25 ans après sa publication : une des plus influentes études garantes de la sûreté du Glyphosate est désavouée
Cette étude de 2000 qui concluait à la sûreté du glyphosate, largement citée depuis lors, vient d’être officiellement désavouée par la revue qui l’avait publiée.
Les scientifiques signataires sont suspectés d’avoir reproduit un texte préparé par des cadres de Monsanto.
Étude retirée des archives de la revue qui l’avait publiée
Dans une notice de rétractation du vendredi 28 novembre, la revue Regulatory Toxicology and Pharmacology a annoncé que l’étude, datée d’avril 2000 et qui concluait à la sûreté du célèbre herbicide, est retirée de ses archives.
Il s’agit de l’un des articles de recherche les plus influents jamais publiés sur le potentiel cancérogène du glyphosate.
En fait, les réels auteurs de l’article ne seraient pas ses signataires – Gary M. Williams (New York Medical College), Robert Kroes (Ritox, université d’Utrecht, Pays-Bas) et Ian C. Munro (Intertek Cantox, Canada) –, mais plutôt des cadres de la société MONSANTO …
Cette pratique, baptisée « ghostwriting » (littéralement « écriture fantôme »), est considérée comme une forme de fraude scientifique.
Elle consiste, pour certaines firmes, à rémunérer des chercheurs afin qu’ils acceptent de signer des articles de recherche dont ils ne sont pas les auteurs. La motivation est simple : lorsqu’une étude s’avère favorable à un pesticide ou à un médicament, elle apparaît bien plus crédible si elle n’est pas signée par des scientifiques de la société qui le commercialise.
Avec des mots prudents, Martin van den Berg, coéditeur en chef de Regulatory Toxicology and Pharmacology, rappelle que « des employés de Monsanto ont pu contribuer à la rédaction de l’article sans être dûment crédités comme coauteurs ». « Ce manque de transparence soulève de sérieuses questions éthiques sur l’indépendance et la responsabilité des auteurs, ainsi que sur l’intégrité scientifique des études de cancérogénicité présentées », écrit-il. D’autres manquements sont indiqués, en particulier l’absence de mention de la rémunération des auteurs par Monsanto. « Cette rémunération potentielle soulève d’importantes questions d’éthique et remet en cause l’objectivité académique apparente des auteurs dans cette publication », ajoute M. van den Berg.
Soupçons sans équivoque depuis 2017
Les conclusions sont sujettes à caution. L’article rétracté était supposé être une synthèse de l’ensemble des données pertinentes disponibles sur la sûreté du glyphosate, mais les auteurs n’y ont « pas inclus plusieurs études de toxicité chronique et de cancérogénicité », relève M. van den Berg. « Les raisons de cette omission restent inconnues, ce qui remet en question l’objectivité générale des conclusions présentées. » Le dernier des trois signataires encore en vie, Gary M. Williams, professeur émérite au New York Medical College, n’a pas répondu aux sollicitations de la revue ni à celles du Monde.
Les soupçons de ghostwriting pesant sur l’article de M. Williams et ses cosignataires sont sans équivoques. En 2017, dans l’un des volets de son enquête sur les « Monsanto Papers », Le Monde rapportait que les cadres de Monsanto échangeaient par courriels, en 2015, sur la conduite à tenir pour produire de nouvelles synthèses destinées à attester de la sûreté du glyphosate dans la littérature scientifique. Il s’agissait alors de convaincre les agences réglementaires. L’un des hauts responsables de la firme recommandait à ses collègues de recourir à du ghostwriting, en sollicitant des chercheurs indépendants qui « n’auraient plus qu’à éditer et écrire leur nom, pour ainsi dire », sur un texte prérédigé. Il citait sans ambages un précédent : « Rappelez-vous que c’est comme ça qu’on avait géré le papier de [Gary] Williams, [Robert] Kroes et [Ian] Munro en 2000. » M. Williams a cependant toujours affirmé avoir rédigé sa partie du texte.
Article de caractère frauduleux, mais toujours cité actuellement
Pourquoi, alors que ces documents ont été rendus publics par la presse en 2017, a-t-il fallu attendre huit ans pour voir l’article en question rétracté ? Interrogé, M. van den Berg explique que cette situation lui était inconnue jusqu’à la publication, en septembre, d’un article des historiens des sciences Alexander Kaurov (université Victoria de Wellington, Nouvelle-Zélande) et Naomi Oreskes (université Harvard) dans la revue Environmental Science and Policy. Les deux chercheurs y analysaient la destinée de la synthèse signée de MM. Williams, Kroes et Munro, après que son caractère frauduleux avait été rendu public : il a continué à être cité dans la littérature scientifique à l’appui de l’innocuité du glyphosate. Il était encore mentionné, le 20 novembre, dans une étude publiée par Scientific Reports.
M. Kaurov et Mme Oreskes relevaient l’influence persistante de l’article sur la littérature scientifique, mais aussi sur le débat public et la réglementation. « Il figure parmi les 0,1 % des articles les plus cités traitant du glyphosate », écrivent les deux historiens. « Nos conclusions soulignent la nécessité de mettre en place des politiques plus strictes dans les revues scientifiques afin de filtrer et de retirer les articles rédigés par des ghostwriters, concluaient-ils. Et ce afin de préserver l’intégrité de la science et la santé publique. » Comme le note M. van den Berg, l’article rétracté a eu « un impact considérable sur les décisions réglementaires sur le glyphosate et le Roundup pendant des décennies ». Selon un décompte du Monde, il est cité à une quarantaine de reprises dans le rapport d’expertise européen de 2015 qui a conduit à la réautorisation de l’herbicide en 2017.
Qui confirme le caractère toxique de la molécule glyphosate seule pour les mammifères.
Most Comprehensive Study Ever on a Pesticide Shows Glyphosate Causes Multiple Common Cancers, including Breast Cancer and Leukemia
A comprehensive carcinogenicity study on the world’s most used herbicide, glyphosate, involving scientists from Europe and the U.S., has found that low doses of the controversial weed killer cause multiple types of cancer.
In this long-term study, published on Tuesday, glyphosate alone and two commercial glyphosate-based formulations, Roundup BioFlow used in the EU and Ranger Pro used in the U.S., were administered to rats via drinking water beginning in prenatal life, at doses of 0.5, 5, and 50 mg/kg body weight/day for 2 years. These doses are currently considered safe by regulatory agencies and correspond to the EU Acceptable Daily Intake (ADI) and the EU’s No Observed Adverse Effect Level (NOAEL) for glyphosate.
Le glyphosate, molécule seule est toxique pour l’organisme des mammifères, c’est prouvé
mais
le glyphosate, molécule seule, n’est toujours pas un herbicide efficace !!!
N’en déplaise à tous les journalistes qui n’ont toujours pas assez bossé leur sujet ou leur article et qui entretiennent la confusion
Ci dessous la photo d’une étude du Pr Gilles Eric Séralini, lors de laquelle il a pulvérisé différents mélanges sur des plants de tomates.
Echantillon témoin : WATER : de l’eau
Echantillon G : dilution de Glyphosate pur à dosage agricole
Echantillons R1, R2, R3 : dilutions de Glyphosate + adjuvants = RoundUp
Echantillon POEA On voit bien que le Glypho seul n’est pas un herbicide efficace !!!
Photo gracieusement mise à disposition par le Professeur Gilles-Eric Séralini
Et comme d’habitude, la fabrique du doute est à l’œuvre !
Comme d’habitude, cette étude qui confirme le potentiel cancérogène du glyphosate a fait l’objet de virulentes critiques.
Mais elles reposent sur des bases scientifiques erronées.
Décision du 23 octobre 2024, le Conseil d’État a confirmé l’annulation de mise sur le marché du Roundup Pro 360, prononcée par le tribunal administratif de Lyon le 15 janvier 2019.
Le Conseil d’État a rejeté un pourvoi en cassation de Bayer.
Le tribunal administratif de Lyon avait annulé l’autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360 en 2019, dans un dossier porté par le Criigen.
Une nouvelle étude, chinoise, cette fois, confirme la toxicité des coformulants des herbicides à base de glyphosate.
Elle cite, dans ses références, 2 publications du Pr Gilles Eric Séralini, chercheur français qui avait déjà publié des résultats en ce sens dès 2013 et 2015.
Cette publication chinoise cite également les travaux du conseil scientifique de la Campagne Glyphosate France, dirigée par Daniel Grau.
Contexte de l’étude :
State Key Laboratory of Reproductive Medicine and Offspring Health, Nanjing Medical University, Nanjing 211166, China
Department of Epidemiology and Biostatistics, School of Public Health, Nanjing Medical University, Nanjing 211166, China
State Key Laboratory of Reproductive Medicine and Offspring Health, School of Public Health, Nanjing Medical University, Nanjing 211166, China
Received 6 December 2023, Revised 27 January 2024, Accepted 2 February 2024, Available online 3 February 2024, Version of Record 7 February 2024.
Abstract : Polyoxyethylene tallow amine and glyphosate exert different developmental toxicities on human pluripotent stem cells-derived heart organoid model
Résumé :
La polyoxyéthylène tallow amine et le glyphosate exercent des toxicités développementales différentes sur le modèle d’organoïde cardiaque dérivé de cellules souches pluripotentes humaines
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Résumé Le stade précoce du développement du cœur est très sensible à divers facteurs environnementaux.
Si l’utilisation de modèles animaux a permis d’identifier de nombreux facteurs de risque environnementaux, la variabilité entre les espèces et le faible rendement limitent leur potentiel translationnel.
Récemment, un type de structures cardiaques auto-assemblées, connues sous le nom d’organoïdes cardiaques humains (hHO), présente une cohérence biologique remarquable avec le cœur humain.
Cependant, la faisabilité des hHOs pour l’évaluation des facteurs de risque du développement cardiaque reste inexplorée.
Ici, nous nous sommes concentrés sur les effets sur le développement cardiaque des principaux composants des herbicides à base de glyphosate (GBH), les herbicides les plus largement utilisés, afin d’évaluer la fiabilité des hHO pour la prédiction d’une éventuelle toxicité cardiogénique.
Les GBH se sont avérés toxiques pour le développement cardiaque sur la base de multiples modèles animaux, mais le mécanisme reste inconnu. Nous avons constaté que la polyoxyéthylène tallow amine (POEA), l’agent tensioactif le plus courant dans les formulations de GBH, jouait un rôle dominant dans la toxicité des GBH pour le développement du cœur.
Bien qu’il y ait eu quelques différences dans les caractéristiques transcriptives, les cellules hHO exposées à la POEA seule et à la POEA et au glyphosate combinés ont souffert à la fois d’une perturbation de la contraction cardiaque et d’une perturbation de l’engagement dans les isoformes cardiomyocytaires.
En revanche, le glyphosate n’a provoqué qu’une légère hyperplasie épicardique.
Cette étude ne fait pas seulement la lumière sur le mécanisme toxique des GBH, mais sert également de démonstration méthodologique, montrant son efficacité dans la reconnaissance et l’évaluation des facteurs de risque environnementaux, et dans le décryptage des mécanismes toxiques.
Discussion Cette étude a utilisé des hHOs dérivées de HPSCs comme système modèle pour déchiffrer les effets des composants principaux des GBHs sur la cardiogenèse humaine. Comme la formulation commerciale des GBHs comprend divers ingrédients, l’exposition aux GBHs signifie un schéma d’exposition complexe et multifactoriel. Cependant, de nombreuses études se sont concentrées sur la toxicité du Gly ou des GBH. On sait peu de choses sur les autres composants, comme la POEA, l’adjuvant couramment ajouté aux GBH. Nos résultats n’ont pas seulement vérifié que la POEA contribuait le plus à la toxicité cardiaque des GBH.
Conclusion
En conclusion, en appliquant un nouveau modèle humanisé de hHOs, notre étude a décrypté les effets des principaux composants des GBHs sur le développement cardiaque humain et a distingué davantage la toxicité cardiaque unique de la POEA, l’adjuvant commun à la plupart des GBHs. Notre étude a non seulement vérifié que la POEA contribuait le plus aux lésions cardiaques induites par les GBH, mais elle a également mis en lumière le mécanisme toxique de la POEA et du Gly. Bien que le modèle que nous avons utilisé ici ne puisse pas reproduire entièrement le processus de cardiogenèse humaine,
Les malformations cardiaques congénitales, qui sont dues à un développement anormal du cœur ou des vaisseaux cardiaques, constituent les anomalies congénitales les plus répandues chez l’homme (Fahed et al., 2013 ; van der Linde et al., 2011). Outre les facteurs génétiques, il a été prouvé que les contaminants environnementaux étaient l’une des principales causes. Bien que l’application de modèles animaux complexes, tels que le poisson zèbre, la souris et le rat, ait permis d’identifier de nombreux facteurs de risque environnementaux cardiaques, la variabilité d’une espèce à l’autre et le faible débit limitent leur potentiel translationnel. De nouveaux modèles sont donc nécessaires pour modéliser la cardiogenèse humaine.
L’avènement des cellules souches pluripotentes humaines (hPSC), y compris les cellules souches embryonnaires humaines (hESC) et les cellules souches pluripotentes induites (hiPSC) (Takahashi et al., 2007 ; Thomson et al., 1998), a révolutionné les méthodes in vitro utilisées pour étudier les maladies et découvrir la médecine régénérative. Par rapport aux modèles animaux traditionnels, la différenciation des hPSC en cardiomyocytes (CM) présente une cohérence biologique remarquable avec le développement du cœur humain. Cependant, cet essai de différenciation en 2D ne peut pas récapituler les processus morphogénétiques et (patho-)physiologiques de plusieurs interactions clés entre les cellules et la matrice extracellulaire au cours de la cardiogenèse (Horvath et al., 2016 ; Weinberger et al., 2017).
À ce jour, des progrès considérables ont été réalisés dans la construction de structures cardiaques auto-assemblées, appelées organoïdes cardiaques humains (hHO), qui peuvent récapituler la complexité cellulaire du cœur humain in vitro et sont prometteuses pour servir de modèle alternatif aux animaux de laboratoire traditionnels afin d’évaluer les facteurs de risque du développement cardiaque, en suivant les principes 3R (Replacement, Reduction and Refinement) (Drakhlis et al., 2021 ; Hofbauer et al., 2021 ; Lee et al., 2022 ; Lewis-Israeli et al., 2021b). Toutefois, cette faisabilité doit être examinée plus en détail.
Les herbicides à base de glyphosate (GBH), dont l’ingrédient actif est le glyphosate (Gly), sont au centre de cette étude en raison de leur toxicité cardiaque bien connue (Lu et al., 2022 ; Roy et al., 2016). Comme les cultures résistantes au Gly sont largement plantées, l’utilisation des GBH a fortement augmenté chaque année (Duke et Powles, 2008), accompagnée de niveaux résiduels dans l’air, le sol, l’eau douce et les aliments qui augmentent d’année en année (Chang et al., 2011 ; Coupe et al., 2012 ; Desmet et al., 2016 ; Tush et al., 2018). Par exemple, dans les eaux de surface, la concentration de Gly varie de ∼0,1 à ∼700 ng/mL (Demonte et al., 2018 ; Lupi et al., 2019 ; Mörtl et al., 2013 ; Peruzzo et al., 2008 ; Sanchís et al., 2011).
Dans la sauce soja, il varie de 88 à 564 ng/mL avec une moyenne de 242 ng/mL (Fernando et al., 2014). L’existence de Gly dans le corps humain est encore plus déconcertante. Bien que le niveau moyen de Gly dans l’urine soit inférieur à 5 ng/mL (Buekers et al., 2022a ; Buekers et al., 2022b ; Connolly et al., 2022 ; Grau et al., 2022 ; Soukup et al., 2020), il atteint 189 ng/mL dans le sérum des femmes enceintes selon Kongtip et al. (2017). Elle peut être numériquement plus élevée dans le contexte de l’exposition professionnelle. Zhang et al. (2020) ont mené une étude de cohorte sur le niveau de Gly interne chez les travailleurs de quatre fabricants de GBH dans les provinces de Jiangsu et Shandong en Chine.
Ils ont constaté que bien que ces travailleurs n’aient pas eu de contact direct avec les GBH, les concentrations de Gly dans 134 échantillons d’urine allaient de 0,02 à 17,202 μg/mL, avec une médiane de 0,292 μg/mL (Zhang et al., 2020). Outre l’urine, le Gly a également été trouvé dans des échantillons de placenta humain et de sang fœtal (Gillezeau et al., 2019 ; Kongtip et al., 2017), ce qui suscite de nombreuses inquiétudes.
Chez le poisson zèbre, l’exposition aiguë à de fortes doses de Gly a modifié l’oreillette et le ventricule, réduit la fréquence cardiaque et supprimé successivement la cardiogenèse et l’angiogenèse (Lu et al., 2022 ; Roy et al., 2016). Lorsque l’exposition a eu lieu chez des mammifères, tels que le rat et le lapin, les chercheurs ont observé des malformations cardiovasculaires telles que l’aortarctie, l’anomalie septale du ventricule et l’hypertrophie ventriculaire dans les expériences d’exposition maternelle (Kimmel et al., 2013 ; Robinson, 2012). Notamment, bien que peu nombreuses, quelques études ont montré que la toxicité n’est pas liée au Gly en tant que tel, mais plutôt aux GBH. L’exposition aux GBH a provoqué des anomalies cardiaques similaires, notamment un raccourcissement du tube cardiaque, un épaississement de la paroi du ventricule, une diminution de la fréquence auriculaire et une baisse de la fréquence cardiaque chez les têtards, Xenopus laevis et le poisson zèbre, qui ont été attribuées à la production d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) (Costa et al., 2008 ; Flach et al., 2022 ; Lanzarin et al., 2019).
Une évaluation plus poussée de la toxicité cardiaque sur des cellules cardiaques de rat et de lapin a prouvé que les GBH provoquent des anomalies électriques telles qu’un bloc de conduction et une arythmie, et induisent des lésions mitochondriales qui déclenchent l’apoptose des cellules. Inexplicablement, aucun changement électrophysiologique significatif n’a été observé lors de la seule exposition au Gly (Chan et al., 2007 ; Gress et al., 2015). Simasotchi et al. (2021) ont rapporté que le placenta in vitro perfusé avec des GBH présentait des anomalies plus graves que celui perfusé avec du Gly seul, ce qui soulève des inquiétudes quant à la toxicité potentielle de l’adjuvant.
La polyéthoxyamine (POEA), qui est le tensioactif le plus communément présent dans les formulations de GBHs au cours des 40 dernières années, se situerait entre 1,3 et 160 μg/kg dans les sédiments des lits de cours d’eau (Tush et al., 2018). Dans les sols agricoles, sa concentration moyenne est de 97 μg/kg, et ce nombre augmentera jusqu’à au moins 200 μg/kg après l’utilisation du pesticide pendant 14 jours (Krogh et al., 2003). Il a également été démontré que la POEA s’adsorbe beaucoup plus fortement que le Gly, notamment dans des conditions de faible pH (Tush et Meyer, 2016). Bien qu’il reste dans le sol pendant plus de deux ans (Tush et al., 2018), il est largement ignoré dans les évaluations de sécurité des GBH. Certaines études publiées ont révélé que son application dans les GBH entraîne une plus grande toxicité que le Gly seul (Moore et al., 2012). En utilisant des lignées cellulaires HEK293, JEG3 et HepG2, bien que moins sensibles que les cellules primaires, Mesnage et al. (2013) ont démontré que la POEA induisait une nécrose, ce qui renforce les inquiétudes quant aux risques pour la santé humaine, en particulier chez les applicateurs fortement exposés. Malgré ces rapports, la toxicité de la POEA pour le développement cardiaque n’en est qu’à ses débuts.
Dans cette étude, nous avons comparé la toxicité pour le développement cardiaque de la POEA seule, de l’exposition à la Gly seule et de l’exposition combinée de ces deux substances. Alors que la POEA a joué un rôle important dans le mode d’exposition combiné, en détruisant l’engagement des isoformes CM et en perturbant les processus métaboliques, l’exposition au Gly a entraîné une légère hyperplasie épicardique chez les hHO. Ces résultats permettront non seulement de faire la lumière sur la toxicité des principaux composants des GBH pour le développement du cœur et sur les mécanismes toxiques sous-jacents, mais aussi d’étudier la faisabilité de ce nouveau modèle de hHOs auto-assemblés pour identifier les facteurs de risque pour le développement du cœur.
Citations des études du Pr Gilles-Eric et de l’équipe de Daniel Grau (Campagne Glyphosate France)
Étude de 2013 : Séralini / Mesnage / Bernay
« Ethoxylated adjuvants of glyphosate-based herbicides are active principles of human cell toxicity » // Les adjuvants éthoxylés des herbicides à base de glyphosate sont des principes actifs de la toxicité cellulaire humaine https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0300483X12003459
Etude de 2015 : Mesnage / Defarge / Spiroux de Vendômois / Séralini
« Potential toxic effects of glyphosate and its commercial formulations below regulatory limits » // Effets toxiques potentiels du glyphosate et de ses formulations commerciales en deçà des limites réglementaires https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S027869151530034X
« Quantifiable urine glyphosate levels detected in 99% of the French population, with higher values in men, in younger people, and in farmers »//Des niveaux quantifiables de glyphosate dans l’urine ont été détectés dans 99 % de la population française, avec des valeurs plus élevées chez les hommes, les jeunes et les agriculteurs.
Ce 27 janvier à Philadephie, Bayer Monsanto est encore condamné au sujet du Roundup
« Le groupe Monsanto, filiale du géant allemand Bayer, a été condamné vendredi par le jury d’un tribunal de Philadelphie (nord-est) à verser 2,25 milliards de dollars de dommages et intérêts à un homme qui accusait le désherbant Roundup d’être à l’origine de son cancer. »
Comme à son habitude, condamné pour la toxicité du Roundup, le groupe répond sur le glyphosate :
« Le demandeur, défendu par Ron Miller, affirmait que son lymphome non-hodgkinien, un cancer du système lymphatique, était lié à l’utilisation du Roundup, dont le principe actif est le glyphosate. »
Bayer conteste la nocivité du glyphosate. Le groupe a indiqué à l’AFP son intention de faire appel de la décision. »
Arguant qu’il y a polémique sur le glyphosate qui vient d’être ré-autorisé par la Commission Européenne.
Décision de ré-autorisation considérée comme illégale par la coalition Secrets Toxiques ainsi que quelques député.e.s européen.ne.s, et contestée devant la CJUE.
Rappelons pour qui ne le saurait pas encore, que le glyphosate n’est jamais utilisé seul pour ses usages agricoles, en tant que pesticide, mais qu’il est toujours accompagné d’un cortège de molécules extrêmement toxiques, cancérigène, issues de la pétrochimie, ainsi que de métaux lourds.
Jeudi 25 janvier 2024, 9h
Conférence en français avec interprétation français/anglais
———- La Commission Européenne a renouvelé l’approbation du glyphosate comme substance active de pesticide le 28 novembre 2023. Faisant suite à ses annonces du 17 novembre, la coalition Secrets Toxiques dépose plusieurs procédures au niveau européen pour obtenir l’annulation de cette décision au motif de l’absence d’évaluation des effets à long terme de l’exemple de pesticide au glyphosate sensé être pris en compte dans la procédure.
Dès le lendemain de l’annonce par la Commission Européenne du renouvellement de l’approbation du glyphosate, la coalition Secrets Toxiques et plusieurs parlementaires européens annonçaient leur intention de contester cette décision devant la Cour de Justice de l’Union Européenne.
Ces derniers affirment que la « formulation représentative », c’est-à-dire l’exemple d’herbicide au glyphosate qui doit être évalué lors de la procédure d’homologation, n’a pas fait l’objet des expertises suffisantes permettant de s’assurer de son absence d’effets néfastes à court ou à long terme sur l’humain ou l’environnement, comme le prévoit la réglementation.
L’évaluation de cette formulation est sensée protéger les citoyennes et citoyens européens contre les effets cumulés et combinés des différentes molécules présentes dans les pesticides au glyphosate effectivement épandus.
Dans ces conditions, les critères d’approbation définis par la réglementation ne sont pas remplis, et la réapprobation est illégale. La coalition Secrets Toxiques va donc engager plusieurs recours pour la faire annuler.
Les objectifs et moyens de cette démarche, ainsi que les obstacles rencontrés pour que le Parlement européen s’engage dans ce recours, vous seront présentés lors d’une conférence de presse en ligne :
Seront présents comme intervenantes et intervenants :
• M. Philippe Piard, co-président de Secrets Toxiques et représentant Nature et Progrès
• M. Dominique Masset, co-président de Secrets Toxiques et représentant Campagne Glyphosate France
• Mme Sylvie Colas, secrétaire Nationale de la Confédération Paysanne chargée du dossier pesticides
• M. Franck Rinchet-Girollet, Président d’Avenir Santé Environnement
• M. Andy Battentier, directeur de campagne de Secrets Toxiques
• M. Guillaume Tumerelle, avocat de Secrets Toxiques
• M. Benoît Biteau, parlementaire européen Verts/ALE
• M. Claude Gruffat, parlementaire européen Verts/ALE
• M. Christophe Clergeau, parlementaire européen S&D
• Mme. Manon Aubry, parlementaire européenne Left – GUE/NGL
NOTA BENE : Cette conférence commencera à 9 heures précises et se terminera à 10 heures précises afin de permettre aux journalistes qui le souhaitent de se rendre également à la conférence de presse en ligne de PAN Europe – Cliquer ici pour obtenir le lien de la conférence de presse de PAN Europe
Secrets Toxiques est une coalition de 78 organisations ayant pour objectif d’obtenir le retrait de produits frauduleux et la condamnation des responsables de la fraude, la réalisation de réelles études de toxicité avant toute mise sur le marché d’un produit pesticide, et la conversion vers l’agroécologie de notre agriculture.
La Commission Européenne a annoncé son intention de réapprouver le glyphosate pour 10 ans. Pour Secrets Toxiques, ce renouvellement est illégal. Un recours en annulation auprès de la CJUE se prépare.
En l’absence de la majorité qualifiée requise pour que les Etats Membres renouvellent l’approbation du glyphosate, la Commission Européenne a été mandatée pour prendre cette décision elle-même. Dans un communiqué publié le 16 novembre 2023 sur son site web, la Commission Européenne annonce qu’elle a l’intention derenouveler l’approbation du glyphosate pour 10 ans, moyennant certaines conditions et restrictions nouvelles.
Or, toute approbation ou renouvellement de substance active est conditionné à la production de la preuve de l’absence d’effets néfastes à court ou à long terme pour la santé humaine ou l’environnement pour au moins une « formulation représentative », c’est-à-dire un exemple de produit contenant ladite substance – en l’occurrence, le glyphosate.
Depuis plus de deux ans, Secrets Toxiques, en association avec de nombreux parlementaires français et européens, dénonce l’absence de méthodes et de données concernant l’évaluation de cette formulation. Le glyphosate ne fait pas exception : le rapport d’évaluation fourni par l’EFSA ne prend en compte aucune information sur la toxicité à long terme pour la santé humaine de la formulation représentative. En outre, l’EFSA a reconnu ne pas avoir toutes les données nécessairesà l’évaluation de cette formulation en juillet 2023.
Secrets Toxiques, ainsi que les députés européens Michèle Rivasi, Benoît Biteau, Christophe Clergeau et Claude Gruffat invitent la presse :
pour présenter les raisons scientifiques et légales poussant à la mise en œuvre d’une action en justice, ainsi que les prochaines étapes de cette action.
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Interviendront à cette conférence :
– M. Dominique Masset, co-président de Secrets Toxiques
– M. Andy Battentier, directeur de campagne de Secrets Toxiques
– M. Guillaume Tumerelle, avocat de la campagne Secrets Toxiques
– Mme et MM. Michèle Rivasi, Benoît Biteau, Claude Gruffat et Christophe Clergeau, député·es européen·nes
– M. François Veillerette, administrateur de Secrets Toxiques et porte-parole de Générations Futures
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Qui sommes-nous ?
Secrets Toxiques est une coalition de 78 organisations ayant pour objectif d’obtenir le retrait de produits frauduleux et la condamnation des responsables de la fraude, la réalisation de réelles études de toxicité avant toute mise sur le marché d’un produit pesticide, et la conversion vers l’agroécologie de notre agriculture
Comme il était pressenti, « les États membres n’ont pas atteint la majorité qualifiée requise pour renouveler ou rejeter l’approbation du glyphosate »
Maintenant, c’est à la Commission Européenne qui prendra seule la décision de réapprobation, c’est donc désormais sur elle qu’il faudra accès les pressions …
Communiqué sur le site de la Commission Européenne
Traduction :
« Aujourd’hui, les États membres n’ont pas atteint la majorité qualifiée requise pour renouveler ou rejeter l’approbation du glyphosate lors d’un vote au sein du comité d’appel.
Cette décision fait suite à un vote précédent au sein du comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (SCOPAFF), le 13 octobre, au cours duquel les États membres n’ont pas non plus atteint la majorité requise pour renouveler ou rejeter la proposition.
Conformément à la législation de l’UE et en l’absence de la majorité requise dans un sens ou dans l’autre, la Commission est maintenant obligée d’adopter une décision avant le 15 décembre 2023, date d’expiration de la période d’approbation actuelle.
La Commission – sur la base d’évaluations complètes de la sécurité
réalisées par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), ainsi que les États membres de l’UE, va maintenant renouveler l’approbation du glyphosate pour une période de 10 ans, sous réserve de certaines nouvelles conditions et restrictions.
Ces restrictions comprennent l’interdiction d’utiliser le glyphosate comme dessiccant avant la récolte et la nécessité de prendre certaines mesures pour protéger les organismes non cibles.
Les États membres sont responsables de l’autorisation nationale des produits phytopharmaceutiques (PPP) contenant du glyphosate et continuent à pouvoir restreindre leur utilisation aux niveaux national et régional s’ils le jugent nécessaire sur la base des résultats de l’évaluation des risques notamment en tenant compte de la nécessité de protéger la biodiversité.
»
Mercredi, le ministre de l’agriculture français, Marc Fesneau, avait redit qu’une interdiction totale de l’herbicide n’était « pas possible » à l’heure actuelle faute de solution de rechange pour les agriculteurs. « Il faut reconnaître qu’il y a des usages pour lesquels nous sommes aujourd’hui[dans l’]impasse. On continuera à défendre au niveau européen la volonté de réduire l’usage du glyphosate et en même temps de prendre acte des situations d’impasse dans lesquelles nous nous trouvons », avait-il déclaré devant le Sénat.
Pour les ONG Foodwatch et Générations futures, « cette position est une trahison, sans surprise, de la promesse faite par le président de la République[Emmanuel Macron]en 2017 ».
Elles estiment que le renouvellement de l’autorisation « va à nouveau à l’encontre du principe de précaution alors que les preuves de la dangerosité du glyphosate pour l’homme et pour l’environnement continuent de s’accumuler ».
Le groupe allemand Bayer, qui a acquis Monsanto en 2018, s’est, de son côté, réjoui de l’annonce de la Commission. « Cette nouvelle autorisation nous permet de continuer à fournir aux agriculteurs de toute l’Union européenne une technologie importante pour la lutte intégrée contre les mauvaises herbes », a déclaré un porte-parole.
de métaux lourds dont l’Arsenic …Le glyphosate, seul, n’est pas herbicide, et n’est jamais employé seul dans les champs, il a besoin de ces co-formulants toxiques, cancérigènes pour entrer dans les plantes et c’est cette soupe toxique, véritable bombe à retardement, qui est épandue dans les champs.
C’est ce qu’à établi la coalition d’associations Secrets Toxiques, qui revendique au niveau européen une réelle évaluation à long terme des formulations complètes de ces produits pesticides. (avec le glyphosate comme substance active ou bien d’autres) https://secretstoxiques.fr
Et la ré-autorisation du glyphosate au niveau européen perpétue notre empoisonnement !
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Mise à jour du 9 novembre 18h30
L’empoisonnement continue et les militants sont en garde à vue au commissariat de Carcassonne. Demandez de leurs nouvelles au 04 34 05 28 00
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Mise à jour du 10 novembre 15h30
Après 24 h de GAV les militant.e.s sont enfin relâché.e.s !!!
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Communiqué et revendication sur le site des Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM
Communiqué du CSVPO (Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest) :
Les représentants des 27 états européens doivent décider ce 16 novembre de la prolongation ou non de l’autorisation du glyphosate.
Vous trouverez ci-joint l’appel de 15 organisations et associations des Pays de Loire et Bretagne à nous rassembler pour demander la non-prolongation de cette autorisation
Vendredi 10 novembre à 12h
devant la mairie d’ANGERS
dont Mr BECHU fut le maire avant d’être aujourd’hui ministre de la Transition écologique et auquel nous demanderons une entrevue.
Nous proposons que chacun apporte son pique-nique, des pancartes faites main, des banderoles etc…
Plusieurs prises de parole sont prévues (Confédération Paysanne, Soutien victimes pesticides, FNE Anjou, GABB Anjou)
Pour organiser un covoiturage à partir de la Bretagne, contactez :
Le 13 octobre dernier, la Commission européenne a échoué à obtenir des 27 représentants d’états européens qu’ils votent à la majorité sa proposition de réautorisation du glyphosate en Europe.
Un nouveau vote doit avoir lieu le 16 novembre.
Cet échec est une lueur d’espoir pour ceux qui se préoccupent des effets des formulations pesticidesdu glyphosate sur la santé humaine et l’environnement.
Pour nous, la question fondamentale ne porte pas sur la durée de prolongation de l’autorisation, mais sur l’arrêt complet des formulations contenant du glyphosate.
Il est impératif que les pays européens, en particulier la France, évaluent les formulations complètes des pesticides de synthèse, ce qui mettrait fin à l’usage de ce pesticide le plus utilisé au monde, ainsi qu’à l’utilisation de tous les autres pesticides de synthèse.
En Allemagne, l’interdiction du glyphosate sera mise en œuvre dès 2024. Par contre en France, au début de son premier mandat, le président Macron s’était engagé à mettre fin à l’utilisation du glyphosate au plus tard en 2021. Depuis, il est revenu sur cet engagement.
Alors que dès 2015, la recherche scientifique académique a qualifié le glyphosate, même à petite dose, de cancérogène probable pour l’homme, l’agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) en minimise les risques, en se basant essentiellement sur les données fournies par les fabricants de pesticides. Elle néglige les preuves scientifiques irréfutables émanant d’organismes tels que l’INSERM en France, qui appellent à son interdiction au sein de l’Union européenne.
Les paysannes et paysannes sont les premiers touchés par l’utilisation des pesticides de synthèse ; malgré un processus de reconnaissance en maladie professionnelle compliqué, de plus en plus de pathologies sont dorénavant reconnues et imputables à l’usage de ces produits.
En outre, le glyphosate participe à l’agrandissement sans limite des exploitations agricoles en permettant de s’affranchir de pratiques agricoles mettant pourtant l’emploi et l’agronomie au cœur des modes de production. Des solutions alternatives existent et ont déjà fait leurs preuves : désherbage mécanique, rotations, mise en place de prairies, paillages…
Sortir du glyphosate comme sortir des pesticides de synthèse demande une véritable volonté politique, française et européenne, qui doit s’accompagner de moyens pour garantir un revenu aux paysan.ne.s :
Un accompagnement technique et financier pour modifier les pratiques, prenant en compte tous les aspects
des politiques agricoles et environnementales cohérentes et protectrices (clauses miroir dans les accords de libre-échange, instauration des prix minimum d’entrée, rémunération des services environnementaux de l’agriculture paysanne, …)
En outre, les conséquences négatives de son usage sur la santé, la qualité de l’eau, la biodiversité sont supportées par les citoyens et la collectivité et non par les utilisateurs et les vendeurs.
Nous, citoyens engagés, estimons que la santé des agriculteurs, des riverains et des consommateurs doit être placée au premier plan, bien au-dessus des intérêts des lobbys de l’agro-industrie.
C’est pourquoi, nos associations se réuniront lors d’un pique-nique pour exprimer notre refus de réautoriser un produit aussi controversé que le glyphosate :
Vendredi 10 novembre à 12h,
Devant la mairie d’ANGERS
Boulevard résistance et déportation
Pour nous contacter : CSVPO : 06 73 19 56 07 – FNE ANJOU : 06 07 96 38 19
Signatures :
Confédération Paysanne du Maine et Loire
Confédération Paysanne de Bretagne
Faucheurs Volontaires d’OGM
FNE Anjou
Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’ouest
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