Communiqué de presse – Nouveaux OGM : après le vote de la commission ENVI, le Parlement européen doit s’opposer au projet de dérégulation

Amis de la Terre
Agir pour l’environnement
Confédération paysanne
Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB)
Générations Futures
Greenpeace
OGM dangers
Objectif Zéro OGM
POLLINIS
SYNABIO
Union National de l’Apiculture Française (UNAF) Président.
Vigilance OGM 46
Les Faucheurs volontaires

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Communiqué de presse

 

Nouveaux OGM : après le vote de la commission ENVI, le Parlement européen doit s’opposer au projet de dérégulation

Ce mercredi 24 janvier, la commission ENVI du Parlement européen a voté en faveur d’un projet de dérégulation des nouveaux OGM. 13 organisations prévoient une action à Strasbourg pour appeler les députés européens à rejeter le texte lors du débat en plénière prévu le 6 février.

La Commission ENVI du Parlement européen vient d’adopter le texte de la rapporteure Jessica Polfjärd sur les plantes obtenues à partir de nouvelles techniques génomiques (NTG). Cette version du règlement, pourtant largement critiqué pour son manque de fondement scientifique, notamment par l’Anses en décembre (1), aboutira-t-elle aussi à une dérégulation totale de ces nouveaux OGM fragilisant l’agriculture française et niant le droit des consommateurs.

Les critères utilisés pour déterminer qu’une plante NTG serait équivalente à une plante conventionnelle (Catégorie 1) n’ont aucune base scientifique. Les plantes de cette catégorie, prétendument équivalentes aux plantes issues de la sélection conventionnelle, représenteront pourtant la quasi-totalité des plantes obtenues par les NTG (2).

Aucune évaluation des risques sanitaires et environnementaux n’est prévue pour les plantes de catégorie 1, bafouant le principe de précaution. C’est d’autant plus choquant vu l’absence du moindre recul sur la culture de ces nouveaux OGM et les retours d’expérience sur la culture des précédents OGM depuis plus de 30 ans.

Les risques de contamination sont élevés et la coexistence entre nouveaux OGM et agriculture biologique et non OGM est rendue impossible par ce règlement qui n’autorise aucun moyen efficace de lutte contre les contaminations.

Aucun étiquetage des produits n’est prévu, niant le droit des consommateurs de refuser d’acheter des aliments et produits OGM.
Sous couvert de solutions durables, ce projet favorise une agriculture industrielle et un système productiviste mortifère, dont les agriculteurs sont les premières victimes et les consommateurs les cobayes. Une plante n’est pas en tant que telle durable, c’est le système agronomique en fonction de chaque situation pédoclimatique qui peut être durable.

1. ANSES*, « Avis relatif à l’analyse scientifique de l’annexe I de la proposition de règlement de la Commission européenne du 5 juillet 2023 relative aux nouvelles techniques génomiques (NTG) – Examen des critères d’équivalence proposés pour définir les plantes NTG de catégorie 1 » (29 novembre 2023)
2. Bohle, F., Schneider, R., Mundorf, J., Zühl, L., Simon, S., & Engelhard, M. (2023). Where Does the EU-Path on NGTs Lead Us?. Preprints. https://doi.org/10.20944/preprints202311.1897.v1

La promesse d’interdire la brevetabilité des plantes OGM-NTG n’est qu’un miroir aux alouettes destiné à tromper le public. L’Union Européenne ne peut pas adopter une telle interdiction sans l’accord incertain et obligatoirement très long à obtenir de l’Office européen des brevets qui regroupe aussi des pays non membres de l’Union. De plus une telle modification serait totalement inutile en pérennisant la brevetabilité des techniques NTG qu’il n’est pas prévu de supprimer. La portée d’un brevet sur une technique s’étend en effet à toutes les plantes issues de cette technique. Encore plus scandaleux, la suppression de la traçabilité des “nouveaux OGM” brevetés fera des semences paysannes et traditionnelles qui contiennent naturellement le caractère génétique revendiqué dans le brevet des contrefaçons interdites ou soumises au paiement de royalties !

« Les organisations environnementales et paysannes et les acteurs de la filière alimentaire biologique appellent les eurodéputés à rejeter le projet de règlement en plénière. Il pourrait provoquer un déferlement de plantes génétiquement modifiées en Europe, sans évaluation des risques, sans en informer les consommateurs et mènerait notre modèle agricole un peu plus loin dans l’impasse. »

Nous appelons la société civile à nous rejoindre lors d’une mobilisation devant le Parlement européen le 6 février pour demander aux parlementaires de rejeter ce projet de règlement et de rendre compte de leur vote aux citoyens européens à la sortie de la plénière !

Amis de la Terre : Christian Berdot, Référent OGM.
Agir pour l’environnement : Jacques Caplat, président
Confédération paysanne : Laurence Marandola, Porte-parole nationale.
Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB) : Daniel EVAIN, Référent OGM
Générations Futures : Nadine Lauverjat, Déléguée Générale.
Greenpeace : Jérôme Frignet, directeur du programme, Greenpeace France
OGM dangers : Hervé Le Meur, Président.
Objectif Zéro OGM : Philippe Mouchette, comité de pilotage d’OZO.
POLLINIS : Nicolas Laarman, Délégué général.
SYNABIO : Didier Perréol, Président.
Union National de l’Apiculture Française (UNAF) : Christian Pons, Président.
Vigilance OGM 46
Les Faucheurs volontaires

Contacts :
– Sylvie COLAS – secrétaire nationale – tél: 06 70 31 90 71
– Guy KASTLER – Commission semences – tél: 06 03 94 57 21
– Clément HENRY – Relations presse POLLINIS – tél: 07 83 85 97 75

NTG (Nouvelles Techniques Génomiques) : mobilisation à Lorient le 16 decembre – 10h30

Les faucheuses faucheurs volontaires bretons d’OGM, Les Soulèvements de la Terre, Extinction Rebellion, et plusieurs organisations soucieuses du vivant,

Appellent à une MOBILISATION NATIONALE

Il y a état d’urgence biologique et démocratique !

En effet, la commission Européenne prévoir à marche forcée de déréglementer les OGM.

Par une arnaque démocratique, elle donnerait aux 4 multinationales semencières la possibilité de s’approprier le codage génétique

de tout le vivant.

Ces entreprises pourraient ainsi modifier des séquences ADN sans limite et les breveter pour s’accaparer les végétaux.

Les répercussions sont importantes, immédiates et irréversibles :

Aucune traçabilité sur les végétaux ,

Main-mise totale des semenciers et de l’agrobusiness Perte d’autonomie des paysans,

Fin de l’agriculture bio , Fin des labels AOP, AOC

Perte de souveraineté des Etats

Ce n’est pas un film d’anticipation, c’est la réalité de ce mois de Décembre 2023 !

La commission Européenne accélère les décisions de manière antidémocratique pour qu’il n’y ait pas de refus des populations .

Ainsi, elle fait voter en quelques jours quelques eurodéputé.es pour des conséquences irrémédiables et au nom des 447 millions d’européen.nes !

Refusons ces règles du jeu et responsabilisons nous.

Réagissons nombreuses et nombreux partout en France le 16 Décembre à 10h30 à la mairie de Lorient

Si nous nous taisons, ils et elles décideront pour nous !

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Comprendre le sujet en vidéo : 

https://info.pollinis.org/pollen-empoisonne/

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On en a parlé :
https://reporterre.net/Nouveaux-OGM-l-etat-d-urgence-biologique-a-sonne

https://www.infogm.org/7943-mobilisation-nationale-ntg-ogm-meme-combat

 

 

 

Appel de Poitiers

       Objectif
ZérO
       OGM

Appel de Poitiers -24 sept 2023

Depuis une dizaine d’années, il n’y a plus de cultures d’OGM transgéniques en France. Nos mobilisations citoyennes et paysannes ont gagné en 2014 une loi qui interdit la culture du seul maïs génétiquement modifié autorisé par l’Union Européenne. Cette victoire a pu donner l’impression qu’il n’y a plus d’OGM dans notre pays. Hélas, il n’en est rien !

En effet, chaque année, la France importe encore plusieurs millions de tonnes d’OGM destinés à nourrir les animaux d’élevage industriel que nous retrouvons dans nos assiettes.
De plus, des variétés de colzas, de tournesols et autres plantes, dont le génome a été manipulé le plus souvent pour les rendre tolérantes à des herbicides, sont cultivées en toute illégalité.

Comme le rappelle la décision de la Cour de Justice de l’Union européenne que nos mobilisations ont gagnée en 2018, les OGM nouveaux comme anciens doivent être réglementés quelles que soient les techniques de modification génétique.
Les OGM restent soumis à la directive 2001/18 qui permet aux États membres de les interdire sur leur territoire. Actuellement, les firmes semencières projettent d’inonder le marché de nouveaux OGM, baptisés
Nouvelles Techniques Génomiques (NTG). Pour lever les barrières juridiques, la Commission européenne propose tout simplement de les dérèglementer en supprimant toute évaluation, toute traçabilité et tout étiquetage.

Devant cette situation la mobilisation de toutes et tous est urgente

Nous citoyen⸱nes, paysan⸱nes, représentant⸱es d’organisations de la société civile sommes réuni⸱es ce jour à Poitiers pour les rencontres « OGM, plantes pesticides, brevets sur le vivant, face à l’agro-industrie, renforçons la
résistance » et lançons un appel solennel à la société toute entière :
Nous appelons tous les responsables politiques, syndicaux, associatifs et tous les citoyen⸱nes à se mobiliser. L’agro-industrie est responsable de la mort des sols, du déclin des insectes et des oiseaux, ainsi que de la pollution de l’eau et de l’air.
Les pesticides sont reconnus pour avoir un impact désastreux sur l’environnement naturel et sur la santé de centaines de millions de personnes dans le monde.

Nous exigeons :

  • Que l’évaluation, la traçabilité et l’étiquetage de tous les OGM soient garantis dans la règlementation européenne ;
  • Que la France mette un terme à l’importation et à la culture des OGM et qu’elle rejette la proposition de la Commission européenne de déréglementer les nouveaux OGM ;
  • Que les semences et les autres organismes vivants et leurs gènes ne puissent plus être brevetés.

A cette fin, il faut :

  •  Que les décisions de l’Union européenne et de l’Etat français soient au service des citoyen⸱nes et non des firmes, des lobbies et des industries ;
  • Que le principe de précaution soit respecté, comme prévu dans les Traités de l’Union Européenne et la Constitution française. Par conséquent, que la réglementation sur les OGM soit renforcée et non supprimée ;
  • Que l’Etat ne soit plus hors la loi et applique sans plus attendre les décisions de justice, telles que l’arrêt de la CJUE et les injonctions ordonnées par le Conseil d’Etat.

Nous savons depuis longtemps que les solutions existent

L’agroécologie paysanne et l’agriculture biologique ne sont pas seulement possibles, elles sont indispensables !
Nous citoyen⸱nes, paysan⸱nes, représentant⸱es d’organisations de la société civile nous sommes prêts et prêtes à les mettre en place ensemble sans plus attendre.

Nous nous engageons à nous investir collectivement et par tous les moyens politiques, juridiques et autres pour assurer un avenir sans OGM pour toutes et tous.

La liberté de produire et de consommer sans OGM est un droit !
Nous ne voulons pas d’OGM, nous n’en avons jamais voulu !

Appel-de-Poitiers-2023

Projection débat du Film Secrets Toxiques aux Journées des Écologistes de Bretagne : 17 septembre à Rennes

 

Journées des Ecologistes de Bretagne

 

16 et 17 septembre 2023

Maison de quartier Villejean
2, rue de Bourgogne – 35000 Rennes

Programme

Projection débat du film Secrets Toxiques, avec la participation d’une membre de la direction collégiale de PIG BZH / administratrice de Secrets Toxiques, et de Magali Fenech, salariée de Secrets Toxiques

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

11 juin – Landunvez : carnaval des animaux : “nous voulons des fermes, pas des usines !”

Landunvez manif du 11 juin 2023

Dimanche 11 juin – 14 h

Landunvez

«Nous voulons des fermes, pas des usines»

Mobilisation festive et populaire » pour « la libération des animaux d’élevage, avec défilé, table ronde, stands

 

RDV près de la salle omnisport. 
 
 
C’est une mobilisation festive pour une agriculture sans fermes-usines. Il s’agit de symboliser la libération des animaux d’élevage pour défendre une agriculture sans agro-industrie. Une agriculture paysanne, nourricière à taille humaine.
 
Vous êtes invités à venir déguisés, ou avec un petit morceau de rose,  pour participer à cet événement.
Capture d’écran 2023-06-03 à 19.23.28.png
Au programme : des stands, un défilé, de la musique, des danses, des prises de parole et une table ronde. 
Vous pouvez participer à la création d’une chorégraphie collective  (pas besoin de savoir danser) si vous venez dès 11h, sur place, avec votre pique-nique.
Pour rappel, en  Pays d’Iroise, nous avons 500 000 animaux d’élevage pour 50 000 habitants. 
 
Cette forte densité d’animaux d’élevage a un impact sur :
– la qualité de l’eau potable et de baignade : plusieurs plages sont fermées à l’année,
– une difficulté à s’approvisionner en eau potable,
– une pollution de l’air à l’ammoniac,
– une forte érosion du sol,
– la généralisation de la culture du maïs qui a transformé et transforme notre pays.
 
Pour plus de renseignements, vous pouvez nous contacter à l’adresse suivante : stoppons.extension@gmail.com.
 
N’hésitez pas à faire circuler ce mail. 
 
A bientôt, 

A.J.

Sous évaluation de la toxicité des pesticides : les Faucheurs et Faucheuses Volontaires passent à l’action !

Samedi 3 juin, les Faucheurs et Faucheuses Volontaires BZH sont passés à l’action

Pour dénoncer

La sous évaluation systématique de la toxicité des pesticides en vente libre dans les jardineries

Leur étiquetage frauduleux

Et demander leur retrait des rayons

Soit 7 ans après avoir dénoncé les pesticides à base de glyphosate !
ET 4 ans après avoir obtenu de la CJUE une interprétation du règlement européen concernant l’évaluation de la toxicité des pesticides
Les pesticides sont toujours homologués et obtiennent des Autorisations de Mise sur le Marché qui ne respectent pas le règlement Européen 11072009
Voir le dossier de presse ci dessous

Dossier de presse :

dossier-presse-action-FVBZH-3-juin-2023

Peinturlurage de bidons de pesticides dits "de biocontrôle" dont les AMM n'ont pas respecté les exigences du règlement européen 11072009
Peinturlurage de bidons de pesticides dits “de biocontrôle” dont les AMM n’ont pas respecté les exigences du règlement européen 11072009
Peinturlurage de bidons de pesticides - dits de biocontrôle - dont les AMM n'ont pas respecté les exigences du règlement européen 11072009
Peinturlurage de bidons de pesticides – dits de biocontrôle – dont les AMM n’ont pas respecté les exigences du règlement européen 11072009
Action FV BZH : affichage information sur la toxicité des produits en rayons – Leroy Merlin
Information sur la Toxicité des pesticides (dits produits de biocontrôle)
Information FV BZH sur la Toxicité des pesticides (dits produits de biocontrôle) – Leroy Merlin

Action des Faucheurs volontaires dans des jardineries contre des désherbants toxiques

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/lorient/lorient-action-des-faucheurs-volontaires-dans-des-jardineries-contre-des-desherbants-toxiques-2787114.html

https://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient/a-lorient-les-faucheurs-volontaires-alertent-sur-les-nouveaux-desherbants-04-06-2023-13351128.php

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/pays-de-lorient-des-bidons-de-desherbants-peinturlures-par-des-militants-ecologistes-4798d8be-01f1-11ee-b5c6-52f8a689b95a

 

Flyer distribué : halte à l’empoisonnement !

Téléchargement libre et encouragé
Téléchargez, imprimez, distribuez, alertez !!!
Halte à l’empoisonnement !

Conclusion : na rez ket bil, ici, la Région Bretagne vous accueillera bientôt !!!

Pas de soucis : La région vous accueillera bientôt : Pontivy le 3 juin 2023

 

https://faucheurs-volontaires.fr

Contre les dérives de la méthanisation : appel à manifester le 3 juin à Pontivy – 14 h

Méthanisation

Quelques informations reçues ce matin, non exhaustives … :

Savez-vous qu’il y a une usine de méthanisation à Pontivy aussi, et qu’ils sont en train de construire un camping haut-de-gamme juste à côté?

Quant à celle de Noyal-Pontivy, inaugurée en grande pompe par la Députée macroniste le Peih récemment, ils vont jusqu’à pousser la propagande en invitant des écoles…

Enfin, je viens d’apprendre que le compost urbain de Pontivy (récemment mis en place) servira à alimenter ce qu’ils appellent le “biogaz”… En d’autres termes, l’argumentaire en faveur de la méthanisation est bien rôdé…

A CMC et Baud Communauté aussi on a le droit aux ‘biosots” pour récolter nos déchets alimentaires.
L’ADEME verse en effet des subventions pour méthaniser les déchets alimentaires au lieu de les composter, y compris en milieu rural.

Le CNVMCh a dénoncé un précédent lobbying dans des écoles : auprès des inspections locales, du rectorat et du ministère de l’éducation.

Espérons que les enseignant.e.s ne seront pas dupes à Noyal Pontivy …

CP : Secrets Toxiques invitée à une réunion de travail entre institutions européennes, États Membres, agences de sécurité alimentaire et parties prenantes

Secrets Toxiques invitée à une réunion de travail entre
institutions européennes, Etats Membres, agences de
sécurité alimentaire et parties prenantes

Communiqué de presse – Secrets Toxiques – 24 mai 2023

https://secretstoxiques.fr

Ce mardi 23 mai a eu lieu la première session d’une série d’ateliers de travail initiés par la Commission Européenne sur le sujet de l’évaluation des risques liés aux pesticides.
Ces ateliers sont consacrés à la question de l’évaluation de la toxicité des pesticides “en formulation”, c’est à dire des produits tels qu’ils sont mis
sur le marché et épandus par les professionnels comme les particuliers.
Ils ont été organisés pour répondre aux nombreuses sollicitations impulsées par la campagne Secrets Toxiques et ses alliés.

En particulier, notre pétition n°1384/2021, déposée en février 2021 à la Commission dédiée du Parlement Européen, a permis de mettre à l’agenda
des institutions européennes le traitement de ce que nous dénonçons depuis deux ans et demi : l’absence d’études de toxicité à long terme des produits pesticides tels qu’ils sont autorisés.

Secrets Toxiques se réjouit de l’organisation de cette première session qui avait pour objectif de faire l’état des lieux des pratiques en cours dans les agences d’homologation des pesticides et des revendications de différentes parties prenantes : notre coalition, PAN Europe, PETA, et CropLife.

Nous avons revendiqué notre principale demande aux institutions européennes, récemment endossée par 11 parlementaires européens et seule à même de répondre aux exigences du règlement 1107/2009 : la réalisation d’études expérimentales de toxicité à long terme sur les
formulations représentatives qui doivent être évaluées lors la procédure européenne d’approbation des molécules pouvant être utilisées comme substances actives dans les pesticides.

Notre présentation intégrale est jointe en PDF à ce communiqué de presse.
Nous avons néanmoins à regret constaté que la Commission Européenne, dans les discussions qui se sont tenues sur ce sujet, tendait à vouloir continuer de privilégier une approche “par composés”, c’est-à-dire une
extrapolation de la toxicité des produits à partir de la toxicité connue de chacun des ingrédients déclarés dans la formulation du pesticide.

Nous ne comprenons pas les raisons de cette obstination, de laquelle il résulte un système dénoncé maintes fois comme incapable de répondre aux exigences de la réglementation européenne, par notre campagne mais également par la Cour de Justice de l’Union Européenne et par la Commission Nationale Déontologie et Alertes en Santé Publique et Environnement.
Et pour cause : les méthodes sont quasi-inexistantes, les données sur la toxicité à long terme des produits chimiques sont notoirement incomplètes, et plusieurs études ont montré l’existence d’instabilité dans la composition des pesticides, voire la présence de composés non déclarés.
(Defarge et al., 2018 ; Seralini et Jungers, 2020 ; Jungers et al, 2022).

Les institutions européennes préfèrent-elles se concentrer sur des faux-semblants de réponse au problème posé par peur des conséquences qu’il y aurait à regarder en face la toxicité réelle des pesticides ?
Quoi qu’il en soit, nous serons particulièrement attentifs aux déroulements futurs de ces sessions de travail.
La session du matin, à laquelle nous avons participé, a été suivie par un échange entre la Commission, les Etats Membres, l’EFSA et l’ECHA sans les parties prenantes.

Cette rencontre fera l’objet d’un compte-rendu que nous attendons avec
impatience.
Klaus Berend, chef de l’Unité pesticides et biocides de la Commission Européenne et président de la réunion du 23 mai, a par ailleurs annoncé que la Commission Européenne allait publier un site web dédié aux travaux de ces ateliers.
Une seconde session de travail avec les évaluateurs de risque, à visée technique, aura lieu au mois de juin, et sera suivie à la rentrée d’une discussion avec les États Membres par zones d’autorisation (Nord, Sud,
Centre).

Il y a urgence à faire appliquer le règlement sur les pesticides.
Les trois Etats Membres intervenant lors de la réunion du 23 mai au matin ont tous admis réaliser l’évaluation des risques sur les produits préalable à leur autorisation sur la base de la seule substance active, contrairement aux exigences du règlement 1107/2009.

Les conséquences de l’usage massif des pesticides, que ce soit sur la santé, ou sur l’environnement, constatées alors que le règlement prévoit la démonstration de l’absence d’effets néfastes des produits autorisés à ces deux niveaux, appelle une action urgente et significative pour enrayer les graves menaces que font peser les pesticides sur la santé et la biodiversité.

Contacts :

 

Références :
Defarge, N., De Vendômois, J. S., & Séralini, G. E. (2018). Toxicity of formulants and heavy metals in glyphosate-based
herbicides and other pesticides. Toxicology reports, 5, 156-163.
Seralini, G. E., & Jungers, G. (2020). Toxic compounds in herbicides without glyphosate. Food and Chemical Toxicology,
146, 111770.
Jungers, G., Portet-Koltalo, F., Cosme, J., & Seralini, G. E. (2022). Petroleum in Pesticides: A Need to Change
Regulatory Toxicology. Toxics, 10(11), 670.

Évaluation de la commission PEST : Communiqué de presse commun de PAN Europe, Corporate Europe Observatory, Secrets Toxiques, Générations Futures

Communiqué de presse commun : PAN Europe, Corporate Europe Observatory, Secrets Toxiques, Générations Futures.

La plupart des 116 recommandations formulées par la Commission spéciale PEST et votées par le Parlement européen (1) en janvier 2019, qui avaient pour objectif de rendre le système d’autorisation des pesticides de l’Union Européenne (UE) plus transparent et efficace, ont été largement ignorées par la Commission Européenne et les Etats membres, comme le montre une nouvelle analyse.

L’analyse révèle que 28% des recommandations du comité PEST n’ont été que partiellement ou insuffisamment mises en œuvre. 57% des recommandations PEST n’ont pas, ou à peine, été mises en œuvre. Dans certains cas, la situation concernant l’autorisation et l’usage de pesticide systémique s’est aggravée.

PEST a été créée en 2018 par le Parlement Européen en réaction aux Monsanto Papers, à la suite des doutes scientifiques et institutionnels exprimés sur le dossier du glyphosate. Aujourd’hui, plus de 4 ans après que le rapport final du Comité PEST a été approuvée, un rapport produit par PAN Europe montre que seules 15% de ses recommandations ont été mises en oeuvre. Le rapport a été annoncé aujourd’hui par une coalition d’ONG (2) en réponse à une conférence (3) sur le comité PEST au Parlement européen.

Un autre nouveau rapport sur “l’impact des pesticides sur la santé humaine et les écosystèmes » par l’Agence Environnementale Européenne (publié le 26 avril) montre que les ventes de pesticides dans l’Union Européenne se situent autour de 350 000 tonnes par an pour la dernière décennie. L’AEE avertit des effets dramatiques de l’usage massif des pesticides sur la santé humaine et l’environnement.

La coalition d’ONG a publié une liste de dix priorités pour urgemment améliorer la manière dont l’UE gère les pesticides de synthèse. Cette feuille de route sera partagée avec les institutions européennes (4). L’AEE appelle également à “améliorer les procédures actuelles d’évaluation du risque, de mieux connaître les impacts des pesticides sur les écosystèmes et aborder l’incertitude scientifique, en cohérence avec le principe de précaution sur lequel s’appuie le règlement sur les produits de protection des plantes”. (5)

Selon l’AEE, “l‘usage massif de pesticides est une source majeure de pollution contaminant les eaux, les sols et l’air, menant à des pertes de biodiversité, et une résistance des espèces combattues. Par ailleurs, l’exposition humaine aux pesticides chimiques est liée à des maladies chroniques comme le cancer, ainsi que des maladies cardiaques, respiratoires et neurologiques« .

Hans van Scharen (Corporate Europe Observatory) a dit :

« Nous nous réjouissons du suivi du comité PEST qui a lieu aujourd’hui. Mais pour ce qui concerne la démocratie européenne aujourd’hui, il est impossible de se satisfaire de ce qui a été fait avec les recommandations importantes du comité PEST. Dans certains cas, la situation aujourd’hui est même pire que ce qu’elle était en janvier 2019. Cela montre à quel point la Commission Européenne et les États Membres ne prennent pas au sérieux l’amélioration de la régulation sur les pesticides, de même que le processus démocratique. Dans ces conditions, il ne faut pas être surpris si des citoyens perdent foi dans l’UE. Considérant les récentes attaques sur la réduction de l’usage des pesticides venant du SUR, il semble que certains législateurs européens et politiciens bloquent ces améliorations« .

Andy Battentier (Secrets Toxiques) et François Veillerette (Générations Futures) ont dit :

« Les pesticides jouent un rôle important dans le développement de nombreuses maladies chroniques, qui impactent en particulier les femmes enceintes, les enfants et les agriculteurs. Ils contribuent également à la chute de la biodiversité. Et d’après de nombreux scientifiques et l’AEE, l’usage excessif des pesticides est susceptible d’affecter négativement la sécurité alimentaire. Tout cela arrive alors que le règlement européen sur les pesticides réclament que l’innocuité du produit soit prouvée avant que toute autorisation soit donnée« .

Angeliki Lyssimachou (PAN Europe) a dit :

« Les sondages d’opinions, deux initiatives citoyennes européennes et le débat sur le futur de l’Europe ont montré que les citoyens européens sont hautement inquiets à propos des conséquences de l’usage systématique des pesticides. L’Europe pourrait et devrait mieux protéger la santé et l’environnement. Cela pourrait être obtenu rapidement avec l’application des règles existantes. Notre feuille de route décrit 10 priorités qui doivent urgemment être mises en œuvre pour être à la hauteur du niveau de sécurité demandé par le règlement européen. L’urgence qui transparait dans les appels à agir sont aujourd’hui devrait aujourd’hui être assourdissante ».

Les ONG partenaires de cette action :

Tribune collective : Agriculture bretonne : En finir avec l’omerta

Réponse collective à Daniel Cueff, vice-président de la région Bretagne

La publication du livre « Silence dans les champs » de Nicolas Legendre fait réagir des élus de la région Bretagne. La tribune du 25 avril de Monsieur Daniel Cueff, 13eme Vice-Président du Conseil Régional de Bretagne, montre, à elle seule l’importance de ce livre pour l’avenir de l’agriculture et de la ruralité bretonne.

Réduire, comme le fait Monsieur Cueff, la politique de la région à « contempler la réalité quand elle est belle », est en soi un aveu de soumission au régime d’omerta abordé dans ce livre. Qu’il y ait en Bretagne, dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation, des initiatives remarquables, c’est un fait, et une fierté . Encore faudrait-il que leurs promoteurs soient réellement soutenus, puissent se loger dans des conditions décentes, dégager un revenu décent de leur engagement pour l’intérêt général et n’en soient pas réduits à se précariser pour bien faire leur travail faute d’accès au capital. C’est un positionnement politique effectif que ces acteurs attendent, et pas seulement une reconnaissance médiatique.

Encore faudrait-il que les élus de la Région soient au côté de la filière bio, paysans maraîchers et éleveurs pour exiger du gouvernement des aides réellement significatives. Se contenter de « contempler la réalité quand elle est belle », c’est renoncer à l’engagement politique et fuir ses responsabilités d’élu, alors que dans le même temps la fuite en avant agro-industrielle est menée tambour battant par le Ministre de l’Agriculture. C’est comme disait un ancien président « regarder ailleurs, quand la maison brûle ».

Il doit y avoir un débat public sérieux sur l’agriculture en Bretagne. Ce débat est nécessaire étant donné les enjeux sanitaires, écologiques, sociaux, et ruraux : et il doit engager tous les habitants en Bretagne, et non uniquement les tenants d’une ligne corporatiste, qui servent la soupe aux intérêts financiers.

Mais le préalable au débat c’est avant tout de rétablir l’État de droit en Bretagne, pour que la parole se libère, pour qu’aucun agriculteur n’ait que le suicide pour exprimer sa détresse, pour qu’aucun journaliste ne se sente menacé dans son travail d’enquête, pour que les agents de l’État puissent exercer leurs missions de contrôle sans pression ni menaces, pour qu’aucun responsable associatif ne soit inquiété, pour que chacun puisse vivre dans un environnement équilibré et respectueux de sa santé, pour que les droits syndicaux soient respectés partout. Et pour que la cellule Cellule Déméter de la Gendarmerie soit dissoute et que chaque habitant de Bretagne puisse bénéficier de la même protection. Compte tenu de la gravité des enjeux, la restauration de l’État de droit est une priorité absolue. Il relève de la responsabilité du Conseil régional de se positionner en ce sens vis-à-vis du gouvernement. Nous attendons des actes engagés et déterminés.

Le 9 mai 2023

Minga, Bretagne Contre Les Fermes-Usines, Pisseurs.sseuses Involontaires de Glyphosate BZH, Les faucheuses et faucheurs Volontaires d’OGM de Bretagne, Solidaires Finistère – 29, l’Alliance des tables libres et vivantes, Fédération Syndicale Unitaire du Finistère (FSU 29)

https://blogs.mediapart.fr/minga-faire-ensemble/blog/120523/agriculture-bretonne-en-finir-avec-l-omerta