
Dimanche 11 juin – 14 h
Landunvez
«Nous voulons des fermes, pas des usines»
Mobilisation festive et populaire » pour « la libération des animaux d’élevage, avec défilé, table ronde, stands
A.J.
PIG = Pisseurs.sseuses Involontaires de Glyphosate
Mobilisation festive et populaire » pour « la libération des animaux d’élevage, avec défilé, table ronde, stands
A.J.
Soit 7 ans après avoir dénoncé les pesticides à base de glyphosate !
ET 4 ans après avoir obtenu de la CJUE une interprétation du règlement européen concernant l’évaluation de la toxicité des pesticides
Les pesticides sont toujours homologués et obtiennent des Autorisations de Mise sur le Marché qui ne respectent pas le règlement Européen 11072009
Voir le dossier de presse ci dessous
dossier-presse-action-FVBZH-3-juin-2023
Action des Faucheurs volontaires dans des jardineries contre des désherbants toxiques
Quelques informations reçues ce matin, non exhaustives … :
Savez-vous qu’il y a une usine de méthanisation à Pontivy aussi, et qu’ils sont en train de construire un camping haut-de-gamme juste à côté?
Quant à celle de Noyal-Pontivy, inaugurée en grande pompe par la Députée macroniste le Peih récemment, ils vont jusqu’à pousser la propagande en invitant des écoles…
Enfin, je viens d’apprendre que le compost urbain de Pontivy (récemment mis en place) servira à alimenter ce qu’ils appellent le « biogaz »… En d’autres termes, l’argumentaire en faveur de la méthanisation est bien rôdé…
A CMC et Baud Communauté aussi on a le droit aux ‘biosots » pour récolter nos déchets alimentaires.
L’ADEME verse en effet des subventions pour méthaniser les déchets alimentaires au lieu de les composter, y compris en milieu rural.
Le CNVMCh a dénoncé un précédent lobbying dans des écoles : auprès des inspections locales, du rectorat et du ministère de l’éducation.
Espérons que les enseignant.e.s ne seront pas dupes à Noyal Pontivy …
Le 10 juin à partir de 11h: Des croissants ? Non, dé-croissance !
Cette journée/soirée FESTIVE, CONVIVIALE, PEDAGOGIQUE, se déroulera dans une ambiance FAMILIALE et MILITANTE.
Elle a pour objectif d’informer le grand public sur l’inadéquation de ce projet avec les enjeux sociaux, environnementaux, de biodiversité et de ressource en eau de notre époque.
C’est également une journée/soirée de convergence des luttes locales pour la sauvegarde des terres agricoles.
Nombreux stands, animations, balades naturalistes, buvette et restauration sur place.
En réponse à la répression policière, militaire que le gouvernement nous fait subir, pour étouffer les contestations sociales, écologiques, nous appelons à signer la tribune :
Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière.
Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant.
On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte.
Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement.
Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre.
Signature de la tribune sur le lien suivant https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/nous-sommes-les-soulevements-de-la-terre
Nous y retrouvons, notamment, accompagné.e.s de leurs collègues parlementaires européen.ne.s, les député.e.s français.e.s engagé.e.s activement, entre autres, dans la campagne Secrets Toxiques
Dont
Benoit Biteau
Claude Gruffat
Michèle Rivasi
Communiqué de presse – Secrets Toxiques – 24 mai 2023
Ce mardi 23 mai a eu lieu la première session d’une série d’ateliers de travail initiés par la Commission Européenne sur le sujet de l’évaluation des risques liés aux pesticides.
Ces ateliers sont consacrés à la question de l’évaluation de la toxicité des pesticides « en formulation », c’est à dire des produits tels qu’ils sont mis
sur le marché et épandus par les professionnels comme les particuliers.
Ils ont été organisés pour répondre aux nombreuses sollicitations impulsées par la campagne Secrets Toxiques et ses alliés.
En particulier, notre pétition n°1384/2021, déposée en février 2021 à la Commission dédiée du Parlement Européen, a permis de mettre à l’agenda
des institutions européennes le traitement de ce que nous dénonçons depuis deux ans et demi : l’absence d’études de toxicité à long terme des produits pesticides tels qu’ils sont autorisés.
Secrets Toxiques se réjouit de l’organisation de cette première session qui avait pour objectif de faire l’état des lieux des pratiques en cours dans les agences d’homologation des pesticides et des revendications de différentes parties prenantes : notre coalition, PAN Europe, PETA, et CropLife.
Nous avons revendiqué notre principale demande aux institutions européennes, récemment endossée par 11 parlementaires européens et seule à même de répondre aux exigences du règlement 1107/2009 : la réalisation d’études expérimentales de toxicité à long terme sur les
formulations représentatives qui doivent être évaluées lors la procédure européenne d’approbation des molécules pouvant être utilisées comme substances actives dans les pesticides.
Notre présentation intégrale est jointe en PDF à ce communiqué de presse.
Nous avons néanmoins à regret constaté que la Commission Européenne, dans les discussions qui se sont tenues sur ce sujet, tendait à vouloir continuer de privilégier une approche « par composés », c’est-à-dire une
extrapolation de la toxicité des produits à partir de la toxicité connue de chacun des ingrédients déclarés dans la formulation du pesticide.
Nous ne comprenons pas les raisons de cette obstination, de laquelle il résulte un système dénoncé maintes fois comme incapable de répondre aux exigences de la réglementation européenne, par notre campagne mais également par la Cour de Justice de l’Union Européenne et par la Commission Nationale Déontologie et Alertes en Santé Publique et Environnement.
Et pour cause : les méthodes sont quasi-inexistantes, les données sur la toxicité à long terme des produits chimiques sont notoirement incomplètes, et plusieurs études ont montré l’existence d’instabilité dans la composition des pesticides, voire la présence de composés non déclarés.
(Defarge et al., 2018 ; Seralini et Jungers, 2020 ; Jungers et al, 2022).
Les institutions européennes préfèrent-elles se concentrer sur des faux-semblants de réponse au problème posé par peur des conséquences qu’il y aurait à regarder en face la toxicité réelle des pesticides ?
Quoi qu’il en soit, nous serons particulièrement attentifs aux déroulements futurs de ces sessions de travail.
La session du matin, à laquelle nous avons participé, a été suivie par un échange entre la Commission, les Etats Membres, l’EFSA et l’ECHA sans les parties prenantes.
Cette rencontre fera l’objet d’un compte-rendu que nous attendons avec
impatience.
Klaus Berend, chef de l’Unité pesticides et biocides de la Commission Européenne et président de la réunion du 23 mai, a par ailleurs annoncé que la Commission Européenne allait publier un site web dédié aux travaux de ces ateliers.
Une seconde session de travail avec les évaluateurs de risque, à visée technique, aura lieu au mois de juin, et sera suivie à la rentrée d’une discussion avec les États Membres par zones d’autorisation (Nord, Sud,
Centre).
Il y a urgence à faire appliquer le règlement sur les pesticides.
Les trois Etats Membres intervenant lors de la réunion du 23 mai au matin ont tous admis réaliser l’évaluation des risques sur les produits préalable à leur autorisation sur la base de la seule substance active, contrairement aux exigences du règlement 1107/2009.
Les conséquences de l’usage massif des pesticides, que ce soit sur la santé, ou sur l’environnement, constatées alors que le règlement prévoit la démonstration de l’absence d’effets néfastes des produits autorisés à ces deux niveaux, appelle une action urgente et significative pour enrayer les graves menaces que font peser les pesticides sur la santé et la biodiversité.
Contacts :
Références :
Defarge, N., De Vendômois, J. S., & Séralini, G. E. (2018). Toxicity of formulants and heavy metals in glyphosate-based
herbicides and other pesticides. Toxicology reports, 5, 156-163.
Seralini, G. E., & Jungers, G. (2020). Toxic compounds in herbicides without glyphosate. Food and Chemical Toxicology,
146, 111770.
Jungers, G., Portet-Koltalo, F., Cosme, J., & Seralini, G. E. (2022). Petroleum in Pesticides: A Need to Change
Regulatory Toxicology. Toxics, 10(11), 670.
Suite à l’inspection citoyenne menée dans les bâtiments de la RAGT, à Rodez, en novembre 2021.
Procès de Rodez-RAGT : communiqué de presse des faucheureuses Volontaires d’OGM
Procès RAGT Rodez : report et convocation des Faucheurs et Faucheuses d’OGM au 7 juin 2023
https://faucheurs-volontaires.fr
La plupart des 116 recommandations formulées par la Commission spéciale PEST et votées par le Parlement européen (1) en janvier 2019, qui avaient pour objectif de rendre le système d’autorisation des pesticides de l’Union Européenne (UE) plus transparent et efficace, ont été largement ignorées par la Commission Européenne et les Etats membres, comme le montre une nouvelle analyse.
L’analyse révèle que 28% des recommandations du comité PEST n’ont été que partiellement ou insuffisamment mises en œuvre. 57% des recommandations PEST n’ont pas, ou à peine, été mises en œuvre. Dans certains cas, la situation concernant l’autorisation et l’usage de pesticide systémique s’est aggravée.
PEST a été créée en 2018 par le Parlement Européen en réaction aux Monsanto Papers, à la suite des doutes scientifiques et institutionnels exprimés sur le dossier du glyphosate. Aujourd’hui, plus de 4 ans après que le rapport final du Comité PEST a été approuvée, un rapport produit par PAN Europe montre que seules 15% de ses recommandations ont été mises en oeuvre. Le rapport a été annoncé aujourd’hui par une coalition d’ONG (2) en réponse à une conférence (3) sur le comité PEST au Parlement européen.
Un autre nouveau rapport sur “l’impact des pesticides sur la santé humaine et les écosystèmes » par l’Agence Environnementale Européenne (publié le 26 avril) montre que les ventes de pesticides dans l’Union Européenne se situent autour de 350 000 tonnes par an pour la dernière décennie. L’AEE avertit des effets dramatiques de l’usage massif des pesticides sur la santé humaine et l’environnement.
La coalition d’ONG a publié une liste de dix priorités pour urgemment améliorer la manière dont l’UE gère les pesticides de synthèse. Cette feuille de route sera partagée avec les institutions européennes (4). L’AEE appelle également à “améliorer les procédures actuelles d’évaluation du risque, de mieux connaître les impacts des pesticides sur les écosystèmes et aborder l’incertitude scientifique, en cohérence avec le principe de précaution sur lequel s’appuie le règlement sur les produits de protection des plantes”. (5)
Selon l’AEE, “l‘usage massif de pesticides est une source majeure de pollution contaminant les eaux, les sols et l’air, menant à des pertes de biodiversité, et une résistance des espèces combattues. Par ailleurs, l’exposition humaine aux pesticides chimiques est liée à des maladies chroniques comme le cancer, ainsi que des maladies cardiaques, respiratoires et neurologiques« .
« Nous nous réjouissons du suivi du comité PEST qui a lieu aujourd’hui. Mais pour ce qui concerne la démocratie européenne aujourd’hui, il est impossible de se satisfaire de ce qui a été fait avec les recommandations importantes du comité PEST. Dans certains cas, la situation aujourd’hui est même pire que ce qu’elle était en janvier 2019. Cela montre à quel point la Commission Européenne et les États Membres ne prennent pas au sérieux l’amélioration de la régulation sur les pesticides, de même que le processus démocratique. Dans ces conditions, il ne faut pas être surpris si des citoyens perdent foi dans l’UE. Considérant les récentes attaques sur la réduction de l’usage des pesticides venant du SUR, il semble que certains législateurs européens et politiciens bloquent ces améliorations« .
« Les pesticides jouent un rôle important dans le développement de nombreuses maladies chroniques, qui impactent en particulier les femmes enceintes, les enfants et les agriculteurs. Ils contribuent également à la chute de la biodiversité. Et d’après de nombreux scientifiques et l’AEE, l’usage excessif des pesticides est susceptible d’affecter négativement la sécurité alimentaire. Tout cela arrive alors que le règlement européen sur les pesticides réclament que l’innocuité du produit soit prouvée avant que toute autorisation soit donnée« .
« Les sondages d’opinions, deux initiatives citoyennes européennes et le débat sur le futur de l’Europe ont montré que les citoyens européens sont hautement inquiets à propos des conséquences de l’usage systématique des pesticides. L’Europe pourrait et devrait mieux protéger la santé et l’environnement. Cela pourrait être obtenu rapidement avec l’application des règles existantes. Notre feuille de route décrit 10 priorités qui doivent urgemment être mises en œuvre pour être à la hauteur du niveau de sécurité demandé par le règlement européen. L’urgence qui transparait dans les appels à agir sont aujourd’hui devrait aujourd’hui être assourdissante ».
Les ONG partenaires de cette action :
Invitation colloque Secrets Toxiques – Vannes
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Colloque – Évaluation des pesticides : carences, conséquences, perspectives
Madame, Monsieur,
Nous avons le plaisir de vous inviter au colloque « Évaluation de la toxicité des produits pesticides : carences, conséquences, perspectives », qui aura lieu le vendredi 26 mai à 10h au Palais des Arts de Vannes, salle Corvette.
Organisé par l’association Secrets Toxiques, cet événement a pour objectif de faire la lumière sur un paradoxe saillant : bien que la réglementation exige qu’un pesticide ne puisse être autorisé qu’à la condition de la démonstration de l’absence d’effets néfastes sur la santé humaine ou l’environnement, deux expertises récentes de l’INRAE-Ifremer et de l’INSERM ont montré un consensus scientifique sur l’existence de ces effets néfastes.
Par ailleurs, la CNDASPE a récemment rendu un avis où elle estime que pour certains dossiers qu’elle a analysés, « la connaissance des risques associés à ces pesticides mis sur le marché n’est pas à la mesure des exigences du législateur européen ».
Dans ce contexte, le travail de l’association Secrets Toxiques a permis de mettre en lumière l’existence de failles importantes dans la procédure d’autorisation de mise sur le marché des pesticides. Ce colloque a pour objectif de présenter le lien existant entre la conformité des pratiques d’évaluation de la toxicité et les conséquences sur la santé humaine et l’environnement observées dans la littérature scientifique, cela afin d’identifier les moyens d’action à disposition pour protéger la population et faire respecter la réglementation.
Renseignements : magali.secretstoxiques@proton.me
Colloque – Évaluation des pesticides : carences, conséquences, perspectives
10h
Andy Battentier – La non évaluation des pesticides en tant que produits complets
10’
Pendant un an, Secrets Toxiques a enquêté pour comprendre comment les agences de sécurité alimentaire évaluent la toxicité des produits pesticides avant de les autoriser.
Cette enquête a dévoilé une procédure comportant de très nombreuses failles pouvant aboutir à une sous–estimation de la toxicité réelle des pesticides, et au non–respect de la règlementation européenne sur l’homologation des pesticides.
Andy Battentier, directeur de campagne, présentera cette enquête et ses conclusions.
Gérald Jungers chercheur associé au pôle risques de la MRSH de l’université de Normandie
10’
Co–auteur avec le professeur Seralini de l’article 1 « Toxic compounds in herbicides without glyphosate » paru dans la revue Food and Chemical Toxicology en 2020 et de l’article 2 « Petroleum in Pesticides : A Need to Change Regulatory Toxicology » paru en 2022 dans la revue Toxics.
Qu’est–ce qu’en fait un pesticide? Qu’est–ce que vaut un principe actif déclaré?
Les travaux actuels montrent qu’une part importante de la composition des pesticides n’est pas ou est très mal renseignée auprès des utilisateurs.
Leurs impacts sur la santé et l’environnement sont par contre significatifs.
Présentation sur l’état de la recherche et sur les perspectives en devenir.
1 https://doi.org/10.1016/j.fct.2020.111770
2 https://doi.org/10.3390/toxics10110670
Claire Masson, Maire d’Auray
10’
Après avoir travaillé 8 ans comme conseillère agricole sur les grandes cultures à la chambre d’Agriculture, l’action des élus pour protéger les citoyens, mais aussi les agriculteurs, premiers concernés par les cancers liés à l’utilisation des pesticides, est devenue une évidence.
Les collectivités locales en utilisaient beaucoup à l’époque (en 2001), et sur desvsurfaces bitumées et imperméables, y compris les cours d’écoles !
La loi Labbé a permis de les interdire au niveau des collectivités locales, mais le combat n’est pas fini puisque de nombreuses molécules ou leurs dérivées, se retrouvent toujours dans les eaux destinées à la consommation humaine, comme dans les cours d’eau.
Et la recherche de nouvelles molécules, toujours aussi dangereuses, ne semble pas du tout une solution efficace !
Françoise Guillou, membre du collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’ouest – Les agriculteurs particulièrement exposés
10’
À défaut d’une évaluation correcte des produits avant mise sur le marché, ce sont les populations qui jouent le rôle de cobaye. Les agriculteurs sont les plus exposés et sont donc la population qui développe le plus de maladies liées à cette exposition.
Faute d’être prévenus de la composition réelle des produits et de leurs dangers, beaucoup sont victimes de pathologies graves, qui se déclarent souvent tardivement.
En outre, pour être indemnisés, c’est souvent à elles que revient la charge d’apporter la preuve du lien entre leur maladie et les produits utilisés.
Une réforme des conditions d’homologation des produits est une étape
urgente pour protéger les citoyens, et en particulier les agriculteurs, des effets de ce scandale sanitaire.
Soazig Le Bot, Confédération Paysanne
15’
Les paysans sont à la fois victimes, responsables et porteurs de solutions face à la question des pesticides.
Victimes de ces produits nocifs qui les empoisonnent, en partie responsables de la non remise en cause de leurs pratiques, certes, mais aussi simples exécutants de de choix sociétaux calamiteux pris par nos responsables politiques, défendant le libre–échange et la compétition généralisée, dont les pesticides sont une arme.
Enfin, les paysans sont porteurs de solutions car ayant développé des alternatives qui ont fait leur preuve.
Sortir des pesticides présuppose une transformation de la condition
économique faite aux paysan·nes, qui fait des pesticides une béquille au revenu.
11h – 12h temps d’échange avec la salle
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Dans le Finistère : deuxième quinzaine de juin, infos par ici
Dans les Côtes d’Armor : première quinzaine de septembre
En Ille et Vilaine , du 15 au 31 janvier 2024
La publication du livre « Silence dans les champs » de Nicolas Legendre fait réagir des élus de la région Bretagne. La tribune du 25 avril de Monsieur Daniel Cueff, 13eme Vice-Président du Conseil Régional de Bretagne, montre, à elle seule l’importance de ce livre pour l’avenir de l’agriculture et de la ruralité bretonne.
Réduire, comme le fait Monsieur Cueff, la politique de la région à « contempler la réalité quand elle est belle », est en soi un aveu de soumission au régime d’omerta abordé dans ce livre. Qu’il y ait en Bretagne, dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation, des initiatives remarquables, c’est un fait, et une fierté . Encore faudrait-il que leurs promoteurs soient réellement soutenus, puissent se loger dans des conditions décentes, dégager un revenu décent de leur engagement pour l’intérêt général et n’en soient pas réduits à se précariser pour bien faire leur travail faute d’accès au capital. C’est un positionnement politique effectif que ces acteurs attendent, et pas seulement une reconnaissance médiatique.
Encore faudrait-il que les élus de la Région soient au côté de la filière bio, paysans maraîchers et éleveurs pour exiger du gouvernement des aides réellement significatives. Se contenter de « contempler la réalité quand elle est belle », c’est renoncer à l’engagement politique et fuir ses responsabilités d’élu, alors que dans le même temps la fuite en avant agro-industrielle est menée tambour battant par le Ministre de l’Agriculture. C’est comme disait un ancien président « regarder ailleurs, quand la maison brûle ».
Il doit y avoir un débat public sérieux sur l’agriculture en Bretagne. Ce débat est nécessaire étant donné les enjeux sanitaires, écologiques, sociaux, et ruraux : et il doit engager tous les habitants en Bretagne, et non uniquement les tenants d’une ligne corporatiste, qui servent la soupe aux intérêts financiers.
Mais le préalable au débat c’est avant tout de rétablir l’État de droit en Bretagne, pour que la parole se libère, pour qu’aucun agriculteur n’ait que le suicide pour exprimer sa détresse, pour qu’aucun journaliste ne se sente menacé dans son travail d’enquête, pour que les agents de l’État puissent exercer leurs missions de contrôle sans pression ni menaces, pour qu’aucun responsable associatif ne soit inquiété, pour que chacun puisse vivre dans un environnement équilibré et respectueux de sa santé, pour que les droits syndicaux soient respectés partout. Et pour que la cellule Cellule Déméter de la Gendarmerie soit dissoute et que chaque habitant de Bretagne puisse bénéficier de la même protection. Compte tenu de la gravité des enjeux, la restauration de l’État de droit est une priorité absolue. Il relève de la responsabilité du Conseil régional de se positionner en ce sens vis-à-vis du gouvernement. Nous attendons des actes engagés et déterminés.
Le 9 mai 2023
Minga, Bretagne Contre Les Fermes-Usines, Pisseurs.sseuses Involontaires de Glyphosate BZH, Les faucheuses et faucheurs Volontaires d’OGM de Bretagne, Solidaires Finistère – 29, l’Alliance des tables libres et vivantes, Fédération Syndicale Unitaire du Finistère (FSU 29)