Un an après Sainte Soline, le collectif Les Soulèvements de la Terre annonce des méga boums partout en France, lundi 25 mars 2024,
contre les méga bassines
et
les violences policières.
A Quimperlé : rendez vous lundi 25 mars à 18 h
Place place Charles-de-Gaulle.
« Nous ne manquerons pas de festoyer, danser, chanter ensemble pour démontrer que le feu qui nous habite collectivement n’a été qu’attisé par ces moments d’actions et de solidarités, et démontrer que la lutte contre l’accaparement de l’eau prend encore de l’ampleur »
Les agriculteurs pataugent avec leurs bassines. Le Conseil d’Etat a confirmé vendredi l’interdiction de remplir les cinq «bassines» controversées à usage agricole, qui font l’objet de nombreuses manifestations en Charente-Maritime. Dans un avis dont l’AFP a obtenu une copie, le Conseil d’Etat rejette ainsi le pourvoi de l’association syndicale des Roches, représentant les irrigants qui souhaitent prélever le bassin de la rivière Le Mignon, sur les communes de La Laigne, Cramchaban et la Grève-sur-le-Mignon (Charente-Maritime).
Depuis leur création en 2010, ces retenues autorisées par arrêtés préfectoraux ont donné lieu à nombre de recours de Nature Environnement 17 qui s’oppose à leur usage, comme pour celles toutes proches des Deux-Sèvres. Dans son jugement du 17 mai, la cour administrative d’appel de Bordeaux avait interdit de les remplir, notant «l’insuffisance» ou «l’absence de données» de certains aspects des études d’impact avancées par les irrigants, notamment sur les effets des prélèvements, l’absence de sources de certains chiffres avancés ou des mesures ne permettant pas un «ajustement pertinent» du remplissage des réserves.
Pour demander l’annulation de l’arrêt de la cour administrative d’appel de Bordeaux, l’association syndicale des Roches soutenait que ce dernier était entaché «d’une insuffisance de motivation en ce qu’il se fonde sur des motifs hypothétiques» et plusieurs «dénaturations des pièces du dossier». Mais pour le Conseil d’Etat, «aucun de ces moyens n’est de nature à permettre l’admission du pourvoi».
5,5 millions d’euros «perdus»
Les projets de création de ces retenues d’eau controversées – des bassins à ciel ouvert, recouverts d’une immense bâche en plastique -, donnent lieu depuis des années à des manifestations, quelquefois avec heurts, organisées par des opposants qui dénoncent un «accaparement de l’eau» au profit de l’«agro-industrie».
«On s’y attendait. On va refaire une demande d’autorisation encore une fois avec une nouvelle étude d’impact mais cela prend du temps», a réagi à l’AFP Thierry Boucard, qui préside l’association. Laquelle «n’a aucune obligation à reboucher les réserves» car «légales». «Si on abandonne, c’est 5,5 millions d’euros perdus, dont 67 % d’argent public», déplore-t-il. Avec cette décision, «on donne un permis de les dégrader».
Deux militants anti-bassines étaient jugés début janvier devant le tribunal de la Rochelle pour avoir cisaillé et découpé à coups de cutters et de ciseaux une bâche de la retenue de Cramchaban en novembre 2021. Cinq mois de prison avec sursis ont été requis à leur encontre, la décision a été mise en délibéré au 2 mars.
Aujourd’hui, jeudi 2 mars, le tribunal de la Rochelle a rendu son délibéré concernant l’action menée par le CollectifBassines Non Merci, les Soulèvements de la Terre et la Confédération Paysanne ayant abouti à la mise hors-service de laméga-bassine illégalement remplie de Cram-Chaban. Malgré les centaines de pages de dossier et les moyens déployés pour l’enquête, les deux militants n’ont été condamné qu’à une amende. https://bassinesnonmerci.fr/wp-content/uploads/2023/03/CP-Jugement-du-debachage-de-la-bassine-de-Cram-Chaban-1.pdf
Alors que le gouvernement semble vouloir pousser à fond tous les projets de méga-stockage d’eau en France et suite au Varenne de l’eau, co-piloté par la FNSEA et les agro-industriels,
Alors que la société anonyme des Deux-Sèvres se targue du remplissage d’une première bassine à Mauzé-sur-le-Mignon, dans un contexte de grave déficit hydrique des nappes phréatiques et des rivières ;
Alors que la même société anonyme annonce pouvoir démarrer trois nouvelles méga-bassines (Priaires, Epannes et Sainte Soline) ;
Alors qu’en réponse, des débâchages de bassines se multiplient en Poitou-Charentes ;
Départ de Nantes (Pl. Pirmil, 44200 Nantes et Decathlon Nantes Vertou – Rue des Grands Châtaigniers, 44120 Vertou, lieux à confirmer) samedi 26 mars à 9h. Retour de la Rochénard samedi 26 mars à 21h
Bus de Rennes
Départ de Rennes samedi 26 mars à 8h (Parc-Relais Villejean Université 2 Rue d’Alsace, lieu à confirmer), 35000 Rennes. Retour de la Rochénard samedi 26 mars à 23h
Départ samedi 26 mars 7h place de la libération à Vannes, 7h15 arrêt parking du magasin Leroy Merlin de Séné, 7h30 arrêt au parking de covoiturage de Muzillac. Retour prévu vers 22h
Contact pour s’inscrire : Catherine 06 63 33 06 22
Communiqué de presse de La Confédération paysanne, De Bassines Non Merci et des Soulèvements de la Terre
Le 27 octobre 2021
Militants anti-bassines arrêtés : solidarité et maintien de l’appel à manifestation du 6 novembre
Ce mercredi 27 octobre à 8h, Julien Le Guet et Thomas X, militants du collectif Bassines Non Merci ont été arrêtés chez eux puis mis en garde-à-vue. Selon la presse “cette interpellation serait en lien avec la manifestation du 22 septembre qui avait vu 700 opposant-e-s investir le chantier en cours de la première retenue à Mauzé-sur-le-Mignon et mettre les machines à l’arrêt”.
La police a également perquisitionné les appartements de 2 personnes dont un membre de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres pour une prétendue implication dans ces actions.
Les Soulèvements de la Terre, la Confédération paysanne et Bassines Non Merci expriment leur solidarité sans faille et renouvellent leur appel à mobilisation nationale contre les méga-bassines le 6 novembre prochain à Mauzé-sur-le-Mignon en pleine COP 26.
Cette arrestation de militants, menottés et à l’aube est une véritable mise en scène visant à intimider à nouveau l’ensemble du mouvement anti-bassines.
Une convocation aurait en effet suffi, le collectif Bassines Non Merci ayant désormais l’habitude de répondre aux convocations de la gendarmerie.
Cette mise en scène indigne ne fait que confirmer le soutien du gouvernement à ces projets d’accaparement de l’eau par l’agro-industrie, qu’il appuie déjà financièrement. Ces méga-bassines privatisent la ressource en eau, au profit de quelques uns et d’un modèle agricole simplifié, industriel et destructeur.
Nous ne nous laisserons pas intimider.
Ce coup de pression ne fait que renforcer notre détermination à stopper ces projets absurdes et mortifères et à nous battre pour une préservation et un partage de la ressource en eau.
Nous serons encore plus nombreux.ses le 6 novembre prochain pour répondre à cette attaque et marquer notre solidarité.
No bassaran !
A l’heure de ce communiqué, Julien Le guet vient de sortir de Garde à Vue.
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