LOA (Loi d’Orientation Agricole) : mobilisation de RAFU (Résistance Aux Fermes Usines) et d’autres Organisations

Projet de Loi d’orientation agricole de l’agrobusiness

La LOA pose les conditions du mal être paysan et d’une agriculture toujours plus industrielle, en favorisant notamment l’implantation des méga bassines et des fermes usines !

👉 Dès ce mercredi 3 avril, nous nous sommes mobilisé.e.s lors de la présentation du projet de loi en conseil des ministres, mais nous devons ensemble préparer l’acte 2 de cette mobilisation, enjoindre les députées à refuser en bloc le projet, faire connaître le danger de se texte et porter haut nos revendications pour l’agriculture de demain.

Tribune à signer :

Mobilisons nous contre le projet de Loi d’Orientation Agricole

Paysan-ne-s et Ecologistes : mobilisons nous contre la Loi d’Orientation Agricole conçue par et pour l’agro-business et exigeons des mesures qui répondent à la détresse des paysan-ne-s et du Vivant

La loi d’Orientation Agricole, avec près de 6 mois de retard et des annonces multiples a été présentée ce mercredi 3 avril en conseil des ministres. Elle sera débattue à l’Assemblée nationale à partir du 13 mai.

Au lendemain des manifestations agricoles, le gouvernement avait promis cette loi d’orientation agricole, qui devait être le tournant agroécologique tant attendu, une loi pour les générations à venir, sociale et écologique. Mais ce qui est présenté aujourd’hui ne reprend qu’une seule partie des revendications, et vise à “libérer et simplifier l’exercice des activités agricoles” bien plus que de planifier l’agriculture de demain.

Mais simplifier pour qui ? Dans le corps du projet de loi, on ne retrouve aucun revenu paysan fixe, aucune mesure de transition agro-écologique concrète, aucune assurance d’un renouvellement des générations d’agriculteurs et d’agricultrices, aucune mesure de régulation du foncier. Bien au contraire il s’agit d’accélérer le train de l’agriculture industrielle, qui comme nous le savons va droit dans le mur.

Ici, la simplification n’est pas synonyme de raisonner la taille des parcelles, de revenir à des outils à échelle humaine, de cultiver selon nos besoins, de limiter l’exportation qui se fait à des milliers de kilomètres. La simplification, se fait ici, à l’instar des récentes évolutions du droit de l’urbanisme, au détriment de l’environnement et du droit de recours.

Ainsi dans l’article 1er du projet de loi, on peut lire « l’agriculture, la pêche, l’aquaculture et l’alimentation sont d’intérêt général majeur ». Mais, entre les lignes, il faut comprendre que cela permet de faire passer le droit à produire devant le droit à un environnement sain, le droit au partage de l’eau, le droit à la qualité de l’air et de l’eau, en permettant ainsi de déroger aux obligations dans ces domaines.

De la même manière, l’article 15 du projet de loi suggère de ne pas annuler les projets illégaux dès lors qu’il s’agirait “d’ouvrages hydrauliques” – entendre méga-bassines – ou d’élevages – entendre fermes-usines. Il permet à ces projets d’être régularisés mais aussi d’accélérer les jugements dès lors que des refus d’autorisations administratives permettant à ces projets de s’implanter ou de s’étendre, seraient contestés. Dès lors c’est en rognant sur le droit de l’environnement que se construit cette soi-disant simplification, qui une fois encore précarise davantage la grande majorité des producteurs agricoles et n’avantage que ceux qui ont les moyens, l’exploitation de taille suffisante, ou le désir d’industrialiser toujours plus l’agriculture.

Dans la même veine et afin que cela soit toujours plus simple et toujours moins débattu, le gouvernement s’ouvre par l’article 17 la possibilité de prendre seul des mesures permettant de légiférer autour de l’élevage aquacole. Enfin le projet de loi ouvrirait aussi la possibilité de faire passer par voie  de décret un certain nombre de mesures comme la réduction des délais de recours ou relever les seuils des bâtiments d’élevage soumis à autorisation environnementale. Il s’agirait bien ici de doubler ces seuils d’ores et déjà alarmants, faisant par exemple passer un élevage soumis à autorisation de 40 000 à 85 000 volailles.

L’accès de la population à l’information environnementale ainsi que sa capacité à participer au devenir de son lieu de vie sont confisqués. C’est encore ici une facilité, adressée non pas aux agriculteur.rices, mais bel et bien aux plus gros agro-industriels et à leurs filières qui sont les vraies commanditaires d’élevages toujours plus gigantesques.

C’est pourquoi nous invitons les députés à refuser en bloc le projet de loi mortifère que propose le gouvernement allié à l’agro-business.

 Car nous voulons et exigeons une loi d’orientation agricole pour l’avenir,  qui prenne en compte la réalité des exploitations, la réalité de l’environnement et la réalité sociale de la situation des paysan.nes. 

Une LOA qui permettra la transmission et la reprise de fermes à taille humaine, évitant l’engrenage des dettes et la dépendance aux subventions. 
Une loi qui favorise avant tout l’installation des projets agroécologiques en lien avec les territoires, qui fixe un revenu paysan et qui soit profondément sociale pour que celles et ceux qui nous nourrissent ne soient pas esclaves de l’exportation et de l’agro-business.
Une loi qui respecte les ressources et le vivant et donc qui impose un moratoire tant sur les projets de fermes usines que sur les mégabassines. 
Une loi qui prend réellement parti vers l’instauration d’une sécurité sociale alimentaire à l’échelle nationale. 
Enfin une LOA démocratique, dont les mesures sont l’écho des revendications populaires et paysannes et qui soit à l’avantage de toutes les fermes. 
Un tel projet pour qu’il ait du sens ne pourra pas opposer notre environnement et les communs à une agriculture pérenne.

Nous donnons rendez vous, le jour de l’entrée du projet de loi au sein de l’hémicycle, à toutes les forces qui refusent un modèle agricole qui nous broie. Nous serons devant l’Assemblée Nationale et devant les permanences des députés partout sur le territoire pour défendre l’agriculture de demain  !

Nous serons également mobilisés dans les prochains mois, pour contester ce projet sur le terrain, en demandant l’abandon des projets de méga-bassines et de fermes-usines qui on le sait passent en force au mépris du droit et des populations impactées !

Premiers signataires :

Bassines Non Merci
Résistances Aux Fermes Usines
Terres de luttes
Greenpeace
Riposte Alimentaire
Changement de régime
ANV COP 21

ATTAC
Alternatiba

L’Atelier Paysan

COMBAT MONSANTO
Notre Affaire A Tous
PIG BZH

Avec d’ores et déjà Résistances Aux Fermes Usines, Bassines Non Merci, Terres de luttes, Greenpeace, Riposte Alimentaire, Changement de régime etc. nous vous proposons cet appel à mobilisation pour signature avant jeudi 4 avril
https://framaforms.org/mobilisons-nous-contre-le-projet-de-loi-dorientation-agricole-1712045553

La marrante, elle résiste !


	

NTG : les votes de nos eurodéputé.e.s lors de la séance parlementaire du 7 février 2024

Bientôt les élections européennes : prenez connaissance de qui a voté quoi au sujet des NTG, lors de la séance parlementaire du 7 février 2024

Note : L’eurodéputée Lydie Massard est mentionnée “Abs”, ce qui signifie “Absente”.
Elle nous a confirmé qu’elle a bien soutenu tous ces amendements avec “les verts”, participé à leur rédaction et continue à les soutenir.
Cependant, et à son grand regret pour le vote au PE, elle avait, ce 7 février, jour du vote au PE, une obligation de présence par ailleurs pour soutenir une demande de financement qui n’aurait pas pu être attribuée sans sa présence.

Qui a voté pour des registres publics où sont enregistrés tous les lieux où des NTG sont obtenus ou cultivés ?

Qui a  voté pour que la  charge financière ne retombe pas sur les paysans pour démontrer que les productions sont sans NTG ?

Qui a voté pour prévenir la contamination par les NTG d’autres cultures par exemple avec des bandes tampon ?

Qui a voté pour que le règlement NTG ne compromette pas l’objectif de 25 % de terres bio d’ici l’horizon 2030 ?

Qui a voté pour rejeter un texte visant à affaiblir la réglementation sur les OGM ?

Qui a voté pour une traçabilité documentée  des NTG ?

Verdict du procès des inculpé·es du 8 décembre 2020

Selon que vous soyez puissant ou misérable
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir

 

Le verdict est tombé, ce 22 décembre :
Selon la justice, les membres du 8 décembre avaient l’intention de troubler gravement l’ordre public :
La présidente du tribunal a déclaré que s’il n’y a pas « la preuve d’un projet abouti », les membres avaient « l’intention de troubler gravement l’ordre public » 

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Contrairement à Dupond Moretti, qui, lui, jugé par ses pairs en Cour de Justice de la république, tribunal d’exception, en novembre dernier, n’avait pas l’intention de commettre un délit de “prise illégale d’intérêts”
La cour a estimé que si le délit de « prise illégale d’intérêts » était matériellement constitué, le ministre n’avait pas l’intention de le commettre.
https://www.mediapart.fr/journal/france/291123/dupond-moretti-dussopt-cahuzac-une-semaine-noire-en-france

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Verdict des inculpés du 8 12 :

Les inculpé.e.s sont condamné.e.s à de la prison ferme assortie à du sursis.

Florian D. a été condamné à cinq ans de prison, dont trente mois avec sursis. Il pourra toutefois bénéficier d’un aménagement de peine pour le temps de prison ferme qu’il lui reste à effectuer alors que le parquet avait requis six ans de prison avec mandat de dépôt différé.

Pour les six autres, les peines vont de deux à quatre ans de prison mais aucun ne sera incarcéré, la plupart ayant aussi déjà passé du temps en détention provisoire.
Iels ont toustes l’interdiction d’entrer en contact entre eux, alors que certain.e.s sont ami.e.s depuis l’enfance, et iels ne peuvent plus porter une arme pendant dix ans.
https://www.mediapart.fr/journal/france/221223/au-proces-de-l-ultragauche-sept-militants-condamnes-pour-association-de-malfaiteurs-terroriste

Analyses sur le site de soutiens aux inculpés du 8 12 : https://soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org/post/2023/12/19/analyse-des-methodes-de-la-justice-dans-le-proces-anti-terro-des-inculpe-es-du-8-12/

Appel de Poitiers

       Objectif
ZérO
       OGM

Appel de Poitiers -24 sept 2023

Depuis une dizaine d’années, il n’y a plus de cultures d’OGM transgéniques en France. Nos mobilisations citoyennes et paysannes ont gagné en 2014 une loi qui interdit la culture du seul maïs génétiquement modifié autorisé par l’Union Européenne. Cette victoire a pu donner l’impression qu’il n’y a plus d’OGM dans notre pays. Hélas, il n’en est rien !

En effet, chaque année, la France importe encore plusieurs millions de tonnes d’OGM destinés à nourrir les animaux d’élevage industriel que nous retrouvons dans nos assiettes.
De plus, des variétés de colzas, de tournesols et autres plantes, dont le génome a été manipulé le plus souvent pour les rendre tolérantes à des herbicides, sont cultivées en toute illégalité.

Comme le rappelle la décision de la Cour de Justice de l’Union européenne que nos mobilisations ont gagnée en 2018, les OGM nouveaux comme anciens doivent être réglementés quelles que soient les techniques de modification génétique.
Les OGM restent soumis à la directive 2001/18 qui permet aux États membres de les interdire sur leur territoire. Actuellement, les firmes semencières projettent d’inonder le marché de nouveaux OGM, baptisés
Nouvelles Techniques Génomiques (NTG). Pour lever les barrières juridiques, la Commission européenne propose tout simplement de les dérèglementer en supprimant toute évaluation, toute traçabilité et tout étiquetage.

Devant cette situation la mobilisation de toutes et tous est urgente

Nous citoyen⸱nes, paysan⸱nes, représentant⸱es d’organisations de la société civile sommes réuni⸱es ce jour à Poitiers pour les rencontres « OGM, plantes pesticides, brevets sur le vivant, face à l’agro-industrie, renforçons la
résistance » et lançons un appel solennel à la société toute entière :
Nous appelons tous les responsables politiques, syndicaux, associatifs et tous les citoyen⸱nes à se mobiliser. L’agro-industrie est responsable de la mort des sols, du déclin des insectes et des oiseaux, ainsi que de la pollution de l’eau et de l’air.
Les pesticides sont reconnus pour avoir un impact désastreux sur l’environnement naturel et sur la santé de centaines de millions de personnes dans le monde.

Nous exigeons :

  • Que l’évaluation, la traçabilité et l’étiquetage de tous les OGM soient garantis dans la règlementation européenne ;
  • Que la France mette un terme à l’importation et à la culture des OGM et qu’elle rejette la proposition de la Commission européenne de déréglementer les nouveaux OGM ;
  • Que les semences et les autres organismes vivants et leurs gènes ne puissent plus être brevetés.

A cette fin, il faut :

  •  Que les décisions de l’Union européenne et de l’Etat français soient au service des citoyen⸱nes et non des firmes, des lobbies et des industries ;
  • Que le principe de précaution soit respecté, comme prévu dans les Traités de l’Union Européenne et la Constitution française. Par conséquent, que la réglementation sur les OGM soit renforcée et non supprimée ;
  • Que l’Etat ne soit plus hors la loi et applique sans plus attendre les décisions de justice, telles que l’arrêt de la CJUE et les injonctions ordonnées par le Conseil d’Etat.

Nous savons depuis longtemps que les solutions existent

L’agroécologie paysanne et l’agriculture biologique ne sont pas seulement possibles, elles sont indispensables !
Nous citoyen⸱nes, paysan⸱nes, représentant⸱es d’organisations de la société civile nous sommes prêts et prêtes à les mettre en place ensemble sans plus attendre.

Nous nous engageons à nous investir collectivement et par tous les moyens politiques, juridiques et autres pour assurer un avenir sans OGM pour toutes et tous.

La liberté de produire et de consommer sans OGM est un droit !
Nous ne voulons pas d’OGM, nous n’en avons jamais voulu !

Appel-de-Poitiers-2023

Procès des inculpé·es du 8 décembre 2020 : Appel à soutien

Mise à jour du 28 octobre 2023
4 semaines de procès, et parmi toutes les incohérences relevées par la défense, un calcul sidérant de l’avocat de la défense, Me Kempf, qui donne le ton de la teneur des accusations :

“Les accusations reposent sur 0,7 % de l’ensemble des sonorisations”

Bref, verdict au 22 décembre prochain

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Communiqué :

À toutes les organisations, collectifs autonomes, militant·es et syndicats de notre camp social.

Nous sommes des proches, ami·es, familles et soutiens, et nous mobilisons depuis le 8 décembre 2020 pour soutenir les personnes ciblées par l’opération antiterroriste de cette même date.

Depuis plus de deux ans, nous avons affronté les murs des prisons avec des campagnes contre l’isolement carcéral (envoi de centaines de cartes postales et tribunes unitaires contre l’acharnement carcéral), avec la participation à des manifestations (Journées Nationales contre les Violences Pénitentiaires, mobilisations contre les Violences d’Etat, rassemblements), avec des recours administratifs contre l’État, etc.

Et nous affrontons encore aujourd’hui les murs du silence médiatique et politique dû au stigmate “terroriste”.

Nous vous appelons à vous mobiliser concernant cette “Affaire du 8 Décembre”, qui sera jugée du 3 au 27 octobre prochain, et plus généralement contre l’extension sans précédent de l’arsenal antiterroriste.

Nous sommes tous·tes concerné·es !

Merci de prendre le temps de LIRE et de PARTAGER cette invitation.

Salutations libertaires,
Soutien812bzh.

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Le 8 décembre 2020, la DGSI accompagnée de policiers sur-armés (GAO, RAID) ont effectué une opération antiterroriste aux quatre coins de la France. Cette opération violente a conduit à l’arrestation de neufs militant·es, puis à la mise en examen de sept d’entre elleux, dont cinq ont ensuite fait plusieurs mois de détention. Iels sont inculpé·es pour “association de malfaiteurs terroristes” (Art. 421) et “refus de communiquer ses conventions de chiffrement”

Nous les réunissons sous la bannière “libertaire” mais leurs engagements et aspirations politiques n’étaient pas identiques, chacun·e militant dans des luttes différentes: soutien aux familles réfugiées, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’Etat, squat d’activités politiques et culturelles, écologie et défense de la cause animale, implication dans des Zones A Défendre, activisme dans la scène punk, féminisme, engagement pro-kurde contre DAESH, mouvement Gilets Jaunes, etc. Ce sont des camarades de longue date des luttes sociales.

Nous avons dénoncé dès le début ce montage médiatique et politique qui n’a d’autre but que d’approfondir la militarisation de la répression sur les mouvements contestataires et d’assimiler l’idée de Révolution sociale à l’horreur du terrorisme djihadiste.

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POUR PLUS DE DÉTAILS: L’affaire du 8 décembre: c’est quoi ?
https://soutien812.blackblogs.org/2022/01/30/un-recit-de-laffaire-du-8-12/
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Depuis plus de deux ans nous continuons de poser inlassablement la question: qui terrorise qui ?! Regardons la violence en face! Combien de millions de personnes plongées dans la pauvreté? Combien de mort·es dûes à l’inaction climatique ou à la banalisation quotidienne de l’extrême-droite? De la destruction de l’hopital public à l’explosion des ventes d’armes, les vrais terroristes se cotoyent dans les plus hautes sphères de l’État et de l’industrie.

Les récents évènements ne cessent de prouver la banalisation de l’usage des forces antiterroristes et l’engrenage de violence dans lequel s’enfonce la Macronie jour après jour, emportant avec elle une large part de l’opinion publique. Cela nous rappelle qu’une mesure d’exception finit toujours par s’appliquer massivement et qu’il n’y aura pas de retour en arrière sans que nous n’agissions.

Alors que les attaques fascistes se multiplient en toute impunité, des camarades doivent se défendre d’un projet terroriste inconnu, sous un chef d’inculpation qui ne nécessite même pas la preuve de l’existence d’un projet pour vous condamner!

C’est pourquoi aujourd’hui nous préparons la mobilisation en vue du procès des inculpé·es du 8/12.

Après plus de deux années d’instruction à charge, le juge a ainsi décidé de maintenir les accusations de la DGSI. Les inculpé·es passeront devant la Chambre 16 (antiterrorisme) du tribunal correctionnel de Paris. Le procès se déroulera du 3 au 27 octobre. Et les inculpé·es du 8/12 risquent aujourd’hui encore plusieurs années de prison et des dizaines de milliers d’euros d’amende.

Dans le contexte judiciaire actuel particulièrement violent envers les révolté·es (de Sainte-Soline aux jeunes des quartiers populaires, en passant par les militant·es kurdes), les juges ont eu la main très lourde. Il ne fait aucun doute que ce procès sera fortement instrumentalisé par le pouvoir.

Imaginez: LE PROCÈS DE L’ULTRAGAUCHE! Quelle aubaine.

Sauf que les inculpé·es du 8/12 ne sont pas plus -ultra- que n’importe qui. Iels ont leurs éthiques, leurs modes de vie et leurs idéaux d’émancipation sociale. Et le projet de “s’en prendre aux forces de l’ordre” est une pure invention de la DGSI. Aucun inculpé ne se préparait à ce type d’action suicide. Mais à l’ère de la post-vérité, le vrai est un moment du faux.

Cette construction policière a été créée pour approfondir la répression et pousser le mouvement social à voir l’ennemi en son propre camp.  Demain, ce sera peut-être vous qui serez dans le viseur. Ce scénario (même faux) sert déjà le clan fasciste au pouvoir, il vient valider la vieille litanie des manifestant·es tueur·euses de flics. Suite à l’extrême répression à Sainte Soline, Darmanin brandissait cet “attentat déjoué d’ultragauche” sur les plateaux télés.

Un procès politique ne sert pas à punir des individus mais un mouvement, nous appelons donc à la solidarité de toutes les composantes de la contestation sociale.

Laisserez-vous Darmanin inscrire dans la jurisprudence que l’idéal révolutionnaire est un projet terroriste?
Ne laissons pas l’État franchir ce cap!

NOUS APPELONS À :

DEUX RASSEMBLEMENTS DEVANT LE TRIBUNAL DE PARIS (Porte de Clichy)

Le jour de l’ouverture (3/10) et celui du verdict (27/10). Que ce moment soit un bâton dans les roues du Tribunal médiatique et nous permette de faire sauter leurs imaginaires!

UNE SEMAINE DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

du 16 au 23 septembre. Devant les ambassades françaises, consulats ou institutions, entreprises ou infrastructures, tout ce qui représente la terreur de l’État français. Par tous les moyens que vous trouverez beaux et réjouissants.

L’ORGANISATION D’ÉVÈNEMENTS DE SOUTIEN

Dès le mois de septembre jusqu’à la fin du procès.

LA MÉDIATISATION DE L’AFFAIRE DU 8/12

La diffusion de nos contenus dans vos réseaux sociaux, vos journaux et médias (affiches, tracts, témoignages et podcasts sont disponibles sur notre blog).

AU SOUTIEN FINANCIER

Les quatre semaines de procès coûteront plusieurs milliers d’euros à chaque camarade. Ici, une cagnotte en ligne : https://www.cotizup.com/soutien-8-12

LA DIFFUSION DE CET APPEL À VOS ORGANISATIONS CAMARADES

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COMMENT AIDER ? PLUS D’INFOS ICI :

https://soutien812.blackblogs.org/comment-aider/
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Dans la presse (pas toute) :
Témoignage de Camille et de Chloé, son avocate : https://www.auposte.fr/ultra-gauche-quand-lantiterrorisme-deraille-le-proces-de-ceux-appeles-les-8-decembre/

Et l’analyse de la Quadrature du Net :

Affaire du « 8 décembre » : le droit au chiffrement et à la vie privée en procès

https://www.laquadrature.net/2023/10/02/affaire-du-8-decembre-le-droit-au-chiffrement-et-a-la-vie-privee-en-proces/

Les crises et les politiciens
Si vous permettez aux politiciens de violer vos droits en temps de crise
Ils créeront des crises pour violer vos droits !!!

Débat : quel modèle agricole voulons nous ? Lanvellec – 14 septembre 2023

Débat jeudi 14 septembre 2023
– 19 h –
Lanvellec

Avec Nicolas Legendre, auteur de “Silence dans les champs”

Nous y interviendrons brièvement pour Secrets Toxiques, vers 19 h, avant de nous rendre à la projection débat de notre film Secrets Toxiques au cinéma Les Baladins de Lannion, à 20 h 30

Débat : quel modèle agricole voulons nous ?

Mégabassines – Non aux prisonniers politiques : #LibérezLoïc !

pétition lancée le 19 juillet 2023

Pourquoi cette pétition est importante

 

Lancée par Manon AUBRY (compagne de Loïc)

Un régime qui bascule : voilà le sentiment qui se dessine à l’approche du procès qui se tiendra le 27 juillet 2023, au Tribunal de Grande Instance de Niort. Quatre personnes y comparaîtront. Quatre personnes dont aucune des accusations ne recèle un acte de violence. Pourtant, des moyens d’une envergure sans précédent ont été déployés afin de judiciairement, les réprimer. 

Alors, quel est leur tort ? 

Avoir, tous, participé à la manifestation de Sainte-Soline, le 25 mars 2023.
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Le 20 juin, à la veille de la dissolution des Soulèvements de la Terre, une vague d’arrestations et de perquisitions sans précédent, notamment menée par la sous-direction antiterroriste (Sdat), s’abat sur le mouvement écologiste, simultanément, partout en France. Parmi les personnes ciblées : Loïc Schneider, Maraîcher près de Bure (Meuse) et Agent de Service Hospitalier à Nancy (Meurthe-et-Moselle), dont le parcours témoigne d’un acharnement répressif et d’une brutalité judiciaire aujourd’hui portés à leur paroxysme.

Ce matin-là, Loïc est logé dans la cabane sobrement aménagée où il réside, à Montiers-sur-Saulx (Meuse). Dormant à ses côtés, me voilà soudain réveillée par un bruit inhabituel ; quelques craquements dans le jardin tout proche, puis ces mots chuchotés : « Imagine, s’il nous entend. » 

En un claquement de doigts, 22 gendarmes du Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) et du Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie de Cattenom (PSPG) – une unité de contre-terrorisme – surgissent, hurlant, dans la cabane. Loïc et moi sommes alors attrapés, projetés au sol, quasiment nus, puis chacun maintenus par plusieurs militaires. Une lumière blanche l’aveuglant, une arme de guerre sur sa tempe pointée, Loïc est immédiatement menotté. 

En sortant de la cabane après une perquisition rapidement exécutée, Loïc assiste à un ballet spectaculaire : des militaires lourdement armés, portant cagoules, casques, gilets pare-balles, et parfois boucliers, déambulent là, entre fraisiers et chênes que le jeune homme ne cesse, partout, de planter. 

La maison de son colocataire, de l’autre côté du jardin, est à son tour superficiellement perquisitionnée. Les moyens sont immenses ; les voisins, les amis qui ont dans la hâte rejoint les lieux, tous sont éberlués par ce déferlement policier : mais que peuvent-ils bien chercher ?

C’est finalement de la bouche d’un enquêteur que les êtres venus soutenir Loïc l’apprendront. Il lâchera, dans un marmonnement embarrassé : « Une robe de moine et un déguisement de lapin rose. »

La maison des parents de Loïc, à Laxou (Meurthe-et-moselle), est elle aussi, dans la foulée perquisitionnée, sans qu’aucun des vêtements ne soit retrouvé.

Loïc sera alors placé en garde à vue, en un lieu isolé, avant d’être transféré à 550 kilomètres de là, à la maison d’arrêt de Vivonne (Vienne), où il demeure en détention provisoire : la procureure de la République et le Juge Igor Souchu, après avoir dressé un portrait aussi fantasmé qu’effrayant de l’être qui se tenait là, ayant décidé de le priver, arbitrairement et jusqu’au procès, de liberté.

Alors, que reproche-t-on à Loïc, qui appellerait un tel déploiement de moyens d’enquête, une arrestation extraordinaire, une détention provisoire ; et à l’horizon, la possibilité de voir durant plusieurs années sa liberté entravée ? 

Voici ce dont il est accusé : d’avoir, vêtu d’un costume de moine, participé à la manifestation de Sainte-Soline, le 25 mars dernier ; d’y avoir, sur un véhicule de gendarmerie détérioré, apposé un tag, avant de saisir, durant un instant, un gilet de gendarmerie trouvé au sol.

Pour cela, Loïc, dans les geôles opaques de l’État déjà enfermé, risque 7 ans de prison.
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De la même manière que le rapport de la Ligue des Droits de l’Homme conclut à la responsabilité de l’État sur l’usage disproportionné des armes à Sainte-Soline – et son président de déclarer que « Sainte-Soline est très emblématique de la période que nous vivons en matière d’atteinte aux libertés et de répression des mobilisations sociales » – nous pouvons ici légitimement nous questionner sur l’usage qui est fait des dispositifs et moyens antiterroristesdans ce pays ; ainsi que leur dessein. 

Une chose est sûre : rien ne justifie une telle opération. 

Sauf à dévoyer les moyens de l’État à des fins politiques. Sauf à imaginer que ce pouvoir – conscient des grandes bascules planétaires à l’œuvre, du tarissement des ressources qui se profile, de l’effondrement énergétique qui vient, de l’inconnu climatique déjà engagé, du pourrissement généralisé des sols, de l’eau, de l’air et des liens humains ; et de la soif de Justice qui en miroir partout essaime – procède à une opération de communication à grande échelle. Sauf à imaginer que ce pouvoir, pour cela, érige un nouvel épouvantail en tous points fantasmé : celui de l’«écoterrorisme» justifiant surveillance généralisée, dissolutions, emprisonnements arbitraires et ainsi, de dissuader qui sentirait croitre en son cœur les germes de la Justice, de la solidarité et de la Liberté, de se lever.  

Le 27 juillet, c’est donc l’indépendance de la Justice, aussi, qui sera questionnée ; ainsi que l’état de vitalité – ou d’anémie – de l’exigence démocratique en ce pays. Car comme nous venons de le voir, par-delà les cas singuliers des quatre personnes ici inculpées, le juge Igor Souchu, à travers son verdict ce jour-là répondra à cette impérieuse interrogation : est-il encore permis, en ce pays, de manifester ? Est-il encore permis, en ce pays, d’exercer ses droits politiques les plus fondamentaux, sans risquer de se voir, un matin, par une brigade antiterroriste brutalement réveillé, à l’autre bout du pays déporté, à ses proches arraché, et à des fins politiques emprisonné ?

Réponse le 27 juillet, à Niort.
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« Je ne suis d’aucun parti si ce n’est celui de la vie. Je suis partisan de ce souffle qui anime chaque être vivant, ce chant de la liberté. »
Loïc Schneider. 

Pour Loïc, pour les inculpés de Sainte-Soline : votre soutien est précieux. Signez et relayez cette pétition, afin, le jour du procès, de demeurer symboliquement à leurs côtés.

Merci. 

Manon Aubry, compagne de Loïc. 

lien pétition : https://chng.it/XbW2LGgNHs

8 / 12 – Invitation à soutien – 6 juillet – 18h – Cours de la Manu (Morlaix)

Communiqué des soutiens des inculpé.e.s du 8 décembre :

Nous, proches et soutiens aux inculpé.es du 8 décembre,

invitons toutes les organisations, collectifs, partis, militant.es et syndicats attachés aux libertés fondamentales à se mobiliser concernant “l’Affaire du 8 Décembre” et plus généralement contre l’extension sans précédent de l’arsenal antiterroriste.

L’AG des Luttes du Pays de Morlaix, qui se tient chaque jeudi à 18h dans la Cour de la Manufacture, a accepté que nous prenions un temps pour présenter cette affaire et que nous en débattions.

RDV Jeudi 6 Juillet à 18 heures. Cour de la Manufacture, Morlaix.

Merci de prendre le temps de lire et de partager l’invitation.

Soutien812bzh.

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Le 8 décembre 2020, la DGSI accompagnée de policiers sur-armés (GAO, RAID, CRS) ont effectué une opération antiterroriste aux quatre coins de la France.

Cette opération d’une violence inouïe a conduit à l’arrestation de neufs militant.es, que nous réunissons sous la bannière “libertaire” mais dont les engagements politiques étaient divers et dans des régions différentes: soutien aux familles réfugiées, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’État, squat d’activités politiques et culturelles, écologie et défense de la cause animale, implication dans des Zones A Défendre, activisme dans la scène punk, féminisme, etc.

Sur ces neufs personnes, sept seront mises en examen pour “association de malfaiteurs terroriste” (cinq sont placées immédiatement en détention, dont un à l’isolement). Ces personnes ne se connaissent pas toutes. Certaines ne s’étaient cotoyées qu’une fois dans leur vie (pendant le confinement).
Mais toutes avaient comme point commun une personne, ciblée par la DGSI depuis son retour du Rojava en 2018: Libre Flot.

Depuis le début, les inculpé.es contestent les accusations.
Encore aujourd’hui, leurs avocat.es et leurs soutiens se questionnent sur les raisons pour lesquelles les arrestations ont réellement eu lieu.
Le mystère tient au fait que les inculpé.es vivaient dans des régions différentes et menaient leurs projets de vie et engagements militants.
Huit mois après les éléments qu’on leur reproche, l’évidence était qu’il n’y avait aucun groupe et aucune organisation.
Alors pourquoi le déclenchement de cette affaire ?

°°° RETOUR RAPIDE SUR L’ANNÉE 2020 °°°

Au travers de la communication politique et médiatique qui eût lieu après leurs arrestations, on peut comprendre l’opportunité qu’à saisie Darmanin (car la DGSI est sous les ordres du Ministère de l’Intérieur, n’oublions pas).

Année 2020, la crise du COVID vient mettre un terme à une mobilisation naissante. L’État choisit une gestion guerrière de la crise sanitaire.
En Juin 2020, à la sortie du confinement, le mouvement BlackLivesMatter était à son apogée en France, avec une mobilisation historique devant le Tribunal de Paris. La question des meurtres policiers et du racisme d’État était dans toutes les bouches. La Justice condamnait L’État pour “fautes lourdes” pour des affaires de violences policières, le Conseil de l’Europe épinglait la France suite aux violences policières envers les journalistes.
Le gouvernement passait dans l’empressement deux lois sécuritaires particulièrement graves: la loi séparatisme et la loi sécurité globale.
La vidéo du tabassage de Michel Zecler passait sur tous les écrans, deux semaines avant les arrestations du 8 décembre.

Du côté du pouvoir, on entendait: “il n’y a pas de violences policières”, “nous allons casser du casseur”, etc.

C’est dans ce contexte anxiogène de surenchère sécuritaire que le pouvoir lançait cette arrestation que personne n’attendait. “Vague projet d’action violente” qui viserait des “policiers ou des militaires”, des “activistes violents d’ultragauche préparaient un attentat”, etc. En illustration à ces fables anxiogènes, des images de “casseurs” dans les journaux, alors même qu’aucun fait de manifestation n’étaient reprochés aux inculpé.es. Le PNAT s’empressait de faire fuiter des éléments du dossier dans Le Point, avec les photos de trois inculpé.es.

Ce récit est virtuel, l’accusation de s’en prendre aux forces de l’ordre a été abandonnée. L’affaire était donc un montage policier minutieusement construit par la DGSI, amplifié par le PNAT et les médias d’extrême-droite, ayant pour fonction d’étendre l’usage de l’arsenal antiterroriste (ce qui s’est allègrement passé les mois qui ont suivis) aux luttes sociales.

°°° POURQUOI CA VOUS CONCERNE AUSSI? °°°

– Les expérimentations liberticides se font toujours sur le dos de minorités ou de figures du coupable. La perfection des outils répressifs sur les uns, permet toujours la répression des autres. La loi de 1936 sur la dissolution des ligues d’extrême droite en est l’exemple le plus clair aujourd’hui. Cette loi créée pour lutter contre le fascisme a été retournée en quelques années contre les mouvements décoloniaux. Autre exemple: le développement du fichage ADN a utilisé l’argument de la lutte contre la pédocriminalité pour l’élargir ensuite à l’ensemble des manifestant.es.

– En matière d’antiterrorisme, la séquence post-2015 a permis un recul des libertés fondamentales inouïe, d’une rapidité sans précédent. Les jurisprudences en matière d’ “association de malfaiteurs terroristes” ont été délirantes. Elles permettent tout et n’importe quoi et sont décriées depuis des années par les défenseur.euses de l’Etat de Droit.
Inversement de la charge de la preuve (ce n’est plus à l’accusation de prouver ce qu’on vous reproche, mais à vous de prouver que c’est faux), répression préventive (arrêtés avant d’avoir organisé quoi que ce soit), présomption de culpabilité (vous êtes punis avant même d’avoir été jugés), etc.

– Ancrer dans le Droit et l’opinion publique que: des militants partenaires des mouvements sociaux et des luttes écologistes sont des terroristes. La place qui est donnée aux opinions politiques dans l’affaire du 8.12 est prépondérante, et le but est d’assimiler à une menace terroriste toute idée de révolutionnaire. Les inculpé.es de Tarnac l’avaient déjà dit à leur époque. La définition du terrorisme dans le droit décrit de manière précise ce qui constitue inévitablement… une révolution.

– Les militants qui se confrontent à l’ordre établi et transgressent les lois, sont traités comme des criminels et leurs actes sont systématiquement dépolitisés. C’est un phénomène récent, alors que les délits politiques étaient considérés comme tels il y a quelques décennies encore. L’antiterrorisme est l’étape supérieure à cette dynamique, elle fait rentrer l’activisme radical dans le panel des “menaces à la sécurité intérieure” et donc permet le déploiement de moyens quasi militaires contre de simples sabotages (comme on vient de le voir avec les Soulèvements de la Terre, mais la SDAT avait déjà mené des opérations contre d’autres camarades : Ivan, Inculpé.es du 15 juin Limousin, etc.).

– L’antiterrorisme est une police administrative dont le développement est très dangereux. On assiste à un usage sans précédent de mesures administratives : interdictions de territoire, assignations à résidence, OQTF, MICAS, etc. Des militants de pays voisins ont été jetés en CRA ces derniers mois. Ces mesures permettent de réprimer des activistes sur de simples “notes” du Ministère de l’Intérieur.

– Il y a quelques années encore, réprimer des militants parce qu’ils auraient peut-être envisagé de s’organiser pour mener des actions, c’était de l’ordre de la dystopie. Même les actions violentes étaient traitées de manière moins virulente dans les médias il y a 40 ans. Baser des accusations sur les simples notes des services de renseignement est très grave. Ces services sont protégés par le Secret-Défense, ils peuvent allègrement mentir puisque ça toujours fait partie des techniques utilisées par les services secrets. Que la Justice ne prenne aucun recul ni précaution envers des accusations secrètes; alors que les inculpé.es dénoncent avec force et minutie les mensonges, manipulations et inventions pures de la DGSI; est très inquiétant pour l’avenir des luttes sociales en France.

– Une idée fausse existe au sein des milieux militants aujourd’hui, qui consiste à penser que les mesures d’exception telles que l’antiterrorisme ne viseraient que les activistes les plus radicaux. Cette idée témoigne d’une incompréhension de la dynamique à l’œuvre : la militarisation de l’État.
La mise au pas de la population est indispensable au bon fonctionnement d’un régime militaire. Dans ce régime, il n’y a pas de place à l’opposition. Le moindre grain de sable dans les rouages devient une menace.

– Les cibles de la DGSI sont aussi les journalistes d’investigation, qui révèlent notamment des éléments des agissements géopolitiques français et de la corruption qui œuvre au plus haut sommet de l’État. Certains journalistes ont reçu des coups de pression ces dernières années de la part de la DGSI.

– Des membres de la CGT ont été arrêtés par la DGSI et traités en criminels. Dans le cadre d’un mouvement de grève ils ont été mis en examen pour cybercriminalité.

°°° PLUS DE 2 ANNÉES DE SOUTIEN °°°

Nous menons une lutte depuis plus de 2 ans pour soutenir, dénoncer et médiatiser cette affaire. Des tribunes ont été signées avec un panel large de personnalités et d’organisations de gauche. Des campagnes internationales ont été organisées avec des actions de soutien dans plusieurs pays d’Europe. Des dizaines d’évènements de soutien, de rassemblements et de concerts ont eu lieu.

Malgré tous ces efforts déployés, principalement par les proches des inculpé.es (famille et ami.es) encore trop de personnes ignorent ce qu’il en est réellement de cette affaire.

Pourtant les manœuvres abjectes de la DGSI ont traversé récemment les frontières suite à deux articles. Un dossier réalisé par la Quadrature du Net qui revient sur la criminalisation des outils de chiffrement : https://www.laquadrature.net/2023/06/05/affaire-du-8-decembre-le-chiffrement-des-communications-assimile-a-un-comportement-terroriste/

Ainsi qu’une tribune qui a suivi cette révélation, réunissant plus de 130 acteur.ices de l’informatique libre dans le monde : https://www.laquadrature.net/2023/06/15/tribune-attaches-aux-libertes-fondamentales-dans-lespace-numerique-nous-defendons-le-droit-au-chiffrement-de-nos-communications/

°°° SE RENSEIGNER SUR L’AFFAIRE DU 8.12 °°°

Si vous souhaitez en apprendre plus sur cette affaire, il existe trois blogs de soutien :

Blog des comités (toulouse, paris) : soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org
Blog rennais : https://soutien812.net
Blog international : https://solidaritytodecember8.wordpress.com

Ici, quelques liens vers des articles utiles à la compréhension de l’affaire :

– Récit d’une mise en examen: https://lundi.am/Affaire-du-8-decembre-recit-d-une-mise-en-examen-pour-association-de

– Témoignage de Libre Flot: https://oip.org/temoignage/lisolement-rend-le-reel-irreel/

– Tribune en soutien à Libre Flot: https://www.humanite.fr/societe/l-homme-du-jour-libre-flot-744399

– André Hébert, ancien volontaire du Rojava: https://lundi.am/Andre-Hebert-ancien-volontaire-du-Rojava-repond-a-Mediapart

– Analyse de la Quadrature du Net: https://www.laquadrature.net/2023/06/05/affaire-du-8-decembre-le-chiffrement-des-communications-assimile-a-un-comportement-terroriste/

– Brochure qui revient sur toute l’affaire: https://soutien812.blackblogs.org/wp-content/uploads/sites/1922/2023/05/Inculp%C3%A9es8D%C3%A9cembre.pdf

– Un ouvrage sur le Rojava: https://www.syllepse.net/syllepse_images/la-commune-du-rojava.pdf

– La contestation du dossier par les avocat.es : https://soutien812.blackblogs.org/2022/01/30/la-justice-sentete-dans-laffaire-du-8-decembre/

– Les interrogatoires politiques de la DGSI: https://soutien812.blackblogs.org/wp-content/uploads/sites/1922/2022/12/SuperTerro_A4.pdf

Soulèvements de la Terre : de Quimperlé à Strasbourg …

Pour rappel, la tribune

En réponse à la répression policière, militaire que le gouvernement nous fait subir, pour étouffer les contestations sociales, écologiques, nous appelons à signer la tribune :

Nous sommes les Soulèvements de la terre

Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière.
Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant.
On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte.

Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement.
Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre.

Signature de la tribune sur le lien suivant  https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/nous-sommes-les-soulevements-de-la-terre

Images d’applications, sur tous les terrains :

De la rue à Quimperlé (29)

Soulèvement de la Terre des citoyen.n.es de Quimperlé et alentours

Au Parlement Européen à Strasbourg

Nous y retrouvons, notamment, accompagné.e.s de leurs collègues parlementaires européen.ne.s, les député.e.s français.e.s engagé.e.s activement, entre autres, dans la campagne Secrets Toxiques
Dont
Benoit Biteau
Claude Gruffat
Michèle Rivasi

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

En passant par …

Tribune collective : Agriculture bretonne : En finir avec l’omerta

Réponse collective à Daniel Cueff, vice-président de la région Bretagne

La publication du livre « Silence dans les champs » de Nicolas Legendre fait réagir des élus de la région Bretagne. La tribune du 25 avril de Monsieur Daniel Cueff, 13eme Vice-Président du Conseil Régional de Bretagne, montre, à elle seule l’importance de ce livre pour l’avenir de l’agriculture et de la ruralité bretonne.

Réduire, comme le fait Monsieur Cueff, la politique de la région à « contempler la réalité quand elle est belle », est en soi un aveu de soumission au régime d’omerta abordé dans ce livre. Qu’il y ait en Bretagne, dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation, des initiatives remarquables, c’est un fait, et une fierté . Encore faudrait-il que leurs promoteurs soient réellement soutenus, puissent se loger dans des conditions décentes, dégager un revenu décent de leur engagement pour l’intérêt général et n’en soient pas réduits à se précariser pour bien faire leur travail faute d’accès au capital. C’est un positionnement politique effectif que ces acteurs attendent, et pas seulement une reconnaissance médiatique.

Encore faudrait-il que les élus de la Région soient au côté de la filière bio, paysans maraîchers et éleveurs pour exiger du gouvernement des aides réellement significatives. Se contenter de « contempler la réalité quand elle est belle », c’est renoncer à l’engagement politique et fuir ses responsabilités d’élu, alors que dans le même temps la fuite en avant agro-industrielle est menée tambour battant par le Ministre de l’Agriculture. C’est comme disait un ancien président « regarder ailleurs, quand la maison brûle ».

Il doit y avoir un débat public sérieux sur l’agriculture en Bretagne. Ce débat est nécessaire étant donné les enjeux sanitaires, écologiques, sociaux, et ruraux : et il doit engager tous les habitants en Bretagne, et non uniquement les tenants d’une ligne corporatiste, qui servent la soupe aux intérêts financiers.

Mais le préalable au débat c’est avant tout de rétablir l’État de droit en Bretagne, pour que la parole se libère, pour qu’aucun agriculteur n’ait que le suicide pour exprimer sa détresse, pour qu’aucun journaliste ne se sente menacé dans son travail d’enquête, pour que les agents de l’État puissent exercer leurs missions de contrôle sans pression ni menaces, pour qu’aucun responsable associatif ne soit inquiété, pour que chacun puisse vivre dans un environnement équilibré et respectueux de sa santé, pour que les droits syndicaux soient respectés partout. Et pour que la cellule Cellule Déméter de la Gendarmerie soit dissoute et que chaque habitant de Bretagne puisse bénéficier de la même protection. Compte tenu de la gravité des enjeux, la restauration de l’État de droit est une priorité absolue. Il relève de la responsabilité du Conseil régional de se positionner en ce sens vis-à-vis du gouvernement. Nous attendons des actes engagés et déterminés.

Le 9 mai 2023

Minga, Bretagne Contre Les Fermes-Usines, Pisseurs.sseuses Involontaires de Glyphosate BZH, Les faucheuses et faucheurs Volontaires d’OGM de Bretagne, Solidaires Finistère – 29, l’Alliance des tables libres et vivantes, Fédération Syndicale Unitaire du Finistère (FSU 29)

https://blogs.mediapart.fr/minga-faire-ensemble/blog/120523/agriculture-bretonne-en-finir-avec-l-omerta