Cette semaine, coup sur coup, nous apprenons la mise en oeuvre de plusieurs cellules de surveillance / flicage des militants écologistes, accusés de procéder à de l’agribashing.
Alors que Christiane Lambert, réélue pour 3 ans à la tête de la FNSEA annonce un mandat « offensif », les préfectures mettent en place leurs observatoires de l’agribashing
En Ille et Vilaine :
En Loire Atlantique :
Et, pour rappel,
Déjà en février 2020, le site Reporterre dénonçait la surveillance : https://reporterre.net/Demeter-la-cellule-de-la-Gendarmerie-qui-surveille-les-opposants-a-l-agriculture
En Morbihan
La toute nouvelle cellule sitôt créée est dénoncée par la Confédération Paysanne 56, le mouvement des Coquelicots et les Faucheurs Volontaires
https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/agribashing-la-confederation-paysanne-denonce-la-cellule-demeter-30-01-2020-12491019.php
Dans le Finistère
Le tout nouvel élu à la FNSEA, Jean Alain Divanac’h (président de la FDSEA29) tenait, dans son édito du 13 /01/2020, des propos pas très bienveillants à propos des militants écologistes.
Vocabulaire musclé : « isolons nos détracteurs« , « Dans nos campagnes, dans les mairies, dans les écoles, dans les associations, ne laissons plus d’espace aux pisseurs involontaires, aux coquelicots, à L214 et compagnie » …
Pour mémoire, l’édito du 13/01/2020, par Jean Alain Divanac’h
Source : site Internet de la fdsea29
« En débutant dans le métier d’agriculteur, lequel d’entre nous pouvait imaginer qu’une telle pression allait s’abattre sur notre profession, jusqu’à menacer la sécurité de nos exploitations ? Sous le prétexte de la préservation de l’environnement et du bien-être animal, les groupuscules extrémistes, relayés par des élus politiques et des personnalités médiatiques, ont peu à peu essaimé dans notre société. De la morale du lundi sans viande, on est passé au repas végétarien réglementaire dans les cantines scolaires… et aux opérations barbecue devant les écoles !
Que ce soit sur la question de l’utilisation des phytos, des intrusions dans les élevages par des groupuscules antispécistes, d’une médiatisation à charge contre l’agriculture, et du dénigrement de notre métier, nous ne pouvons guère compter sur l’appui des élus politiques. Peu importe qu’ils soient députés, sénateurs, conseillers départementaux, conseillers régionaux, non seulement il n’y a pas de soutien à tous les types d’agriculture ; mais en plus, chacun dans leur champ de compétences, ils tentent d’ajouter des contraintes ! Seule une FDSEA forte est à même d’endiguer ces pressions politiques. Notre travail d’influence, qui trouve appui dans le réseau FNSEA, est quotidien, peu visible pour nos adhérents, mais indispensable.
Nous allons devoir compter sur nos propres forces pour isoler nos détracteurs. Dans nos campagnes, dans les mairies, dans les écoles, dans les associations, ne laissons plus d’espace aux pisseurs involontaires, aux coquelicots, à L214 et compagnie. A l’approche des élections municipales, notre présence et notre implication doit clairement se faire ressentir. La charte riverains liée à l’utilisation des produits phytosanitaires sera bien évidemment un enjeu à part entière, dont le local devra s’emparer auprès des maires. Notre travail de conviction et de communication positive auprès de nos concitoyens appelle aussi des actions plus diverses, et qui s’inscrivent dans la durée.
Notre réseau FDSEA, fort de son maillage territorial, a la capacité de démultiplier des actions et d’étendre ainsi notre sphère d’influence. C’est au local que nous trouverons des alliés, qu’ils soient dans les conseils municipaux, dans les sociétés de chasse, dans les associations scolaires et sportives. Pour appuyer le réseau local, la FDSEA proposera des argumentaires et des outils de communication. Notre chantier collectif pour 2020 sera de renforcer notre force de frappe sur tout le territoire en démultipliant les actions. Le rôle de la FDSEA sera d’organiser la stratégie du réseau, d’apporter de la cohérence, et de donner de la matière. Pour chaque action menée, soyons fiers d’afficher notre appartenance à la FDSEA du Finistère ! Tout seul, on va plus vite. Ensemble on va plus loin ! »
Brutalité, intolérance, menaces voilées (à peine), l’embryon déjà bien développé d’un fascisme plus ou moins armé (au moins de fusils de chasse) ou de barres de fer (comme à Sivens). A quand une « milice » dite « rurale » ?