Colloque SECRETS TOXIQUES
GRATUIT et OUVERT à TOUTES ET TOUS
JEUDI 21 SEPTEMBRE
de 18h à 20h30,
campus Mazier à Saint-Brieuc
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avec
- Andy BATTENTIER, directeur de campagne de Secrets Toxiques,
- Pierre-Henri GOUYON, professeur émérite au Muséum d’Histoire Naturelle,
- Murielle LEPVRAUD, députée LFI-Nupes de Guingamp,
- Gisèle GARREAU, membre de CSVPO et victime de pesticides,
- Le témoignage d’un arboriculteur local.
Merci de faire circuler l’info!!!
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Si vous avez loupé les 4 projections-débats passées en Côtes d’Armor, rassurez-vous…
Il reste celles de
- TREMARGAT, le samedi 23 septembre à 20 h
- PAIMPOL, le mardi 26 septembre à 20h30, à la Fabrique à Paroles.
Tous les détails et le programme de l’étape costarmoricaine :
https://pig.log.bzh/2023/09/04/le-tour-de-france-de-secrets-toxiques-arrive-dans-les-cotes-darmor/
Revue de presse colloque :
Agriculture. Les risques des pesticides sont-ils suffisamment évalués ?
Alors qu’une nouvelle homologation du glyphosate est examinée au niveau européen, le collectif Secrets toxiques poursuit son tour de France pour alerter sur les évaluations des pesticides préalables à leurs mises sur le marché, qui ne respecteraient pas la réglementation.
Claire ROBIN.Publié le 20/09/2023 à 16h41
Ouest France pages nationales
Pourquoi, malgré ses plans successifs, la France ne parvient-elle pas à maîtriser les impacts des pesticides sur la santé humaine et environnementale ? La question sera posée, ce jeudi 21 septembre 2023, à l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, à l’occasion de son audition par la commission d’enquête parlementaire, lancée en juin dernier sur une proposition de députés du groupe Socialistes et apparentés.
Aujourd’hui cibles de nombreuses critiques en raison de leur toxicité, les phytosanitaires sont régulièrement utilisés par de nombreux agriculteurs, pour protéger leurs récoltes, lutter contre les maladies et améliorer leurs rendements.
Une commission d’enquête parlementaire
Comme des dizaines d’autres acteurs (agences de l’eau, Inrae, associations de défense de l’environnement…), l’Anses sera entendue par cette commission créée en réaction aux alertes scientifiques sur l’effondrement de la biodiversité et la dégradation de la qualité de l’eau, mais aussi suite au rapport de 2021 de l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, qui établit des « présomptions fortes de liens entre certaines pathologies et l’exposition aux pesticides ».
Une société « minée par des controverses »
En la matière, ces dix dernières années, « si des résultats importants ont été obtenus (retrait de la majorité des molécules les plus toxiques, meilleure protection des victimes…), ils demeurent très insuffisants, estime le député socialiste et agriculteur de profession Dominique Potier (Meurthe-et-Moselle), rapporteur de la commission. La France est incapable d’incarner une ligne claire et un programme efficient, comme en témoigne l’absence d’anticipation et d’accompagnement de la filière betterave sucrière, après l’interdiction des néonicotinoïdes. Et faute d’instruments de mesure partagés scientifiquement et démocratiquement, notre société est régulièrement minée par des controverses. »
La commission, qui rendra ses conclusions en décembre, s’inquiète aussi de l’« offensive » menée contre l’Anses, pointant la reprise en main politique sur les décisions de l’agence, disposition approuvée en mai par le Sénat. « Quelle vision de la science dans notre démocratie et quel respect des règlements européens ? » s’interroge la commission.
Quelle prise en compte de l’effet cocktail ?
Pour Secrets toxiques, qui regroupe une soixantaine d’associations de défense de l’environnement, la France, est, en matière de pesticides, hors la loi. Le collectif a déposé un recours au Conseil d’État en février dernier, estimant que la législation de l’Union européenne, visant à protéger la santé humaine et l’environnement, n’est pas respectée.
« La manière dont on évalue la toxicité ne permet pas de garantir qu’il n’y a pas d’effets néfastes », explique Andy Battentier, porte-parole du collectif. Est notamment pointée l’absence d’évaluations sur les formulations complètes des produits (et non sur leurs seules substances actives). « On ne se penche pas sur les effets synergiques (l’effet « cocktail ») des pesticides » regrette Andy Battentier.
Tour de France
Le collectif, qui a entamé un tour de France militant voilà quelques semaines, organise un colloque ce jeudi soir à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), à l’occasion de la sortie de son dernier livre, dans lequel il établit un parallèle entre l’affaire de l’amiante et celle des pesticides, « scandales comparables sur le plan sanitaire ».
Ré-autorisation du glyphosate
Alors que la Commission européenne a proposé mercredi 20 septembre 2023 de renouveler pour dix ans l’autorisation du glyphosate dans l’UE, proposition qui sera examinée vendredi par les Vingt-Sept, le collectif Secrets toxiques a envoyé, lundi 18 septembre, un courrier aux membres de la Commission environnement et de la Commission des affaires juridiques du Parlement européen. « Les exigences scientifiques de la réglementation seraient bafouées si le glyphosate venait à être réautorisé sur les bases des conditions actuelles d’évaluation du risque », dit, en substance, cette lettre.
L’utilisation du glyphosate est approuvée dans l’Union Européenne jusqu’au 15 décembre 2023. Les discussions relatives à sa réautorisation débuteront vendredi 22 septembre 2023 au sein de la Commission européenne. | OUEST FRANCEVoir en plein écran
Le mardi 12 septembre 2023, l’ONG Générations futures était elle aussi montée au créneau, avec un rapport mettant en évidence les différences de conclusions entre l’Inserm, sous tutelle du ministère de la Santé, et l’Efsa, l’instance européenne en charge de l’évaluation des substances actives des pesticides, l’étape préalable avant l’autorisation de mise sur le marché au niveau de chaque État membre.
Nouveau plan Ecophyto
« On fait confiance à la science, aux études qui disent que le glyphosate ne pose pas un problème cancérogène » a déclaré récemment à Ouest-France Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture affirmant que sans interdire la molécule, on pouvait « quand même la réduire partout où cela est possible ».
Un nouveau plan Ecophyto se fait aussi attendre. Annoncé pour cette rentrée, il vise à réduire les usages des phytos et leurs risques, et à adapter les techniques « pour ne pas laisser les agriculteurs sans solution ».