PESTICIDES INTERDITS : BASF tente d’étouffer un scandale avéré, l’Etat doit réagir (CP Conf)

PESTICIDES INTERDITS : BASF tente d’étouffer un scandale avéré,

l’Etat doit réagir

Le 23 juin 2025, une inspection citoyenne des faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM a été menée sur le site Chimique de BASF à Genay. Cette inspection a révélé que BASF continue de produire du Fastac (pesticide interdit en France) ainsi que sa matière active : l’alpha-cyperméthrine, substance interdite dans toute l’union européenne.

La DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) a confirmé ces révélations suite au contrôle qu’elle a réalisé le 30 juin, à la demande du ministère de la Transition écologique.

Nous nous étonnons que la communication de la préfecture ne se limite qu’à l’unique constat de la présence du Fastac, alors même qu’un autre pesticide interdit, le Dimpropyridaz a été également identifié au cours de l’inspection citoyenne. Cette matière active n’étant pas approuvée au niveau européen, elle est donc également interdite.

Depuis 2019, BASF n’a pas fourni les documents demandés sur la toxicité de certains éléments de son produit et tente de faire passer l’interdiction du Fastac pour un simple retrait administratif. Cela ne doit pas lui permettre de contourner le droit en continuant de produire en France et de transporter pour l’export le Fastac interdit. L’Etat doit tout mettre en œuvre pour empêcher ce contournement de la loi et mettre fin à ces pratiques odieuses

Alors que la pétition contre la loi Duplomb a dépassé, le week-end dernier, les deux millions de signatures, montrant notamment un rejet massif du système agrochimique par la population française :

  • Nous exigeons la publication de l’intégralité du rapport de la DREAL concernant le contrôle de BASF à Genay (69).

  • Nous exigeons de la DREAL des inspections qui recherchent l’intégralité des substances et produits interdits présents sur le site de Genay (69) ainsi que sur tous les autres sites agro- chimiques.

  • Nous demandons que l’État fasse cesser ces pratiques et que la justice poursuive et

condamne les entreprises ne respectant pas le cadre de la loi.

  • Nous exigeons que l’État Français prenne des mesures strictes pour empêcher ce colonialisme agrochimique : la production et l’exportation de substances hautement toxiques et interdites en Europe, qui détruisent la santé des travailleuses et travailleurs et qui impactent gravement l’environnement sur la planète entière.

La Confédération paysanne continuera à se battre pour des changements systémiques de notre économie pour qu’enfin nous puissions sortir de ce système agro-chimique mortifère poussé par des lobbys puissants favorisant leurs profits à notre santé et l’environnement.

Contacts : 

  • Thomas Gibert, porte-parole national : 06 65 24 66 44
  • Bastien Moysan, secrétaire national : 07 69 43 94 15
  • Jean-Luc Juthier, paysan retraité : 06 41 41 51 54

https://www.confederationpaysanne.fr/index.php

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins prend position contre la loi Duplomb

« Sur le plan médical, le doute n’est pas raisonnable » : le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) s’engage contre la loi Duplomb

Lire le communiqué du CNOM

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https://www.lequotidiendumedecin.fr/actu-medicale/sante-publique/le-doute-nest-pas-raisonnable-lordre-sengage-son-tour-contre-la-loi-duplomb

« Il s’agit de substances susceptibles d’exposer la population à des risques majeurs », écrit dans un communiqué mercredi le Conseil national de l’Ordre des médecins, évoquant « des alertes qui ne peuvent être ignorées », notamment sur l’acétamipride, ce pesticide réautorisé sous conditions en France par la loi Duplomb.

https://www.franceinfo.fr/environnement/loi-duplomb/sur-le-plan-medical-le-doute-n-est-pas-raisonnable-l-ordre-national-des-medecins-s-engage-contre-la-loi-duplomb_7407838.html

Extraits du communiqué du CNOM

Le 30 juillet 2025, le CNOM écrit, entre autres :

Les « alertes ne peuvent être ignorées »

« Sur le plan médical, nous affirmons que le doute n’est pas raisonnable lorsqu’il s’agit de substances susceptibles d’exposer la population à des risques majeurs : troubles neurodéveloppementaux, cancers pédiatriques, maladies chroniques. Ces alertes ne peuvent être ignorées »

« la compétitivité agricole et les distorsions de concurrence au sein de l’Union européenne ne doivent pas servir d’arguments pour relâcher notre vigilance en matière de protection de la biodiversité et de santé humaine »

Engagement du CNOM à lancer une réflexion sur les liens entre santé et environnement (ndlr : il était temps !!!)

Signer la pétition, par ici :

https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-3014

La marrante, elle résiste !

Loi Duplomb : contribution de 30 sociétés savantes devant le Conseil Constitutionnel

 

Affaire N° 2025-891 DC
CONTRIBUTION EXTERIEURE
SOUMISE AU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
sur la non-conformité à la Constitution de la loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur
Affaire N° 2025-891 DC
Observations de la communauté scientifique et médicale – 26 juillet 2025

Représentés par :
Me Clémentine Baldon,
Avocate au barreau de Paris

De :
La Société Française d’Hématologie, association représentée par Emmanuel Raffoux, Président, et Pierre Sujobert, membre du Conseil d’Administration ;
La Société Française de Pédiatrie, association représentée par Agnès Linglart, Présidente, et Romain Basmaci, Secrétaire Général ;
La Société Française du Cancer, association représentée par Philippe Pourquier, Président ;
La Société Française d’Endocrinologie, association représentée par Gérald Raverot, Président, et Judith Favier, Vice-Présidente ;
La Société Française de Santé Publique, association représentée par Anne Vuillemin, Présidente ;
La Société de Réanimation de Langue Française, association représentée par Muriel Fartoukh, Présidente ;
La Société Nationale Française de Médecine Interne, association représentée par Luc Mouthon, Président, et Pascal Sève, Secrétaire Général ;
L’Association Nationale des Enseignants de Pharmacie Clinique, représentée par Pierrick Bedouch, Président ;
L’Association Neuro-Environnement Réseau Francophone, représentée par Servane Mouton, Présidente ;
– La Société Francophone de Néphrologie, Dialyse et Transplantation, association représentée par Maryvonne Hourmant, Responsable du groupe Néphrologie verte ;
– La Société Française de Pathologie, association représentée par Sophie Prévot, Présidente, et Arnaud Uguen, Secrétaire Général ;
– La Société Française de Pharmacie Clinique, association représentée par Dre Delphine Cabelguenne, Secrétaire Adjointe ;
Alerte des Médecins sur les Pesticides, association représentée par Pierre-Michel Périnaud, Président ;
– Le Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Cancers d’Origine Professionnelle et Environnementale dans le Vaucluse (GISCOPE 84), représenté par Martine Le Friant, Présidente ;
La Fondation ARC pour la Recherche sur le Cancer, représentée par Eric Solary, Vice-Président ;
La Fondation pour la Recherche Médicale, représentée par Denis Duverne, Président du Conseil de Surveillance, et Maxime Molina, Président du Directoire ;
La Fondation Vaincre Alzheimer, représentée par Maï Panchal, Directrice Générale ;
L’Intergroupe Francophone du Myélome, association représentée par Hervé Avet-Loiseau, Président, et Aurore Perrot, membre du Conseil d’Administration ;
Ensemble leucémie lymphomes espoir (ELLyE), association représentée par Guy Bouguet, Président ;
L’Association Française des Polyarthritiques et des Rhumatismes Inflammatoires Chroniques (AFPric), représentée par Irène Pico-Philippe, Présidente ;
L’Association Méningiomes dus à l’Acétate de cyprotérone, aide aux Victimes Et prise en compte des Autres molécules (AMAVEA), représentée par Emmanuelle Huet-Mignaton, Présidente ;
L’Association Nationale de Défense contre la polyArthrite Rhumatoïde, représentée par Danielle Vacher, Présidente ;
Le Collectif Triplettes Roses, association représentée par Claude Coutier, Présidente et cofondatrice ;
Cancer Contribution, association représentée par Gilbert Lenoir, Président ;
LMC FRANCE, association représentée par Mina Daban, Présidente ;
Le Syndicat National des Pharmaciens des Etablissements de Santé (Synprefh), représenté par Dr Cyril Boronad, Président, et Pr. Valérie Sautou, membre du Conseil d’Administration et du Conseil Scientifique ;
Le Collectif d’EcoResponsabilité en Santé, association représentée par Patrick Pessaux, Président ;
L’Association Universitaire de Génie Civil, représentée par Tariq Ouahbi, Président ;
La Société Francophone d’Économie Écologique, association représentée par Sandrine Allain et Tom Bauler, co-Présidents ;
La Société Française de Thrombose et d’Hémostase, association représentée par Chloé James, Présidente ;
L’Association Vivre sans Thyroïde, représentée par Beate Bartès, Présidente et fondatrice,
Le collectif Droit à Respirer, association représentée par Chantal Raherison-Semjen, Présidente ;
L’Association Sparadrap, représenté par Dr Jean-Louis Chabernaud, Président ;
Le Pr. Gérard Socié, Président du Conseil Scientifique de l’Institut National du Cancer

Contribution devant le Conseil Constitutionnel :
sociétés savantes : contribution

INTERPELLATION du CONSEIL CONSTITUTIONNEL

 

Réponse du Conseil Constitutionnel : 7 août

Lien pour signer la pétition

https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/3014

La marrante, elle résiste !

 

Loi Duplomb : malgré les fake-news la pétition passe la barre des 2 millions de signataires !!!

Plus de 2 000 000 signataires ce 28 juillet !

Et pourtant les lobbies de l’agro-chimie sont à l’oeuvre pour orchestrer la désinformation, le doute …
Mais le nombre de signataires augmente, inexorablement !
Visionnez la progression des signatures par ici : https://tracker-loi-duplomb.replit.app/

Lobbies à l’acion pour éteindre le feu :

Par exemple,et comme d’habitude, le Point, Woessner …

besoin de vacances au Point !

Futura Sciences
https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/environnement-loi-duplomb-faut-il-avoir-peur-acetamipride-science-tranche-124034/?at_source=nonli&at_content=photo&at_term=futura.sciences.fr
Ca commence bien, l’illustration montre une betterave rouge et non pas une betterave sucrière !!! C’est du Top level !
Rappelons tout de même que Futura Sciences a pour partenaires SANOFI, ST Gobain, EDF … : peut on être impartial en étant financé par SANOFI ?
https://www.futura-sciences.com/partenaires/

Mise au point de la Toxicologue de Générations Futures Pauline Cervan

Post de Pauline Cervan

Toxicologue chez Générations Futures. Alerte sur les effets néfastes des pesticides et PFAS. Dénonce en particulier les failles de l’évaluation réglementaires des pesticides. Pharmacienne dans une autre vie

😱 La pétition serait instrumentalisée selon le sénateur #Duplomb?! Arnaud Rousseau parle lui d’hystérie, géraldine woessner d’obscurantisme…
Alors que la pétition contre la loi Duplomb dépasse les 1,4 millions de signatures, tous les marchands de doute sont en PLS et la désinformation s’amplifie.
Voici donc pour contrer toutes les fake news en circulation une mise au point sur l’acétamipride (je précise que l’évaluation des pesticides est mon domaine d’expertise depuis plus de 10 ans et que j’ai épluché la littérature académique ET le dossier réglementaire de cette substance)
La littérature scientifique abonde d’études décrivant la toxicité de l’acétamipride sur les pollinisateurs, oiseaux, ver de terre, et.. sur l’homme. Je ne vais pas y revenir ici.
Je vais plutôt vous parler de comment les agences sanitaires en Europe ont évalué cette substance.
Car tous les défenseurs de la loi le répètent sans cesse : “oui mais l’acétamipride est autorisée dans tous les autres pays de l’UE, alors pourquoi pas chez nous?!”
Cette question est donc centrale
Mis à part ce nivellement par le bas dramatique, se sont ils seulement posés la question de COMMENT elle a été autorisée?
Car c’est là tout le coeur du problème!
Quels sont les processus en œuvre qui permettent la mise sur le marché de substances dangereuses?

Explications dans le carrousel et dans ce rapport de Générations Futures https://www.generations-futures.fr/actualites/acetamipride-duplomb/acetamipride-ppl-duplomb?trk=public_post_comment-text

Quand on a connaissance à la fois des données scientifiques disponibles ET de la défaillance du processus d’évaluation réglementaire, on comprend mieux pourquoi il est intolérable de revenir sur l’interdiction française de l’acétamipride.
Cette interdiction était fondée sur la science et le principe de précaution alors que l’autorisation au niveau de l’UE repose sur une évaluation approximative, incomplète.. et très politique!
Au lieu de ré-autoriser l’acétamipride, la France ferait mieux de pousser pour qu’elle soit interdite en Europe et interdire l’importation de denrées alimentaires traitées avec cette substance.

Générations Futures et Pesticide Action Network (PAN) Europe ont entrepris les démarches auprès de la Commission pour interdire l’acétamipride en Europe.
Ce sera long et sûrement compliqué, mais on ne lâchera rien!
Je vous parle d’acétamipride car c’est mon domaine d’expertise mais il ne faut pas oublier ce n’est pas du tout le seul aspect problématique de la loi! Les dispositions relatives aux retenues d’eau et à l’élevage intensif sont tout aussi préoccupantes!
Merci d’être allés jusqu’au bout de ce post et merci de partager au maximum ces éléments, certes techniques, mais fondamentaux pour comprendre ce qu’il se joue avec cette loi et la désinformation qui l’accompagne.

https://fr.linkedin.com/posts/pauline-cervan_ac%C3%A9tamipride-activity-7353097747849179140-zYhr?utm_source=li_share&utm_content=feedcontent&utm_medium=g_dt_web&utm_campaign=copy

Conseil Constitutionnel (réponse le 7 août)

Pour info Générations Futures, Notre Affaire à Tous, POLLINIS, la Ligue des Droits de l’Homme, Terre de Liens, CIWF France, le CCFD Terre Solidaire, Greenpeace France, la Fondation pour la Nature et l’Homme, la Fondation 30 Millions d’Amis, Biodiversité sous nos pieds et Réseau CIVAM déposent une contribution commune devant le Conseil constitutionnel
https://www.generations-futures.fr/actualites/loi-duplomb-conseil-constitutionnel/

https://notreaffaireatous.org/loi-duplomb-generations-futures-notre-affaire-a-tous-pollinis-la-ligue-des-droits-de-lhomme-terre-de-liens-ciwf-france-le-ccfd-terre-solidaire-greenpeace-france-la-fondation-pour-la/

Contribution devant le Conseil Constitutionnel de plus de 30 sociétés savantes et associations de malades

Plus de trente sociétés savantes et associations de malades envoient une contribution au Conseil constitutionnel
https://www.linkedin.com/posts/michel-campano-348105308_contribution-au-conseil-constitutionnel-activity-7354967000000929792-RftR?utm_source=share&utm_medium=member_desktop&rcm=ACoAAAy1MvkBMGuBOAbM4x1kCACMqjtzaYd_aRw

Nous pouvons remercier Maître Baldon et son équipe pour le travail considérable qu’elle a effectué pour aboutir à ce document, et un merci spécial également à l’alerte des médecins sur les pesticides, dont l’expertise scientifique et la veille documentaire a été déterminante.
le document a été envoyé ce jour au conseil constitutionnel (28 juillet)

En attendant : réponse du gouvernement à 2 000 000 de citoyen.ne.s

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Pour mémoire :

Sur France Inter le 22 juillet à 8h20
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mardi-22-juillet-2025-6963993

En plein débat sur la loi Duplomb, qui réintroduit sous conditions l’acétamipride, éclairage sur cet insecticide avec l’écologue Philippe Grandcolas et le médecin Pierre-Michel Perinaud, président de l’association « Alerte des médecins sur les pesticides ».

Avec
  • Philippe Grandcolas, écologue, directeur adjoint scientifique national pour l’Écologie et l’Environnement au CNRS
  • Pierre-Michel Périnaud, médecin et président de l’association « Alerte des médecins sur les pesticides »

Les études sur l’acétamipride « s’accumulent » et montrent des « toxicités chroniques très importantes », soulignent ce mardi sur France Inter l’écologue Philippe Grandcolas et le médecin et président de l’association « Alerte des médecins sur les pesticides » Pierre-Michel Perinaud, en plein débat sur la loi Duplomb, qui réintroduit sous conditions cet insecticide de la famille des néonicotinoïdes.

« À mesure que les études s’accumulent, les effets de l’acétamipride s’avèrent importants », explique Philippe Grandcolas, directeur adjoint de l’institut Écologie et Environnement au CNRS. « Ce produit est nocif pour les abeilles domestiques et il l’est encore plus pour d’autres organismes, d’autres pollinisateurs. » Il y a selon lui un « consensus parfaitement clair » dans la communauté scientifique sur le sujet. « Le doute n’est pas raisonnable, il y a des dizaines de travaux qui montrent que l’acétamipride est toxique, qu’il peut y avoir des toxicités chroniques très importantes sur des insectes pollinisateurs », insiste-t-il. Par ailleurs, l’acétamipride est « très soluble dans l’eau et reste des dizaines de jours dans le milieu naturel après avoir été administré dans un champ, on le retrouve par exemple jusque dans l’eau de pluie, ce qui a été démontré récemment au Japon ». Une étude inédite de l’université de Tokyo, publiée en juin, révèle en effet une présence massive de pesticides dans l’eau de pluie, le plus fréquemment de l’acétamipride, autorisé au Japon. Ainsi, « c’est un produit qui a un potentiel d’exposition très important pour l’ensemble de la biodiversité, humain y compris« , conclut l’écologue.

Comme d’autres scientifiques, Pierre-Michel Perinaud cite, lui, des études qui indiquent que « l’acétamipride traverse la barrière placentaire et peut donc contaminer le foetus ». « On a retrouvé de l’acétamipride dans le liquide céphalorachidien des enfants donc on sait que ce produit neurotoxique va se retrouver en contact du cerveau des enfants », souligne-t-il. Des études contestées par certains opposants  à l’interdiction de ce pesticide, qui mettent notamment en avant qu’on ne peut pas savoir d’où viennent ces traces d’acétamipride.

Des liens entre l’exposition aux pesticides et des maladies

Au-delà de l’acétamipride, Pierre-Michel Perinaud rappelle l’impact en règle générale des pesticides sur la santé humaine. « Les données de l’Inserm [Institut national de la santé et de la recherche médicale] publiées en 2013 et confirmées en 2021 montrent des liens entre l’exposition aux pesticides et des maladies : la maladie de Parkinson, des cancers du sang, des cancers de la prostate, des leucémies, des troubles de la fertilité, des troubles cognitifs, etc. », détaille-t-il. Le médecin craint que la loi Duplomb « ouvre la boîte de Pandore » et permette la réintroduction d’autres pesticides à l’avenir.

Pour appuyer leurs propos, les deux spécialistes citent des études de l’Inserm, de l’Inrae (l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) ou encore de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) sur le sujet. De quoi « justifier un principe de précaution ».

Par ailleurs, « les alternatives existent et sont suffisamment efficaces » pour cultiver la betterave, expliquent-ils. Et au-delà, Philippe Grandcolas va jusqu’à interroger l’intérêt de conserver la culture de la betterave à sucre en France. « C’est une culture utilisée pour produire du sucre dans la nourriture transformée ou des agrocarburants. Ce n’est pas une culture vivrière indispensable. On doit se poser la question, même si c’est une question cruelle pour des PME agricoles, est-ce qu’on a besoin de prendre des risques pour la santé humaine et pour la biodiversité pour cultiver quelque chose qui n’est pas vivrier, qui n’est pas indispensable ?« , soumet-il.

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Publication sur le site de APHG -Alerte Pesticides Haute Gironde- : déconstruction des mensonges gouvernementaux

21 juillet 2025

 

Le 21 juillet 2025 : la pétition a dépassé le million de pétitionnaires !

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Signez la pétition adressée à l’assemblée nationale contre la loi Duplomb !

Si ce n’est pas encore fait, vous pouvez vous joindre aux signataires, amplifier le mouvement et faire connaître votre mécontentement aux députés et sénateurs qui l’ont votée, ainsi qu’au gouvernement qui pourrait l’abroger.

Cette pétition est partie pour devenir historique par l’ampleur qu’elle prend: déjà 1.000.000 signatures en quelques jours et cela ne cesse d’augmenter heure après heure.Ce n’est pas compliqué, ça prend quelques minutes. Et partagez l’information autour de vous.

Les promoteurs de la loi Duplomp ont tout fait pour rendre impossible tout débat.
Rien dans cette loi ne résoudra les problèmes graves qui frappent nos agriculteurs et agricultrices. Bien au contraire, elle ne fait qu’accélérer encore cette fuite en avant qui va droit dans le mur.

Signer cette pétition nous permet de crier notre exigence de démocratie, de protection de notre terre, de notre santé, et pour cela d’une agriculture à taille humaine, saine et nourricière.

Pour la signer, cliquez sur le lien suivant

https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/3014

Voici un extrait de son texte de présentation :
« La Loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire.
Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens.
Le rapport Brundtland,
l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (MEA),
les rapports du GIEC,
les études de l’OMS,
de l’INRAE,
de Santé Publique France…
Tous alertent depuis des décennies sur les conséquences des politiques destructrices du vivant et de la santé.
Et pourtant, vous persistez à légiférer contre l’intérêt général.
Par cette pétition, je demande :
– Son abrogation immédiate ;
– La révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée ;
– La consultation citoyenne des acteurs de la santé, de l’agriculture, de l’écologie et du droit.
Aujourd’hui je suis seule à écrire, mais non seule à le penser.
Eléonore PATTERY  »

A vous de jouer !

Pour mémoire au sujet de cette loi :

Acétamipride : les mensonges de la ministre de l’agriculture

La loi duplomb est passée à l’Assemblée Nationale : place aux recours

Permis de tuer : décret du 8 juillet 2025 sur l’indépendance de l’ANSES

La marrante, elle résiste !

Tribune des restaurateurs contre la loi duplomb

Loi Duplomb : « Nous, restaurateurs, faisons ce métier pour nourrir, pas pour empoisonner »

Plus de 400 chefs cuisiniers et acteurs de la restauration, dont Chloé Charles, Mauro Colagreco et Olivier Roellinger, appellent, dans une tribune au « Monde », au retrait de cette loi controversée, à l’instauration d’un moratoire sur l’usage des pesticides et à une transformation profonde du système alimentaire français.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/07/24/loi-duplomb-nous-restaurateurs-faisons-ce-metier-pour-nourrir-pas-pour-empoisonner_6623329_3232.html

https://www.francebleu.fr/infos/environnement/nourrir-pas-empoisonner-400-chefs-et-acteurs-de-la-restauration-signent-une-tribune-contre-la-loi-duplomb-6490311

Parmi les signataires, des chefs étoilés comme Mauro Colagreco, Olivier Roellinger, mais aussi des responsables de cantines, des propriétaires de bistrots ou des collectifs de restaurateurs-paysans. « Nous faisons ce métier pour nourrir, pas pour empoisonner« , écrivent-ils. « Nous avons bien conscience des difficultés que rencontrent les producteurs français au quotidien« , nuance le texte, qui reconnaît des agriculteurs « tiraillés par la rentabilité de leur métier et les demandes citoyennes croissantes à sortir du productivisme« .

« À un moment, il faut taper du poing sur la table », estime Glenn Viel

Un sursaut encore timide mais rare, dans un milieu qui met en avant la qualité des produits et les circuits courts mais peu prompt à se mobiliser, comme lors de la crise des agriculteurs, en 2024. Les chefs « sont des personnes qui ne prennent pas souvent la parole mais l’alimentation, c’est leur quotidien« , explique Fanny Giansetto, fondatrice d’Ecotable.

Parmi eux, Glen Viel, 45 ans, chef trois étoiles et jury de l’émission « Top Chef« . « Je ne comprends pas (cette loi)« , affirme-t-il à l’AFP, dénonçant « les pesticides qui polluent notre terre » alors que « l’alimentation a une grande part (de responsabilité) dans les cancers« . « On a la capacité de mettre des milliards dans la défense de notre pays. Et c’est normal« , poursuit-il. « Est-ce qu’on ne pourrait pas trouver un milliard ou deux pour nos agriculteurs, pour les aider à faire cette transition (écologique) ? » « Nous les restaurateurs, on est plutôt des besogneux, on ferme notre gueule et on avance. Mais à un moment, il faut taper du poing sur la table », estime Glenn Viel.

Pour Marie-Victorine Manoa, jeune cheffe trentenaire, autrice et chroniqueuse dans l’émission « Très très bon! », cette loi a été un « coup de massue« . « Cuisiner des produits médicamentés et stériles n’excite personne« , grince celle qui appelle à la « rébellion générale« . La loi Duplomb prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes – interdit en France mais autorisé en Europe.

Le coup de gueule de Jacques Marcon

La prise de parole de Jacques Marcon a été le point de départ de cette mobilisation. Début juillet, le chef trois étoiles a publié sur Instagram une photo d’un pré d’herbes sauvages du Mont Mézenc (Haute-Loire), accompagnée d’un texte cinglant, adressé au sénateur Laurent Duplomb, rapporteur de la loi éponyme. « Avec cette loi, vous vous êtes érigé en porte-parole de l’industrie agroalimentaire qui privilégie une agriculture intensive et néfaste pour les générations futures« , a écrit le chef. Un texte largement partagé, notamment par des restaurateurs, sur les réseaux sociaux.

Nous, restaurateurs, avons choisi le métier de restaurateur par amour pour la gastronomie, par passion pour les produits, mais surtout parce que nous voulons nourrir, « restaurer » nos clients. Si nous prenons la parole aujourd’hui, c’est que nous sommes estomaqués par l’aveuglement de nos politiques et par les liens, devenus trop évidents, de ces derniers avec l’agro-industrie. En tant qu’artisans, nous avons à cœur de valoriser un travail manuel, ancré dans notre territoire et notre environnement. Et cet environnement, nous le voyons se dégrader.

Aujourd’hui, nous sommes inquiets. Inquiets de l’avenir de notre alimentation qui subit de plein fouet la crise climatique et la perte de la biodiversité. Inquiets de la hausse effrayante des cancers. Inquiets de la qualité des produits que nous servons, qui ne semble que se détériorer, ces derniers contenant toujours plus de résidus de pesticides. Même l’eau que nous apportons à table, qu’elle soit minérale ou du robinet, est touchée par ce problème. Nous faisons ce métier pour nourrir, pas pour empoisonner.

En tant que partenaires directs, nous avons bien conscience des difficultés que rencontrent les producteurs français au quotidien. Beaucoup sont enfermés dans un système à bout de souffle, qui leur demande de produire toujours plus et à bas prix. Ils sont tiraillés entre la nécessité de rentabilité et les demandes citoyennes croissantes à sortir du productivisme.

Une insulte à tous

Mais la loi Duplomb, adoptée le 8 juillet par le Parlement, ne vient résoudre aucune de ces problématiques. Au contraire, elle ferme les yeux sur les vraies difficultés, à savoir la rémunération des producteurs, le libre-échange et la mise en concurrence des denrées alimentaires. Elle les enferme dans un système intrinsèquement délétère en continuant de promouvoir des modes de production inaptes à répondre aux enjeux vitaux de notre temps.

Près de 70 % des terres sont aujourd’hui dégradées en Europe [selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture en date de 2021]. Notre système alimentaire coûte 19 milliards par an à la France en externalités négatives [selon l’étude collective « L’injuste prix de notre alimentation » publiée en 2024]. La loi dite « Duplomb » est une insulte aux scientifiques, une insulte aux agriculteurs qui se passent des pesticides tous les jours, une

CP Union syndicale Solidaires de Bretagne et CSVPO « une vague citoyenne pour sortir du « tout-pesticides »

logo du CSVPO

COMMUNIQUE DE PRESSE

Une vague citoyenne pour sortir du « tout-pesticide »

La pétition lancée par Éléonore Pattery contre la loi Duplomb a provoqué un véritable séisme politique : en seulement quelques jours, près de 2 millions de citoyens l’ont signée sur le site de l’Assemblée nationale. Cet engagement inédit témoigne d’une prise de conscience grandissante face au danger des pesticides et aux dérives de l’agro-industrie. Un événement qui peut faire bouger les lignes.

Un combat qui vient de loin et qui aujourd’hui s’amplifie.

En 2016, des salariés victimes des pesticides de la coopérative Nutréa-Triskalia (devenue aujourd’hui Eureden) avaient déjà alerté l’opinion avec la pétition « Empoisonnés par des pesticides, nous sommes tous concernés », qui avait rassemblé plus de 80 000 signatures en quelques semaines.

L’affaire a également un volet pénal : les victimes de la coopérative Nutréa-Triskalia attendent que la Chambre d’instruction pénale de la Cour d’Appel de Rennes statue sur la plainte qu’ils ont déposée.

Leur action avait conduit la Commission européenne à diligenter deux audits, pointant les défaillances françaises dans l’application des directives relatives à l’utilisation des pesticides et à la protection des utilisateurs. Preuve de la persistance du problème, le 7 avril dernier, la commission des pétitions du Parlement européen a décidé de maintenir ouverte cette affaire, neuf ans après son dépôt.

Le gouvernement va-t-il rester aux ordres de l’agrobusiness ?

Dans le contexte actuel, la gestion des questions environnementales apparaît de plus en plus sous la coupe d’une FNSEA arc-boutée sur l’agro-chimie, tandis que les alertes de la communauté scientifique et des ministres concernés sont largement ignorées. L’agriculture biologique s’essouffle, les régressions environnementales s’accumulent, et les victimes des pesticides se multiplient, qu’ils soient agriculteurs, riverains ou enfants.

Face à cette fuite en avant incarnée par la loi Duplomb, la mobilisation citoyenne prend l’allure d’une véritable résistance. Chaque minute, de nouveaux signataires affirment qu’il n’est plus possible de poursuivre sur cette voie. La pétition est un appel à l’intelligence collective et à la responsabilité des pouvoirs publics. Nos gouvernants entendront-ils enfin la voix de millions de citoyens qui refusent de choisir entre agriculture et santé publique ? Ou persisteront-ils à accepter des débats parlementaires…. à condition qu’ils ne modifient pas le texte initial ?

Cette mobilisation marquera un tournant. Il est désormais urgent d’ouvrir la voie à des solutions alternatives, de sortir du tout-pesticide, et de placer la santé, l’environnement et le climat au cœur de notre modèle agricole.

Le 16 juillet dernier à Bruxelles ont été rendus les premiers arbitrages budgétaires de la PAC, c’est donc le moment pour nous d’exiger une réorientation des aides publiques qui permettent de soutenir l’agriculture paysanne respectueuse de la santé humaine et de la biodiversité et de sortir du modèle mortifère de l’agriculture industrielle, chimique et productiviste.

Saint-Brieuc le 22 juillet 2025

Contacts :

Serge Le Quéau – Union régionale Solidaires de Bretagne : 06 80 95 85 17

René Louail – Comité de soutien des victimes des pesticides de Triskalia : 06 72 84 87 92

Henri Busnel- Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’ouest : 06 71 11 06 90

Protestation Loi Duplomb : pétitions sur le site de l’Assemblée Nationale

 

MAJ 25 juillet  2025 (et ce n’est pas fini) :

1 933 225 signataires !!!

 

MAJ 23 juillet 2025 (et ce n’est pas fini) :

1  844 000  signataires !!!

Sur France Inter le 22 juillet à 8h20
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-du-mardi-22-juillet-2025-6963993

En plein débat sur la loi Duplomb, qui réintroduit sous conditions l’acétamipride, éclairage sur cet insecticide avec l’écologue Philippe Grandcolas et le médecin Pierre-Michel Perinaud, président de l’association « Alerte des médecins sur les pesticides ».

Avec
  • Philippe Grandcolas, écologue, directeur adjoint scientifique national pour l’Écologie et l’Environnement au CNRS
  • Pierre-Michel Périnaud, médecin et président de l’association « Alerte des médecins sur les pesticides »

Les études sur l’acétamipride « s’accumulent » et montrent des « toxicités chroniques très importantes », soulignent ce mardi sur France Inter l’écologue Philippe Grandcolas et le médecin et président de l’association « Alerte des médecins sur les pesticides » Pierre-Michel Perinaud, en plein débat sur la loi Duplomb, qui réintroduit sous conditions cet insecticide de la famille des néonicotinoïdes.

« À mesure que les études s’accumulent, les effets de l’acétamipride s’avèrent importants », explique Philippe Grandcolas, directeur adjoint de l’institut Écologie et Environnement au CNRS. « Ce produit est nocif pour les abeilles domestiques et il l’est encore plus pour d’autres organismes, d’autres pollinisateurs. » Il y a selon lui un « consensus parfaitement clair » dans la communauté scientifique sur le sujet. « Le doute n’est pas raisonnable, il y a des dizaines de travaux qui montrent que l’acétamipride est toxique, qu’il peut y avoir des toxicités chroniques très importantes sur des insectes pollinisateurs », insiste-t-il. Par ailleurs, l’acétamipride est « très soluble dans l’eau et reste des dizaines de jours dans le milieu naturel après avoir été administré dans un champ, on le retrouve par exemple jusque dans l’eau de pluie, ce qui a été démontré récemment au Japon ». Une étude inédite de l’université de Tokyo, publiée en juin, révèle en effet une présence massive de pesticides dans l’eau de pluie, le plus fréquemment de l’acétamipride, autorisé au Japon. Ainsi, « c’est un produit qui a un potentiel d’exposition très important pour l’ensemble de la biodiversité, humain y compris« , conclut l’écologue.

Comme d’autres scientifiques, Pierre-Michel Perinaud cite, lui, des études qui indiquent que « l’acétamipride traverse la barrière placentaire et peut donc contaminer le foetus ». « On a retrouvé de l’acétamipride dans le liquide céphalorachidien des enfants donc on sait que ce produit neurotoxique va se retrouver en contact du cerveau des enfants », souligne-t-il. Des études contestées par certains opposants  à l’interdiction de ce pesticide, qui mettent notamment en avant qu’on ne peut pas savoir d’où viennent ces traces d’acétamipride.

Des liens entre l’exposition aux pesticides et des maladies

Au-delà de l’acétamipride, Pierre-Michel Perinaud rappelle l’impact en règle générale des pesticides sur la santé humaine. « Les données de l’Inserm [Institut national de la santé et de la recherche médicale] publiées en 2013 et confirmées en 2021 montrent des liens entre l’exposition aux pesticides et des maladies : la maladie de Parkinson, des cancers du sang, des cancers de la prostate, des leucémies, des troubles de la fertilité, des troubles cognitifs, etc. », détaille-t-il. Le médecin craint que la loi Duplomb « ouvre la boîte de Pandore » et permette la réintroduction d’autres pesticides à l’avenir.

Pour appuyer leurs propos, les deux spécialistes citent des études de l’Inserm, de l’Inrae (l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) ou encore de l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) sur le sujet. De quoi « justifier un principe de précaution ».

Par ailleurs, « les alternatives existent et sont suffisamment efficaces » pour cultiver la betterave, expliquent-ils. Et au-delà, Philippe Grandcolas va jusqu’à interroger l’intérêt de conserver la culture de la betterave à sucre en France. « C’est une culture utilisée pour produire du sucre dans la nourriture transformée ou des agrocarburants. Ce n’est pas une culture vivrière indispensable. On doit se poser la question, même si c’est une question cruelle pour des PME agricoles, est-ce qu’on a besoin de prendre des risques pour la santé humaine et pour la biodiversité pour cultiver quelque chose qui n’est pas vivrier, qui n’est pas indispensable ?« , soumet-il.

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Publication sur le site de APHG -Alerte Pesticides Haute Gironde- : déconstruction des mensonges gouvernementaux

21 juillet 2025

 

Le 21 juillet 2025 : la pétition a dépassé le million de pétitionnaires !

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Signez la pétition adressée à l’assemblée nationale contre la loi Duplomb !

Si ce n’est pas encore fait, vous pouvez vous joindre aux signataires, amplifier le mouvement et faire connaître votre mécontentement aux députés et sénateurs qui l’ont votée, ainsi qu’au gouvernement qui pourrait l’abroger.

Cette pétition est partie pour devenir historique par l’ampleur qu’elle prend: déjà 1.000.000 signatures en quelques jours et cela ne cesse d’augmenter heure après heure.Ce n’est pas compliqué, ça prend quelques minutes. Et partagez l’information autour de vous.

Les promoteurs de la loi Duplomp ont tout fait pour rendre impossible tout débat.
Rien dans cette loi ne résoudra les problèmes graves qui frappent nos agriculteurs et agricultrices. Bien au contraire, elle ne fait qu’accélérer encore cette fuite en avant qui va droit dans le mur.

Signer cette pétition nous permet de crier notre exigence de démocratie, de protection de notre terre, de notre santé, et pour cela d’une agriculture à taille humaine, saine et nourricière.

Pour la signer, cliquez sur le lien suivant

https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/3014

Voici un extrait de son texte de présentation :
« La Loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire.
Elle représente une attaque frontale contre la santé publique, la biodiversité, la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire, et le bon sens.
Le rapport Brundtland,
l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire (MEA),
les rapports du GIEC,
les études de l’OMS,
de l’INRAE,
de Santé Publique France…
Tous alertent depuis des décennies sur les conséquences des politiques destructrices du vivant et de la santé.
Et pourtant, vous persistez à légiférer contre l’intérêt général.
Par cette pétition, je demande :
– Son abrogation immédiate ;
– La révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée ;
– La consultation citoyenne des acteurs de la santé, de l’agriculture, de l’écologie et du droit.
Aujourd’hui je suis seule à écrire, mais non seule à le penser.
Eléonore PATTERY  »

A vous de jouer !

Pour mémoire au sujet de cette loi :

Acétamipride : les mensonges de la ministre de l’agriculture

La loi duplomb est passée à l’Assemblée Nationale : place aux recours

Permis de tuer : décret du 8 juillet 2025 sur l’indépendance de l’ANSES

La marrante, elle résiste !

 

Permis de tuer : décret du 8 juillet 2025 sur l’indépendance de l’ANSES

Les promesses n’engagent que ceux qui les croient … dès le 8 juillet après le vote de la loi Duplomb, on revient sur l’indépendance de l’ANSES.

Le gouvernement vient de décréter que « le directeur  général de l’ANSES devra tenir compte d’un calendrier d’examen des demandes d’autorisations de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques (nous on appelle ça des poisons) établi par le ministère de l’agriculture (c’est dire si c’est rassurant et plein de bon sens) et donc retarder le retrait des produits dont les dangers pour la santé humaine et environnementale sont avérés »

communiqué de presse PS et apparentés

Décret n° 2025-629 du 8 juillet 2025 portant diverses dispositions relatives à l’autorisation des produits phytopharmaceutiques

NOR : AGRG2511780D

ELI : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2025/7/8/AGRG2511780D/jo/texte
Alias : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2025/7/8/2025-629/jo/texte
JORF n°0159 du 10 juillet 2025
Texte n° 38

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051871973

La marrante, elle résiste !

La loi duplomb est passée à l’Assemblée Nationale : place aux recours

Résultat des votes sur la loi duplomb à l’AN

Synthèse du vote
Nombre de votants : 564
Nombre de suffrages exprimés : 539
Majorité absolue des suffrages exprimés : 270
  • Pour l’adoption : 316
  • Contre : 223
  • Abstention : 25
L’Assemblée nationale a adopté

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/scrutins/2957

Découvrez comment votent les députés pour la planète

https://parlementerre.fr/

Votes duplomb en Bretagne

Source Splann

Splann : les votes duplomb en Bretagne

La suite … Conseil Constitutionnel ?

Recours au Conseil Constitutionnel en discussion dans tous les groupes du NFP et ailleurs …

Et c’est parti :
L’UNAF annonce qu’elle soutiendra ou participera à tout recours devant le Conseil constitutionnel et, le cas échéant, devant les juridictions compétentes pour faire annuler les décrets et autorisations découlant de cette loi. «  Nous ne laisserons pas cette loi mettre en œuvre sans combat. Les apiculteurs, les agriculteurs responsables, les citoyens, la biodiversité, méritent mieux. Et nous continuerons à nous battre pour eux, pour l’avenir.  »
https://www.unaf-apiculture.info/actualites/loi-duplomb-adoptee-a-l-assemblee-un-recul-historique-une-insulte-a-l.html

https://www.gossement-avocats.com/blog/loi-duplomb-un-stress-test-pour-la-charte-de-lenvironnement-loi-visant-a-lever-les-contraintes-a-lexercice-du-metier-dagriculteur/

Peut être aussi des suites avec PestiRiv : audition le 9 juillet avec l’ANSES au sujet du référé de Générations Futures qui demande la publication de l’étude.
https://pig.log.bzh/2025/06/24/pestiriv-etude-des-pesticides-sur-les-riverains-bloquee-par-le-gouvernement/

Peut être aussi des suites sur les mensonges de la ministre de l’agriculture ?
https://pig.log.bzh/2025/07/09/acetamipride-les-mensonges-de-la-ministre-de-lagriculture/

On ne lâche rien ! 

La marrante, elle résiste !

Acétamipride : les mensonges de la ministre de l’agriculture

l’Acétamipride, ce néonicotinoïde dont l’emploi  vient d’être ré-autorisé sous forme « dérogatoire » par la loi duplomb, le 8 juillet 2025 a fait l’objet de multiples mensonges de la part de la ministre de l’agriculture, annie genevard, dans la presse nationale.

Source : Générations Futures

Sur France Info[i] : « L‘acétamipride, les Français l’utilisent dans tous les insecticides domestiques, dans les colliers des animaux domestiques […] et les agriculteurs ne pourraient pas l’utiliser dans des conditions très strictes ?»
enchaîne mme genevard, actuelle ministre de l’agriculture.

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Générations Futures a enquêté pour démêler cette fake niouz

NON, l’acétamipride n’est pas présent dans tous les insecticides ménagers

comme le prétend Mme Genevard, mais dans seulement 213 sur plusieurs milliers sur le marché, d’après la base de données officielle consacrée aux produits biocides[ii]

Précision :  213 produits biocides mis sur le marché en France n’ont pas encore été évalués

par l’ Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses): l’ensemble de ces produits, d’après la base Biocid, sont sous le statut « dépôt d’AMM déposé [iii] » signifiant que la demande est en cours d’évaluation ou sous le statut « transitoire », ce qui signifie que la demande d’AMM n’a pas encore été faite. Or, comme nous le relevons dans notre rapport complet sur l’acétamipride[iv], avec les seuils de toxicité revus à la baisse, il est très peu probable que tous ces usages soient acceptables et donc que l’ensemble de ces produits soient autorisés pour un usage domestiques. Comme nous l’expliquons, l’acétamipride doit être interdite au niveau européen pour ces usages biocides (et bien sûr agricoles)[v].

L’acétamipride n’est absolument pas présente dans les colliers antipuces des animaux domestiques

comme l’affirme sans trembler la Ministre (et à noter que cet argument a largement été repris par une partie de la presse). Nous pouvons même affirmer que l’acétamipride n’est autorisée dans AUCUN produit vétérinaire en France ! 

Tout d’abord, nous obtenu confirmation auprès du HelpDesk Biocides de l’ANSES que les colliers antiparasitaires pour chien ou chat sont des produits couverts uniquement par la réglementation sur les médicaments vétérinaires et non par la réglementation sur les biocides. Le Helpdesk nous assure en effet que « des colliers antiparasitaires (insecticides) contenant de l’acétamipride pour chiens ou chats seraient a priori considérés comme des médicaments vétérinaires en France. » (et donc pas biocides)

Si des colliers à base d’acétamipride existaient il faudrait donc les chercher dans les catalogues des médicaments vétérinaires. Mais, déjà en 2017, un document de l’Anses[vi] indiquait que l’acétamipride n’avait pas d’usage vétérinaire (contrairement à d’autres substances néonicotinoïdes). Ensuite, il suffit de mener une recherche rapide sur la base de données des médicaments vétérinaires pour constater que l’acétamipride n’est présente dans aucun de ces produits. Nous avons voulu vérifier auprès de l’Agence nationale du médicament vétérinaire qui nous a assuré à son tour que « après vérification …il n’y a pas de médicament vétérinaire (MV) autorisé en France à base d’acétamipride. ».

Il est donc clair que la ministre de l’Agriculture a repris, ou imaginé, plusieurs fake news, en particulier sur une supposée utilisation de l’acétamipride…qui n’existe pas ! 

A quelques jours des débats et du vote sur la proposition de loi Duplomb à l’Assemblée nationale, Générations Futures proteste énergiquement contre ces contre- vérités proférées par la ministre en charge du dossier agricole pour qui tous les moyens semblent bons pour soutenir l’agriculture chimique !