Tribune collective : l’alimentation de tous doit être biologique

TRIBUNE

L’alimentation de tous doit être biologique :

16 organisations et 69 entreprises signent un texte commun

Soutien au développement des filières d’agriculture bio
à partir des régions.

Les analyses savantes d’économistes sur la crise que traverse la bio, la réduisant à une niche de marché, relèvent d’une pensée qui considère
que les lois du marché surdéterminent tout le reste, et cela même
quand leur application hégémonique entraîne la dépendance envers des régimes hostiles, quand des pénuries conduisent à des famines,
ou encore à la destruction des écosystèmes, constituant ainsi une menace pour l’avenir de l’humanité.
C’est une pensée hors sol, et désormais dangereuse.

C’est cette même pensée de courte vue qui conduisait, il n’y a pas si longtemps, l’ancien ministre de l’agriculture, Stéphane Travers, à
supprimer les aides de la PAC à l’agriculture biologique au prétexte que son marché était en croissance : raison pour laquelle aujourd’hui des agriculteurs qui ont fait le choix de la conversion en bio font face à des
difficultés économiques.
« En même temps », cette soumission de la décision politique au
tout-marché conduit, sans peur de la contradiction insensée, à subventionner des fermes usines, des méga-bassines, des méthaniseurs, à favoriser la concentration des exploitations tout en cherchant des solutions
pour redynamiser la vie rurale, à dépenser sans compter de l’argent public pour ramasser des algues vertes sur les rives, pour dépolluer l’eau, pour soigner les personnes rendues malade de manger et produire ce qu’il ne convient plus d’appeler des aliments, en bref, à tenir à bout de bras un modèle dans la triple impasse économique, écologique et sociale.

L’invocation du marché, c’est l’argument fataliste, celui de la résignation. S’il avait fallu que les acteurs de la filière bio attendent que le marché soit prêt pour s’engager, il n’y aurait pas de marché de la bio !
C’est d’abord parce que la bio porte un projet de société que ce marché s’est créé (et non l’inverse !), grâce à des acteurs qui ont pris des risques professionnels et financiers pour garder une cohérence professionnelle.

Mais nul n’est dupe, l’invocation du marché, c’est aussi l’argument cynique, la ritournelle – qui accompagne les appétits féroces de
l’agro-business, pour désosser la filière bio à coups de contrats d’intégration.

La qualité de l’agriculture biologique est certaine ; elle doit encore évoluer, et rehausser son niveau d’ambition afin de pouvoir rendre toutes les agricultures biologiques.
Rehausser son niveau d’ambition pour que les producteurs bio n’aient plus à payer pour la mise en marché de leur production, pour que la biologie soit la règle dans toutes les pratiques agricoles, et que l’usage de pesticides et d’herbicides soit interdit par la loi.
Rehausser son niveau d’ambition pour que les consommateurs n’aient pas à endosser sur leurs seules épaules le manque de responsabilité politique. Rehausser le niveau d’ambition en refusant qu’un Français sur dix soit contraint à l’aide alimentaire, en exigeant une meilleure répartition des richesses.
Redisons-le : la « démocratisation de la bio » vantée par la Grande Distribution en ubérisant l’ensemble du monde du travail est une escroquerie.
Et on ne peut que déplorer que, depuis des années, les gouvernements successifs, en lien avec l’agro-business, aient dénigré systématiquement la certification AB en la mettant en concurrence avec d’autres labels bien moins engageants (agriculture raisonnée, HVE).

Rehausser le niveau d’ambition bio, c’est travailler avec le vivant, renforcer d’un côté la compréhension biologique des espèces animales et végétales, leurs interactions ;
c’est combattre de l’autre les politiques agro-alimentaires d’artificialisation du vivant par des OGM (anciens ou nouveaux).
Ne pas soutenir dès maintenant la filière bio, c’est annuler des années de politiques locales qui ont accompagné les conversions en bio, c’est abandonner l’idée même de transition pourtant vitale.

Après la canicule vécue cet été, face à l’urgence climatique, le développement des filières bio reste plus que jamais un impératif
écologique, sanitaire et géopolitique de premier plan.
En effet, cela permettrait de ne pas dépendre de l’importation, ni de faire de
l’alimentation une arme pour asservir un peuple.

Or les engagements politiques nationaux sur la bio ne sont pas effectifs. A titre d’exemple, en 2009 lors du Grenelle de l’environnement, l’engagement était d’atteindre 20 % de produits bio en restauration collective en 2022, engagement rappelé dans la loi EGAlim en 2018…
Aujourd’hui, c’est à peine 6 % !

Rappelons que la bio, c’est d’abord et avant tout un projet de société qui doit être soutenu par des politiques publiques à l’échelle des territoires.
Par des élus qui ne doivent pas oublier que leur fonction est d’abord de servir la population.
Par des élus dont la charge est d’accompagner la structuration de rapport de
force afin de ne pas laisser les agriculteurs, les militants écologistes, les consommateurs, les syndicalistes, les transformateurs et les détaillants assumer seuls leur responsabilité, à se confronter seuls à la répression du
gouvernement ou encore à s’entredéchirer.
Ce projet de société se construit donc sur la base de rapports de force et de dialogue, cela doit conduire à des politiques publiques qui mobilisent les investissements massifs pour reterritorialiser les filières alimentaires à partir des régions.

Redisons la nécessité de :

  • l’aide aux agriculteurs biologiques et à la conversion
  • l’interdiction des pesticides
  • une politique foncière, encourageant l’installation en bio plutôt que l’agrandissement
  • la mise en place, à l’échelon des régions, d’une sécurité sociale de l’alimentation
  • la construction d’un système de distribution alimentaire résilient et efficace, basé sur la coopération entre acteurs régionaux plutôt que sur l’intégration.

Nos adversaires sont organisés et solidaires, à nous de l’être, luttes et initiatives doivent travailler de concert.

Retrouvez cette tribune, et plus encore, sur le site de MINGA :

http://minga.net/lalimentation-de-tous-doit-etre-biologique/

Premiers signataires :

Organisations :

Minga, Nature & Progrès, Bassines Non Merci , Le
collectif Bretagne contre les fermes-usines, La
confédération paysanne du Finistère, L’Alliance des
Cuisinier·e·s, Université des sciences et des
pratiques gastronomiques, Halte aux Marées
Vertes, Pisseurs.sseuses Involontaires de
Glyphosate BZH, Les faucheuses et faucheurs
Volontaires d’OGM de Bretagne, Normandie
Équitable (collectif de 60 producteurs,
commerçants, artisans et entreprises engagées en
Normandie), Initiative Bio Bretagne, Confédération
Paysanne du Morbihan, Bretagne Vivante,
La Maison de la Bio (rassemble des organisations
professionnelles de producteurs, transformateurs
ou distributeurs de produits biologiques),
Confédération paysanne d’Ille-et-Vilaine.

Entreprises :
Elles couvrent un large éventail de métiers (maraîchers, céréaliers, éleveurs, artisans semenciers, détaillants, brasseurs, restaurateurs, paludiers, grossistes, importateurs, boulangers, transformateurs…) et de statuts (agricole, artisanal, coopérative, GAEC…)

Azade l’épicier grossiste bio et solidaire du Nord de
la France, la pépinière des fruits des fleurs (le
Saint), Scic les 7 épis Biocoop (pays de Lorient), les
Racines de Ciel -ligne de vêtements écologiques-
(Quimper), Scic « Graines de Liberté – Hadoù ar
Frankiz » (Quimper), SolAlter Importation et
distribution de produits biologiques d’Équateur
(Saint-Privat 07), la SCOP Aux Ateliers De La
Liberté – l’Oie gourmande biscuiterie (Saint-Girons),
la Scop La Falue Boulangerie (Caen), Scop
Soleimiel – gamme de produit a base de miel (Port
Sainte Marie), SCOP La clef des champs Biocoop
(Landerneau), la société coopérative BIOCOOP
nationale, SCOP Le Courtil Bio Biocoop (Lamballe),
Terra Libra – Importateur et grossiste biologique
engagé pour l’agriculture paysanne et des
échanges équitables (Betton), Scop La Belz’Saison
Biocoop (Belz), Youpi au Théâtre, restaurant
(Gennevilliers), BOURGEONS – cultures végétales
(Plouhinec 29), ID BIO importateur commerce
équitable (Baixas), BaraTi’Pain, boulangerie
(Baratier), MEUH COLA – LiMeuhnaderie artisanale
de Normandie, La Cambuse « Chez Carlotta » –
restaurant (Dieppe), La Cantine de Babel – traiteur
(Cherbourg-en-Cotentin), Fourchette et bicyclette –
traiteur (Saint-Nazaire), Comptoir du théâtre –
Cuisinier indépendant (Quimper), Anatole –
restaurateurs en transition (Bordeaux), Le Magasin
Général – restaurant, (Bordeaux), La Belle Saison –
restaurant (Bordeaux), Les chantiers de la Garonne
– restaurant (Bordeaux), L’école La source – école
de cuisine (Bordeaux – Pantin), Myrtille & Olive –
épicerie bio de quartier (Nantes), Biogolfe –
Biocoop (Vannes), EURL Popotes et Partages
(Villenave-d’Ornon), La decouverte (VAL-DU-FABY),
la SCIC gens de la fontaine, location d’espaces
d’activité (Rostrenen), la SCOP “CARTE BLANCHE”
cantine artisanale en circuits courts à Chaucenne
(25), SARL Le Pain De La Semaine – L’Atelier de
Boulangerie de Restalgon (Le Faouët), SARL La
Moulinette – café, restaurant, bar et lieu culturel
(Lille), Restaurant LA TABLE DE MORVAN
(Gourin), la SCOP Les Fournils des Lacs (BOURG-
LES-VALENCE), la SCOP Brasserie Sylvatica
(COUNOZOULS), La Paysanne de l’Artois – Ferme –
Brasserie – Malterie (Gavrelle), Scea La Ferme Bio
Du Resto (Ploemeur), Agri Bio Conseil- Négoce
agricole spécialisé en agriculture biologique (Bain-
de-Bretagne), le pain levé SCOP boulangère – pain
100 % bio sur levain naturel (Courcy), SALDAC
importateur de commerce équitable de produits
alimentaires du Pérou (Montélimar), Le Verger de la
Reinette- produits pur jus à base de pommes
(Préaux du Perche), Le Fournil Bio (Villeneuve
D’Ascq),Ty Vrac – épicerie vrac (Trégunc), Du
chemin au jardin – Ferme maraîchère (Gourin), Un
Autre Chemin – réseau 5 magasins bio (Haut de
France), El’Cagette- groupement d’achat (Roubaix),
Le Jardin des Thorains, ferme agricole, semences paysannes (Lavau), ABC BIO – magasin Bio
(MARLY), SCOP – BIOMONDE VAL DE SCARPE –
magasin bio (SAINT LAURENT BLANGY),
Autrement bio – Biomonde – magasin bio (Bailleu),
magasin BIO M’ BIOMONDE (Chauny), We Vrac –
L’épicerie responsable (Brunoy),Croc la Vie –
cuisine et livre des repas frais 100% BIO
exclusivement aux structures d’accueil Petite
Enfance (Hauts-de-France), La Vie Claire – Magasin
bio – (Plouhinec), Café Participatif Bois Blancs
(Lille), Couleur Vrac, épicerie bio (Créteil)
Potj’ Café SARL, Torréfacteur de café et orge bio
(Godewaersvelde), Le Tendre – restaurant (lille),
l’atelier du sel – Paludiers Indépendants
Producteurs-Récoltants associés en G.A.E.C familial
((Saint Molf / Guérande), Épicerie indépendante
(Saint-Ouen), Le Jardin du Bout du Monde,
Pépinière (Plonéour-Lanvern), SCIC Scarabée
BIOCOOP (Rennes),

 

~—@~~~–@~~~~~~–@–@–@-

Sur le sujet, retrouvez l’interview sur Radiobalises  d’Emmanuel Antoine (Minga) et de Mikaël Coroller (Biocoop 7 épis)  La Bio en crise ?

~—@~~~–@~~~~~~–@–@–@-

Et pour mémoire sur le sujet, retrouvez le Communiqué de presse publié le 9 janvier dernier par le Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest :
CP du CSVPO : Crise du bio : sortir du silence

~—@~~~–@~~~~~~–@–@–@-


Rendez vous le 20 mars à Rennes …

Crise du bio : sortir du silence : communiqué de presse du CSVPO

 

Crise du bio : sortir du silence

 

 

Va-t-on laisser mourir le bio sans réagir ?
Conséquence de l’accumulation de crises, toute une filière est menacée. Son intérêt pour répondre aux enjeux sanitaires et environnementaux est pourtant indiscutable.
Notre Collectif, qui prône la sortie des pesticides et en soutient les victimes, voudrait savoir ce que l’État et les collectivités territoriales ont l’intention de faire.
Leur silence nous interroge.

Après plusieurs années de forte croissance, le secteur bio subit des turbulences d’une grande violence, qui mettent à mal toute la chaîne, des producteurs aux distributeurs.
Certains producteurs bios sont contraints soit de brader leurs productions dans le secteur conventionnel, soit d’arrêter l’activité bio.
Pour équilibrer les marchés, certains opérateurs économiques encouragent même à la « déconversion » du bio vers le conventionnel.
Côté distribution, le premier secteur organisé que constituent les Biocoop (773 magasins en France) est au bord de l’effondrement.

Au moment où tous les indicateurs sanitaires et environnementaux virent au rouge vif, comment ne pas souligner l’absurdité de cette situation ? Comme l’affirme très clairement le rapport de la Cour des Comptes du 30 juin 2022 sur le soutien à l’agriculture bio (1), l’impact de l’agriculture biologique sur la santé, le climat, la biodiversité, les pollutions de l’eau et de l’air est évident.

Dans les faits, la politique actuelle de soutien à l’agriculture tourne le dos aux préconisations de ce rapport.
Les aides publiques vont très largement à l’agriculture conventionnelle, qui laisse pourtant à la charge de notre société ses dégâts sanitaires (maladies des usagers des pesticides et des riverains) et environnementaux (pollution de l’air, de l’eau, du sol ; destruction de la biodiversité).

Parmi les aides publiques, on peut citer le soutien aux productions industrielles porcs ou volailles au printemps 2022 d’un montant de 450 M€ pour subvenir aux conséquences des crises.
On peut aussi citer le trop valorisant label HVE (Haute valeur environnementale) qui reçoit autant d’aides que le bio, alors qu’il admet l’usage des pesticides.
Escroquerie scandaleuse.

Est-il normal qu’on mette sous perfusion une agriculture dont les coûts cachés sont payés par nos impôts, pendant qu’on laisse au bord du chemin une agriculture plus exigeante qui préserve la santé humaine et l’environnement ?

L’État et les collectivités territoriales doivent éviter le naufrage du secteur de l’alimentation bio.

Nous les invitons à mettre un terme à cette disparité, en dynamisant la transition écologique de l’agriculture.
Nous demandons que des leviers soient activés pour sauver la bio et impulser une agriculture permettant à moyen terme l’arrêt définitif des pesticides en agriculture :

  • La réorientation de 20% des aides PAC, pour soutenir la restauration collective ;
  • La participation des collectivités territoriales (métropoles, régions, départements, intercommunalités) au redressement de la filière bio, voire, si cela s’avère nécessaire, à la participation au capital ;
  • La poursuite de l’accompagnement à la transition écologique de l’agriculture lors des projets d’installation ou de modernisation de l’agriculture.

Nous invitons les collectivités territoriales, les organisations et associations désireuses de sortir du silence, à nous contacter pour agir ensemble.

(1) Le soutien à l’agriculture biologique | Cour des comptes

 Contacts :

Henri BUSNEL – 06 71 11 06 90

René LOUAIL – 06 72 84 87 92

Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest : 06 82 58 67 32

Courriel : Victime.pesticide.ouest@ecosolidaire.fr

Site : https://victimepesticide-ouest.ecosolidaire.fr/

Nouvelles découvertes et publication : POLLUANTS DANS LES PRODUITS BIO OU NON

COMMUNIQUÉ

POLLUANTS DANS LES PRODUITS NON BIO ET BIO :

NOUVELLES DÉCOUVERTES

Trente-cinq échantillons d’aliments équivalents biologiques et non biologiques ont été dosés pour leurs polluants, dont 800 pesticides. Les saucisses et les fromages ont été testés car ils proviennent d’animaux qui peuvent avoir une capacité de bioaccumulation. Puisqu’il a été démontré que les formulants de pesticides contiennent des résidus de pétrole, tels que des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des métaux, 24 HAP au total ont également été testés, et 11 métaux, à l’aide de méthodes accréditées. De façon surprenante, seuls quelques produits alimentaires contenaient des substances actives déclarées de pesticides au-dessus du seuil réglementaire de 10 μg/kg. Ce nouveau seuil n’est pas adapté à une véritable évaluation du risque puisque, par exemple, la testostérone sanguine chez l’homme est généralement inférieure à ce niveau, auquel la plupart des pesticides sont des perturbateurs endocriniens et nerveux. Des métaux ont été détectés dans tous les échantillons, avec plus de silicium dans les fromages non biologiques, mais 17 HAP ont été trouvés au maximum à des taux 6,8 fois plus élevés dans les saucisses non biologiques avec 3 substances cancérigènes par rapport aux produits biologiques ; cela fait une toxicité 6 606 fois plus élevée dans les produits non bio.

En raison de cette grande différence pour les HAP, et de leur toxicité cancérogène, endocrinienne et nerveuse généralement reconnue, nous proposons que ceux-ci puissent être considérés comme des marqueurs de pollution alimentaire chimique, éventuellement liés à la présence de nombreux pesticides en dessous du seuil réglementaire de détection qui a été anormalement élevé très récemment.

Recherche publiée par Seralini, Douzelet et Jungers

Cette recherche vient d’être publiée par le Pr. Seralini, Jérôme Douzelet, et Gérald Jungers dans la revue scientifique internationale : Food Nutr J 7: 238. DOI: 10.29011/2575-7091.100238. Lien ci-dessous.

 

POLLUTANTS IN NON-ORGANIC AND ORGANIC PRODUCTS:
NEW DISCOVERIES

Thirty-five organic and non-organic equivalent food samples were assayed for their pollutants, including 800 pesticides. Sausages and cheeses have been tested as they come from animals which may have the ability to bioaccumulate. Since pesticide formulants have been shown to contain petroleum residues, such as polycyclic aromatic hydrocarbons (PAHs) and metals, a total of 24 PAHs were also tested, and 11 metals, using accredited methods. Surprisingly, only a few food products contained declared pesticide active substances above the regulatory threshold of 10 μg/kg. This new threshold is not suitable for a real risk assessment since, for example, blood testosterone in humans is generally below this level, at which most pesticides are endocrine and nerve disruptors. Metals were detected in all samples, with more silicon in non-organic cheeses, but a maximum of 17 PAHs was found at 6.8 times higher levels in non-organic sausages with 3 carcinogens compared to organic products; this makes a toxicity 6,606 times higher in non-organic products.

Because of this large difference for PAHs, and their generally recognized carcinogenic, endocrine, and nervous toxicity, we propose that these can be considered as markers of chemical food pollution, possibly related to the presence of many pesticides below the regulatory detection threshold, which has been abnormally elevated very recently.

This research has just been published by Pr. Seralini, Jérôme Douzelet, and Gérald Jungers in the international scientific journal: Food Nutr J 7: 238. DOI: 10.29011/2575-7091.100238

Lien de la publication

Link :
https://www.gavinpublishers.com/article/view/detection-of-pollutants-in-organic-and-non-organic-food-are-pahs-coming-from-pesticides

Télécharger la publication :
PR FOOD POLLUTION PAH 032022

 

PAC : enterrement des aides à la Bio

ou la co-existence impossible

comme elle l’était il y a déjà plus de 20 ans….

Autant on peut “vivre ensemble” avec qui on veut ou qu’on veut pas et qui “il faut”, s’il le faut ou s’il l’on veut et même si l’on ne veut pas, autant il est superfétatoire de vouloir faire co-éxister 2 modèles économiques
qui ont pour seule finalité d’anéantir l’autre car condition sine qua non, et nous sommes bien dans ce cas de figure.
Si nous laissons passer les NBT, autant enterrer l’agrobio.

Communiqués de la FNAB

Point de vue  Faucheur Volontaire

Et c’est pour cette raison que les Faucheuses et Faucheurs devraient, à mon sens, revisiter ce qu’en disait Jean-Pierre BERLAN concernant les OGM
Ce sont bien des CLONES, (biodiversité) PESTICIDES ( santé), BREVETES (économie du processus)
Ça me rappelle un petit voyage avec Najet à l’ INRA de Ploudaniel e 2019, où une ingénieure de recherche me parlait de son assurance-  chômage … s’agissant de la capacité du pathogène à se recombiner .. au bout de 3 ans.pour anéantir son ” travail.”
et donc de l’avenir de ce type de “recherche”… C’est quand même un boulot de “chercher’….

ça me rappelle aussi que mon grand-père ne semait pas du blé n’importe où, qu’il préférait mettre de l’avoine en haut des terres en pente, de l’orge au milieu de la pente et du blé en bas de la prairie.
On m’a fait faire un TP en école d’ITA, dans une Grande Ecole d’Agronomie, pour redécouvrir la même chose mais avec un tracteur équipé d’une herse dont les dents envoyaient une impulsion électrique reçue par des capteurs mesurant la ” résistivité” du sol pour savoir où il “était possible de semer de l’avoine, du blé ou de l’orge…
C’est tout dire de la capacité de l’agro-business informatisé de résoudre nos problèmes…

Le savoir agronomique de nos informaticiens, certes très doués, surpasse -t-il celui de nos paysans travailleurs?
à quel coût et pour quel résultat?

Bon, à réfléchir..
@tchaojil

Point de vue de Marc Dufumier, spécialiste en agro-écologie

https://www.ouest-france.fr/medias/ouest-france/e-dossier/transition-ecologique-en-quete-de-demain/une-autre-agriculture-est-possible-b6a8a558-a277-11eb-b336-7dcbaea5702a?fbclid=IwAR0Le0npVOwKCbrysMOBgBC0blK-S_Lf41amqg1el4CNhFbkkfQALJw6tgM