responsabilité des firmes doit être affichée.

Notre Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest est au côté des paysans, des paysagistes et employés des espaces verts, des salariés de coopératives, des riverains…, pour mener ces combats.

Le groupe de coordination du Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest
Tél : 06 73 19 56 07
https://victimepesticide-ouest.ecosolidaire.fr/

logo du CSVPO

 

Communiqué repris par FR3 : https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/glyphosate-etat-francais-somme-interdire-herbicide-collectif-1846784.html