RAFU : mobilisation nationale le 7 octobre

Le 7 octobre, date cruciale dans la période législative d’examen du projet de Loi d’Orientation de l’Avenir Agricole, nous appelons à l’organisation partout en France d’une myriade d’évènements pour se dresser face à ce système destructeur, faire du RAFFUT et exiger un moratoire !

 

 

Ajoutez votre évènement local à la carte !

 

Pour notre gouvernement, « les fermes usines n’existent pas », à nous donc de dévoiler leur atrocité et leurs conséquences:
Campagnes d’affichage et de sensibilisation, tractages, actions de désobéissance civile, partage de notre pétition, blocages, rassemblement devant les préfectures, les mairies, chambres d’agriculture, conseils régionaux, conférences et manifestations. Nous serons des centaines à nous mobiliser le 7 octobre et chacun.e peut contribuer selon ses possibilités et ses convictions.

RAFU aspire à un avenir où l’agriculture retrouve sa véritable vocation : nourrir les populations tout en respectant la nature et les équilibres écologiques. En nous rassemblant, en nous engageant et en agissant collectivement, nous pouvons forger un avenir meilleur pour notre alimentation, notre environnement et notre société.

Le 7 octobre, unissons nos voix et nos actions, faisons ensemble du raffut pour résister aux fermes-usines et pour défendre une agriculture respectueuse et durable. Ensemble, nous pouvons faire la différence et tracer un chemin vers une meilleure coexistence entre l’humanité et la nature.

Vous souhaitez rejoindre une mobilisation ? Vous désirez nous épauler ?

Contacter RAFU à ce mail infos@resistancesauxfermesusines.fr ou Contacter le Collectif Bretagne contre les fermes-usines à ce mail infos@bretagne-contre-les-fermes-usines.fr 


Appel national du 7 octobre

Télécharger ce flyer – PDF recto-verso

Lire cet article sur le site de BCLFU :

https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/rafu-les-mobilisations-du-7-octobre-en-bretagne-journee-nationale-de-resistances-aux-fermes-usines/

Soutien aux nouveaux mis en examens / Train de St Gérand : RV lundi 18 septembre devant le tribunal de Lorient

Communiqué du collectif

“Dans le cadre de l’enquête en cours, le magistrat chargé de l’instruction a ordonné 4 nouvelles comparutions de militant.e.s dans l’optique d’une mise en examen.
Le nombre de militant.e.s appelé.e.s à comparaitre ou ayant déjà comparu.e.s s’élèvent désormais à 12.

Ensemble, nous, collectif et simples citoyen.ne.s sans ambition d’enrichissement personnel et sans haine envers quiconque, sommes pleinement légitimes à nous défendre contre les règles permettant à l’agro-industrie de perpétuer ses méfaits. Aujourd’hui, nous sommes résistant.e.s par nécessité, déterminé.e.s et légitimes.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Rappel de l’action : Le 19 mars 2022, le Collectif Bretagne contre les fermes-usines a mené une action contre un des chaînons de l’agro-industrie : les usines d’alimentation animale. Cette action de désarmement a conduit à bloquer, sur la voie ferrée de Saint-Gérand, un train destiné à produire de quoi alimenter les élevages industriels.

Cet événement de désobéissance civile et de dénonciation du système agro-industriel a fait l’objet d’une large campagne de médiatisation et de criminalisation.

Le procès des personnes qui ont symbolisé une mise à terre du système agricole hors-sol sera celui de l’agro-industrie contre les citoyens et contre nos milieux de vie.

Un rassemblement de soutien est organisé aux abords du tribunal à partir de 13h le 18 septembre. Un temps fort se tiendra le midi avec des prises de paroles en présence de notre avocat, sous le signe de la convivialité.

 

Ensemble, contre l’agro-industrie, rassemblons nous devant le Tribunal judiciaire de Lorient le 18 septembre ! 

Tribunal Judiciaire de Lorient : 1 Rue Maître Pierre Esvelin, Lorient.

 

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Pour en savoir plus :

Lire cet article sur le site de BCLFU :

https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/4-nouvelles-comparutions-et-mises-en-examen-dans-laffaire-du-blocage-du-train-de-st-gerand-le-18-septembre-a-13h/

à bientôt,

BCLFU : Comparutions – mises en examen après le blocage du train de St-Gérand : appel à soutien le 27 juin

Dans le cadre de l’enquête en cours, le magistrat chargé de l’instruction a ordonné la comparution de plusieurs militant.e.s dans l’optique d’une mise en examen.

Ensemble, nous, collectif et simples citoyen.ne.s sans ambition d’enrichissement personnel et sans haine envers quiconque, sommes pleinement légitimes à nous défendre contre les règles permettant à l’agro-industrie de perpétuer ses méfaits. Aujourd’hui, nous sommes résistant.e.s par nécessité, déterminé.e.s et légitimes.

Rappel de l’action : Le 19 mars 2022, le Collectif Bretagne contre les fermes-usines a mené une action contre un des chaînons de l’agro-industrie : les usines d’alimentation animale. Cette action de désarmement a conduit à bloquer, sur la voie ferrée de Saint-Gérand, un train destiné à produire de quoi alimenter les élevages industriels.
https://pig.log.bzh/2022/07/06/lagroindustrie-va-dans-le-mur-tribunes-sur-lattaque-du-train-de-st-gerand/

Cet événement de désobéissance civile et de dénonciation du système agro-industriel a fait l’objet d’une large campagne de médiatisation et de criminalisation.

Le procès des personnes qui ont symbolisé une mise à terre du système agricole hors-sol sera celui de l’agro-industrie contre les citoyens et contre nos milieux de vie.

Un rassemblement de soutien est organisé aux abords du tribunal toute la journée du 27 juin.

Un temps fort se tiendra le midi avec des prises de paroles en présence de notre avocat, sous le signe de la convivialité.

Une cantine paysanne nous régalera.

 

Poursuivre :

Pour en savoir plus :  Pourquoi cette action ? https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/action-de-blocage-de-lagro-industrie-le-train-de-st-gerand-stoppe-net-le-19-mars-2022/

Blocage du train de céréales : où sont les vrais coupables ? https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/blocage-du-train-de-cereales-ou-sont-les-coupables-de-degradation-les-contrevenants/

15 associations et syndicats manifestent leur solidarité avec les militant.e.s de Bretagne contre les fermes usines : https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/notre-solidarite-responsable-avec-les-militant-e-s-de-bretagne-contre-les-fermes-usines/

Du pain et des parpaings #2 pour écouter notre avocat ainsi que plusieurs personnes du collectif : http://www.pikez.space/du-pain-et-des-parpaings-2/

Ensemble, faisons le procès de l’agro-industrie ! (https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/collecte-de-fonds-pour-defendre-nos-activistes/)

https://www.politis.fr/articles/2023/06/fermes-usines-des-militant%C2%B7es-poursuivi%C2%B7es/

Lire cet article sur le site de BCLFU :

https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/comparutions-mises-en-examen-apres-le-blocage-du-train-de-st-gerand-appel-a-soutien-le-27-juin/

Tribune collective : Agriculture bretonne : En finir avec l’omerta

Réponse collective à Daniel Cueff, vice-président de la région Bretagne

La publication du livre « Silence dans les champs » de Nicolas Legendre fait réagir des élus de la région Bretagne. La tribune du 25 avril de Monsieur Daniel Cueff, 13eme Vice-Président du Conseil Régional de Bretagne, montre, à elle seule l’importance de ce livre pour l’avenir de l’agriculture et de la ruralité bretonne.

Réduire, comme le fait Monsieur Cueff, la politique de la région à « contempler la réalité quand elle est belle », est en soi un aveu de soumission au régime d’omerta abordé dans ce livre. Qu’il y ait en Bretagne, dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation, des initiatives remarquables, c’est un fait, et une fierté . Encore faudrait-il que leurs promoteurs soient réellement soutenus, puissent se loger dans des conditions décentes, dégager un revenu décent de leur engagement pour l’intérêt général et n’en soient pas réduits à se précariser pour bien faire leur travail faute d’accès au capital. C’est un positionnement politique effectif que ces acteurs attendent, et pas seulement une reconnaissance médiatique.

Encore faudrait-il que les élus de la Région soient au côté de la filière bio, paysans maraîchers et éleveurs pour exiger du gouvernement des aides réellement significatives. Se contenter de « contempler la réalité quand elle est belle », c’est renoncer à l’engagement politique et fuir ses responsabilités d’élu, alors que dans le même temps la fuite en avant agro-industrielle est menée tambour battant par le Ministre de l’Agriculture. C’est comme disait un ancien président « regarder ailleurs, quand la maison brûle ».

Il doit y avoir un débat public sérieux sur l’agriculture en Bretagne. Ce débat est nécessaire étant donné les enjeux sanitaires, écologiques, sociaux, et ruraux : et il doit engager tous les habitants en Bretagne, et non uniquement les tenants d’une ligne corporatiste, qui servent la soupe aux intérêts financiers.

Mais le préalable au débat c’est avant tout de rétablir l’État de droit en Bretagne, pour que la parole se libère, pour qu’aucun agriculteur n’ait que le suicide pour exprimer sa détresse, pour qu’aucun journaliste ne se sente menacé dans son travail d’enquête, pour que les agents de l’État puissent exercer leurs missions de contrôle sans pression ni menaces, pour qu’aucun responsable associatif ne soit inquiété, pour que chacun puisse vivre dans un environnement équilibré et respectueux de sa santé, pour que les droits syndicaux soient respectés partout. Et pour que la cellule Cellule Déméter de la Gendarmerie soit dissoute et que chaque habitant de Bretagne puisse bénéficier de la même protection. Compte tenu de la gravité des enjeux, la restauration de l’État de droit est une priorité absolue. Il relève de la responsabilité du Conseil régional de se positionner en ce sens vis-à-vis du gouvernement. Nous attendons des actes engagés et déterminés.

Le 9 mai 2023

Minga, Bretagne Contre Les Fermes-Usines, Pisseurs.sseuses Involontaires de Glyphosate BZH, Les faucheuses et faucheurs Volontaires d’OGM de Bretagne, Solidaires Finistère – 29, l’Alliance des tables libres et vivantes, Fédération Syndicale Unitaire du Finistère (FSU 29)

https://blogs.mediapart.fr/minga-faire-ensemble/blog/120523/agriculture-bretonne-en-finir-avec-l-omerta

Blocage du train de St Gérand : une vingtaine de militant.e.s auditionné.e.s les 28 et 29 novembre à Pontivy

Communiqué du Collectif Bretagne Contre Les Fermes Usines

Le 3 août dernier, 20 personnes rassemblées devant le Tribunal Judiciaire de Lorient avaient déclarées publiquement leur participation au bon déroulement de l’action du 19 mars 2022.

Dans le cadre de l’enquête en cours, le magistrat chargé de l’instruction a ordonné la convocation de ces personnes qui seront interrogées une par une en audition libre à la gendarmerie de Pontivy.

Un point d’accueil solidaire est organisé aux abords de la gendarmerie. Il se tiendra le lundi et le mardi entre 9h et 18h. Nous échangerons autour d’un café sur la suite collective que nous donnerons à cette étape, sur la voie du procès de l’agro-industrie que nous préparons avec nos avocats et soutiens.

Votre visite nous fera grand plaisir !

Toutes les infos sur cette action et ses prochaines étapes sur : https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/

 

 

Et pour mémoire :

Une action d’intérêt général n’est pas un crime : tribune de soutien aux militant.e.s de BCLFU

Une action d’intérêt général n’est pas un crime : tribune de soutien aux militant.e.s de BCLFU

Aujourd’hui 15 organisations bretonnes affirment leur solidarité avec les militant.e.s incriminé.e.s

Et l’expliquent dans le dossier de presse de cette tribune qu’elles publient ce 3 octobre 2022 :
Dossier de presse : Une action d’intérêt général n’est pas un crime

Une action d’intérêt général n’est pas un crime !!!

La Charte de l’environnement de 20041, inscrite dans le préambule de la Constitution de la République, stipule que : «Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement» étant donné que «chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.»

Et pourtant, des militant.e.s ayant participé le 19 mars dernier au blocage d’un train de céréales destinées à des fermes usines sont aujourd’hui considérés comme des délinquants, quand ceux qui polluent, détruisent les paysanneries ici en Bretagne comme partout ailleurs dans le monde, malmènent les corps de celles et ceux qui travaillent dans l’agro-industrie, maltraitent les animaux, font de l’optimisation fiscale, spéculent sur les denrées alimentaires, nous empoisonnent massivement, à petit feu ou brutalement, et contribuent lourdement au dérèglement climatique, ne rendent jamais compte de leurs actes devant la justice.

Ces fermes usines ne sont que l’aboutissement d’un vaste mécanisme d’exploitation et d’accaparement colonial qui vaut à l’agriculture bretonne de disposer de 4 fois la surface agricole utile régionale dans le reste du monde en important soja OGM, huile de palme et céréales pour les réexporter transformés en poudre de lait MGV 20 (mélange de la poudre de lait écrémé avec 20% de matière grasse végétale) en Afrique, poulets export PAC au Moyen-Orient, viande de porc en Chine, sans parler du maïs incorporé dans les méthaniseurs des usines à lisier pour le gaz-énergie, ni du colza pour le diester.

C’est parce que les fermes usines détruisent nos vies, nos emplois, notre environnement et notre santé que les militant.e.s du collectif « Bretagne contre les fermes usines », prennent leurs responsabilités en conduisant des actions de désobéissance civile.

Leur action, non-violente, symbolique, et spectaculaire, reste guidée par le souci d’alerter l’ensemble des citoyennes et citoyens qui attendent des actes politiques forts pour bâtir des filières alimentaires qui créent des emplois de qualité et permettent à toutes et à tous d’avoir accès à une alimentation saine.

Une telle action d’intérêt général est un cri, et non un crime, qui concerne tout le monde. Il nous appelle à être toutes et tous solidaires et responsables à leurs côtés.

Le 3 octobre 2022

Organisations signataires de la tribune :

signataires de la tribune

Premières tribunes de soutien aux militant.e.s :

https://pig.log.bzh/2022/07/06/lagroindustrie-va-dans-le-mur-tribunes-sur-lattaque-du-train-de-st-gerand/

Pour mémoire, attaque du train de St Gérand : chronologie des faits

Suite à l’action de St Gérand du 19 mars,
https://pig.log.bzh/2022/03/20/19-mars-action-de-bretagne-contre-les-fermes-usines/

Des militants sont mis en examen : https://pig.log.bzh/2022/06/22/train-de-st-gerand-mise-en-examen-des-militants/

Le 3 août à Lorient : manifestation de soutien aux activistes
https://pig.log.bzh/2022/08/19/train-de-st-gerand-soutien-aux-activistes-au-tribunal-de-lorient-3-aout-2022/

Des organisations agricoles se portent partie civile dans le procès :
https://pig.log.bzh/2022/09/22/st-gerand-attaque-du-train-10-organisations-agricoles-se-portent-partie-civile/

Revue de presse

https://www.ouest-france.fr/bretagne/bretagne-les-fermes-usines-federent-les-opposants-7f251fe4-432f-11ed-beb6-555db4e87ef8

https://www.letelegramme.fr/bretagne/train-de-cereales-bloque-15-associations-denoncent-les-fermes-usines-et-un-cheptel-surdimensionne-03-10-2022-13192376.php

27 août : Marche citoyenne contre l’extension de la porcherie Avel Vor, à Landunvez

Post marche : dans la presse

Il semblerait que la Presse Quotidienne Régionale ait du mal à compter les manifestant.e.s ou ait du mal avec les chiffres, tout court.
Le lien sur l’article du Télégramme mentionne bien 700 personnes mais l’article et notamment son titre reprennent “plus de 400”, Ouest France compte 500, ou 350, complètement fantaisiste, c’est comme on veut  …

Bref, rectificatif, nous étions plus de 1000 et nous serons toujours de plus en plus nombreux

http://www.prendreparti.com/2022/09/02/450-manifestants-a-landunvez-pour-une-agriculture-a-taille-humaine/#more-16202

https://www.ouest-france.fr/environnement/colere-noire-des-ecolos-contre-la-mega-porcherie-9d734286-2620-11ed-9d6f-e4e04df431ef

https://www.ouest-france.fr/bretagne/landunvez-29840/mega-porcherie-dans-le-finistere-350-opposants-a-la-deuxieme-manifestation-341ea812-2606-11ed-9d6f-e4e04df431ef

https://www.letelegramme.fr/bretagne/a-landunvez-plus-de-700-personnes-mobilisees-contre-l-extension-d-un-elevage-porcin-photos-27-08-2022-13164008.php

https://www.leparisien.fr/environnement/finistere-des-manifestants-organisent-une-marche-funebre-contre-lextension-dune-megaporcherie-27-08-2022-A6IUZHEWH5CQRHMIVIL6KQOZLQ.php

 

Contexte

Suite à l’assemblée générale d’AEPI (Avenir et environnement en Pays d’Iroise) du mercredi 10 août 2022, où il avait été évoqué d’aller plus loin dans la mobilisation contre l’extension de l’élevage porcin Avel Vor, à Landunvez, un collectif d’opposants a décidé d’organiser une marche citoyenne.

« Stoppons l’extension de la porcherie Avel Vor »

Samedi 27 août 2022, à 14 h 30,

au départ du parking de la salle omnisports de Landunvez.

 

Habillé en noir et en bottes

« Le cortège prendra la forme d’un hommage funeste au territoire et effectuera une boucle de 1 km », annoncent les organisateurs, qui demandent au public de venir chaussé de bottes et habillé en noir. La manifestation se fera au rythme de la fanfare et des danses.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Marche citoyenne à Landunvez samedi 27 août à 14h30 – cérémonie d’adieu et d’hommage au territoire

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Pour mémoire : https://pig.log.bzh/2022/07/30/vers-la-regularisation-douteuse-dune-porcherie-geante-nouvelle-enquete-de-splann/

 

 

Train de St Gérand : soutien aux activistes au tribunal de Lorient – 3 août 2022

Remise d’une liste de participant.e.s solidaires aux autorités judiciaires

À Lorient, ce mercredi 3 août 2022, Jérôme Bouquet, avocat au barreau de Rennes, mandaté par le collectif a déposé une liste de noms de citoyens engagés contre les fermes usines.

Déclaration de Jérôme Bouquet :
« Quatre personnes ont été placées sous contrôle judiciaire,  j’ai remis au magistrat chargé de l’instruction une liste de 20 autres personnes qui attestent avoir participé à l’action de blocage du train de céréales. Toutes indiquent se tenir à la disposition des autorités judiciaires et précisent ce qui les a poussés à agir solidairement ».

 

Manifestation de soutien aux activistes

Une manifestation de soutien aux activistes participant à l’action de blocage du train de St Gérand le 19 mars 2022 a eu lieu à Lorient ce 3 août.

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/video-lorient-les-blogueurs-de-train-de-cereales-face-au-judiciaire-a2699ed9-664d-4b49-915a-aee21fb42e1e

Ouest France – 4 août 2022

Tribune de l’association HAMV (Halte Aux Marées Vertes)

Plus d’infos sur le site du Collectif Bretagne Contre les Fermes Usines

Agro-Industrie : manifestation à Lorient Tribunal Judiciaire le 3 août 2022

L’agro-industrie va droit dans le mur, nous devons la mettre à terre!

Camarades, ami.es,

Perquisitions, contrôle judiciaire des militants

A la suite de l’action de blocage d’un train alimentant l’élevage industriel, menée par le collectif Bretagne contre les fermes-usines le 19 mars 2022, les domiciles de militants ont été perquisitionnés et quatre personnes ont été placées sous contrôle judiciaire.
Nous vous remercions pour le soutien que vous nous avez d’ores et déjà exprimé.

Enquête en cours

Le processus d’enquête est en cours.
De notre côté, avec nos avocats, nous organisons une défense collective.
Les modes d’action traditionnels étant restés insuffisants, il importe d’agir selon l’état de nécessité et de s’interposer par des actions concrètes.
Nous allons faire de ce procès celui de l’agro-industrie.

Nous nous engageons dans un processus qui va être long et tumultueux mais qui mettra à terre ce démentiel système agro-industriel hors-sol ! Nous n’avons plus le temps d’attendre.

Procès de l’agro-industrie : 2ème acte

Alors, rejoignez-nous pour le second acte,

Mercredi 3 août 2022

11h30

Tribunal judiciaire de Lorient

Notre avocat Maître Bouquet Elkaïm va remettre au juge d’instruction une liste de personnes ayant participé, le 19 mars, au bon déroulement de l’action de dénonciation de l’agro-industrie.
À cette occasion, nous donnerons devant le tribunal une conférence de presse expliquant nos motivations.
Cette prise de parole sera suivie d’un pique-nique urbain et militant.

Montrons-leur que la lutte contre l’agro-industrie est déterminée et que leur récente démonstration de force ne nous fait pas peur.
L’agro-industrie doit être reconnue coupable!

Merci de relayer l’information au sein de votre réseau, merci pour votre soutien.

À très vite,

Les militant.es du collectif Bretagne Contre les Fermes Usines

L’agroindustrie va dans le mur : tribunes sur l’attaque du train de St Gérand

Les jérémiades de l’agroindustrie au sujet de l’attaque du train de St Gérand sont largement relatées dans les médias main stream, dominants : nous vous proposons ici une autre vision de l’affaire et de son contexte…
et réaffirmons notre soutien solidaire avec les militant.e.s engagé.e.s dans l’action.

Tribune publiée le 3 octobre 2022 :

Une action d’intérêt général n’est pas un crime !

Lire et télécharger la tribune : Une action d’intérêt général n’est pas un crime

Une action d’intérêt général n’est pas un crime : tribune de soutien aux militants de BCLFU

signataires de la tribune

Blog d’Antoine Costa

Journaliste, publication du 20 juin 2022

https://blogs.mediapart.fr/antoine-costa/blog/200622/la-souverainete-alimentaire-nouvelle-excuse-du-productivisme-agricole

La souveraineté alimentaire, nouvelle excuse du productivisme agricole

La guerre en Ukraine et la menace d’une pénurie est une formidable opportunité pour le lobby agricole. Produire plus en agitant le spectre de la famine et faire sauter tous les verrous environnementaux, voilà son programme.

antoine costa
journaliste
Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

« Les gens meurent de faim en Afrique car nous mangeons de plus en plus de produits biologiques »
Erik Fyrwald, patron de Syngenta

Tagada, tagada voilà les Dalton

Le samedi 19 mars 2022, au petit matin, une cinquantaine d’activistes bloquent un train près de Pontivy, dans le Morbihan. Ils construisent un mur en parpaing au milieu de la voie. « L’agroindustrie nous mène dans le mur » écrivent-ils dessus. Ils ouvrent les vannes des wagons citernes et déversent 1.390 tonnes de céréales le long des voies.

Quelques jours plus tard le parquet de Lorient ouvre une information judiciaire pour “entrave à la circulation de train“ et “dégradation de biens en réunion“. La vague d’indignation est générale : du préfet jusqu’au Ministre de l’agriculture, des trolls facebook à l’inénarrable Christiane Lambert de la FNSEA (« c’est du terrorisme vert »). On se scandalise du gaspillage que représente une telle action, trois semaines seulement après le début de la guerre en Ukraine.

Interrogé sur BFM TV Jean François Loiseau le président de l’Intercéréales (interprofession céréalière) déclare « C’est l’équivalent de 40 camions. Six millions de baguettes de pain. C’est un acte terroriste ». Et la présentatrice Apolline de Malherbes, visiblement source d’inspiration pour les scénaristes de Don’t Look Up, de lui emboîter le pas : « des chiffres qui font froid dans le dos ». Gageons que cette dernière fera preuve d’impartialité journalistique la prochaine fois que la FNSEA déversera du lisier sur une préfecture ou des milliers de litres de lait sur les routes.

Sur les 1.390 tonnes, 1.158 ont pu être récupérées. Ce qui fait une perte de 162 tonnes. Des chiffres qui font un peu moins froid dans le dos. Surtout quand l’ADEME estime que la filière blé française gaspille 18%  de sa production annuelle (soit 178 700 tonnes par an).

Six millions de baguettes de pain

Ce qui est étonnant dans les déclarations de Jean-François Loiseau c’est de quantifier les dégâts avec une unité de mesure peu connue : la baguette de pain.

Les activistes pensaient viser Sanders une entreprise spécialisée dans la nutrition animale. Manque de pot, le train était à destination de Saint Jacques Aliment une entreprise spécialisée … dans la nutrition animale. En clair, les activistes ont mis le mauvais nom sur leur drapeau, mais ils ont visé juste. Pas l’ombre d’une baguette de pain dans l’histoire. Ces céréales étaient à destination du cheptel breton. Et c’est justement cela que le « collectif contre les fermes usines » à l’origine de l’action voulait dénoncer.

Qui est Sanders ?

Sanders, la cible, est une entreprise spécialisée dans la nutrition animale filiale de la holding Avril. Avec un chiffre d’affaire de 6,8 milliards d’euros, on est loin de la paysannerie.

Fondée dans les années 1980 par des producteurs de la Beauce de colza et de tournesol pour s’assurer des débouchés, Sofiprotéol (l’ancêtre d’Avril), a progressivement étendu son activité à l’huile de palme, aux agrocarburants, à l’élevage, la méthanisation, la nutrition animale, les semences et les biotechnologies.

Comme l’a montré une enquête de Reporterre1, Sofriprotéol, s’est d’abord constituée comme un établissement financier appelé à gérer les fonds de la filière oléo-protéagineuse. Dans ce cadre elle a pu bénéficier de la « contribution volontaire obligatoire » (sic), une taxe professionnelle versée par les producteurs, qui a permis à la pieuvre de s’étendre, jusqu’à racheter Sanders. En clair une entreprise s’arroge le droit de représenter une filière et de prélever un impôt sur tous les acteurs qu’elle est censée représenter. Tout cela est légal depuis une loi du gouvernement de Jacques Chirac en 1975, même si une plainte pour abus de confiance, complicité et recel a été déposée en 2004.

Avril est ensuite devenu un leader du diester, un biodiesel à base de colza. L’État l’a évidemment soutenu, en fixant un taux d’incorporation des biocarburants à l’essence plus élevé qu’ailleurs en Europe (7%) tout en reversant une partie de la Taxe Intérieur sur la consommation d’agrocarburant directement à Sofiprotéol (une subvention publique de 153 euros la tonne de colza pour la production de Diester). On est donc ici très loin de la fable nourrir le monde mais plus proche de l’assistanat. Des chiffres qui font froid dans le dos.

Après que la côte médiatique des biocarburants a chuté dans les années 2010, Sofiprotéol s’est reconvertie dans la nutrition animale en insistant pour que les coopératives mettent les éleveurs sous contrats pour leur vendre de l’aliments. D’où l’investissement dans des fermes usines : mille vaches, mille truies, 250.000 poules …

Il s’agit de trouver des débouchés, le réservoir des bagnoles ou la panse des vaches, à une industrie perpétuellement en crise de surproduction. Une tendance à la massification, avec son cortège d’ «externalités négatives » comme disent les économistes : pollutions, algues vertes et pandémies. Au fait, on a oublié de vous dire : de 2010 à 2017, c’est Xavier Beulin, le PDG d’Avril / Sofiprotéol qui est président de la FNSEA.

Produire du blé pour nourrir le cheptel

Depuis une cinquantaine d’années les courbes de production de céréales et celle de l’évolution du cheptel se séparent inexorablement. En 1960 il y avait sur terre 2,26 animaux pour un humain. En 2007 ce ratio était de 3,6 pour un. Sur la même période la production de céréale a été multipliée par deux quand celle du cheptel a triplé. Sachant qu’il faut 4 calories végétales pour produire une calorie de porc ou de volaille et onze calories végétales pour en produire une de bœuf, on comprend aisément le problème : l’agriculture ne nourrit plus les hommes mais doit sans cesse courir derrière la croissance exponentielle du cheptel animal.

Une étude américaine2 montre qu’en 1997 les céréales à destination du cheptel américain auraient pu nourrir 800 millions de personnes. Si on compte les pâturages c’est 75 à 80% des terres agricoles états-uniennes qui sont consacrées au bétail.

Pour les pays plus petit, la production de céréales s’est externalisée. Une autre étude montre que les Pays-Bas importent une quantité de céréales nécessitant 100 000 à 140 000 kilomètres carrés soit cinq à sept fois leur superficie agricole. En France on estime que 70% de la superficie agricole est consacrée au bétail.

Pourtant le train auquel s’attaquent les activistes est une exception. La nourriture du cheptel breton n’arrive pas en train de l’Est, mais à 95% par bateau d’Amérique du Sud. On vous laisse imaginer l’ampleur du désastre de l’autre côté de l’Atlantique.

La guerre en Ukraine et la souveraineté

La guerre en Ukraine est pour le lobby agricole une véritable aubaine. « La logique de décroissance souhaitée par la stratégie européenne doit être profondément remise en question. Il faut au contraire produire plus » déclare la FNSEA. « Nous demandons à pouvoir produire plus » insiste sa présidente Christiane Lambert début mars. Et quand Christiane demande, Emmanuel s’exécute. Deux semaines après, Macron l’européen lui répond qu’ « en aucun cas l’Europe ne peut se permettre de produire moins ». Il faut s’adapter à la crise quitte à remettre en question la stratégie européenne Farm to Fork (qui vise à réduire l’utilisation d’engrais, de pesticides et d’antibiotiques). Produire plus et faire sauter tous les verrous environnementaux, c’est exactement ce que propose le lobby de la Copa-Cogeca, le comité des organisations agricoles européenne, présidé cette année par … Christiane Lambert3. En clair, le peu d’engagement prévu par l’Europe en matière agricole est en passe d’être remis en question par la France.

Le problème c’est qu’avec la FNSEA il faut toujours produire plus. Lorsque les cours sont bas il faut produire plus pour éviter la ruine. Quand ils sont haut, il faut produire plus pour rafler la mise.

Cette stratégie productiviste, le syndicat la cache maintenant derrière l’argument de la souveraineté. Rappelons pourtant que l’agroindustrie vit sous perfusion d’hydrocarbure. Les pesticides sont des dérivés de la pétrochimie et les engrais azotés sont produits avec du gaz. La Russie étant le premier exportateur mondial d’engrais et la France le premier importateur européen, produire plus signifie accroître notre dépendance aux gaz russe. La souveraineté productiviste, c’est la dépendance au carbone.

Cette dépendance est particulièrement visible dans une Bretagne ravitaillée énergétiquement par sa façade Atlantique. En 2021, la moitié des produits pétroliers débarqués à Lorient et Brest viennent de Russie. Quant à l’autre moitié, malgré une escale dans un port intermédiaire (Belgique, Allemagne, Pays-bas), aucune garantie qu’ils ne proviennent pas non plus de Russie4. Quand on sait que les serres de tomates bretonnes (200 000 tonnes par an) sont visibles depuis l’espace5, et qu’elles consomment l’équivalent énergétique de trois fois la ville de Lyon (et qu’elles sont chauffées à 77% par du gaz6), on se demande où est la souveraineté du modèle breton.

évolution des prix du pétrole, de la nourriture et des fertilisants agricoles

C’est que depuis le début de la guerre le lobby qui joue la carte de la souveraineté affole tout le monde en jouant les cassandres avec le triptyque « guerre, pénurie, famine ». Le patron de Syngenta se déchaîne contre l’agriculture biologique qui serait responsable de la famine en Afrique, pas assez productive à son goût (voir la citation en introduction). Il faut selon lui arrêter l’arrêter et repasser en conventionnel pour augmenter la production et ainsi éviter « la catastrophe mondiale »7.

Pourtant la FAO vient de publier les chiffres et à y regarder de plus près … Après une excellente campagne l’année dernière à 776 millions de tonnes de blé, elle table pour 2022/2023 sur … 770 millions de tonnes. Le recul de la production est donc minime. Le 8 avril la FAO affirme même que l’offre de céréale dans le monde est « relativement confortable ». Il en est de même au niveau céréalier global avec un recul de 2,80 à 2,78 milliards de tonnes.

En réduisant l’utilisation pour la production de viande pour la consacrer à l’alimentation humaine on pourrait produire plus de baguettes de pain.

La volatilité des prix

Pourtant si la production reste stable les prix sur les marchés financiers font le yoyo. Plus 40% depuis le début de l’année sur le marché parisien, plus 61% sur le marché américain, avec un record historique à la mi-mai à 438 euros la tonne après l’annonce du gouvernement Indien d’interdire les exportations.

La vérité c’est que la production de blé est relativement indépendante des questions géopolitiques et des problèmes météorologiques. L’évolution des prix est surtout liée à des phénomènes financiers spéculatifs. Le véritable problème n’est pas la pénurie mais la peur qui pourrait créer un climat de panique qui fasse grimper les prix. « Les famines ne sont jamais liées à la production alimentaire. Elles sont toujours causées par des problèmes d’accès » affirme Arif Husain du Programme alimentaire mondial de l’ONU.

Ce qui se passe aujourd’hui est une prophétie autoréalisatrice. C’est la peur de voir les prix grimper qui les fait grimper8.

Aujourd’hui 90% du commerce de céréales est contrôlé par quatre entreprises. Le régime alimentaire mondial s’est massivement standardisé (60% des calories végétales cultivées viennent du riz, du blé, du maïs et du soja). Une partie importante de l’alimentation mondiale dépend donc de monocultures dont le commerce est assuré par une poignée d’entreprises mondialisées soumises aux fluctuations du marché.

Après avoir agité le spectre de la famine et de la pénurie les spéculateurs s’en sont donnés à cœur joie. À la bourse de Chicago les contrats à termes (pariant sur l’évolution des prix et n’attendant pas la livraison physique du produit) ont atteint leur plafond plusieurs jours d’affilés. Faire monter artificiellement les prix par la panique ne profite donc qu’à une poignée de personnes.

Quant à la Russie, principal exportateur mondial depuis 2018, à 400 euros la tonne et avec le coût de production le plus bas du monde, elle a tout intérêt à laisser les prix monter.

Le problème vient donc de ceux, que les journalistes de Litghthouse Reports, appellent Les profiteurs de la faim. Dans une enquête parue récemment, le média collectif affirme que sur le marché du blé parisien des contrats à terme, la place des spéculateurs est passée de 23% en 2018 à 72% en avril 2022. Pareil sur Euronext, la première bourse aux matières premières d’Europe où leur position à quadruplé entre janvier et mars 2022. Comment reconnaît-on les spéculateurs ? Il s’agit d’entreprises ou de fonds d’investissements qui n’ont aucun intérêt direct avec la matière qu’ils achètent, et qu’ils ne voient comme une classe d’actif. L’histoire de 2008 et l’épisode des émeutes de la faim se répète (+70% pour le maïs, + 180% pour le riz et +120% pour le blé à l’époque) : Ce n’était pas un problème de de production et ça ne l’est toujours pas aujourd’hui.

Après les subprimes les spéculateurs se tournèrent vers des produits physiques (agricole et énergétique). C’est ce que le journaliste Matt Taibbi a décrit dans son célèbre article sur la grande machine à bulle américaine sous le terme de “ruée vers les matières premières” (the great American bubble machine, Rolling Stone, avril 2010). Un des épisodes marquant fût l’augmentation du baril de pétrole de 60 $ à 147 $ en quelques mois. Nous vivons actuellement une autre séquence de cette ruée vers les matières premières, dont les conséquences seront sans doute catastrophique.

Les lignes du bas représentent la production et les stocks. Celles du haut les prix.

Il est donc tout à fait logique que dans une époque de surabondance, la famine refasse son apparition. Alors que la récolte de blé de 2021 a battu tous les records, la malnutrition augmente (650 millions en 2019 et 811 millions en 2020). Encore une fois, ce n’est pas la taille du gâteau qui compte, mais la façon dont il est réparti.

Une des solutions pourrait consister en la mise en place de stocks étatiques9. C’est la politique menée par 27 pays qui ont mis en place des restrictions commerciales (interdiction de l’exportation) préférant nourrir leur population plutôt que les marchés internationaux. Ces stocks permettent de stabiliser les prix, assurer un revenu minimum aux agriculteurs et un prix d’achat raisonnable pour la population. Mais pour l’OMC et l’Union européenne cela constitue une entrave à la libre circulation des marchandises. C’est ce qui s’est joué la semaine dernière à Genève lors d’une conférence de l’OMC où Ursula von der Leyen s’en est pris aux protectionnisme de l’Inde et de l’Égypte les implorants à ouvrir leurs frontières. Une position d’autant plus hypocrite que l’agriculture occidentale est elle massivement subventionnée (PAC). C’est elle qui déforme les marchés, paupérisent les agriculteurs du sud incapables de rivaliser avec ceux du nord, génère de la volatilité en financiarisant la nourriture et de facto, accroît l’instabilité alimentaire. Mais le logiciel libéral préfère s’attaquer au protectionnisme des pays pauvres plutôt qu’à ceux qui manipulent les cours avec leurs logiciels de trading, bien au frais dans leurs tours climatisées.

NOTES 

1 https://reporterre.net/ENQUETE-2-Au-coeur-de-l-agro

2David Pimentel, cité dans Bidoche, Fabrice Nicolino.

3« L’intense lobbying de l’agro-industrie contre « Farm to Fork », le volet agricole du Pacte vert européen », Le Monde, 12 octobre 2021

4Le Télégramme, 26 mars 2022

5https://www.letelegramme.fr/dossiers/faut-il-eteindre-leclairage-public-la-nuit/visible-depuis-l-espace-l-eclairage-nocturne-de-serres-a-tomates-en-bretagne-pose-question-25-03-2022-12958978.php

6 https://reporterre.net/Serres-de-tomates-une-filiere-energivore-et-tres-concentree

Le Temps, 8 mai 2022

8 Sur le mimétisme des marchés financiers voir https://blogs.mediapart.fr/antoine-costa/blog/130620/rene-girard-et-leffondrement-economique

9 https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/lue-et-linde-saffrontent-sur-la-question-du-libre-echange-des-denrees-alimentaires/

 

Communiqué de presse de la Confédération Paysanne Bretagne

 

CP Confédération Paysanne Bretagne

Train bloqué : “ce n’est pas une action terroriste”

Titre même le Télégramme dans son édition papier du 5 juillet 2022 …

Le Télégramme – 5 juillet 2022

Collecte de fonds pour défendre les activistes

Suite aux réponses répressives envers les activistes mobilisés le 19 mars
dernier, nous (BCLFU) organisons une défense collective avec le concours d’un cabinet d’avocat.

Action non-violente de blocage d’un train à destination d’une usine
d’aliments pour l’élevage industriel – le 19 mars 2022

Pour faire du procès à venir celui de l’agro-industrie, nous collectons des moyens pour :

  • défendre les activistes inquiétés par la justice,
  • bloquer l’agro-industrie et la faire condamner,
  • faire reconnaître notre légitimité à agir contre l’agro-industrie et ses ravages,
  • faire condamner l’État pour ces carences à défendre notre santé et nos milieux de vie.

Rejoignez le mouvement et rassemblons des fonds pour financer cette campagne ambitieuse et nos avocats.

Lien vers l’article et la cagnotte, par ici :
https://bretagne-contre-les-fermes-usines.fr/collecte-de-fonds-pour-defendre-nos-activistes/