Le BIO est il meilleur pour la santé ? Podcast de Stéphane Foucart (LeMonde)

Stéphane Foucart, journaliste au Monde fait une synthèse des études scientifiques sur le sujet et évoque au passage les failles du système d’évaluation de la toxicité des pesticides de synthèse (telle que dénoncée par Secrets Toxiques)

Source : https://lemonde.fr

https://podcasts.lemonde.fr/lheure-du-monde/202506180200-le-bio-est-il-vraiment-meilleur-pour-la-sante-ce-quen-dit-la

Les chercheurs se sont posé la question avant même que le label « agriculture biologique » ne soit créé. Dès la fin des années 1920, des scientifiques ont voulu savoir si les aliments cultivés à l’aide d’engrais de synthèse avaient des effets sur la santé des animaux qui les consommaient. Et la réponse fut oui, notamment sur la reproduction. Ces résultats ont été retrouvés dans une douzaine d’autres études menées jusque dans les années 1980, sur toutes sortes d’animaux : rats, lapins, poules, bovins… Avant même qu’un cahier des charges de l’agriculture biologique existe (il a été reconnu en France en 1981), on pressent déjà qu’elle est meilleure pour la santé. Du moins celle des animaux.

Et pour les humains ? Les études sont difficiles à mener, mais montrent aussi les bénéfices d’une alimentation biologique. Si bien que le Programme national nutrition santé, qui a pour objectif l’amélioration de la santé de la population française, recommande d’aller, depuis 2019, vers plus d’alimentation issue de l’agriculture biologique.

Pourtant, sur les réseaux sociaux, dans certains médias et même sur le site d’institutions publiques comme l’Institut national du cancer, les bénéfices du bio continuent d’être remis en question. Alors pourquoi ce sujet semble si sensible en France ? Que dit exactement la science ? Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Stéphane Foucart, journaliste au service Planète du Monde, décortique les principales études scientifiques interrogeant les effets d’une alimentation issue de l’agriculture biologique sur la santé.

Un épisode d’Adélaïde Tenaglia. Réalisation : Quentin Tenaud et Amandine Robillard. Présentation et rédaction en chef : Adèle Ponticelli.

Cet épisode a été publié le 18 juin 2025.

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C’est bien un combat pour une meilleure santé pour tous que mènent les GABs et les Confs lors des manifestations contre la loi Duplomb !

N’oublions pas la manif régionale prévue le 19 juin à Rennes :

appel à mobilisation à Rennes le 19 juin 2025 contre la loi Duplomb

 

 

Glyphosate : encore une étude de neurotoxicité passée sous silence

Glyphosate, les études ignorées !!!

Le Monde titre aujourd’hui 6 septembre 2022 :

« Glyphosate : une étude industrielle sur la neurotoxicité de l’herbicide soustraite aux autorités européennes

L’étude de 2001 mettait en évidence de possibles effets délétères sur la construction du cerveau d’une exposition prénatale. En cause, la firme suisse agrochimique Syngenta. »

Retrouvez l’article par ici : https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/09/07/glyphosate-une-etude-industrielle-sur-la-neurotoxicite-de-l-herbicide-soustraite-aux-autorites-europeennes_6140508_3244.html

 

Ce qui nous rappelle bien d’autres études et les mêmes pratiques :

Le 6 juillet 2022 : rapport fallacieux produit par l’ANSES et la DGCCRF :

https://pig.log.bzh/2022/07/06/lanses-et-la-dgccrf-produisent-un-rapport-fallacieux-contre-une-publication-denoncant-des-composes-toxiques-non-declares-dans-des-pesticides-en-vente-libre/

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Rapport enterré par l’ANSES En 2016 :

SCANDALE : L’ANSES a enterré un rapport sur les méthodes d’évaluation des produits à base de glyphosate

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Fiabilité des études mise en cause : article du Monde 5 juillet 2021

Autorisation du Glyphosate : fiabilité des études mise en cause

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Déontologie : explosion à l’ANSES ! Canard Enchaîné du 24 juin 2020

Déontologie : Explosion à l’ANSES … !!!

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Le nouveau gouvernement doit réviser en profondeur et de manière transparente les mécanismes d’homologation des pesticides

 

Tel est le titre de la tribune de Secrets Toxiques publiée le 6 juillet dans Le Monde
https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/06/le-nouveau-gouvernement-doit-reviser-en-profondeur-et-de-maniere-transparente-les-mecanismes-d-homologation-des-pesticides_6133603_3232.html

TRIBUNE. Les pratiques des agences de sécurité alimentaire ne permettent pas de déceler la toxicité réelle des pesticides, dénonce un collectif de toxicologues et représentants d’associations dans une tribune au « Monde ».

La France et l’Union européenne sont face à un paradoxe de taille. La réglementation sur les pesticides est, sur le papier, très exigeante : un produit ne peut être autorisé que si l’évaluation des risques ne prévoit pas d’effet néfaste à court ou à long terme sur l’humain ou la nature, en utilisation normale. Or, les pesticides continuent d’être autorisés et utilisés, alors que de nombreux scientifiques montrent l’existence de leurs effets néfastes dans le monde réel.

En juin 2021, l’expertise Inserm [Institut national de la santé et de la recherche médicale] montrait que les preuves du rôle des pesticides sont fortes ou moyennes pour seize pathologies, contre huit en 2013. En cas d’exposition de leur mère pendant la grossesse, les enfants ont un surrisque de leucémie, de tumeur cérébrale ou de malformation congénitale. Par ailleurs, les études et les rapports montrant que les pesticides sont un facteur déterminant de la perte de biodiversité et de l’hécatombe des insectes se succèdent. L’expertise Inrae-Ifremer [Institut national de la recherche agronomique et Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer] de mai 2022 montre leurs effets délétères sur l’ensemble du vivant. Ces conclusions s’inscrivent dans la droite ligne de celles publiées en 2019 par l’IPBES, organisme de l’ONU qualifié de « GIEC de la biodiversité ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Glyphosate : des experts indépendants mettent en doute l’intégrité des travaux d’homologation

Ce paradoxe a une source identifiable : les pratiques des agences de sécurité alimentaire, évaluant la toxicité des pesticides avant leur homologation, ne permettent pas de déceler la toxicité réelle des produits. Les failles sont systémiques et se retrouvent à chaque étape de l’évaluation. Les agences passent à côté des dangers des molécules déclarées comme substances actives et des pesticides tels qu’ils sont vendus.

Un pesticide n’est jamais une molécule seule, mais un mélange d’une molécule déclarée comme « substance active » avec des formulants qui amplifient son effet, dont certains sont des dérivés du pétrole cancérigènes. Lors de la première étape du processus, les dangers intrinsèques des « substances actives » doivent être identifiés, et certains sont des critères d’exclusion du marché. Le caractère cancérigène, mutagène ou reprotoxique en est un, ainsi que le caractère perturbateur endocrinien. Il faut entrer dans les détails de ce processus pour comprendre comment ces propriétés restent invisibles.