Procès de la journaliste Inès Léraud prévu le 28 janvier : poursuites abandonnées !!!

22/01/2021 : Chéritel retire sa plainte

https://www.letelegramme.fr/bretagne/l-industriel-jean-cheritel-retire-sa-plainte-contre-la-journaliste-ines-leraud-22-01-2021-12692760.php

https://www.20minutes.fr/justice/2959327-20210122-bretagne-groupe-cheritel-abandonne-poursuites-contre-journaliste

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/enquete-sur-l-agro-industrie-cheritel-retire-sa-plainte-contre-la-journaliste-ines-leraud-1920280.html

Belle victoire pour Inès Léraud, pour Bastamag pour la
liberté d’informer, mais aussi pour son Comité de soutien !

 

Publié le 19 janvier 2021 :

Communiqué de presse du Comité de Soutien à Inès Léraud

Communiqué de soutien à Inès Léraud et Bastamag

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le jeudi 28 janvier 2021 :
Nous soutiendrons Inès Léraud et Bastamag
pour défendre la liberté d’informer

Inès Léraud, journaliste, enquêtrice et autrice de la bande dessinée Algues vertes, l’histoire interdite est poursuivie en diffamation depuis un an et demi par le magnat des affaires Jean Cheritel pour une enquête qu’elle a fait paraître sur les activités de ce dernier dans le journal en ligne Bastamag.

Cette enquête décrit les fraudes et maltraitances de salariés pratiquées dans l’une des entreprises agroalimentaires de Jean Cheritel, située à Grâces près de Guingamp et employant une centaine de personnes 1 .

L’audience aura lieu ce jeudi 28 janvier 2021 à la 17ème chambre correctionnelle de Paris (Porte de Clichy) à 13h30.
En cette période où l’action citoyenne est rendue difficile par les mesures sanitaires liée à la pandémie de la Covid-19, nous vous invitons néanmoins à venir soutenir Inès Léraud soit devant le tribunal, à Paris, soit devant le Tribunal de Guingamp (38 place du Centre), à 13h30.

C’est le deuxième procès en diffamation que doit affronter Inès Léraud, après celui que lui a intenté Christian Buson.
Il avait abouti à un désistement du lobbyste breton à la dernière minute.
C’est la cinquième poursuite en diffamation que connaît Bastamag, journal réputé pour son indépendance, son sérieux, et qui a jusqu’à présent gagné tous ses procès.

Au-delà du cas singulier d’une journaliste et du sort d’un média d’information, on ne s’y trompe pas : c’est la liberté d’informer qui est visée.
La tentation est grande pour les puissants de cacher leurs petits et grands arrangements avec la loi.
Ceux et celles qui osent les révéler au grand jour nuisent à leurs intérêts : il importe donc de les réduire au silence.
D’où l’usage pervers des institutions judiciaire, instrumentalisées pour faire taire ces révélations en pratiquant le harcèlement sur ces journalistes courageuses et courageux.
Même si ces recours ont peu de chances d’aboutir, ils conduisent à nuire à la réputation et à la quiétude des journalistes ; ils empiètent considérablement sur leur temps d’enquête.
Ils découragent ceux et celles qui voudraient suivre le même chemin de l’investigation impartiale.
En outre, organiser leur défense judiciaire coûte énormément d’argent et de temps, ici à Inès Léraud et à Bastamag, dont la structure économique fragile est remise en question à chaque procès.

Les chances de Jean Chéritel de gagner son procès en diffamation sont minces : ses méthodes retorses sont publiquement connues, au-delà de l’enquête d’Inès Léraud. Il a déjà été condamné au moins à 6 reprises pour fraudes sur la marchandise, hébergement de salariés dans des locaux industriels, heures supplémentaires non rémunérées,
et emploi de main d’oeuvre illégale.
Ce lourd passif ne l’empêche pas de continuer à utiliser la judiciarisation pour intimider ceux qui regardent de trop près ses activités, et de vouloir faire témoigner 14 de ses salariés, ce qui risque de prendre deux jours d’audience à la justice !
Et qu’importe pour Jean Cheritel d’encombrer la justice : il a les moyens financiers de mener ce genre de coup d’éclat.

Ce sont à nos yeux des méthodes nauséabondes, visant à épuiser les journalistes indépendants et à faire taire la presse libre.

Au nom de la liberté d’informer sur l’agroalimentaire breton comme sur n’importe quel autre pouvoir politique ou économique, en soutien à Inès Léraud, à Bastamag et à tous les journalistes qui subissent des intimidations dans leur travail quotidien, nous comptons sur votre large rassemblement ce 28 janvier, à Paris et à Guingamp.

Liens web pour soutenir la journaliste Inès Léraud : https://www.cyberacteurs.org/cyberactions/dynfendonslalibertyndinformersurles-3791.html

Soutien financier : à Inès Léraud et à tous les journalistes intimidé-es et pouruivi-es en Bretagne : https://www.cyberacteurs.org/boutique/detail.php?id=126

Contact : comitedesoutien-inesleraud@laposte.net

29 janvier – Tribunal de Guingamp – procès des pesticides

Procès Guingamp 29 janvier 2021

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

PROCÈS DES PESTICIDES AU TRIBUNAL DE GUINGAMP

LE 29 JANVIER 2021

En mars 2016, une dizaine de Faucheur-se-s Volontaires ont investi 3 jardineries guingampaises pour repeindre des bidons de pesticides afin de les rendre impropres à la vente. Cette action revendiquée et effectuée à visage découvert a été réalisée le même jour dans différents départements de France. Ceci afin de dénoncer la lenteur des services publics à mettre en application leur promesse d’interdire la vente de ces produits dès le mois de Janvier 2016.

Suite à cette action, ces citoyen-ne-s ont été convoqué-e-s devant le tribunal de Guingamp le 20 Octobre 2017.

Le tribunal correctionnel a alors accédé à la requête de la défense et décidé de saisir la Cour de Justice de l’Union Européenne pour lui poser des questions préjudicielles autour du respect, ou non, du principe de précaution pour l’évaluation et l’autorisation de mise sur le marché des pesticides. Le procès a alors été suspendu en attente de la réponse de la CJUE (« le règlement est valide mais mal appliqué »). Suite à l’arrêt de la Cour de Justice, les prévenus reviennent devant le Tribunal de Guingamp pour être jugés sur les faits de 2016.

Près de 5 ans après cette action de dénonciation, la situation n’a fait qu’empirer.

Ainsi, une campagne de mesure du glyphosate dans les urines a été initiée auprès d’un large public (808 personnes testées en Bretagne, 799 positives au glyphosate).

Les politiques mises en place ne sont pas efficaces :

    • Echec du plan écophyto : « Lancé en 2008 après le Grenelle de l’environnement et doté d’un budget annuel de 41 millions d’euros, le plan Écophyto 2018 est en déroute. Alors que l’objectif prévoyait de réduire de 50 % l’usage des pesticides de 2008 à 2018, leur consommation est… en hausse. »

    • Plus récemment, on observe plutôt des reculs que des avancées…

De nouvelles mesures ont été instaurées le 1er Janvier 2020 pour la protection des populations riveraines des zones de traitement par les produits phytosanitaires. Mais une dérogation est vite apparue pour permettre de réduire ces distances… Emmanuel Macron avait affirmé en 2018 que le glyphosate serait interdit pour 2021, et est finalement revenu sur ses propos en Janvier 2019.

Les néonicotinoïdes, pesticides reconnus « tueurs d’abeilles » avaient été interdits le 1er septembre 2018. Mais une dérogation autorise à nouveau jusqu’en 2023 l’usage des insecticides néonicotinoïdes pour les cultures de la betterave sucrière, sous la pression des lobbies.

Ce modèle agricole productiviste est en échec :

    • diminution de la productivité.

    • infertilité des sols ; extinction des espèces ; pollution de l’eau.

    • non-respect des travailleurs : santé ; conditions de travail déplorables ; bas salaires ; toujours plus d’intérim…

L’interdiction des pesticides est la seule solution à court terme pour éviter l’empoisonnement, car les administrations sont incapables d’en assurer une meilleure utilisation.

Le règlement permettant les autorisations de mise sur le marché des pesticides ne respecte pas le principe de précaution.

Les solutions nouvelles existent. Mais leur application ne s’accorde pas aux exigences économiques des industries phytosanitaires.

contacts presse :

06 72 50 89 14

07 83 02 43 04

Communiqué de presse – procès pesticides – Guingamp – 29 janvier

Pour plus d’informations :

communiqué de presse/réponse de la CJUE

échec du plan écophyto

évaluation des herbicides devant la Cour de Justice de L’Union Européenne

Un arrêt qui fait évoluer la législation sur les pesticides

campagne secrets toxiques

le président renonce à sa promesse d’interdire le glyphosate en 2021

lemonde.fr/ cancer une étude de grande ampleur confirme les risques encourus par les agriculteurs francais

Néonicotinoïdes : le Conseil constitutionnel valide la loi levant partiellement leur interdiction

parutions concernant le procès du 20 octobre 2017 :

le télégramme

france3 Bretagne

ouest-france

radiobreizh

site des Faucheurs Volontaires d’OGM

 

Perpignan – Grande victoire pour les Faucheurs et Faucheuses Volontaires

L’année débute très bien pour les Faucheurs.euses Volontaires, et donc pour l’Intérêt général qu’ils.elles défendent avec ardeur,
avec le jugement de relaxe de PERPIGNAN du 17 décembre 2020.

Jugement dont la motivation est exceptionnelle !

Le parquet n’a pas fait appel de la relaxe qui est donc définitive.

La partie civile SYNGENTA a formé appel sur les dispositions civiles (les dommages et intérêt pour préjudice).

C’est donc,  après Dijon l’année dernière, le deuxième dossier de relaxe définitive dans l’histoire des faucheurs, ce qui est une excellente nouvelle !

Ce jugement constitue une évolution favorable très importante de la jurisprudence en la matière dans la suite du jugement de Dijon.

Jugement Perpignan

https://www.infogm.org/7123-ogm-relaxe-pour-faucheurs-au-nom-de-etat-de-necessite