CONDAMNATION remarquable de deux des plus gros élevages de porcs bretons (pays de Landerneau) par le tribunal de Brest

8 934 infractions avaient été constatées au lendemain de la plainte de L214

Ce vendredi 1er mars, le tribunal judiciaire de Brest a rendu sa décision concernant deux élevages XXL de cochons du Finistère, exploités par le même gérant, dont L214 avait diffusé des images en novembre 2019.

Mauvais traitements sur les animaux

Le premier élevage est condamné pour le délit de mauvais traitements commis sur les animaux ainsi que pour d’autres infractions, à 64 500 € d’amende (dont 20 000 € avec sursis).
Le second est condamné dans des proportions similaires (60 000 € d’amende dont 20 000 € avec sursis) pour les mêmes infractions.

Interdiction de détenir des animaux pendant 1 an

Le tribunal a également, fait rare, prononcé la peine complémentaire d’interdiction de détenir des animaux pendant le délai d’un an, soulignant ainsi l’importance des manquements et des graves non conformités au préjudice des animaux.
Les deux exploitations devront en outre verser 6 000 € d’indemnités à l’association L214.

4 ans de procédure

Les deux sites, affiliés au groupe Eureden (ex-Triskalia) sont situés au sud de Brest. Ils peuvent abriter plus de 18.000 animaux simultanément et emploient une vingtaine de salariés.

Brigitte Gothière, cofondatrice et directrice de L214 a tout de suite réagit : “Nous nous réjouissons de voir que le nombre des infractions commises, près de 9 000, leur gravité et surtout leur persistance, ont été prises au sérieux par le tribunal correctionnel de Brest. Nous constatons d’ailleurs que nos plaintes, qui ont aujourd’hui la réputation dans le monde judiciaire d’être le fruit d’enquêtes rigoureuses et bien documentées, aboutissent de plus en plus à faire condamner ceux qui ne respectent pas la réglementation applicable aux animaux”.

‘Plus de 4 ans se sont passés entre le dépôt de la plainte et la décision du tribunal. Pendant ce temps, la DDPP a effectué pas moins de 4 inspections sans que cela permette de régulariser la situation.
Pourquoi ? Les deux élevages concernés détiennent 18.000 animaux élevés selon un modèle d’agriculture intensive qui ne respecte déjà pas leurs besoins éthologiques et leur provoque ainsi de grandes souffrances. Imaginez l’enfer qu’ils ont dû vivre ! Cette situation est inacceptable et pourtant, c’est un schéma qui se répète encore et encore.”

L’une des deux sociétés (SARL Kerdoncuff) est également condamnée à 4.500 euros d’amende pour des contraventions liées à l’inexécution de mises en demeure.

Source : L214

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CONSULTATION PUBLIQUE

en cours jusqu’au 17 mars

Agrandissement des élevages industriels :
refusons un décret rétrograde !

Profitant du malaise paysan pour donner des gages aux acteurs de l’agro-industrie, le gouvernement a préparé un décret destiné à faciliter l’agrandissement des élevages industriels (porcs, volailles) en relevant les seuils d’évaluation environnementale préalable. Vous avez jusqu’au 17 mars pour faire connaitre votre opposition à ce texte.

Les élevages hors-sol de grande taille sont soumis à la règlementation sur les projets industriels, qui articule plusieurs niveaux d’évaluation environnementale préalable. Pour les plus grands élevages, ayant le plus d’impacts écologiques et sanitaires, cette évaluation préalable est systématique. Pour les autres, elle se réalise au cas par cas (article R122-2 du code de l’environnement). Le gouvernement prévoit de faire basculer une partie des plus gros élevages de la première vers la deuxième catégorie, c’est-à-dire de les exonérer d’évaluation systématique. Une évaluation ponctuelle pourra être exigée par l’Autorité environnementale, mais cette procédure deviendra d’autant plus aléatoire que cette institution manque de moyens pour assurer un suivi suffisant.

 Si le décret est validé en l’état, les seuils d’évaluation systématique passeront : 

  • de 40.000 à 85.000 volailles (plus du double !),
  • de 2.000 à 3.000 porcs en engraissement,
  • de 750 à 900 truies.

Sous prétexte de « simplification », ce décret vise en réalité à faciliter la fuite en avant vers le gigantisme, au détriment à la fois de l’environnement et de la sécurité des éleveurs. Faute d’une évaluation solide au préalable, des éleveurs dont les exploitations provoqueront une pollution industrielle pourront toujours être poursuivis et sanctionnés, mais ce sera trop tard pour les écosystèmes. Il est préférable aussi bien pour les éleveurs que pour les écosystèmes que les risques soient sérieusement évalués en amont, plutôt que niés dans une perspective électoraliste ou économique à courte vue. 

Vous pouvez contester ce décret

en participant à la consultation publique qui est ouverte jusqu’au 17 mars 2024.

 

27 août : Marche citoyenne contre l’extension de la porcherie Avel Vor, à Landunvez

Post marche : dans la presse

Il semblerait que la Presse Quotidienne Régionale ait du mal à compter les manifestant.e.s ou ait du mal avec les chiffres, tout court.
Le lien sur l’article du Télégramme mentionne bien 700 personnes mais l’article et notamment son titre reprennent “plus de 400”, Ouest France compte 500, ou 350, complètement fantaisiste, c’est comme on veut  …

Bref, rectificatif, nous étions plus de 1000 et nous serons toujours de plus en plus nombreux

http://www.prendreparti.com/2022/09/02/450-manifestants-a-landunvez-pour-une-agriculture-a-taille-humaine/#more-16202

https://www.ouest-france.fr/environnement/colere-noire-des-ecolos-contre-la-mega-porcherie-9d734286-2620-11ed-9d6f-e4e04df431ef

https://www.ouest-france.fr/bretagne/landunvez-29840/mega-porcherie-dans-le-finistere-350-opposants-a-la-deuxieme-manifestation-341ea812-2606-11ed-9d6f-e4e04df431ef

https://www.letelegramme.fr/bretagne/a-landunvez-plus-de-700-personnes-mobilisees-contre-l-extension-d-un-elevage-porcin-photos-27-08-2022-13164008.php

https://www.leparisien.fr/environnement/finistere-des-manifestants-organisent-une-marche-funebre-contre-lextension-dune-megaporcherie-27-08-2022-A6IUZHEWH5CQRHMIVIL6KQOZLQ.php

 

Contexte

Suite à l’assemblée générale d’AEPI (Avenir et environnement en Pays d’Iroise) du mercredi 10 août 2022, où il avait été évoqué d’aller plus loin dans la mobilisation contre l’extension de l’élevage porcin Avel Vor, à Landunvez, un collectif d’opposants a décidé d’organiser une marche citoyenne.

« Stoppons l’extension de la porcherie Avel Vor »

Samedi 27 août 2022, à 14 h 30,

au départ du parking de la salle omnisports de Landunvez.

 

Habillé en noir et en bottes

« Le cortège prendra la forme d’un hommage funeste au territoire et effectuera une boucle de 1 km », annoncent les organisateurs, qui demandent au public de venir chaussé de bottes et habillé en noir. La manifestation se fera au rythme de la fanfare et des danses.

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Marche citoyenne à Landunvez samedi 27 août à 14h30 – cérémonie d’adieu et d’hommage au territoire

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Pour mémoire : https://pig.log.bzh/2022/07/30/vers-la-regularisation-douteuse-dune-porcherie-geante-nouvelle-enquete-de-splann/

 

 

L’arrêté du préfet autorisant le poulailler de Langoëlan est annulé!!!!

Le juge  a rendu son délibéré le 9 décembre 2021 : l’arrêté du préfet autorisant le poulailler de Langoëlan est annulé!!!!
Savourons une victoire, dans ce dossier emblématique. Le poulailler de Langoëlan était le premier d’une série de projets portés et subventionnés par la région Bretagne.
Une politique agricole délétère contre laquelle nos soulèvements relèvent de l’urgence. 

Communiqué de presse de Bretagne contre les fermes-usines

 

Procès de la ferme-usine de Langoëlan : le Tribunal Administratif sanctionne le Préfet du Morbihan et casse l’arrêté d’autorisation !
Prenant le contre-pied du rapporteur public qui avait préconisé un rejet du recours, le juge a, au contraire, entendu les arguments contestant le projet de ferme-usine.
Le constat d’huissier reconnaissant la présence de l’escargot de Quimper dans les bois et talus promis au débroussaillage préventif de l’incendie a été le grain de sable de ce dossier.
Il faut dire que le bureau d’étude qui avait réalisé l’étude d’impact du projet s’était contenté d’un travail de compilation sans jamais mettre les pieds sur place.
Par ce délibéré, le juge sanctionne l’incroyable légèreté de l’étude d’impact, la complaisance des services de l’État et la signature bien trop hâtive du Préfet du Morbihan.
Le Collectif Bretagne contre les fermes-usines se réjouit que ses arguments contestant cette autorisation aient été entendus.
Ce procès symbole est une première étape dans le bras de fer juridique qui oppose deux modèles agricoles pour nos territoires.
Le collectif ambitionne une rupture dans le traitement des projets d’élevages industriels hors-sol pour aller vers leur abandon au profit d’une agriculture paysanne territorialisée.

Mise à jour du 16 décembre 2021

https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/poulailler-geant-dans-le-morbihan-victoire-pour-les-defenseurs-de-lenvironnement-20211213_HIFNFI734RGPRL6VSC3JZ7IU5Y/?fbclid=IwAR1vL-LSepyVEoUGig1RaAtt0tVyPMSmyTp9H6DdVEBn7GLMdBeNfzDAVqk&utm_source=discussion_mailer&utm_medium=email&utm_campaign=new_comment

Défense de l’élevage de plein air : appel à manifester jeudi 14 octobre à Quimper

 Rassemblement Jeudi 14 oct

13h30

Préfecture de Quimper !

Face au risque de grippe aviaire, l’État a publié le 30 septembre deux arrêtés signant la fin programmée de l’élevage de volailles plein-air : la claustration sera bientôt obligatoire pour tous les élevages !
La situation des élevages de porcs plein-air est elle aussi délicate avec de nouvelles normes sanitaires strictes qui mettent en difficulté nombre de paysan·ne·s.
En parallèle, le gouvernement cautionne l’industrialisation des filières, sans agir sur les causes des épidémies à répétition : multiplication des transports, densité animale excessive, etc.
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Nous appelons tou·te·s les paysan·ne·s à venir défendre l’élevage plein-air : c’est l’avenir de la paysannerie qui est en jeu !
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Nous appelons les citoyen·ne·s à nous rejoindre pour défendre l’élevage plein-air : c’est notre alimentation qui est en jeu !
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Bretagne : bol d’air à l’ammoniac – enquête de Splann

Enquête à lire sur Splann : https://splann.org/

“La Bretagne est dans le rouge.
Avec sa concentration exceptionnelle d’élevages intensifs, elle est la première région émettrice d’ammoniac de France.
Un gaz qui contribue à la formation de particules fines dans l’air, deuxième cause de mortalité évitable dans le pays. Les risques sanitaires inquiètent de plus en plus, et des catastrophes écologiques sont déjà bien visibles. Pourtant, la Bretagne va dans le sens inverse des directives européennes. La pollution à l’ammoniac pourrait encore s’aggraver. En cause : la quête de rentabilité, quitte, pour certains industriels, à outrepasser les lois.”

Volet 1 : La Bretagne malade de l’ammoniac

Volet 2 : Industriels et collectivités roulent plein gaz pour l’ammoniac

 

Projet agrandissement : consultation publique avant le 15 février

Au mépris de la situation dans laquelle tous nous nous trouvons, le profit individuel vient encore défier le bien commun au travers d’agrandissement d’élevages industriels toujours plus démentiels qui menacent notre santé et notre environnement.

Vous avez certainement eu vent de ce projet dont la consultation publique se termine le 15 février prochain :

La SCEA « les mille plumes », basée à Saint-Congard, a un élevage de 13000 canards et 8500 dindes. Elle prévoit une extension pour passer à 40000 canards.
Ceci impliquera donc des épandages supplémentaires.
Les parcelles concernées se situent sur les communes de Saint-Congard, Saint-Gravé, Peillac, Saint-Martin-sur-Oust. Plusieurs de ces parcelles sont en fond de vallée de l’Arz (dont une dans le périmètre Natura 2000) et d’autres sont dans la vallée de l’Oust.

Une consultation publique est organisée jusqu’au 15 février.
Les documents peuvent être consultés soit en mairie de Saint-Congard, soit à la page suivante :
https://www.morbihan.gouv.fr/Publications/Consultations-publiques/Consultations-en-cours/ICPE-procedure-d-enregistrement/SAINT-CONGARD/EARL-des-Milles-Plumes-Saint-Marie

Le plan d’épandage est dans le dossier 3 à partir de la page 18.

Les observations peuvent être faites soit sur un registre en mairie de Saint-Congard, soit par voie électronique auprès du service ICPE de la DDTM. 

Pour réagir et émettre une contribution, voici ci-dessous le mail auquel il faut l’adresser :

ddtm-icpe@morbihan.gouv.fr

https://secure.avaaz.org/community_petitions/fr/collectif_lenvol_pour_une_agriculture_respectueuse_de_nos_terres_et_de_notre_sante_non_aux_40000_canards/?ekdFTUrb&utm_source=sharetools&utm_medium=email&utm_campaign=petition-1180179-pour_une_agriculture_respectueuse_de_nos_terres_et_de_notre_sante_non_aux_40000_canards&utm_term=dFTUrb%2Bfr

A savoir : même si vous ne résidez pas sur une des communes concernées par ce type de projets, vous pouvez tout à fait répondre aux consultations et enquêtes publiques, le nombre de réponses de citoyens compte pour la décision finale !

Collectif l’Envol St Congard

présentation du collectif l’envol St Congard