La pétition européenne du Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest a été auditionnée au Parlement Européen et elle reste ouverte !

Le Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest a soutenu une nouvelle fois,  ce lundi 7 avril 2025, sa pétition européenne devant la Commission PETI du Parlement Européen, par les voix de Serge Le Quéau et René Louail : cette pétition reste ouverte !

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les victimes des pesticides de la coopérative Triskalia
une nouvelle fois entendues par la Commission des Pétitions du Parlement
européen

Bruxelles, 7 avril 2025 – Une délégation composée d’ex-salariés victimes
des pesticides de la coopérative bretonne Triskalia/Eureden, de
représentants de l’Union syndicale Solidaires Bretagne et du Collectif
de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest a été auditionnée
aujourd’hui par la Commission des Pétitions du Parlement européen. Cette
démarche s’inscrit dans une lutte qui dure depuis plusieurs années pour
dénoncer les abus liés à l’utilisation des pesticides et les manquements
des autorités françaises.

Deux constats alarmants à l’origine de leur mobilisation
1. L’utilisation irresponsable des pesticides continue à faire de
nombreuses victimes parmi les salariés, les agriculteurs et les
riverains.
2. Sous l’influence des lobbys agro-industriels, l’État français manque
à son devoir de protéger ses citoyens contre ces dangers.

Des précédents révélateurs
Cette troisième rencontre avec la Commission fait suite à deux audits
précédents qui avaient déjà mis en lumière des défaillances graves dans
l’application des normes européennes sur les pesticides. Ces enquêtes
avaient notamment révélé :
• Des contrôles inefficaces en raison de préavis systématiques.
• L’utilisation massive et préventive de pesticides dans les silos
céréaliers, augmentant les risques pour la santé humaine et
l’environnement.
En 2024, de nouvelles révélations ont amplifié l’urgence d’agir. Parmi
elles, l’usage excessif de produits comme le K-OBIOL ULV6d et le formol
dans les centres de stockage a causé des catastrophes sanitaires et
environnementales : contamination alimentaire, destruction massive de
maïs contaminé, et épidémies telles que la salmonelle dans les élevages
avicoles.

Un appel à la transparence et au renforcement des contrôles
La délégation a insisté sur la nécessité d’intensifier les inspections
auprès des responsables de ces pratiques destructrices. Elle dénonce
également le manque de transparence et le rôle défaillant des organes de
contrôle, qui permettent à ces abus de perdurer.

Une réponse forte du Parlement européen
Les membres de la Commission des Pétitions ont exprimé leur
préoccupation face aux manquements persistants de la France dans le
respect des réglementations européennes sur l’usage des pesticides. À
une large majorité, ils ont décidé :
• De maintenir une surveillance stricte sur l’application par la France
des normes européennes.
• De réaffirmer que les citoyens ne doivent pas payer le prix du laxisme
institutionnel.
Ce nouvel appel marque une étape importante dans la lutte pour une
agriculture plus responsable et respectueuse de la santé publique et de
l’environnement. Les victimes espèrent que cette mobilisation européenne
permettra enfin d’obtenir justice et d’éviter que d’autres vies soient
mises en danger.

Contacts :
Claude Le Guyader représentant des ex-salariés de Triskalia : 06 81 69
75
Serge Le Quéau – Union régionale Solidaires de Bretagne : 06 80 95 85 17
René Louail – Comité de soutien des victimes des pesticides de Triskalia
: 06 72 84 87 92
Henri Busnel – Collectif de soutien aux victimes des pesticides de
l’ouest : 06 71 11 06 90 24

La pétition soutenue

Ouverte au soutien

Les pétitionnaires, employés, anciens employés ou proches d’employés, malades ou disparus, d’une entreprise de production de biens agricoles transformés, ont été durablement exposés à des produits chimiques dangereux sans en avoir été dûment informés par l’employeur et sans protection adéquate. Ils souhaitent voir reconnu les problèmes de santé qui en ont découlé (entraînant une incapacité totale ou partielle de travail voire le décès) et contestent le refus d’indemnisation qui leur a été opposé par leur organisme de mutuelle santé. Ils demandent que soit examiné le respect par la France de : la Directive 2009/128/CE sur l’utilisation des pesticides, le Règlement (CE) 882/2004 sur les aliments pour animaux, les Directives 98/24/CE et 2004/37/CE sur la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs.

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La pétition reste ouverte

C’est à dire que les problèmes dénoncés par cette pétition ne sont toujours pas résolus : elle est toujours d’actualité, vous pouvez encore la soutenir !

ET soutenir, ou adhérer au CSVPO : https://victimepesticide-ouest.ecosolidaire.fr/

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Retrouvez l’audition sur le site multimédia de l’Union Européenne

Minute 15:38, par ici : https://multimedia.europarl.europa.eu/fr/webstreaming/committee-on-petitions-ordinary-meeting_20250407-1500-COMMITTEE-PETI

AG Eureden : manifestation à Lorient le 13 décembre 2024


Vendredi 13 au matin devant le palais des congrès de Lorient : AG d’EUREDEN

https://video-streaming.orange.fr/actu-politique/a-lorient-des-anti-ogm-manifestent-avant-l-assemblee-generale-d-eureden-CNT000002gGiF0.html

https://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient-56100/on-va-droit-dans-le-mur-a-lorient-des-manifestants-anti-pesticide-interpellent-les-adherents-deureden-en-images-6723496.php

https://www.jaimeradio.fr/2024/12/13/lorient-manifestation-contre-limportation-dogm/

https://www.ouest-france.fr/environnement/glyphosate/assemblee-generale-deureden-a-lorient-des-militants-denoncent-les-ravages-de-lagro-industrie-66b2f30c-b941-11ef-953b-0627f277a2ee

ICI 19/20 – Bretagne Émission du vendredi 13 décembre 2024    vers la 8ème minute

 

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Rassemblement à Lorient en présence des associations PIG BZH, Collectif de Soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest (CSVPO), RAFU (Bretagne contre les Fermes Usines), le collectif des Faucheuses et Faucheurs Volontaires d’OGM, XR (Extinction Rébellion), ….

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Rendez vous pris avec le Président d’EUREDEN en janvier / février 2025 : affaire à suivre !
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Pour rappel, le bilan 2023 d’Eureden : « La descente en gamme de la consommation, dans le contexte de l’inflation, n’a pas épargné Eureden. Le groupe agroalimentaire breton -18 500 agriculteurs et 8 500 salariés – termine pourtant son dernier exercice en témoignant d’une belle performance avec un EBITDA passé de 95,5 M€ à près de 108 M€ en un an. »
Source https://www.letelegramme.fr/economie/agri-agro/eureden-poursuit-sa-croissance-6485077.php

CONDAMNATION remarquable de deux des plus gros élevages de porcs bretons (pays de Landerneau) par le tribunal de Brest

8 934 infractions avaient été constatées au lendemain de la plainte de L214

Ce vendredi 1er mars, le tribunal judiciaire de Brest a rendu sa décision concernant deux élevages XXL de cochons du Finistère, exploités par le même gérant, dont L214 avait diffusé des images en novembre 2019.

Mauvais traitements sur les animaux

Le premier élevage est condamné pour le délit de mauvais traitements commis sur les animaux ainsi que pour d’autres infractions, à 64 500 € d’amende (dont 20 000 € avec sursis).
Le second est condamné dans des proportions similaires (60 000 € d’amende dont 20 000 € avec sursis) pour les mêmes infractions.

Interdiction de détenir des animaux pendant 1 an

Le tribunal a également, fait rare, prononcé la peine complémentaire d’interdiction de détenir des animaux pendant le délai d’un an, soulignant ainsi l’importance des manquements et des graves non conformités au préjudice des animaux.
Les deux exploitations devront en outre verser 6 000 € d’indemnités à l’association L214.

4 ans de procédure

Les deux sites, affiliés au groupe Eureden (ex-Triskalia) sont situés au sud de Brest. Ils peuvent abriter plus de 18.000 animaux simultanément et emploient une vingtaine de salariés.

Brigitte Gothière, cofondatrice et directrice de L214 a tout de suite réagit : « Nous nous réjouissons de voir que le nombre des infractions commises, près de 9 000, leur gravité et surtout leur persistance, ont été prises au sérieux par le tribunal correctionnel de Brest. Nous constatons d’ailleurs que nos plaintes, qui ont aujourd’hui la réputation dans le monde judiciaire d’être le fruit d’enquêtes rigoureuses et bien documentées, aboutissent de plus en plus à faire condamner ceux qui ne respectent pas la réglementation applicable aux animaux ».

‘Plus de 4 ans se sont passés entre le dépôt de la plainte et la décision du tribunal. Pendant ce temps, la DDPP a effectué pas moins de 4 inspections sans que cela permette de régulariser la situation.
Pourquoi ? Les deux élevages concernés détiennent 18.000 animaux élevés selon un modèle d’agriculture intensive qui ne respecte déjà pas leurs besoins éthologiques et leur provoque ainsi de grandes souffrances. Imaginez l’enfer qu’ils ont dû vivre ! Cette situation est inacceptable et pourtant, c’est un schéma qui se répète encore et encore. »

L’une des deux sociétés (SARL Kerdoncuff) est également condamnée à 4.500 euros d’amende pour des contraventions liées à l’inexécution de mises en demeure.

Source : L214

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CONSULTATION PUBLIQUE

en cours jusqu’au 17 mars

Agrandissement des élevages industriels :
refusons un décret rétrograde !

Profitant du malaise paysan pour donner des gages aux acteurs de l’agro-industrie, le gouvernement a préparé un décret destiné à faciliter l’agrandissement des élevages industriels (porcs, volailles) en relevant les seuils d’évaluation environnementale préalable. Vous avez jusqu’au 17 mars pour faire connaitre votre opposition à ce texte.

Les élevages hors-sol de grande taille sont soumis à la règlementation sur les projets industriels, qui articule plusieurs niveaux d’évaluation environnementale préalable. Pour les plus grands élevages, ayant le plus d’impacts écologiques et sanitaires, cette évaluation préalable est systématique. Pour les autres, elle se réalise au cas par cas (article R122-2 du code de l’environnement). Le gouvernement prévoit de faire basculer une partie des plus gros élevages de la première vers la deuxième catégorie, c’est-à-dire de les exonérer d’évaluation systématique. Une évaluation ponctuelle pourra être exigée par l’Autorité environnementale, mais cette procédure deviendra d’autant plus aléatoire que cette institution manque de moyens pour assurer un suivi suffisant.

 Si le décret est validé en l’état, les seuils d’évaluation systématique passeront : 

  • de 40.000 à 85.000 volailles (plus du double !),
  • de 2.000 à 3.000 porcs en engraissement,
  • de 750 à 900 truies.

Sous prétexte de « simplification », ce décret vise en réalité à faciliter la fuite en avant vers le gigantisme, au détriment à la fois de l’environnement et de la sécurité des éleveurs. Faute d’une évaluation solide au préalable, des éleveurs dont les exploitations provoqueront une pollution industrielle pourront toujours être poursuivis et sanctionnés, mais ce sera trop tard pour les écosystèmes. Il est préférable aussi bien pour les éleveurs que pour les écosystèmes que les risques soient sérieusement évalués en amont, plutôt que niés dans une perspective électoraliste ou économique à courte vue. 

Vous pouvez contester ce décret

en participant à la consultation publique qui est ouverte jusqu’au 17 mars 2024.