BASF prise en flag à St Genay sur la production de pesticides avec substance active interdite en UE

Communiqué de presse
 23 juin 2025

INSPECTION CITOYENNE SUR LE SITE CHIMIQUE

DE BASF À GENAY (69)

La production et les exportations
de pesticides interdits continuent en France

Ce jour, les Faucheuses et Faucheurs volontaires d’OGM réalisent une inspection citoyenne sur le site chimique de BASF à Genay pour s’assurer de l’absence, au sein de cette usine, de pesticides interdits en France.

Une première visite des FV en mars 2022 avait révélé la présence de certains de ces produits et notamment du Régent TS, insecticide tueur d’abeilles interdit d’utilisation en agriculture depuis plus de 20 ans.

Depuis le 1er janvier 2022, la loi Egalim interdit en France « la production, le stockage et la circulation de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées pour des raisons liées à la protection de la santé humaine ou animale ou de l’environnement ».

Cependant, des milliers de tonnes de pesticides interdits (dont 60 % sous forme de substances actives) continuent à être exportés vers des pays d’autres continents, notamment au Brésil, de loin le principal importateur de ces produits, ce qui risque de s’amplifier en cas de signature des accords sur le Mercosur.

Ainsi, depuis trois ans, les autorités françaises bafouent la loi, et les géants de l’agrochimie, dont BASF, continuent de s’enrichir en exportant leurs substances interdites

« made in France » avec tous leurs dommages humains et environnementaux.

Sur son site officiel, BASF précise que son usine de Saint Aubin-les-Elbeuf en Seine Maritime réalise la synthèse de substances actives et cite le Fipronil, matière active du Régent TS pourtant interdite en France. BASF ajoute que « Les substances actives sont ensuite formulées dans d’autres usines du groupe en France ou dans d’autres pays. »

Les Faucheuses et Faucheurs volontaires

  • accusent BASF de provoquer en toute conscience homicides et écocides

  • dénoncent la complicité du gouvernement et son inaction

  • exigent de l’État qu’il prenne des mesures strictes pour empêcher la production et l’exportation de ces substances hautement toxiques. .

OUI à une loi claire et respectée, NON aux pesticides,

STOP AU COLONIALISME AGROCHIMIQUE.

Contact presse : 07 74 65 40 82

Contact sur le site de l’action: 07 74 72 08 58 ou 07 74 72 29 90

Pestiriv, étude des pesticides sur les riverains, bloquée par le gouvernement !!!

A quelques jours de l’examen de la loi Duplomb,
nous savons que
l’étude Pestiriv
est bloquée
par le gouvernement !!!

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Communiqué de 3 associations qui ont participé au comité national de suivi des études sur les pesticides :
Alerte Médecins sur Les Pesticides : https://alerte-medecins-pesticides.fr/au-fil-des-jours/ou-en-est-letude-pestiriv/
Générations Futures : https://r.newsletter.generations-futures.fr/15d2iswdgl8lpfe.html?t=1750671215342
France Nature Environnement : https://fne.asso.fr/

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Lancée en 2021 par l’Anses et Santé Publique France, l’étude Pestiriv devait préciser si les riverains en région viticole présentaient une sur exposition aux pesticides.
Pourquoi ?
Parce que ces régions concentrent sur un peu plus de 3 % de la surface agricole utile française, environ 20 % des pesticides utilisés en France. Il s’agissait donc de la «première étude de grande ampleur» à l’échelle nationale visant à «mieux connaître et comprendre l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de cultures viticoles»(1).

Il faut croire que cette préoccupation de santé publique n’est plus d’actualité.
Lorsqu’en 2016 l’AMLP a interpellé le ministère de la Santé concernant l’agrégat de cancers pédiatriques à Preignac en Gironde, deux études complémentaires furent pourtant décidées Géocap agri, une étude épidémiologique à l’échelle nationale (cas-témoins) visant à élucider le lien entre cancers de l’enfant et proximité de cultures (l’équipe Epicéa de l’Inserm a publié la première partie de l’étude portant sur les régions viticoles (2).
Et Pestiriv, une étude d’imprégnation chez des riverains de zones viticoles couplée à des mesures environnementales dans l’air (intérieur et extérieur) et dans les poussières des lieux de vie (en partenariat avec l’Anses). « Le principal objectif de cette enquête est d’identifier une surexposition éventuelle aux pesticides », expliquait  Sébastien Denys (3), directeur du pôle Santé environnement et travail au sein de SPF.

Or les 3 associations  qui ont toutes les trois participé au comité national de suivi des études sur les pesticides, savent que Pestiriv est terminée mais que sa publication est bloquée au niveau gouvernemental.

Pourtant depuis bientôt 3 ans les résultats de  Géocap sont connus : l’étude a révélé que les enfants présentent dans ces régions un risque de leucémies qui augmente avec la densité de vigne située dans un rayon d’un kilomètre autour de leur lieu de résidence. Quelles substances sont à l’origine de ces drames ?
Pestiriv devait donner des éléments de réponse …mais la santé des riverains attendra !

Nous dénonçons une volonté manifeste de masquer la réalité de l’impact des pesticides, alors que la proposition de Loi Duplomb sera soumise au vote des députés sans débat contradictoire dans les prochaines semaines.  

  1. https://www.santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/pestiriv-une-etude-pour-mieux-connaitre-l-exposition-aux-pesticides-des-personnes-vivant-en-zones-viticoles-et-non-viticoles#:~:text=A partir du mois d,ou éloignées de toute culture.
  2. Mancini M, Hémon D, de Crouy-Chanel P, Guldner L, Faure L, Clavel J, Goujon S. Association between Residential Proximity to Viticultural Areas and Childhood Acute Leukemia Risk in Mainland 131(10):107008. doi: 10.1289/EHP12634. Epub 2023 Oct 18. PMCID: PMC10583703
  3. https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/pesticides-une-etude-de-grande-ampleur-sur-lexposition-des-habitants-des-zones-viticoles-enfin-lancee-20211019_EBI4AD2VNNGYBLDMN4MO63RRCA/

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Revue de presse

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/06/24/pesticides-le-gouvernement-accuse-de-bloquer-une-etude-revelant-une-surimpregnation-des-enfants-pres-des-vignes_6615665_3244.html

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-8459747

https://www.vitisphere.com/actualite-104705-pestiriv-letude-sur-lexposition-phyto-des-voisins-de-vignes-censuree-lanses-refute-.html

https://www.sudouest.fr/vin/polemique-des-pesticides-dans-les-vignes-les-donnees-de-l-etude-scientifique-seraient-elles-si-derangeantes-24979646.php

La marrante, elle résiste !

VICTOIRE de Secrets Toxiques devant le Tribunal de l’UE pour accéder aux formulations complètes des pesticides de synthèse !!!

pesticides : notre santé / leur procès

Source : https://secretstoxiques.fr/2025/06/23/victoire-lue-oblige-lindustrie-a-devoiler-les-secrets-toxiques-des-pesticides/

VICTOIRE de Secrets Toxiques !!!

Le 18 juin 2025, la Cour de justice de l’UE a donné raison à Secrets Toxiques : la composition des pesticides ne peut plus rester cachée !

En 2022, avec Michèle Rivasi, Benoît Biteau et Claude Gruffat, nous avions demandé à l’EFSA la liste des coformulants du Captane, une substance active fongicide en passe d’être renouvelée.

Lorsqu’une firme souhaite faire homologuer ou renouveler une substance active au niveau de l’UE, elle doit transmettre des informations non seulement sur cette substance, mais aussi sur un exemple de produit qui en contient. Cette mesure prévue par le règlement européen permet, en principe, d’évaluer les risques du mélange entre substance active et coformulants avant que les États n’autorisent eux-mêmes les formulations.

L’EFSA, considérant que la liste des coformulants du Captane concernaient des « informations sur les émissions dans l’environnement », décide de nous la divulguer. En effet, la Convention d’Aarhus place l’intérêt du public à la divulgation de documents concernant les émissions dans l’environnement au-dessus de la protection des intérêts commerciaux des firmes.

Mais lorsqu’Arysta a été prévenue de la divulgation imminente de la composition de son produit, elle a formé un recours contre la décision de l’EFSA pour protéger ses intérêts commerciaux.

En attendant la décision du Tribunal, l’EFSA avait suspendu sa décision. Finalement, le Tribunal de l’UE a donné raison à l’EFSA et aux député.es qui la soutenaient en reconnaissant que les coformulants sont bien émis dans l’environnement !

Cet arrêt nous permet d’accéder à la composition du Captane, mais ce n’est pas tout.
Il va permettre de faciliter l’accès à la composition des produits, véritable secret de fabrique pour l’industrie et scandale sanitaire pour les citoyens.

En considérant que les co-formulants sont effectivement émis dans l’environnement, le Tribunal ouvre la voie à la découverte du pot aux roses : les formulations complètes sont plus toxiques que les substances actives seules et doivent être évaluées pleinement sur du long terme !

À Secrets Toxiques, nous militons depuis des années pour faire éclater cette vérité.

https://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=301285&pageIndex=0&doclang=FR&mode=req&dir=&occ=first&part=1&cid=7579577

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

 

Etude internationale sur le Glyphosate (Institut Italien Ramazzini)

Une nouvelle étude vient de paraître, publiée par l’Institut Italien Ramazzini (étude en Italien et en Anglais) – le 10 juin 2025

International Study Reveals Glyphosate Weed Killers Cause Multiple Types of Cancer

Qui confirme le caractère toxique de la molécule glyphosate seule pour les mammifères.

Most Comprehensive Study Ever on a Pesticide Shows Glyphosate Causes Multiple Common Cancers, including Breast Cancer and Leukemia

A comprehensive carcinogenicity study on the world’s most used herbicide, glyphosate, involving scientists from Europe and the U.S., has found that low doses of the controversial weed killer cause multiple types of cancer.

In this long-term study, published on Tuesday, glyphosate alone and two commercial glyphosate-based formulations, Roundup BioFlow used in the EU and Ranger Pro used in the U.S., were administered to rats via drinking water beginning in prenatal life, at doses of 0.5, 5, and 50 mg/kg body weight/day for 2 years. These doses are currently considered safe by regulatory agencies and correspond to the EU Acceptable Daily Intake (ADI) and the EU’s No Observed Adverse Effect Level (NOAEL) for glyphosate.

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Notez qu’on n’a toujours pas établi l’efficacité de la molécule active glyphosate employée seule à dosage agricole, en tant qu’herbicide…

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Le glyphosate, molécule seule est toxique pour l’organisme des mammifères, c’est prouvé

mais

le glyphosate, molécule seule, n’est toujours pas un herbicide efficace !!!

N’en déplaise à tous les journalistes qui n’ont toujours pas assez bossé leur sujet ou leur article et qui entretiennent la confusion

Ci dessous la photo d’une étude du Pr Gilles Eric Séralini, lors de laquelle il a pulvérisé différents mélanges sur des plants de tomates.
Echantillon témoin : WATER : de l’eau
Echantillon G : dilution de Glyphosate pur à dosage agricole
Echantillons R1, R2, R3 : dilutions de Glyphosate + adjuvants = RoundUp
Echantillon POEA
On voit bien que le Glypho seul n’est pas un herbicide efficace !!!

Photo gracieusement mise à disposition par le Professeur Gilles-Eric Séralini

La marrante, elle résiste !

7 juin 14 h – Manifs – préfectures de Quimper et Vannes : TOUCHE PAS A LA BIO !!!

 

Toutes et tous ensemble pour faire parler la BIO !

Rendez-vous
samedi 7 juin à 14h
devant la Préfecture du Finistère,
42 boulevard Dupleix, Quimper

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Cet appel à manifestation est ouvert à toutes les personnes : paysans et paysannes, commerçants et commerçantes, distributeurs et distributrices, transformateurs et transformatrices, consommateurs et consommatrices ✊🏽

Merci de partager l’information, de la diffuser autant que possible !

Le nombre fera la force, nous comptons sur vous 🙏🏽

Sans soutien des pouvoirs publics, l’agriculture biologique ne pourra pas se développer.
Sans agriculteurs et agricultrices bio, pas d’agriculture bio !

Apportez banderoles, panneaux et slogans, drapeaux et vestes, flammes de marché et toute idée qui fera voir la bio et ses super-pouvoirs !

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Rendez vous 7 juin à 14h30
Préfecture de Vannes

Place du Gnl De Gaulle

Départ d’une déambulation paysanne et citoyenne

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Dans la presse :

https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper-29000/nos-pratiques-protegent-leau-lair-la-biodiversite-les-sols-et-la-sante-humaine-a-quimper-250-personnes-sont-venues-defendre-lagriculture-biologique-6831814.php

https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes-56000/loi-duplomb-a-vannes-les-agriculteurs-bio-mobilises-pour-dire-non-a-ce-dictat-6831853.php

La marrante, elle résiste !

Lettre ouverte co signée par 1279 médecins et chercheurs adressée aux ministres de la Santé, Agriculture et Environnement

Secrets Toxiques

Lettre ouverte à Mesdames et messieurs les ministres de la Santé, de l’Agriculture, du Travail et de l’Environnement

Dans le cadre du débat parlementaire autour du projet de loi du sénateur L. Duplomb, médecins et scientifiques adressent une lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les ministres de la Santé, de l’Agriculture, du Travail et de l’Environnement, ministres de tutelle de l’ANSES. Cette proposition de loi sera soumise au vote de l’Assemblée nationale à la fin du mois de mai. Nous vous prions de la signer au plus vite et avant le 4 mai.

Lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les Ministres de la Santé, de l’Agriculture, du Travail et de l’Environnement.

Paris le 14 avril 2025

Mesdames et Messieurs les Ministres,

L’impact des pesticides sur le vivant n’est plus à démontrer

 

Deux expertises collectives, celle de l’INSERM en 2021 et celle de l’INRAE en 2022 ont permis d’établir des faits scientifiques incontestables : la contamination par les pesticides de tous les milieux et du biote qui y vit est généralisée et tous les niveaux d’organisation biologique sont impactés (expertise complémentaire INRAE-IFREMER). La liste des pathologies en lien avec l’exposition professionnelle aux pesticides ne cesse de s’allonger, tout comme celle des pathologies impactant la population générale, en particulier par la contamination lors de fenêtres de vulnérabilité comme la grossesse.

Comment cette situation alarmante peut-elle perdurer alors que la mise sur le marché des pesticides est régie par le règlement européen 1107/2009 ? Celui-ci prévoit que, conformément à des lignes directrices établies au niveau international, les industriels doivent fournir les données toxicologiques à partir desquelles les agences – l’EFSA pour ce qui est des substances actives, l’ANSES en France pour ce qui est des formulations complètes – produisent leurs avis.

Nous pensons que certains dysfonctionnements flagrants ne sont pas pris en compte :

        * les agences sont dépendantes des données fournies par les industriels sans pouvoir réaliser de contre-expertise ;

        * les lignes directrices évoquées plus haut n’explorent pas tous les risques potentiels des pesticides comme on le voit chaque fois que la recherche universitaire entre en dissonance avec ces avis réglementaires (par exemple pour les perturbateurs endocriniens) ;

        * la littérature scientifique internationale, indépendante et évaluée par des pairs, que le règlement européen a prévu de prendre en compte pour pallier ces écueils, est trop souvent marginalisée dans les dossiers d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ;

        * l’évaluation de la toxicité chronique des formulations commerciales et de leur potentialisation par effet cocktail n’est pas réalisée. Ce sont pourtant ces formulations qui sont épandues dans l’environnement, et non les substances actives seules dont les dangers sont évalués isolément.

Ce sont là des problèmes majeurs sur lesquels nous attendons une parole forte des responsables politiques afin de redonner à l’expertise réglementaire les moyens d’exercer le mandat qui lui a été confié. Lorsque la réglementation est insuffisante ou n’est pas respectée, c’est au détriment de la santé des écosystèmes, des agriculteurs et de la population en général, avec en outre des coûts majeurs pour le système de santé.

Le rôle de l’ANSES dans cette expertise est décisif car sa mission officielle est bien de délivrer et retirer les AMM des médicaments vétérinaires, des pesticides, des matières fertilisantes et des biocides en France. Pour ce faire, elle doit avoir les moyens d’évaluer leur efficacité, les dangers et les risques qu’ils représentent pour la santé humaine et la biodiversité.

Nous refusons la mise sous tutelle de la science

 

Au contraire, nous assistons avec la proposition de loi Duplomb et le projet de décret qui lui est assorti, à une remise en cause de la place de l’expertise scientifique dans le processus d’AMM à travers un affaiblissement du rôle de l’ANSES. Depuis 2015, ce n’est plus au ministère de l’agriculture mais à l’agence qu’il revient de piloter ce processus dans un cadre scientifique et déontologique contraint.

Or la création annoncée d’un « conseil d’orientation pour la protection des cultures » qui aviserait le ministre chargé de l’agriculture des usages qu’il considère prioritaires, c’est à dire ceux pour lesquels il estimerait que les alternatives sont inexistantes ou insuffisantes serait un recul pour la santé publique. Les priorisations faites par ce conseil composé d’industriels et de syndicats agricoles s’imposeraient à la direction de l’agence au mépris des exigences sanitaires. Le cadre déontologique ainsi corrompu, les règles de transparence et d’indépendance vis à vis des intérêts privés le seraient tout autant.

Par ailleurs, la ré-autorisation de certains néonicotinoïdes, ces insecticides “tueurs d’abeilles” interdits en France depuis 2016, ainsi que des substances ayant un mode d’action similaire inquiète aussi bien le monde de la santé que celui des apiculteurs. Le retrait de l’autorisation s’est fondé, à  l’époque, sur des avis scientifiques, notamment de la Task Force on Systemic Pesticides qui a passé en revue plus de 1000 articles scientifiques pointant les effets dévastateurs de ces pesticides sur la santé humaine et l’environnement.

La proposition de loi Duplomb envisage ainsi de « réautoriser aux agriculteurs français l’accès à trois molécules néonicotinoïdes : l’acétamipride et deux autres matières actives, la flupyradifurone (1) et le sulfoxaflor, déjà autorisées et utilisées partout ailleurs en Europe ». Or l’EFSA et l’Anses alertent, notamment, sur leur dangerosité pour l’entomofaune pollinisatrice (2) (3). Des points sur lesquels la littérature scientifique ne cesse de s’accumuler (4).

Cet exemple nous permet de rappeler l’importance du principe de précaution (qui figure dans le préambule de la Constitution via la Charte de l’environnement). C’est ce principe qui en 2016 avait permis d’écarter cette famille d’insecticides, en raison du niveau de preuve scientifique élevé de leur toxicité sur les pollinisateurs. Doit-on rappeler que les données convergent pour affirmer que 70 % de la biomasse des insectes a disparu en une trentaine d’années ? Les agriculteurs doivent bénéficier d’un soutien financier pour changer leurs pratiques dans le sens de l’agroécologie. Reporter ces mesures ne rendra la transition que plus douloureuse.

La proposition de loi Duplomb aggraverait la situation

Cette proposition de loi contient de nombreuses mesures qui vont renforcer la dépendance des agriculteurs aux pesticides chimiques de synthèse, sans pour autant répondre à leur demande de rémunération juste. Or cette dépendance pose déjà d’énormes problèmes de santé humaine et de dégradation de l’environnement.

Agriculteurs, riverains, citoyens ne veulent plus servir de cobayes à l’évaluation de l’effet cocktail de toutes ces substances disséminées dans l’environnement, et que l’on retrouve dans l’eau du robinet, les eaux minérales, et nos aliments.

Cet effet cocktail doit être sérieusement quantifié en constituant une base de données précises sur les produits utilisés à la parcelle – dose et temporalité – afin de permettre à la recherche de percevoir les signaux faibles qui préludent aux catastrophes sanitaires en croisant ces données avec celles de santé.

Le 28 février 2025, la Cour administrative d’appel de Marseille a annulé les AMM des insecticides néonicotinoïdes Closer et Transform de la multinationale Corteva Agrisciences. Cette décision, obtenue par l’UNAF, Générations Futures et Agir pour l’Environnement remet en cause la méthodologie d’évaluation de l’ANSES, jugée non conforme aux exigences européennes. La cour a statué que « le ministre chargé de l’agriculture ne peut autoriser la mise sur le marché d’un produit phytopharmaceutique … qu’après que l’instruction de la demande d’autorisation a établi l’innocuité, l’efficacité et la sélectivité du produit. L’interaction entre la substance active, les phytoprotecteurs, les synergistes et les coformulants doit être également prise en compte lors de l’évaluation des produits phytopharmaceutiques ».

Mesdames, messieurs les ministres,

Nous nous opposons à la création d’un Conseil d’orientation agricole qui dessaisirait l’ANSES d’une partie du contrôle scientifique et de la responsabilité assortie. Qui alors, endosserait la responsabilité pénale en cas d’accident sanitaire ou environnemental ? Vous ?

Nous attendons des réponses aux questions suivantes :

        * allez-vous enfin garantir une véritable médecine préventive ainsi qu’un suivi effectif en santé au travail pour l’ensemble des travailleurs agricoles y compris les travailleurs précaires ?

        * quand rendrez-vous automatique la communication en temps réel des produits épandus à la parcelle vers une base de données accessible aux chercheurs ?

        * comment allez-vous faire respecter la nécessaire prise en compte des études réalisées par les équipes universitaires indépendantes en complément des tests d’évaluation réglementaire des industriels ?

        * quand la France exigera-t-elle que l’étude de la toxicité chronique des formulations complètes de chaque produit et de leur effet cocktail soit systématiquement réalisée avant autorisation de mise sur le marché, comme le prévoit le règlement 1107/2009  ?

(1) La structure de la flupyradifurone est proche de celle de l’imidaclopride (N- nitroguanidine) avec lequel il partage également un métabolite commun (6-chloro-nicotine).

(2) EFSA, 2024. Statement on the toxicological properties and maximum residue levels of acetamiprid and its metabolites. EFSA Journal. DOI: 10.2903/j.efsa.2024.8759

(3) http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.2903/j.efsa.2022.7031/full

(4) Pour quelques travaux récents, voir : Azpiazu, C., Bosch, J., Bortolotti, L. et al., 2021. Toxicity of the insecticide sulfoxaflor alone and in combination with the fungicide fluxapyroxad in three bee species. Sci Rep 11, 6821 ; Catania et al., 2024. Insecticidesused for controlling cotton mealybug pose a threat to non-target bumble bees, Chemosphere, Volume 368, 143742; Kline et al., 2025. Toxicity responses of different bee species to flupyradifurone and sulfoxaflor insecticides reveal species and sex-based variations, Science of The Total Environment, Volume 964, 178264.

Premiers signataires :

Pr. ANNESI-MAESANO Isabella, Dr1 INSERM, épidémiologiste ; BONMATIN Jean-Marc, Chercheur CNRS ; BORTOLI Sylvie, Chercheuse en toxicologie ; CHATEAURAYNAUD Francis, sociologue, directeur d’études à l’EHESS ; COUMOUL Xavier, Professeur des universités – Toxicologie et Biochimie – Directeur Unité Inserm HealthFex ; CORTY Jean-François, Président de Médecins du Monde ; Dr. COSTA Brigitte, oncologue médical ; DI CRISTOFARO Julie, Docteur, Chercheur ; Dr. FELTZ Alexandre, Adjoint à la santé de Strasbourg ; GRAU Daniel, Docteur en Mathématiques Appliquées ; HUC Laurence, directrice de recherche INRAE ; LAIRON Denis, Directeur de recherche émérite Inserm, C2VN, Marseille ; MARANO Francelyne, Professeure émérite université Paris Cité ; NONY Sylvie, Historienne des Sciences, Vice-Présidente d’Alerte Pesticides Haute-Gironde ; PERINAUD Pierre-Michel, Médecin généraliste, Président d’Alerte des médecins sur les pesticides ; PRETE Giovanni, Enseignant-chercheur ; SANTOLINI Jerôme, Directeur de Recherche ; SELOSSE Marc-André, Professeur du Muséum national d’Histoire naturelle, membre de l’Académie d’Agriculture de France et de l’Institut Universitaire ; SUJOBERT Pierre, Professeur d’hématologie ; Pr. SULTAN Charles, Président du Conseil scientifique de Générations Futures, ex co-directeur du diplôme national « environnement et santé » ; VAILLANT Pascal, Maître de conférences à l’Université Paris Nord ; VELOT Christian, Dr. généticien moléculaire, Université Paris-Saclay ; VOLAIRE Florence, Chercheuse INRAE en écologie

Liste-complete-des-signataires

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Retrouvez la tribune sur le site de Médecins du Monde

https://www.medecinsdumonde.org/tribune/lettre-ouverte-limpact-des-pesticides-nest-plus-a-prouver/

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250506-Revue de presse Lettre ouverte scientifiques.

Le Monde

Pesticides : « Les agriculteurs, les riverains et les citoyens ne veulent plus servir de cobayes », alertent 1 200 médecins et scientifiques

Dans une lettre ouverte aux ministres de l’agriculture, de la santé et de l’environnement rendue publique lundi 5 mai, des centaines de médecins et de scientifiques s’opposent aux dispositions de la proposition de loi du sénateur républicain Laurent Duplomb.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/05/pesticides-les-agriculteurs-les-riverains-et-les-citoyens-ne-veulent-plus-servir-de-cobayes-alertent-1-200-medecins-et-scientifiques_6603228_3244.html

Réintroduire des produits « tueurs d’abeilles » interdits, placer le « gendarme » des pesticides sous la houlette des filières agricoles, maintenir l’évaluation des molécules sous la coupe de leurs fabricants, écarter la littérature scientifique de l’analyse des risques… Dans une lettre ouverte rendue publique lundi 5 mai, plus de 1 200 médecins et scientifiques alertent les ministres de l’agriculture, de la santé et de l’environnement sur les failles du système d’homologation de ces produits, qui font de la population des « cobayes », écrivent les signataires.

Parmi eux, plusieurs centaines de médecins, mais aussi de nombreux membres des communautés scientifiques impliquées (toxicologie, écotoxicologie, agronomie, etc.) issus des universités et des organismes de recherche publics (Centre national de la recherche scientifique, CNRS ; Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, Inrae ; Institut de recherche pour le développement ; Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement).

Les signataires demandent le renforcement de l’expertise réglementaire et s’opposent aux dispositions de la proposition de loi du sénateur de la Haute-Loire Laurent Duplomb (Les Républicains), qui doit être examinée par les députés avant la fin du mois de mai. « Cette proposition de loi contient de nombreuses mesures qui vont renforcer la dépendance des agriculteurs aux pesticides chimiques de synthèse, sans pour autant répondre à leur demande de rémunération juste, dénoncent les signataires. Or, cette dépendance pose déjà d’énormes problèmes de santé humaine et de dégradation de l’environnement. »

« Faits scientifiques incontestables »

Portée par plusieurs organisations de médecins (Médecins du monde, Alerte des médecins sur les pesticides), la lettre met en avant les données déjà acquises sur les effets sanitaires et environnementaux de ces intrants. « La liste des pathologies en lien avec l’exposition professionnelle aux pesticides ne cesse de s’allonger, tout comme celle des pathologies impactant la population générale, en particulier par la contamination lors de fenêtres de vulnérabilité comme la grossesse, ajoutent les signataires. Deux expertises collectives, celle de l’Inserm [Institut national de la santé et de la recherche médicale], en 2021, et celle de l’Inrae, en 2022, ont permis d’établir des faits scientifiques incontestables, écrivent les signataires. La contamination par les pesticides de tous les milieux et du biote [faune et flore] qui y vit est généralisée et tous les niveaux d’organisation biologique sont impactés. »

Les signataires rappellent que l’évaluation des risques de ces substances demeure « dépendante des données fournies par les industriels » ; que les tests réglementaires « n’explorent pas tous les risques potentiels » comme, par exemple, les propriétés de perturbation endocrinienne ; que la littérature scientifique « est trop souvent marginalisée » dans les procédures d’homologation.

Enfin, ils soulignent que les risques liés à l’exposition chronique des produits réellement utilisés sur les parcelles et les effets potentiels des mélanges (« effet cocktail ») ne sont pas évalués avant autorisation de mise sur le marché. « Agriculteurs, riverains, citoyens ne veulent plus servir de cobayes à l’évaluation de “l’effet cocktail” de toutes ces substances disséminées dans l’environnement, et que l’on retrouve dans l’eau du robinet, les eaux minérales, et nos aliments », plaident-ils.

Le retour de trois néonicotinoïdes interdits

Ceux-ci s’en prennent aussi à la proposition de loi Duplomb, qui prévoit notamment la création d’un « conseil d’orientation pour la protection des cultures », composé de représentants des filières agricoles et de l’industrie des pesticides, qui superviserait l’agenda de travail de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Cela reviendrait, selon les 1 200 chercheurs et médecins signataires, « à une remise en cause de la place de l’expertise à travers un affaiblissement du rôle de l’Anses ». Auditionné à l’Assemblée nationale le 25 mars, le directeur général de l’Anses, Benoît Vallet, avait déclaré qu’une telle mise sous tutelle de l’agence reviendrait à une forme de rupture de contrat. « Pour moi, il n’y aurait plus la possibilité de rester directeur général de l’agence », avait-il précisé.

« La loi Duplomb sacrifie la santé et en premier lieu celle des agriculteurs au profit de l’industrie agrochimique, et constitue une grave remise en cause de l’indépendance de la science, comme on le voit aux Etats-Unis », estime Marc Billaud, chercheur au CNRS, signataire du courrier aux ministres et coauteur – avec le professeur d’hématologie aux Hospices civils de Lyon et à l’université Lyon-I Pierre Sujobert – d’un article dénonçant les manœuvres d’occultation des liens entre pesticides et cancers du sang, dans la prochaine édition de la Revue de biologie médicale.

Autre point de crispation : le retour de trois néonicotinoïdes ou apparentés, interdits au terme de plus d’un millier d’études publiées dans littérature scientifique, expliquent les signataires, pour les risques qu’ils font peser sur les abeilles et les insectes pollinisateurs. Ces dernières semaines, des rassemblements d’apiculteurs protestant contre un tel retour se sont tenus en France. La ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s’est prononcée contre cette mesure. Le gouvernement a une position réservée. Contactés, les autres ministres destinataires du courrier n’étaient pas, lundi 5 mai au soir, en mesure de réagir.

Stéphane Foucart

 

L’Humanité

 

« Un recul pour la santé publique » : 1 300 médecins et scientifiques dénoncent la réintroduction de pesticides interdits

1 279 chercheurs, médecins, soignants publient ce lundi 5 mai une lettre ouverte dans laquelle ils dénoncent la proposition de loi Duplomb. Débattu cette semaine en commission à l’Assemblée nationale, le texte prévoit notamment de réintroduire des pesticides interdits, dont des néonicotinoïdes.

Plus d’un millier de chercheurs et scientifiques alertent sur les dangers de la proposition de loi Duplomb, qui doit être soumise au vote de l’Assemblée nationale fin mai 2025. Ils publient ce lundi 5 mai une lettre ouverte aux ministères de la Santé, de l’Agriculture, du Travail et de l’Environnement, les quatre tutelles de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dans laquelle ils alertent sur les risques majeurs que ce texte ferait peser sur la santé publique, l’environnement et l’indépendance de l’expertise scientifique.

Initiée par Médecins du Monde et le collectif Alertes des médecins sur les pesticides, cette lettre est publiée à la veille de l’examen du texte par les députés en commission du développement durable. Les signataires – parmi lesquels le biologiste du muséum d’histoire naturelle Marc André Selosse et le président de Médecins du Monde Jean-François Corty – pointent les effets néfastes des pesticides interdits sur la santé, et redoutent en particulier la « ré-autorisation de certains néonicotinoïdes, ces insecticides “tueurs d’abeilles” interdits en France depuis 2016 », qui inquiètent à la fois les professionnels de santé et les apiculteurs.

L’Anses remise en cause, son président menace de démissionner

Autre motif d’alerte pour les signataires : la création d’un « comité d’orientation pour la protection des cultures », inscrit dans la proposition de loi. « Nous nous opposons à la création d’un Conseil d’orientation agricole qui dessaisirait l’Anses d’une partie du contrôle scientifique et de la responsabilité assortie », dénoncent-ils.

Ce nouveau conseil aurait la possibilité d’identifier les pesticides jugés essentiels, ceux pour lesquels il est estimé qu’il n’y a pas d’alternative. Dans ce cas, le ministère de l’Agriculture pourrait passer outre l’avis de l’Anses, pourtant chargée jusqu’ici d’évaluer les dangers des pesticides et de délivrer les autorisations.

Pour le millier de chercheurs et scientifiques, la création de ce « conseil » serait « un recul pour la santé publique » s’il venait à imposer l’autorisation de pesticides « sans considération suffisante pour les risques sanitaires et environnementaux ». Avant d’exhorter les ministres à « garantir l’indépendance de l’Anses et de son expertise scientifique face aux pressions économiques et politiques. »

Le directeur général de l’Anses, Benoît Vallet, avait menacé lors de son audition à l’Assemblée le 25 mars de démissionner en cas d’adoption de la loi Duplomb. Après son examen en commission, la proposition de loi doit être débattue en séance à la fin du mois de mai par les députés.

Clara Gazel

 

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

 

Secrets Toxiques : la bataille contre Goliath est lancée !

pesticides : notre santé / leur procès

4 Géants face à nous

Soutenez votre santé et celle du vivant avec un don !

Il y a quelques mois, la coalition Secrets Toxiques a demandé à la Commission européenne de revoir sa copie concernant le dossier de réapprobation du glyphosate, Bayer, l’ECHA et l’EFSA ont rejoint la bataille pour maintenir la mise sur le marché de ce produit toxique… Une alliance qui fait prendre à ce dossier une autre dimension.

La bataille David contre Goliath est lancée, aidez-nous à la remporter ! 

Loin d’être surpris que Bayer se mêle au dossier pour soutenir la Commission européenne, il est par contre plus surprenant que des institutions sensées protéger notre santé et protéger l’environnement aient rejoint l’affaire.

Une belle preuve que Goliath a peur face à nos arguments et preuves que la décision de la Commission européenne est illégale.

Cependant, dans ce combat, chaque contribution compte. Nous avons besoin de vous pour que nous puissions continuer à défendre l’intérêt public et protéger la santé des agriculteurs, citoyens et de l’ensemble du vivant.

Soutenez nos actions !

Soutenez Secrets Toxiques en faisant un don pour nous permettre de continuer nos actions et d’aller encore plus loin dans la démonstration des failles sur l’homologation des pesticides comme celle du glyphosate !

Chaque euro compte, donnez ce que vous pouvez, les petits ruisseaux font les grandes rivières. Un don mensuel, même modeste nous permet de nous projeter dans nos actions juridiques, et vous pouvez déduire 66% de la somme de vos impôts. 😉

Faire un don

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

 

Publication : «  corrélation terrains de golf/ Parkinson (pesticides) dans 2 états américains »

Le Pr Gilles-Eric Séralini nous fait suivre cette publication récente dont il a traduit le résumé pour les récalcitrant.e.s à l’anglais.
Article complet dans le lien ci dessous
https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2833716

Résumé :
Au total, 419 cas incidents de MP (Maladie de Parkinson) ont été identifiés (âge médian [IQR] : 73 ans [65-80 ans] ; 257 hommes [61,3 %]) et 5 113 témoins appariés (âge médian [IQR] : 72 ans [65-79 ans] ; 3 043 hommes [59,5 %] ; 4 504 blancs [88,1 %]). Après ajustement pour les caractéristiques démographiques des patients et le quartier, le fait de vivre à moins d’un mile d’un terrain de golf était associé à une augmentation de 126 % du risque de développer une MP par rapport aux personnes vivant à plus de 9,6 km d’un terrain de golf (rapport de cotes ajusté [RCa] : 2,26 ; IC à 95 % : 1,09-4,70). Les personnes vivant dans des zones desservies par un service d’eau avec un terrain de golf présentaient un risque de MP presque deux fois plus élevé que celles vivant dans des zones desservies sans terrain de golf (ORa : 1,96 ; IC à 95 % : 1,20-3,23) et un risque 49 % plus élevé que les personnes disposant d’un puits privé (ORa : 1,49 ; IC à 95 % : 1,05-2,13). De plus, les personnes vivant dans des zones desservies par un service d’eau avec un terrain de golf situées dans des zones vulnérables aux eaux souterraines présentaient un risque 82 % plus élevé de développer une MP que celles vivant dans des zones non vulnérables aux eaux souterraines (OR a : 1,82 ; IC à 95 % : 1,09-3,03).

CONCLUSIONS ET PERTINENCE : Dans cette étude cas-témoins basée sur la population, le risque le plus élevé de MP a été observé dans un rayon de 1 à 3 miles d’un terrain de golf, et le risque diminuait généralement avec la distance. Les associations ayant eu les effets les plus importants se trouvaient dans les zones desservies par un terrain de golf et dans les régions vulnérables aux nappes phréatiques. »

JAMA Network Open. 2025;8(5):e259198. doi:10.1001/jamanetworkopen.2025.9198

Commentaire de Gilles-Eric Séralini : Ça se passe dans le Minnesota et le Wisconsin et « in the US, pesticide application to golf courses can be up to 15 times higher compared with countries in Europe. »

Pourrait-on expliquer aux êtres humains “normaux” : pourquoi ce qui est Interdit et punit de prison à vie avec l’usage d’une « kalashnicov » est parfaitement toléré par la diffusion de « substances létales » qui assassinent en silence des millions d’êtres vivants sur la planète ? ? ?

La marrante, elle résiste !

La pétition européenne du Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest a été auditionnée au Parlement Européen et elle reste ouverte !

Le Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest a soutenu une nouvelle fois,  ce lundi 7 avril 2025, sa pétition européenne devant la Commission PETI du Parlement Européen, par les voix de Serge Le Quéau et René Louail : cette pétition reste ouverte !

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les victimes des pesticides de la coopérative Triskalia
une nouvelle fois entendues par la Commission des Pétitions du Parlement
européen

Bruxelles, 7 avril 2025 – Une délégation composée d’ex-salariés victimes
des pesticides de la coopérative bretonne Triskalia/Eureden, de
représentants de l’Union syndicale Solidaires Bretagne et du Collectif
de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest a été auditionnée
aujourd’hui par la Commission des Pétitions du Parlement européen. Cette
démarche s’inscrit dans une lutte qui dure depuis plusieurs années pour
dénoncer les abus liés à l’utilisation des pesticides et les manquements
des autorités françaises.

Deux constats alarmants à l’origine de leur mobilisation
1. L’utilisation irresponsable des pesticides continue à faire de
nombreuses victimes parmi les salariés, les agriculteurs et les
riverains.
2. Sous l’influence des lobbys agro-industriels, l’État français manque
à son devoir de protéger ses citoyens contre ces dangers.

Des précédents révélateurs
Cette troisième rencontre avec la Commission fait suite à deux audits
précédents qui avaient déjà mis en lumière des défaillances graves dans
l’application des normes européennes sur les pesticides. Ces enquêtes
avaient notamment révélé :
• Des contrôles inefficaces en raison de préavis systématiques.
• L’utilisation massive et préventive de pesticides dans les silos
céréaliers, augmentant les risques pour la santé humaine et
l’environnement.
En 2024, de nouvelles révélations ont amplifié l’urgence d’agir. Parmi
elles, l’usage excessif de produits comme le K-OBIOL ULV6d et le formol
dans les centres de stockage a causé des catastrophes sanitaires et
environnementales : contamination alimentaire, destruction massive de
maïs contaminé, et épidémies telles que la salmonelle dans les élevages
avicoles.

Un appel à la transparence et au renforcement des contrôles
La délégation a insisté sur la nécessité d’intensifier les inspections
auprès des responsables de ces pratiques destructrices. Elle dénonce
également le manque de transparence et le rôle défaillant des organes de
contrôle, qui permettent à ces abus de perdurer.

Une réponse forte du Parlement européen
Les membres de la Commission des Pétitions ont exprimé leur
préoccupation face aux manquements persistants de la France dans le
respect des réglementations européennes sur l’usage des pesticides. À
une large majorité, ils ont décidé :
• De maintenir une surveillance stricte sur l’application par la France
des normes européennes.
• De réaffirmer que les citoyens ne doivent pas payer le prix du laxisme
institutionnel.
Ce nouvel appel marque une étape importante dans la lutte pour une
agriculture plus responsable et respectueuse de la santé publique et de
l’environnement. Les victimes espèrent que cette mobilisation européenne
permettra enfin d’obtenir justice et d’éviter que d’autres vies soient
mises en danger.

Contacts :
Claude Le Guyader représentant des ex-salariés de Triskalia : 06 81 69
75
Serge Le Quéau – Union régionale Solidaires de Bretagne : 06 80 95 85 17
René Louail – Comité de soutien des victimes des pesticides de Triskalia
: 06 72 84 87 92
Henri Busnel – Collectif de soutien aux victimes des pesticides de
l’ouest : 06 71 11 06 90 24

La pétition soutenue

Ouverte au soutien

Les pétitionnaires, employés, anciens employés ou proches d’employés, malades ou disparus, d’une entreprise de production de biens agricoles transformés, ont été durablement exposés à des produits chimiques dangereux sans en avoir été dûment informés par l’employeur et sans protection adéquate. Ils souhaitent voir reconnu les problèmes de santé qui en ont découlé (entraînant une incapacité totale ou partielle de travail voire le décès) et contestent le refus d’indemnisation qui leur a été opposé par leur organisme de mutuelle santé. Ils demandent que soit examiné le respect par la France de : la Directive 2009/128/CE sur l’utilisation des pesticides, le Règlement (CE) 882/2004 sur les aliments pour animaux, les Directives 98/24/CE et 2004/37/CE sur la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs.

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La pétition reste ouverte

C’est à dire que les problèmes dénoncés par cette pétition ne sont toujours pas résolus : elle est toujours d’actualité, vous pouvez encore la soutenir !

ET soutenir, ou adhérer au CSVPO : https://victimepesticide-ouest.ecosolidaire.fr/

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Retrouvez l’audition sur le site multimédia de l’Union Européenne

Minute 15:38, par ici : https://multimedia.europarl.europa.eu/fr/webstreaming/committee-on-petitions-ordinary-meeting_20250407-1500-COMMITTEE-PETI

Toxiques en vente libre : nouvelle action des Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM sur les herbicides

    Communiqué de presse

Ce matin 5 avril 2025, des Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM, des membres des Soulèvements de la Terre du groupe local de Lorient ainsi que des membres de XR Rébellion vont dans des jardineries locales ; ils se rendent dans les rayons de désherbants chimiques (pesticides de synthèse), s’emparent des bidons, les déposent sur une bâche et les recouvrent de peinture pour les rendre impropres à la vente. Simultanément, ils distribuent des tracts et expliquent leurs gestes aux clients et aux salariés du magasin.

Par cette action, ils veulent dénoncer :

La commercialisation de ces produits hautement dangereux pour la santé humaine, la biodiversité.

La non évaluation de la toxicité du produit tel qu’il est vendu et employé ; en effet, ne sont évaluées que les molécules déclarées actives par les fabricants. Or à ces molécules de nombreux adjuvants issus principalement de pétrochimie y sont ajoutés sans aucune évaluation de dangerosité de ceux-ci. Pour les désherbants utilisés en agriculture, c’est la même chose.

Il existe des alternatives plutôt efficaces pour les jardiniers ( voir tract ci-joint) et l’agriculture avec par exemple l’agroécologie.

Nous, Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM sommes déterminé.e.s à dénoncer la commercialisation de ces produits hautement dangereux, à demander leur retrait des rayons, et à poursuivre nos actions de désobéissance civile non violente.

Les Faucheurs Volontaires d’OGM

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Printemps radieux

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Breafing matinal
Marketing vert sur un produit herbicide toxique
Début de l’action, filmée par la presse
En pleine action … peinture verte pour un produit pas vert 😉
En pleine action … peinture verte sur un produit pas vert 🙂

Les peinturlureurs et peinturlureuses sont appliqué.e.s et méticuleux.euses : la bâche est soigneusement étalée sur le sol et pas un trait de peinture n’en dépasse

En pleine action : peinture verte pour des produits pas verts 🙂
Médiation : les Faucheurs Volontaires d’OGM expliquent leur geste aux responsables du magasin
Médiation : les Faucheurs Volontaires d’OGM expliquent leur geste aux responsables du magasin. Sous l’œil et les micros de la presse
Médiation : les Faucheurs Volontaires d’OGM expliquent leur geste aux salariés du magasin
Médiation : les Faucheurs Volontaires d’OGM expliquent leur geste aux salariés du magasin
La police est là … Papiers silvoplé ! Direction le commissariat central de Lorient – Fin de la récré 🙂

Sur le parking de Jardiland, la police intervient, contrôle, retient toutes les identités et embarque 4  des courageux activistes…
Avec la sirène et le girofard, direction  le commissariat central de police de Lorient pour une audition.
Où les rejoignent l’ensemble des acteurs de l’opération. Ils et elles seront relâché.e.s après 1 h environ de silence non partagé 😉

Comme d’habitude, l’action des Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM s’est déroulée dans la non violence et à visage découvert, et tout le monde a bien donné son identité.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/morbihan/lorient/nouvelle-action-des-faucheurs-volontaires-dans-des-grandes-surfaces-et-jardineries-pour-denoncer-la-vente-d-herbicides-hautement-toxiques-3134047.html

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/programmes/france-3_bretagne_ici-19-20-bretagne
Emission du 5 avril 2025
Minute 8:37

https://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient-56100/la-toxicite-de-ces-produits-mis-en-vente-est-largement-sous-evaluee-a-lanester-des-militants-ecolos-alertent-sur-les-pesticides-vendus-au-grand-public-video-6792555.php

https://www.ouest-france.fr/bretagne/lanester-56600/a-lanester-des-militants-sattaquent-a-des-produits-de-jardinage-contenant-des-pesticides-33190702-12e2-11f0-95b6-d24ce11800f7
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Mais où vont donc les molécules toxiques dénoncées ci-dessus ???

Soulignons que les molécules toxiques dénoncées par les Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM bretons finissent dans les cours d’eau, dans notre eau, dans notre nourriture et in fine dans nos corps, nous affaiblissent et finissent par rendre malade une part croissante de la population, dont de plus en plus d’enfants. (explosion du nombre de cancers dont les cancers pédiatriques, des maladies neurodégénératives, …)

https://pig.log.bzh/2022/03/21/nouvelles-decouvertes-et-publication-polluants-dans-les-produits-bio-ou-non/

Télécharger la publication :
PR FOOD POLLUTION PAH 032022

 

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Les Faucheurs et Faucheuses d’OGM breton.ne.s avaient déjà dénoncé ce problème en juin 2023 !

Depuis, rien n’a changé …

la population et les acheteurs de ces produits s’empoisonnent lentement mais sûrement …
https://pig.log.bzh/2023/06/05/sous-evaluation-de-la-toxicite-des-pesticides-les-faucheurs-et-faucheuses-volontaires-passent-a-laction/

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Pour mémoire, en 2020, des ONG dénonçaient déjà la présence de toxiques dans les pesticides de synthèse, notamment dans les herbicides dont dans un de ceux retrouvés dans les rayons lors de cette action des Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM

Cf  communiqué de presse de Francois Veillerette (Directeur Générations Futures), Dominique Masset (Co-Président Campagne Glyphosate France), Philippe Piard (représentant Nature & Progrès) et du Dr Pierre Michel Perinaud (président de l’AMLP – Alerte Médecins Pesticides)
https://pig.log.bzh/2020/11/11/1528/

Cf aussi l’étude citée dans ce communiqué de presse : « Toxic compounds in herbicides without glyphosate » des auteurs Gilles-Eric Séralini et Gérald Jungers
lien vers la publication de Gilles-Eric Séralini et Gérald Jungers

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Printemps bruyant – Paris – 5 avril 2025

Simultanément à notre action, à l’occasion de la journée mondiale de la Santé du 7 avril, un collectif d’organisations marchera dans Paris, le 5 avril, pour dénoncer les impacts catastrophiques et généralisés des pesticides de synthèse.

« Marche vivante pour un printemps bruyant » organisée par Scientifiques en Rébellion, Alerte Médecins contre les Pesticides, Médecins du Monde, COAADEP (Collectif des Ouvrier Agricoles et de leurs Ayants Droits Empoisonnés par les Pesticides), Confédération Paysanne, Extinction Rébellion, Secrets Toxiques, et de nombreuses autres organisations…

Nous, Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM, soutenons leurs revendications et exigeons avec eux :

– l’arrêt de l’usage des pesticides en France et dans le Monde

– un accompagnement des agriculteurs-trices vers des pratiques agro-écologiques

– une politique agricole qui concilie santé, environnement et santé alimentaire.

https://alerte-medecins-pesticides.fr/wp-content/uploads/2025/02/Appel-Marche-5-avril-2025-Printemps-Bruyant.pdf

M’enfin, puisqu’on vous redit que c’est naturel !!!

Puisqu’on vous dit que c’est naturel !!!  ET pour tant ça contient de l’Arsenic
no comment …