Projection débat du film Secrets Toxiques à Ploemeur (56) : 27 octobre

Projection débat du film Secrets Toxiques

Secrets Toxiques : le film

VENDREDI 27 OCTOBRE

à  19 h 00

Salle polyvalente de Fort Bloqué
8 rue des Glycines.
Ploemeur

Projection organisée par l’association AEP de Fort Bloqué

Débat avec

  • Isabelle Georges (Administratrice de Secrets Toxiques et membre de la direction collégiale de PIG BZH).
  • Olivier Mazeas (ferme agroecologiste de Kerdroual à Ploemeur )
  • Pierre Avril ( agriculteur bio et gérant de l’entreprise Avril industrie, outils de désherbage mécanique )

 

Entrée libre, participation au chapeau, au bénéfice de Secrets Toxiques

Associations et organisations membres de Secrets Toxiques – octobre 2023

Secrets Toxiques à la fête de la Terre de Plufur : 15 octobre

Nous avons présenté très rapidement le film et la coalition Secrets Toxiques le 14 septembre dernier, à Lanvellec, avant de filer à Lannion pour une projection de  l’étape costarmoricaine du Tour de France de Secrets Toxiques

C’était lors du débat organisé par l’association Germinale, avec Nicolas Legendre, autour de son livre “Silence dans les Champs”

Et nous revenons à Plufur, à l’invitation de l’association Germinal, pour la fête de la Terre, le 15 octobre prochain.

Pour 3 diffusions du film Secrets Toxiques et un débat, lors de la fête de la Terre du 15 octobre 2023, à la salle polyvalente de PLUFUR

Les projections auront lieu à

  • 10h30 > 11h 30
  • 12 h > 13 h
  • 13h30 > 14 h 30

Le débat est à 15 h

En présence de :

  • Pierre-Henri Gouyon – Professeur émérite au Museum National d’Histoire Naturelle
  • Isabelle Georges – administratrice de Secrets Toxiques et de PIG BZH
  • Aurore Pont – du Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest
  • Jean Marc Camus – arboriculteur

Fête de la Terre à Plufur, 15 octobre 2023 : programme détaillé

Pesticides, ré-autorisation de la “molécule active” glyphosate par l’Europe : position et action de Secrets Toxiques

Vous pouvez retrouver la saga du glyphosate, les études scientifiques qui l’incriminent dans de multiples pathologies, et l’histoire de ses ré-autorisations successives sur le blog Vigilance OGM 46, par ici : https://vo46.wordpress.com/2023/09/21/glyphosate-le-retour-lefsa-autorite-europeenne-de-securite-des-aliments-complice-au-grand-jour-de-lagro-industrie-qui-empoisonne-terre-air-et-eau/

Et le dossier Evaluation du glyphosate : un rapport gravement biaisé , de Générations Futures,  datant de fin 2021

Une faille majeure reconnue par l’EFSA le 7 juillet dernier

Le 7 juillet dernier, l’EFSA reconnaît une faille majeure qui pourrait compromettre cette ré autorisation https://pig.log.bzh/2023/07/07/glyphosate-lefsa-reconnait-une-faille-majeure-qui-pourrait-compromettre-la-reautorisation/

Chaque jour porte à notre connaissance de nouvelles études sur la toxicité du glyphosate, sur les évaluations tronquées, sur la non prise en compte des études dénonçant sa toxicité, comme aujourd’hui dans Le Monde : Glyphosate : une plainte déposée contre Bayer en Autriche pour « dissimulation » d’études sur la nocivité de l’herbicide

Position de Secrets Toxiques

Juillet 2023 : Communiqué :

Lors de la procédure de réapprobation d’une molécule comme substance active de pesticide, le règlement 1107/2009 prévoit que soit évaluée l’effet d’une formulation représentative, un exemple de produit contenant la molécule à évaluer. Secrets Toxiques dénonce depuis deux ans l’absence d’évaluation sérieuse de cette formulation, alors que de nombreuses études (par exemple celle-ci) montrent que les effets toxiques des formulations peuvent être très largement supérieurs à ceux de la seule molécule active déclarée. Cela est notamment dû à l’action des détergents présents dans les formulations, qui facilitent la pénétration du glyphosate dans les cellules des organismes vivants.

Dans le cas du glyphosate, l’EFSA a indiqué un « manque d’informations sur la toxicité d’une des composés présents dans la formulation à base de glyphosate soumise pour l’évaluation« , ainsi que l’absence de données sur « la toxicité aigüe et la génotoxicité » pour cette formulation.

Interrogé au printemps 2022 par la Commission Environnement, le service juridique du Parlement Européen a indiqué qu’en l’absence de données sur la toxicité des composés d’une formulation, des tests supplémentaires, portant sur la formulation complète, doivent être demandés – Secrets Toxiques milite par ailleurs pour que ces tests de toxicité portant sur la formulation complète soient réalisés de façon systématique. En l’absence de ces tests, l’approbation ou la réapprobation d’une substance active deviendrait illégale.

A la suite de cet avis, la Commission Environnement du Parlement Européen, par une lettre de son président Pascal Canfin, a interrogé la Commissaire à la Santé Stella Kyriakides, qui a admis dans sa réponse que « notamment à la lumière du jugement dans le cas C-616/17 [de la Cour de Justice de l’Union Européenne] […], si le candidat à l’approbation ne fournit pas d’informations suffisantes, les Etats Membres et l’EFSA ont l’obligation de requérir de plus amples informations ».

Dans ces conditions, Secrets Toxiques estime que la réapprobation du glyphosate est impossible à réaliser dans des conditions qui satisfont les exigences du règlement européen, à savoir s’assurer que la formulation représentative contenant la molécule n’a pas d’effets néfastes à court ou à long terme sur la santé humaine ou l’environnement.
Une réapprobation du glyphosate dans ces conditions ne pourrait être qu’illégale et serait exposée à une annulation par la Cour de Justice de l’Union Européenne.

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Copie du document précité : letter Canfin to Kyriakides – PPPs-needtoclarifyRegulation 284-2013 June 2022 response October
Traduction en français du passage incriminé :
Par conséquent, et notamment à la lumière de l’arrêt rendu dans l’affaire C-616/17, je suis d’accord avec vous pour dire qu’en cas d’informations insuffisantes fournies par les demandeurs, les États membres et l’EFSA ont l’obligation de demander des informations supplémentaires. Le règlement (UE) n° 284/2013 définit les obligations des demandeurs en termes de soumission de données dans leurs dossiers de demande respectifs.
Ces exigences en matière de données permettent aux États membres d’exiger des données supplémentaires…”

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ACTION Secrets Toxiques : lettre aux membres des commissions ENVI et JURI du Parlement Européen

Envoyée le 18 septembre 2023

Objectifs :
Secret Toxique souhaite, propose, demande que les commissions ENVI et JURI du Parlement européen, qui disposent de ce pouvoir, déposent un recours en annulation afin de bloquer les décisions illégales de la Commission et des Etats membres.
ET
Si le glyphosate devait être renouvelé dans les conditions actuelles, nous demandons aux membres des commissions ENVI et JURI de déposer un recours en annulation de cette décision dans les deux mois autorisés par la procédure.

Lettre envoyée à Mr. Pascal Canfin, Chair of ENVI Committee of the European Parliament et à Mr. Adrián Vázquez Lázara Chair of JURI Committee of the European Parliament, et aux  Members of the JURI and ENVI Committees in the European Parliament

Traduction de cette lettre en français :

“Comme vous le savez, la procédure de renouvèlement de l’approbation de l’Union européenne sur l’utilisation du glyphosate comme substance active dans les pesticides est actuellement en cours, et un vote des Etats membres est attendu dans les semaines à venir.

Nous sommes en mesure d’affirmer que si ce renouvèlement était voté dans sa forme actuelle, sa validité juridique serait remise en cause.
En effet, il existe une faille majeure de nature à la fois scientifique et juridique dans le processus, qui conduit actuellement à une sous-estimation importante de la toxicité chronique de la molécule telle qu’elle est utilisée dans les pesticides dans l’Union européenne.
Dans ce contexte, les commissions ENVI et JURI ont un rôle crucial à jouer pour que les procédures légales soient respectées dans la procédure d’approbation du glyphosate.

Comme vous le savez, l’article 4 du règlement 1107/2009 exige, pour l’approbation de la substance active d’un pesticide, la preuve que les produits contenant cette substance n’ont pas d’effet néfaste sur la santé humaine ou l’environnement dans des conditions normales d’utilisation, compte tenu des effets cumulatifs et synergiques.
Bien que l’approbation des produits relève de la compétence des États membres, ce règlement exige que la même preuve soit apportée pour “une ou plusieurs utilisations représentatives d’au moins un produit phytopharmaceutique contenant cette substance active” (article 4-5).

Cette exigence est la condition pour que les effets cumulatifs et synergiques soient pris en compte au cours du processus d’approbation des substances actives des pesticides.
En effet, les pesticides contiennent plus que leur substance active, et certains de ces composés ont pour effet d’augmenter la toxicité du produit. C’est le cas des “synergistes”, qui peuvent par exemple aider les pesticides à adhérer aux organismes ciblés afin que le poison y pénètre efficacement.

Selon l’EFSA et la COM, que nous avons eu l’occasion d’interroger à plusieurs reprises sur ce sujet au cours des deux dernières années, l’évaluation de cette utilisation représentative n’est pas réalisée par des études expérimentales sur les formulations, mais par une extrapolation basée sur les données disponibles sur les composés individuels déclarés dans la formulation par le fabricant.
Les conditions nécessaires à une évaluation correcte par le biais de cette extrapolation sont de trois natures : l’exhaustivité de la déclaration des composés de la formulation, la disponibilité d’une méthode fiable et la disponibilité de données fiables sur tous les composés de la formulation.

Au moins deux de ces trois conditions ne sont pas remplies dans le cas de la procédure de renouvèlement de l’approbation du glyphosate de cette année, ce qui entraine des failles scientifiques et juridiques majeures dans la procédure d’évaluation.


Problèmes de méthode

Concernant la méthodologie employée pour évaluer la toxicologie à long terme des formulations, deux éléments sont très clairs. Le premier est la décision Blaise (C-616/17, 1er octobre 2019) de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Dans son point 116, la Cour a répondu à la question de savoir si les tests actuellement exigés par la règlementation européenne sur les formulations étaient suffisants pour évaluer la toxicité des produits au regard du principe de précaution. La Cour a répondu que si les “tests sommaires” exigés par le règlement de l’UE ne sont pas suffisants pour vérifier l’absence de cancérogénicité ou d’autres types de toxicité à long terme, il incombe aux autorités compétentes de fournir une analyse appropriée répondant aux exigences du règlement 1107/2009 et du principe de précaution.

Cependant, interrogé par le Parlement européen le 8 novembre 2022, le directeur de l’EFSA a admis que l’agence ne disposait actuellement d’aucune méthode pour évaluer les effets synergiques, y compris la toxicologie à long terme des formulations (1) :

“Vous pourriez dire : “examinez-vous tous les effets synergiques possibles que la substance active et les coformulants pourraient avoir l’un sur l’autre ? Pourrait-il y avoir une toxicité accrue parce qu’ils agiraient ensemble sur le même organe ? Oui, nous développons cette méthodologie. Il s’agit d’une entreprise scientifique très complexe. Mais l’EFSA a investi au cours des dix dernières années une énorme quantité de main-d’œuvre et d’argent dans ce que nous appelons l’évaluation des mélanges chimiques, des cocktails, de l’exposition combinée à de multiples produits chimiques. Nous progressons, en collaboration avec les États membres. Je tiens à mentionner ici l’institut de santé publique des Pays-Bas, le RIVM, l’un de nos principaux partenaires. Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos peines, car tout n’a pas encore été résolu. Nous avons une feuille de route, un plan. Comment passer d’un organe à l’autre. Il s’agit donc encore d’une entreprise pluriannuelle qui nous attend. »

Cette déclaration admet que l’EFSA ne peut évaluer aucune formulation représentative dans toute la mesure des exigences du règlement 1107/2009, puisque ce règlement exige très clairement l’évaluation des effets synergiques.

Entre février 2021 et décembre 2021, nous avons interrogé à plusieurs reprises les agences européennes et nationales de sécurité alimentaire sur les méthodes utilisées pour évaluer la toxicité à long terme et les effets synergiques des coformulants dans les produits formulés. Nous n’avons obtenu que très peu de réponses mentionnant des définitions de voies d’effets indésirables et de seuils conformément aux exigences du règlement CLP (EU 1272/2008), ce qui ne peut suffire à considérer l’évaluation toxicologique à long terme comme pleinement réalisée – un avis également partagé par la Commission nationale française d’alerte et de déontologie en matière de santé publique et d’environnement (2)

Au printemps dernier, la Commission européenne a commencé à se pencher sur ce problème dans le cadre d’une série d’ateliers auxquels nous avons été invités. Notre proposition de procéder à une évaluation de l’ensemble de la formulation n’a pas été réellement prise en compte. Nous attendons les conclusions de cet atelier, mais son existence même admet l’absence de méthode fiable pour évaluer les effets synergiques de formulations représentatives, et l’impossibilité de répondre aux exigences du règlement 1107/2009 dans le cas du renouvèlement de l’approbation du glyphosate.

1 https://multimedia.europarl.europa.eu/fr/webstreaming/envi-committee-meeting_20221108-0900-COMMITTEE-ENVI
minute 9’52

2 https://www.alerte-sante-environnement-deontologie.fr/deontologie-et-alertes-en-sante-publique-et-environnement/actualites/article/avis-relatif-a-la-methode-d-evaluation-des-risques-des-pesticides-pour-la-sante

Problèmes de données :

Cependant, si nous admettons un instant qu’il existerait une méthode solide permettant de réaliser une évaluation complète de la toxicité à long terme basée sur un modèle, qui épargnerait la nécessité de réaliser des tests expérimentaux sur les produits formulés, ces méthodes auraient nécessairement besoin de données très solides et exhaustives pour fonctionner.

Malheureusement, les lacunes en matière de données dans l’univers chimique de REACH ont été mises en évidence depuis longtemps, en particulier depuis l’atelier de conformité du BfR de 2017.
Plus précisément, l’examen par les pairs de l’EFSA sur le glyphosate publié en juillet 2023 mentionnait ” un manque d’informations sur la toxicité de l’un des composants présents dans la formulation de pesticide à base de glyphosate soumise à l’évaluation, qui est nécessaire pour conclure l’évaluation des risques de la formulation pour des utilisations représentatives .
Pour cette formulation, il n’y avait aucune indication de toxicité aiguë et de génotoxicité”.
Néanmoins, l’EFSA a décidé de ne pas considérer cette lacune comme un “domaine critique de préoccupation”, laissant à la Commission européenne et aux États membres la responsabilité de considérer cette lacune comme suffisamment problématique pour ne pas renouveler l’approbation du glyphosate.

Toutefois, en octobre 2022, la commissaire européenne Stella Kyriakides a admis dans une lettre publique adressée à Pascal Canfin, président de la commission ENVI, que “si les informations sont insuffisantes pour conclure à la toxicité à long terme, les États membres sont habilités à exiger des demandeurs qu’ils soumettent les informations supplémentaires nécessaires jusqu’au même niveau que pour les substances actives….. [À la lumière de l’arrêt rendu dans l’affaire C-616/17, je suis d’accord avec vous pour dire qu’en cas d’informations insuffisantes fournies par les demandeurs, les États membres et l’EFSA ont l’obligation de demander des informations supplémentaires.

La Commission a visiblement décidé d’agir différemment de ce qui est indiqué dans cette lettre, puisqu’elle a soumis un projet de décision de renouvèlement au Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (Scopaff) cet été, comme l’a révélé l’ONG PAN Europe (3).
Dans ce projet de rapport, la Commission a éludé les préoccupations de l’EFSA concernant le manque de données sur le coformulant, en déclarant que “tous les experts des États membres qui ont participé aux discussions, ainsi que le GAG [Groupe d’évaluation du glyphosate], ont convenu que les informations toxicologiques disponibles sont suffisantes pour conclure à la sécurité de “MON 52276″ [la formulation représentative du dossier], pour lequel il existe des données sur la toxicité aigüe et la génotoxicité qui ne suscitent pas d’inquiétude”.

La Commission considère visiblement que les États membres et l’AGG possèdent des données sur les informations toxicologiques de la formulation représentative que l’EFSA n’a pas.
Cependant, nous pouvons raisonnablement soulever d’importantes préoccupations quant à la solidité et à la validité juridique de ces données : pourquoi l’EFSA prétendrait-elle qu’il existe un manque de données que les États membres et l’AGG peuvent combler ?

3)https://www.pan-europe.info/press-releases/2023/07/leaked-eu-commission-plans-swiftly-reapprove-glyphosate-avoid-scientific-and

Problème de l’instabilité de la composition des produits pesticides

Enfin, si nous considérons un instant qu’une méthode est disponible et que les exigences en matière de données sont pleinement respectées, une troisième préoccupation doit être soulignée en ce qui concerne la stabilité des formulations. En soi, cela ne constitue pas une rupture avec les institutions européennes en ce qui concerne les exigences légales pour l’évaluation du glyphosate, mais remet en question l’idée que la formulation étudiée est réellement représentative et que les fabricants respectent pleinement leur obligation de déclarer de manière exhaustive les composés présents dans leurs produits.

Trois études (4) ont réalisé une spectrométrie de masse des pesticides disponibles sur le marché au moment des études. Il s’agit d’une analyse de leur composition. Dans la plupart des produits étudiés, elles ont mis en évidence la présence de faibles concentrations de composés qui auraient dû être déclarés aux autorités de sécurité alimentaire : arsenic, plomb, plusieurs métaux lourds et hydrocarbures aromatiques polycycliques. De plus, ils ont observé que la quantité de ces composés présents dans différents échantillons d’un même produit commercial varie de manière significative, ce qui conduit à envisager l’idée que les produits pesticides autorisés sur le marché ne sont pas stables dans leur composition.

(4) Defarge, N., De Vendômois, J. S., &Seralini, G. E. (2018). Toxicity of formulants and heavy metals in glyphosate-based herbicides andother pesticides. Toxicology reports, 5, 156-163.
Seralini, G. E., &Jungers, G. (2020). Toxic compounds in herbicideswithout glyphosate. Food and Chemical Toxicology, 146, 111770.
Jungers, G., Portet-Koltalo, F., Cosme, J., &Seralini, G. E. (2022).Petroleum in Pesticides: A Need to Change Regulatory Toxicology.Toxics, 10(11), 670.

Dans ce cas, les lignes directrices de l’EFSA recommandent d’éviter d’utiliser une approche basée sur les composants et d’opter plutôt pour une approche basée sur le mélange entier, en utilisant la formulation entière comme base pour évaluer les différents paramètres de toxicité, y compris la toxicité à long terme. À la demande du groupe des Verts au Parlement européen, nous avons réalisé une étude bibliographique sur les effets potentiels des métaux lourds et des hydrocarbures dans les concentrations détectées par les trois études susmentionnées (6) . Si la présence de ces composés est effectivement généralisée, ses effets nocifs potentiels sur la santé humaine et l’environnement ne peuvent être ignorés. L’étude de l’effet des produits pesticides en tant que mélange complet serait un moyen d’aborder correctement l’évaluation des risques, tant au niveau scientifique que juridique.

Des études scientifiques ont été menées sur la formulation précise mentionnée dans le dossier de renouvellement du glyphosate, appelée MON52276.
Entre 2019 et 2022, un programme de recherche dirigé par Robin Mesnage a réalisé plusieurs études animales in vivo comparant les effets du glyphosate seul et du MON52276 à travers plusieurs études d’exposition de 90 jours. Ils ont constaté que la formulation entraînait davantage de changements biologiques liés à la cancérogénèse que le glyphosate seul, et que la formulation provoquait des lésions hépatiques – mais pas le glyphosate seul
(7) . En outre, ils ont également constaté dans une autre étude d’exposition de 90 jours que le MON52276, et non le glyphosate seul, provoquait des altérations du microbiome intestinal chez les rats (9). L’institut Ramazzini a également caractérisé, dans les résultats préliminaires d’une étude sur le sujet, la formulation MON52276 comme une substance perturbatrice endocrinienne probable (9).

Les résultats de ces travaux scientifiques contredisent directement les conclusions de l’examen par les pairs de l’EFSA, qui indique qu'”il n’y a pas eu d’indications de toxicité aiguë ou de génotoxicité dans les études réalisées avec la formulation à usage représentatif “MON 52276″”.

5 https://efsa.onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.2903/j.efsa.2019.5634

6 https://icedrive.net/s/tYNF78QgA4uBkXy5xvZTRW9hYBj9

7 Mesnage et al., 2021, Comparative toxicogenomics of glyphosate and Roundup herbicides by mammalian stem cell-based genotoxicity assays and molecular profiling in Sprague-Dawley rats

8 Mesnage et al., 2019, Shotgun metagenomics and metabolomics reveal glyphosate alters the gut microbiome of Sprague-Dawley rats by inhibiting the shikimate pathway

Ces travaux, axés sur la formulation spécifique utilisée pour la procédure actuelle de renouvellement du glyphosate, viennent s’ajouter à un corpus scientifique très large qui a conduit le CIRC à classer le glyphosate comme “probablement cancérogène” dans sa monographie de 2015 (10), sur la base d’études portant à la fois sur le glyphosate lui-même et sur les formulations à base de glyphosate. Dans une revue de la littérature très récente, Rana et al. ont montré que la monographie du CIRC était en fait conservatrice. En effet, alors qu’elle avait apporté des preuves de la génotoxicité et du stress oxydatif, les études réalisées depuis ont apporté des preuves solides d’autres mécanismes de cancérogénicité, à savoir les altérations épigénétiques, l’inflammation chronique et les perturbations endocriniennes (11)

9) Manservisi, Fabiana (2021) Reproductive and developmental toxicity study using Sprague-Dawley rats exposed under various calendars to the weedkiller Glyphosate and commercial formulations Glyphosate-based, [Dissertation thesis], Alma Mater StudiorumUniversità di Bologna. Dottorato di ricerca in Scienzeveterinarie, 33 Ciclo. DOI 10.48676/unibo/amsdottorato/9579.

10) https://www.iarc.who.int/featured-news/media-centre-iarc-news-glyphosate/

11) Rana, I., Nguyen, P. K., Rigutto, G., Louie, A., Lee, J., Smith, M. T., & Zhang, L. (2023). Mapping the key characteristics of carcinogens for glyphosate and its formulations: A systematic review. Chemosphere, 139572.

La science est là, et l’EFSA le sait. Il ressort très clairement de l’audition de BerhardUrl devant la commission AGRI le 30 août que l’EFSA a décidé de considérer que les nombreuses lacunes dans les données du dossier ne constituent pas un domaine critique de préoccupation afin de confier à la Commission et aux États membres la responsabilité de décider de la réapprobation du glyphosate. Cependant, le projet de rapport de renouvellement de la Commission a décidé de rester aveugle aux erreurs scientifiques et juridiques soulignées dans cette lettre – qui ne constitue malheureusement pas un rapport exhaustif de toutes ces erreurs.
Dans cette situation de manque de méthode et de données, il est impossible que l’EFSA ait pu réaliser une évaluation correcte de la formulation représentative du dossier glyphosate.
Nous sommes confrontés à une situation dans laquelle les intérêts commerciaux prévalent sur la santé publique et la protection de l’environnement.
De plus, si le glyphosate est renouvelé dans ces conditions, c’est l’Etat de droit et la démocratie qui seront trahis, puisque les exigences règlementaires sont négligées à bien des égards.

Dans les régimes démocratiques, le Parlement constitue toujours un contre-pouvoir aux exécutifs abusifs.
Il contrôle l’action du gouvernement.
Les commissions ENVI et JURI du Parlement européen disposent de ce pouvoir, puisqu’elles peuvent déposer un recours en annulation afin de bloquer les décisions illégales de la Commission et des Etats membres.
Contrairement aux organisations de la société civile, le Parlement européen est assuré de voir sa requête prise en compte par la Cour de justice de l’Union européenne, puisqu’elle est recevable par défaut.
Si le glyphosate devait être renouvelé dans les conditions actuelles, nous demandons aux membres des commissions ENVI et JURI de déposer un recours en annulation de cette décision dans les deux mois autorisés par la procédure.

Nous restons à votre disposition pour discuter plus avant de cette question.

Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.

Secrets Toxiques

A SUIVRE …

RV le 4 octobre, ou le 13, ou 2 mois plus tard, ou encore …

 

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

 

 

 

 

 

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Secrets Toxiques : colloque à ST Brieuc, le 21 septembre, à 18 h (gratuit et ouvert à toustes)

Colloque SECRETS TOXIQUES

 GRATUIT et OUVERT à TOUTES ET TOUS

JEUDI  21 SEPTEMBRE
de 18h à 20h30,
campus Mazier à Saint-Brieuc

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avec

  • Andy BATTENTIER, directeur de campagne de Secrets Toxiques,
  • Pierre-Henri GOUYON,  professeur émérite au Muséum d’Histoire Naturelle,
  • Murielle LEPVRAUD, députée LFI-Nupes de Guingamp,
  • Gisèle GARREAU, membre de CSVPO et victime de pesticides,
  • Le témoignage d’un arboriculteur local.

Merci de faire circuler l’info!!!

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Si vous avez loupé les 4 projections-débats passées en Côtes d’Armor, rassurez-vous…
Il reste celles de

  • TREMARGAT, le samedi 23 septembre à 20 h
  • PAIMPOL, le mardi 26 septembre à 20h30, à la Fabrique à Paroles.

Tous les détails et le programme de l’étape costarmoricaine :

https://pig.log.bzh/2023/09/04/le-tour-de-france-de-secrets-toxiques-arrive-dans-les-cotes-darmor/

Revue de presse colloque :

https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/agriculture-les-risques-des-pesticides-sont-ils-suffisamment-evalues-5406c870-56c6-11ee-9d29-9605adba5036

Agriculture. Les risques des pesticides sont-ils suffisamment évalués ?

Alors qu’une nouvelle homologation du glyphosate est examinée au niveau européen, le collectif Secrets toxiques poursuit son tour de France pour alerter sur les évaluations des pesticides préalables à leurs mises sur le marché, qui ne respecteraient pas la réglementation.

Claire ROBIN.Publié le 20/09/2023 à 16h41

Ouest France pages nationales

Pourquoi, malgré ses plans successifs, la France ne parvient-elle pas à maîtriser les impacts des pesticides sur la santé humaine et environnementale ? La question sera posée, ce jeudi 21 septembre 2023, à l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, à l’occasion de son audition par la commission d’enquête parlementaire, lancée en juin dernier sur une proposition de députés du groupe Socialistes et apparentés.

Aujourd’hui cibles de nombreuses critiques en raison de leur toxicité, les phytosanitaires sont régulièrement utilisés par de nombreux agriculteurs, pour protéger leurs récoltes, lutter contre les maladies et améliorer leurs rendements.

Une commission d’enquête parlementaire

Comme des dizaines d’autres acteurs (agences de l’eau, Inrae, associations de défense de l’environnement…), l’Anses sera entendue par cette commission créée en réaction aux alertes scientifiques sur l’effondrement de la biodiversité et la dégradation de la qualité de l’eau, mais aussi suite au rapport de 2021 de l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, qui établit des « présomptions fortes de liens entre certaines pathologies et l’exposition aux pesticides ».

Une société « minée par des controverses »

En la matière, ces dix dernières années, « si des résultats importants ont été obtenus (retrait de la majorité des molécules les plus toxiques, meilleure protection des victimes…), ils demeurent très insuffisants, estime le député socialiste et agriculteur de profession Dominique Potier (Meurthe-et-Moselle), rapporteur de la commission. La France est incapable d’incarner une ligne claire et un programme efficient, comme en témoigne l’absence d’anticipation et d’accompagnement de la filière betterave sucrière, après l’interdiction des néonicotinoïdes. Et faute d’instruments de mesure partagés scientifiquement et démocratiquement, notre société est régulièrement minée par des controverses. »

La commission, qui rendra ses conclusions en décembre, s’inquiète aussi de l’« offensive » menée contre l’Anses, pointant la reprise en main politique sur les décisions de l’agence, disposition approuvée en mai par le Sénat. « Quelle vision de la science dans notre démocratie et quel respect des règlements européens ? » s’interroge la commission.

Quelle prise en compte de l’effet cocktail ?

Pour Secrets toxiques, qui regroupe une soixantaine d’associations de défense de l’environnement, la France, est, en matière de pesticides, hors la loi. Le collectif a déposé un recours au Conseil d’État en février dernier, estimant que la législation de l’Union européenne, visant à protéger la santé humaine et l’environnement, n’est pas respectée.

LIRE AUSSI : Préserver cultures et insectes, sans pesticides : en Bretagne, ces scientifiques l’ont fait

« La manière dont on évalue la toxicité ne permet pas de garantir qu’il n’y a pas d’effets néfastes », explique Andy Battentier, porte-parole du collectif. Est notamment pointée l’absence d’évaluations sur les formulations complètes des produits (et non sur leurs seules substances actives). « On ne se penche pas sur les effets synergiques (l’effet « cocktail ») des pesticides » regrette Andy Battentier.

Tour de France

Le collectif, qui a entamé un tour de France militant voilà quelques semaines, organise un colloque ce jeudi soir à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), à l’occasion de la sortie de son dernier livre, dans lequel il établit un parallèle entre l’affaire de l’amiante et celle des pesticides, « scandales comparables sur le plan sanitaire ».

Ré-autorisation du glyphosate

Alors que la Commission européenne a proposé mercredi 20 septembre 2023 de renouveler pour dix ans l’autorisation du glyphosate dans l’UE, proposition qui sera examinée vendredi par les Vingt-Sept, le collectif Secrets toxiques a envoyé, lundi 18 septembre, un courrier aux membres de la Commission environnement et de la Commission des affaires juridiques du Parlement européen. « Les exigences scientifiques de la réglementation seraient bafouées si le glyphosate venait à être réautorisé sur les bases des conditions actuelles d’évaluation du risque », dit, en substance, cette lettre.

L’utilisation du glyphosate est approuvée dans l’Union Européenne jusqu’au 15 décembre 2023. Les discussions relatives à sa réautorisation débuteront vendredi 22 septembre 2023 au sein de la Commission européenne. | OUEST FRANCEVoir en plein écran

Le mardi 12 septembre 2023, l’ONG Générations futures était elle aussi montée au créneau, avec un rapport mettant en évidence les différences de conclusions entre l’Inserm, sous tutelle du ministère de la Santé, et l’Efsa, l’instance européenne en charge de l’évaluation des substances actives des pesticides, l’étape préalable avant l’autorisation de mise sur le marché au niveau de chaque État membre.

Nouveau plan Ecophyto

« On fait confiance à la science, aux études qui disent que le glyphosate ne pose pas un problème cancérogène » a déclaré récemment à Ouest-France Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture affirmant que sans interdire la molécule, on pouvait « quand même la réduire partout où cela est possible ».

Un nouveau plan Ecophyto se fait aussi attendre. Annoncé pour cette rentrée, il vise à réduire les usages des phytos et leurs risques, et à adapter les techniques « pour ne pas laisser les agriculteurs sans solution ».

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

 

Débat : quel modèle agricole voulons nous ? Lanvellec – 14 septembre 2023

Débat jeudi 14 septembre 2023
– 19 h –
Lanvellec

Avec Nicolas Legendre, auteur de “Silence dans les champs”

Nous y interviendrons brièvement pour Secrets Toxiques, vers 19 h, avant de nous rendre à la projection débat de notre film Secrets Toxiques au cinéma Les Baladins de Lannion, à 20 h 30

Débat : quel modèle agricole voulons nous ?

Projection débat du Film Secrets Toxiques aux Journées des Écologistes de Bretagne : 17 septembre à Rennes

 

Journées des Ecologistes de Bretagne

 

16 et 17 septembre 2023

Maison de quartier Villejean
2, rue de Bourgogne – 35000 Rennes

Programme

Projection débat du film Secrets Toxiques, avec la participation d’une membre de la direction collégiale de PIG BZH / administratrice de Secrets Toxiques, et de Magali Fenech, salariée de Secrets Toxiques

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

Le Tour de France de Secrets Toxiques arrive dans les Côtes d’Armor

L’étape costarmoricaine du Tour de France de Secrets Toxiques se déroulera du 8 au 26 septembre.

Elle fait suite, en Bretagne, aux étapes de Loire Atlantique (avril 2023), du Morbihan (mai 2023) et du Finistère  (juin 2023) et précède la dernière étape bretonne (prévue pour février 2024)

Étape Costarmoricaine en détails

Saint Brieuc – au Club 6 :

8 septembre 2023
20 h
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Participe au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Dr Jean François Deleume (porte parole de Alerte Médecins Pesticides)

Biozone – foire bio de Mûr de Bretagne :

10 septembre  2023
11 h
Projection débat au sein de la foire biologique de Mûr de Bretagne
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Participent au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Sarah, administratrice du GAB 22 (Groupement des Agriculteurs.trices Biologiques 22)
Michel Besnard (président du CSVPO)

Secrets Toxiques tiendra un stand pendant les 2 jours de la foire bio, venez nous y retrouver !!!
et / ou nous y aider !!!

Guingamp  : cinéma Les Korrigans

11 septembre
20 h

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Participent au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Yann CHERITEL (président du GAB  22)
Thomas MADEC, (administrateur de la Conf 22)
Dominique LE GOUX (référente Santé et Environnement à Eau et Rivières de Bretagne)

 

Lannion : cinéma Les Baladins

14 septembre
20h30
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Participent au débat :
Pierre Henri Gouyon : Professeur émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Un.e administrateur.trice du GAB 22

Tremargat : au festival Festi-Dour

23 septembre 2023
horaire à venir
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Participent au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Aubéri Petite, membre du GAB 22 (Groupement des Agriculteurs.trices Biologiques 22)

Paimpol : la Fabrique à Paroles

2 rue de Run Baëlan à Paimpol
La Fabrique à Paroles

26 septembre
20h30
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Participent au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Guy Le Hénaff (Administrateur d’Eaux et Rivières de Bretagne 22)
Un.e administrateur.trice du GAB 22

Colloque :

Saint Brieuc : amphithéâtre 5 – campus  MAZIER
Bâtiment C / 2, avenue Antoine Mazier
22015 Saint-Brieuc

21 septembre 2023 – 18 – 21  h

Invité.e.s :
Andy Battentier : directeur de campagne de Secrets Toxiques
Pierre Henri Gouyon : Professeur émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle
Murielle Lepvraud députée LFI NUPES
Colette Nagat membre de CSVPO et Victime des pesticides (Comité de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest)

Glyphosate : l’EFSA reconnait une faille majeure qui pourrait compromettre la réautorisation

Communiqué de presse du 7 juillet 2023

Glyphosate : l’EFSA reconnaît une faille majeure qui pourrait compromettre la réautorisation de la substance

Hier, jeudi 6 juillet, l’EFSA a publié un communiqué concernant ses conclusions sur l’évaluation du risque posé par le glyphosate sur la santé humaine, animale et l’environnement. Si l’agence affirme ne pas avoir identifié d’ “élément de préoccupation critique” suffisant pour empêcher la réapprobation de la substance, elle a néanmoins indiqué un élément qui, de l’aveu de la commissaire à la Santé Stella Kyriakides, peut compromettre cette réapprobation.

“Outstanding issues include, among others, a lack of information about of one of the components present in the glyphosate-based pesticide for submitted for evaluation, wich is needed to conclude the risk assessment formulation for representative uses. For this formulation there were no of acute toxicity and genotoxicity”

“Les questions en suspens comprennent, notamment, un défaut d’information concernant la toxicité de l’un des composants présents dans la formulation de pesticide à base de glyphosate qui a fait l’objet de l’évaluation, informations qui sont nécessaires pour conclure l’évaluation des risques liés à la formulation dans le cadre de ses utilisations représentatives. Pour cette formulation, il n’existe toutefois pas d’indication de toxicité aiguë ou de génotoxicité.”

Communiqué de l’EFSA en français

Extrait du communiqué de l’EFSA publié le 6 juillet 2023

Points principaux :

  • Le réglement européen sur la mise sur le marché des pesticides prévoit l’évaluation de la toxicité – notamment à long terme – d’au moins un exemple de produit contenant du glyphosate, avant l’approbation de celui-ci
  • L’EFSA a indiqué un manque d’information sur un des composés présents dans cette formulation, et l’absence de données sur la toxicité aigüe et la génotoxicité de cette formulation
  • Le service juridique du Parlement Européen avait indiqué au printemps 2022 qu’en cas d’absence de ce type de données, des tests sur l’ensemble de la formulation doivent être demandés.
  • Une approbation ou réapprobation réalisée sans demande de données supplémentaires serait alors illégale
  • Interrogée par la Commission Environnement du Parlement Européen, la Commissaire à la Santé Stella Kyriakides a confirmé en octobre 2022 l’obligation pour l’EFSA et les Etats Membres de demander des données supplémentaires.
  • Dans les conditions actuelles, la réapprobation du glyphosate serait illégale.

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Communiqué :

Lors de la procédure de réapprobation d’une molécule comme substance active de pesticide, le réglement 1107/2009 prévoit que soit évaluée l’effet d’une formulation représentative, un exemple de produit contenant la molécule à évaluer. Secrets Toxiques dénonce depuis deux ans l’absence d’évaluation sérieuse de cette formulation, alors que de nombreuses études (par exemple celle-ci) montrent que les effets toxiques des formulations peuvent être très largement supérieurs à ceux de la seule molécule active déclarée. Cela est notamment dû à l’action des détergents présents dans les formulations, qui facilitent la pénétration du glyphosate dans les cellules des organismes vivants.

Dans le cas du glyphosate, l’EFSA a indiqué un “manque d’informations sur la toxicité d’une des composés présents dans la formulation à base de glyphosate soumise pour l’évaluation“, ainsi que l’absence de données sur “la toxicité aigüe et la génotoxicité” pour cette formulation.

Interrogé au printemps 2022 par la Commission Environnement, le service juridique du Parlement Européen a indiqué qu’en l’absence de données sur la toxicité des composés d’une formulation, des tests supplémentaires, portant sur la formulation complète, doivent être demandés – Secrets Toxiques milite par ailleurs pour que ces tests de toxicité portant sur la formulation complète soient réalisés de façon systématique. En l’absence de ces tests, l’approbation ou la réapprobation d’une substance active deviendrait illégale.

A la suite de cet avis, la Commission Environnement du Parlement Européen, par une lettre de son président Pascal Canfin, a interrogé la Commissaire à la Santé Stella Kyriakides, qui a admis dans sa réponse que “notamment à la lumière du jugement dans le cas C-616/17 [de la Cour de Justice de l’Union Européenne] […], si le candidat à l’approbation ne fournit pas d’informations suffisantes, les Etats Membres et l’EFSA ont l’obligation de requérir de plus amples informations”.

Dans ces conditions, Secrets Toxiques estime que la réapprobation du glyphosate est impossible à réaliser dans des conditions qui satisfont les exigences du réglement européen, à savoir s’assurer que la formulation représentative contenant la molécule n’a pas d’effets néfastes à court ou à long terme sur la santé humaine ou l’environnement. Une réapprobation du glyphosate dans ces conditions ne pourrait être qu’illégale et serait exposée à une annulation par la Cour de Justice de l’Union Européenne.

Contacts :

Andy Battentier, directeur de campagne Secrets Toxiques
07 69 16 14 18 – andy.battentier@protonmail.ch

François Veillerette, administrateur Secrets Toxiques et porte-parole de Générations Futures
06 81 64 65 58 – francois@generations-futures.fr

Dominique Masset, co-président de Secrets Toxiques et représentant Campagne Glyphosate France
06 10 94 66 82 – dommayou@protonmail.com

Philippe Piard, co-président de Secrets Toxiques et représentant Nature et Progrès
06 74 15 76 25 – les-vents-sauvages@riseup.net

 

Le Tour de France de Secrets Toxiques arrive dans le Finistère : du 15 au 30 juin 2023

Secrets Toxiques fait son tour de France pour informer et alerter toutes et tous sur la sous-évaluation systématique de la toxicité des pesticides

Nous organisons, sur tout le territoire français, des projections -débats de notre film, des colloques, des manifestations…

Projections – débats du film Secrets Toxiques :

Secrets Toxiques : le film

Étape Finistérienne, coorganisée avec PIG BZH

tract finistère

Étape Finistérienne en détails

Quimper :

15 juin 2023
20 h
Maison des associations Pierre Waldeck-Rousseau, 1 All. Mgr Jean-René Calloc’h, 29000 Quimper

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Participent au débat :
Dr Jean François Deleume (Alerte Médecins Pesticides ALMP)
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)

Morlaix : à la Salamandre

20 juin 2023
20h30
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Participent au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Jil Quillevere (Collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Christine Prigent (Conseillère régionale de Bretagne à la Commission : Climat, transitions et biodiversité)
Pierre-Henri GOUYON-SION (Professeur émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle)

Quimperlé : à Ty Pouce avec OzACTES

22 juin 2023
19 h – 21 h
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Participe au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)

Pont Labbé : au Cinéville

23 juin 2023
20 h
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Participent au débat :
Virginie Hervieux (ingénieure agronome)
Ilpide Charly – (Eleveur et membre du CIVAM)
Alexis Lapert (Maraîcher bio, confédération Paysanne)
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)

Brest : cinéma Les Studios

30 juin  2023
20 h
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Participent au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Jil Quillevere (Collège des gestionnaires de Pig Bzh)

Colloque :

Quimper : salle n°1 – Les halles
28 juin 2023 – 14 h – 17 h

Invité.e.s :
Andy Battentier : directeur de campagne de Secrets Toxiques
Annick Le Mentec : Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest (CSVPO)
Gérald Jungers : chercheur sur les pollutions environnementales à l’Université de Caen
Pierre Mollo : Enseignant/Chercheur en biologie marine Président de l’association « Plancton et Innovations »
Anne Desallais – Ingénieure agronome, maraîchère, représentante CIVAM

en co-organisation avec Attac Quimper, Alternatiba Cornouailles et EELV Quimper

Invitation colloque Secrets Toxiques – Quimper

 

Étapes bretonnes à venir :

Les dates sont fixées, nous sommes ouvert.e.s à toute proposition pour des projections débats du film Secrets Toxiques dans les lieux/périodes indiqués
Contactez nous par ici : hieroglyph@gozmail.bzh

Côtes d’Armor : première quinzaine de septembre (jusqu’au 23 septembre)

Ille et Vilaine :  deuxième quinzaine de février 2024
Colloque à Rennes le 20 février 2024

Soulèvements de la Terre : de Quimperlé à Strasbourg …

Pour rappel, la tribune

En réponse à la répression policière, militaire que le gouvernement nous fait subir, pour étouffer les contestations sociales, écologiques, nous appelons à signer la tribune :

Nous sommes les Soulèvements de la terre

Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière.
Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant.
On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte.

Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement.
Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre.

Signature de la tribune sur le lien suivant  https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/nous-sommes-les-soulevements-de-la-terre

Images d’applications, sur tous les terrains :

De la rue à Quimperlé (29)

Soulèvement de la Terre des citoyen.n.es de Quimperlé et alentours

Au Parlement Européen à Strasbourg

Nous y retrouvons, notamment, accompagné.e.s de leurs collègues parlementaires européen.ne.s, les député.e.s français.e.s engagé.e.s activement, entre autres, dans la campagne Secrets Toxiques
Dont
Benoit Biteau
Claude Gruffat
Michèle Rivasi

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

En passant par …