Nouvelle publication scientifique de l’équipe de Gilles Eric Séralini
PÔLE RISQUES, QUALITÉ ET DÉVELOPPEMENT DURABLE (MRSH)
et DEPT DE BIOLOGIE
Esplanade de la Paix
14032 Caen Cedex France
Téléphone : 33 (0)670802087
gilles–eric.seralini@unicaen.fr
Gilles–Eric SERALINI
Professeur de Biologie Moléculaire
Co–directeur
www.seralini.fr
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DU PETROLE DECOUVERT DANS LES PESTICIDES :
UNE REVOLUTION TOXICOLOGIQUE
Les études toxicologiques sur les pesticides se concentrent en grande
partie sur l’ingrédient actif déclaré, qui ne constitue que quelques pour cent à 50 % de la formulation totale.
Les formulations complètes telles qu’utilisées partout ne sont pas révélées par les industriels.
Pour chaque principe actif déclaré, il existe des dizaines voire des centaines de formulations.
Nous démontrons que le pétrole a toujours été et est toujours dans les pesticides.
La chromatographie en phase gazeuse et la spectrométrie de masse (GC–MS) ont été appliquées pour 24 pesticides.
Les composés mesurés étaient les 16 hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) prioritaires du pétrole.
Ils étaient jusqu’à 8288 fois plus toxiques que les pesticides déclarés.
Les niveaux et la répartition des HAP par pesticide étaient différents.
Les résidus pétroliers semblent être des déchets.
Le composant actif déclaré est pris seul pour les calculs de toxicité, comme la dose journalière admissible (DJA).
Les HAP à 2–3 cycles sont plus représentés dans les pesticides que ceux à 4–6 cycles, ce qui souligne que les résidus pétroliers semblent provenir
majoritairement de matières brutes non brûlées.
La DJA doit être divisée par 1000 si l’on considère que les résidus pétroliers amplifient la toxicité par 1000, par exemple.
Le mélange de HAP dans les pesticides peut être hautement cancérigène ou toxique à long terme, plus encore que la matière active déclarée elle–même.
L’impact global, écologique et épigénétique des pesticides est ainsi mieux
compris, car ils sont faits de pétrole depuis 1787 et surtout depuis la
deuxième guerre mondiale dans les milieux agricoles, notamment avec des
effets « sauterelles ».
Face à ce constat, il est légitime de réévaluer la toxicologie des pesticides
et d’en diminuer fortement l’usage.
Une étude internationale de santé publique des aliments, ainsi que des utilisateurs professionnels et particuliers de ces produits serait pertinente, notamment dans le cadre d’une enquête médico–légale environnementale sur ce problème.
Cette étude pourrait être menée conjointement par les ministères de justice et d’environnement et des parlementaires comme le font actuellement le consortium d’associations et d’ONG Secrets Toxiques (www.secretstoxiques.fr)
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English
OIL DISCOVERED IN PESTICIDES: A TOXICOLOGICAL REVOLUTION
Toxicological studies on pesticides largely focus on the declared active ingredient, which constitutes only a few percent to 50% of the total formulation. The complete formulations as used everywhere are not revealed by manufacturers. For each declared active ingredient, there are dozens or even hundreds of formulations. We demonstrate that petroleum has always been and still is in pesticides. Gas chromatography–mass
spectrometry (GC–MS) was applied for 24 pesticides. The compounds measured were the 16 priority polycyclic aromatic hydrocarbons (PAHs) in petroleum. They were up to 8288 times more toxic than declared pesticides. The levels and distribution of PAHs by pesticide were different. Oil residues appear to be from waste. The declared active ingredient is taken alone for toxicity calculations, such as the Acceptable Daily Intake (ADI). PAHs with 2–3 cycles are more represented in pesticides than those with 4–6 cycles, which underlines that petroleum residues seem to come mainly from unburned raw materials. The ADI must be divided by 1000 if it is considered that petroleum residues amplify toxicity by 1000, for example. The mixture of PAHs in pesticides can be highly carcinogenic or toxic in the long term, even more so than the declared active ingredient itself.
The global, ecological, and epigenetic impact of pesticides is thus better understood because they have been made of petroleum since 1787 and especially since the Second World War especially in agricultural environments, in particular by “grasshopper” effects.
Faced with this observation, it is legitimate to reassess the toxicology of pesticides and to greatly reduce their use. An international public health study of food, and on professional and private users of these products would be relevant, in the context of an environmental forensic investigation into this problem. This study could be carried out jointly by the Ministries of Justice and the Environment and parliamentarians, as is currently being done by the consortium of associations and NGOs Secrets–Toxiques with
an European petition (www.secretstoxiques.fr).
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Pr. Gilles–Eric SERALINI
contact : geraldjungers2021@gmail.com
Citation: Jungers, G.; Portet–Koltalo, F.; Cosme, J.; Seralini, G.É.
Petroleum in Pesticides: A Need to Change Regulatory Toxicology.
Toxics 2022, 10, 670.
Lien vers la publication : https://www.mdpi.com/2305-6304/10/11/670