Ré autorisation du Glyphosate : décision reportée à novembre 2023

Comme on pouvait s’y attendre, l’Union Européenne ne s’est pas entendue sur la prolongation de l’autorisation du glyphosate.
« La proposition de Bruxelles n’a pas remporté ce vendredi la majorité qualifiée nécessaire. La France s’est abstenue, faisant pencher la balance. Très divisés sur l’utilisation du premier herbicide mondial, les Vingt-sept ont rendez-vous pour un ultime vote en novembre. »

source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/glyphosate-lunion-europeenne-ne-sentend-pas-sur-une-prolongation-dautorisation-1986978

https://www.lesoir.be/543216/article/2023-10-13/prolongation-du-glyphosate-pas-daccord-europeen-nouveau-vote-en-novembre

https://www.ladepeche.fr/2023/10/13/glyphosate-la-france-sabstient-dans-le-vote-sur-la-prolongation-de-son-utilisation-dans-lue-11516172.php

Et la France cherche à passer pour la championne de l’écologie en obtenant 7 ans à la place de 10 et quelques restrictions d’utilisation…

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Nous demandons, nous, PIG BZH, au sein de la coalition Secrets Toxiques, que la prolongation de cette autorisation soit conforme au règlement européen, ni plus ni moins.
Le glyphosate n’étant jamais utilisé seul, c’est sa formulation complète représentative qui doit être évaluée pour l’autorisation.
Et sa formulation représentative est truffée de Secrets Toxiques …

Affaire à suivre …
Cf https://secretstoxiques.fr

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Mise à jour du 16 octobre 2023

Et en attendant on compte les victimes :

https://reporterre.net/Glyphosate-pour-la-premiere-fois-un-jeune-indemnise-apres-une-exposition-prenatale

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L’agriculture du XXIe siècle, selon le gouvernement actuel, et le syndicat agricole majoritaire Affichage parodique et satyrique

Pesticides, ré-autorisation de la « molécule active » glyphosate par l’Europe : position et action de Secrets Toxiques

Vous pouvez retrouver la saga du glyphosate, les études scientifiques qui l’incriminent dans de multiples pathologies, et l’histoire de ses ré-autorisations successives sur le blog Vigilance OGM 46, par ici : https://vo46.wordpress.com/2023/09/21/glyphosate-le-retour-lefsa-autorite-europeenne-de-securite-des-aliments-complice-au-grand-jour-de-lagro-industrie-qui-empoisonne-terre-air-et-eau/

Et le dossier Evaluation du glyphosate : un rapport gravement biaisé , de Générations Futures,  datant de fin 2021

Une faille majeure reconnue par l’EFSA le 7 juillet dernier

Le 7 juillet dernier, l’EFSA reconnaît une faille majeure qui pourrait compromettre cette ré autorisation https://pig.log.bzh/2023/07/07/glyphosate-lefsa-reconnait-une-faille-majeure-qui-pourrait-compromettre-la-reautorisation/

Chaque jour porte à notre connaissance de nouvelles études sur la toxicité du glyphosate, sur les évaluations tronquées, sur la non prise en compte des études dénonçant sa toxicité, comme aujourd’hui dans Le Monde : Glyphosate : une plainte déposée contre Bayer en Autriche pour « dissimulation » d’études sur la nocivité de l’herbicide

Position de Secrets Toxiques

Juillet 2023 : Communiqué :

Lors de la procédure de réapprobation d’une molécule comme substance active de pesticide, le règlement 1107/2009 prévoit que soit évaluée l’effet d’une formulation représentative, un exemple de produit contenant la molécule à évaluer. Secrets Toxiques dénonce depuis deux ans l’absence d’évaluation sérieuse de cette formulation, alors que de nombreuses études (par exemple celle-ci) montrent que les effets toxiques des formulations peuvent être très largement supérieurs à ceux de la seule molécule active déclarée. Cela est notamment dû à l’action des détergents présents dans les formulations, qui facilitent la pénétration du glyphosate dans les cellules des organismes vivants.

Dans le cas du glyphosate, l’EFSA a indiqué un « manque d’informations sur la toxicité d’une des composés présents dans la formulation à base de glyphosate soumise pour l’évaluation« , ainsi que l’absence de données sur « la toxicité aigüe et la génotoxicité » pour cette formulation.

Interrogé au printemps 2022 par la Commission Environnement, le service juridique du Parlement Européen a indiqué qu’en l’absence de données sur la toxicité des composés d’une formulation, des tests supplémentaires, portant sur la formulation complète, doivent être demandés – Secrets Toxiques milite par ailleurs pour que ces tests de toxicité portant sur la formulation complète soient réalisés de façon systématique. En l’absence de ces tests, l’approbation ou la réapprobation d’une substance active deviendrait illégale.

A la suite de cet avis, la Commission Environnement du Parlement Européen, par une lettre de son président Pascal Canfin, a interrogé la Commissaire à la Santé Stella Kyriakides, qui a admis dans sa réponse que « notamment à la lumière du jugement dans le cas C-616/17 [de la Cour de Justice de l’Union Européenne] […], si le candidat à l’approbation ne fournit pas d’informations suffisantes, les Etats Membres et l’EFSA ont l’obligation de requérir de plus amples informations ».

Dans ces conditions, Secrets Toxiques estime que la réapprobation du glyphosate est impossible à réaliser dans des conditions qui satisfont les exigences du règlement européen, à savoir s’assurer que la formulation représentative contenant la molécule n’a pas d’effets néfastes à court ou à long terme sur la santé humaine ou l’environnement.
Une réapprobation du glyphosate dans ces conditions ne pourrait être qu’illégale et serait exposée à une annulation par la Cour de Justice de l’Union Européenne.

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Copie du document précité : letter Canfin to Kyriakides – PPPs-needtoclarifyRegulation 284-2013 June 2022 response October
Traduction en français du passage incriminé :
« Par conséquent, et notamment à la lumière de l’arrêt rendu dans l’affaire C-616/17, je suis d’accord avec vous pour dire qu’en cas d’informations insuffisantes fournies par les demandeurs, les États membres et l’EFSA ont l’obligation de demander des informations supplémentaires. Le règlement (UE) n° 284/2013 définit les obligations des demandeurs en termes de soumission de données dans leurs dossiers de demande respectifs.
Ces exigences en matière de données permettent aux États membres d’exiger des données supplémentaires… »

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ACTION Secrets Toxiques : lettre aux membres des commissions ENVI et JURI du Parlement Européen

Envoyée le 18 septembre 2023

Objectifs :
Secret Toxique souhaite, propose, demande que les commissions ENVI et JURI du Parlement européen, qui disposent de ce pouvoir, déposent un recours en annulation afin de bloquer les décisions illégales de la Commission et des Etats membres.
ET
Si le glyphosate devait être renouvelé dans les conditions actuelles, nous demandons aux membres des commissions ENVI et JURI de déposer un recours en annulation de cette décision dans les deux mois autorisés par la procédure.

Lettre envoyée à Mr. Pascal Canfin, Chair of ENVI Committee of the European Parliament et à Mr. Adrián Vázquez Lázara Chair of JURI Committee of the European Parliament, et aux  Members of the JURI and ENVI Committees in the European Parliament

Traduction de cette lettre en français :

« Comme vous le savez, la procédure de renouvèlement de l’approbation de l’Union européenne sur l’utilisation du glyphosate comme substance active dans les pesticides est actuellement en cours, et un vote des Etats membres est attendu dans les semaines à venir.

Nous sommes en mesure d’affirmer que si ce renouvèlement était voté dans sa forme actuelle, sa validité juridique serait remise en cause.
En effet, il existe une faille majeure de nature à la fois scientifique et juridique dans le processus, qui conduit actuellement à une sous-estimation importante de la toxicité chronique de la molécule telle qu’elle est utilisée dans les pesticides dans l’Union européenne.
Dans ce contexte, les commissions ENVI et JURI ont un rôle crucial à jouer pour que les procédures légales soient respectées dans la procédure d’approbation du glyphosate.

Comme vous le savez, l’article 4 du règlement 1107/2009 exige, pour l’approbation de la substance active d’un pesticide, la preuve que les produits contenant cette substance n’ont pas d’effet néfaste sur la santé humaine ou l’environnement dans des conditions normales d’utilisation, compte tenu des effets cumulatifs et synergiques.
Bien que l’approbation des produits relève de la compétence des États membres, ce règlement exige que la même preuve soit apportée pour « une ou plusieurs utilisations représentatives d’au moins un produit phytopharmaceutique contenant cette substance active » (article 4-5).

Cette exigence est la condition pour que les effets cumulatifs et synergiques soient pris en compte au cours du processus d’approbation des substances actives des pesticides.
En effet, les pesticides contiennent plus que leur substance active, et certains de ces composés ont pour effet d’augmenter la toxicité du produit. C’est le cas des « synergistes », qui peuvent par exemple aider les pesticides à adhérer aux organismes ciblés afin que le poison y pénètre efficacement.

Selon l’EFSA et la COM, que nous avons eu l’occasion d’interroger à plusieurs reprises sur ce sujet au cours des deux dernières années, l’évaluation de cette utilisation représentative n’est pas réalisée par des études expérimentales sur les formulations, mais par une extrapolation basée sur les données disponibles sur les composés individuels déclarés dans la formulation par le fabricant.
Les conditions nécessaires à une évaluation correcte par le biais de cette extrapolation sont de trois natures : l’exhaustivité de la déclaration des composés de la formulation, la disponibilité d’une méthode fiable et la disponibilité de données fiables sur tous les composés de la formulation.

Au moins deux de ces trois conditions ne sont pas remplies dans le cas de la procédure de renouvèlement de l’approbation du glyphosate de cette année, ce qui entraine des failles scientifiques et juridiques majeures dans la procédure d’évaluation.


Problèmes de méthode

Concernant la méthodologie employée pour évaluer la toxicologie à long terme des formulations, deux éléments sont très clairs. Le premier est la décision Blaise (C-616/17, 1er octobre 2019) de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Dans son point 116, la Cour a répondu à la question de savoir si les tests actuellement exigés par la règlementation européenne sur les formulations étaient suffisants pour évaluer la toxicité des produits au regard du principe de précaution. La Cour a répondu que si les « tests sommaires » exigés par le règlement de l’UE ne sont pas suffisants pour vérifier l’absence de cancérogénicité ou d’autres types de toxicité à long terme, il incombe aux autorités compétentes de fournir une analyse appropriée répondant aux exigences du règlement 1107/2009 et du principe de précaution.

Cependant, interrogé par le Parlement européen le 8 novembre 2022, le directeur de l’EFSA a admis que l’agence ne disposait actuellement d’aucune méthode pour évaluer les effets synergiques, y compris la toxicologie à long terme des formulations (1) :

« Vous pourriez dire : « examinez-vous tous les effets synergiques possibles que la substance active et les coformulants pourraient avoir l’un sur l’autre ? Pourrait-il y avoir une toxicité accrue parce qu’ils agiraient ensemble sur le même organe ? Oui, nous développons cette méthodologie. Il s’agit d’une entreprise scientifique très complexe. Mais l’EFSA a investi au cours des dix dernières années une énorme quantité de main-d’œuvre et d’argent dans ce que nous appelons l’évaluation des mélanges chimiques, des cocktails, de l’exposition combinée à de multiples produits chimiques. Nous progressons, en collaboration avec les États membres. Je tiens à mentionner ici l’institut de santé publique des Pays-Bas, le RIVM, l’un de nos principaux partenaires. Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos peines, car tout n’a pas encore été résolu. Nous avons une feuille de route, un plan. Comment passer d’un organe à l’autre. Il s’agit donc encore d’une entreprise pluriannuelle qui nous attend. »

Cette déclaration admet que l’EFSA ne peut évaluer aucune formulation représentative dans toute la mesure des exigences du règlement 1107/2009, puisque ce règlement exige très clairement l’évaluation des effets synergiques.

Entre février 2021 et décembre 2021, nous avons interrogé à plusieurs reprises les agences européennes et nationales de sécurité alimentaire sur les méthodes utilisées pour évaluer la toxicité à long terme et les effets synergiques des coformulants dans les produits formulés. Nous n’avons obtenu que très peu de réponses mentionnant des définitions de voies d’effets indésirables et de seuils conformément aux exigences du règlement CLP (EU 1272/2008), ce qui ne peut suffire à considérer l’évaluation toxicologique à long terme comme pleinement réalisée – un avis également partagé par la Commission nationale française d’alerte et de déontologie en matière de santé publique et d’environnement (2)

Au printemps dernier, la Commission européenne a commencé à se pencher sur ce problème dans le cadre d’une série d’ateliers auxquels nous avons été invités. Notre proposition de procéder à une évaluation de l’ensemble de la formulation n’a pas été réellement prise en compte. Nous attendons les conclusions de cet atelier, mais son existence même admet l’absence de méthode fiable pour évaluer les effets synergiques de formulations représentatives, et l’impossibilité de répondre aux exigences du règlement 1107/2009 dans le cas du renouvèlement de l’approbation du glyphosate.

1 https://multimedia.europarl.europa.eu/fr/webstreaming/envi-committee-meeting_20221108-0900-COMMITTEE-ENVI
minute 9’52

2 https://www.alerte-sante-environnement-deontologie.fr/deontologie-et-alertes-en-sante-publique-et-environnement/actualites/article/avis-relatif-a-la-methode-d-evaluation-des-risques-des-pesticides-pour-la-sante

Problèmes de données :

Cependant, si nous admettons un instant qu’il existerait une méthode solide permettant de réaliser une évaluation complète de la toxicité à long terme basée sur un modèle, qui épargnerait la nécessité de réaliser des tests expérimentaux sur les produits formulés, ces méthodes auraient nécessairement besoin de données très solides et exhaustives pour fonctionner.

Malheureusement, les lacunes en matière de données dans l’univers chimique de REACH ont été mises en évidence depuis longtemps, en particulier depuis l’atelier de conformité du BfR de 2017.
Plus précisément, l’examen par les pairs de l’EFSA sur le glyphosate publié en juillet 2023 mentionnait  » un manque d’informations sur la toxicité de l’un des composants présents dans la formulation de pesticide à base de glyphosate soumise à l’évaluation, qui est nécessaire pour conclure l’évaluation des risques de la formulation pour des utilisations représentatives .
Pour cette formulation, il n’y avait aucune indication de toxicité aiguë et de génotoxicité ».
Néanmoins, l’EFSA a décidé de ne pas considérer cette lacune comme un « domaine critique de préoccupation », laissant à la Commission européenne et aux États membres la responsabilité de considérer cette lacune comme suffisamment problématique pour ne pas renouveler l’approbation du glyphosate.

Toutefois, en octobre 2022, la commissaire européenne Stella Kyriakides a admis dans une lettre publique adressée à Pascal Canfin, président de la commission ENVI, que « si les informations sont insuffisantes pour conclure à la toxicité à long terme, les États membres sont habilités à exiger des demandeurs qu’ils soumettent les informations supplémentaires nécessaires jusqu’au même niveau que pour les substances actives….. [À la lumière de l’arrêt rendu dans l’affaire C-616/17, je suis d’accord avec vous pour dire qu’en cas d’informations insuffisantes fournies par les demandeurs, les États membres et l’EFSA ont l’obligation de demander des informations supplémentaires.

La Commission a visiblement décidé d’agir différemment de ce qui est indiqué dans cette lettre, puisqu’elle a soumis un projet de décision de renouvèlement au Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (Scopaff) cet été, comme l’a révélé l’ONG PAN Europe (3).
Dans ce projet de rapport, la Commission a éludé les préoccupations de l’EFSA concernant le manque de données sur le coformulant, en déclarant que « tous les experts des États membres qui ont participé aux discussions, ainsi que le GAG [Groupe d’évaluation du glyphosate], ont convenu que les informations toxicologiques disponibles sont suffisantes pour conclure à la sécurité de « MON 52276″ [la formulation représentative du dossier], pour lequel il existe des données sur la toxicité aigüe et la génotoxicité qui ne suscitent pas d’inquiétude ».

La Commission considère visiblement que les États membres et l’AGG possèdent des données sur les informations toxicologiques de la formulation représentative que l’EFSA n’a pas.
Cependant, nous pouvons raisonnablement soulever d’importantes préoccupations quant à la solidité et à la validité juridique de ces données : pourquoi l’EFSA prétendrait-elle qu’il existe un manque de données que les États membres et l’AGG peuvent combler ?

3)https://www.pan-europe.info/press-releases/2023/07/leaked-eu-commission-plans-swiftly-reapprove-glyphosate-avoid-scientific-and

Problème de l’instabilité de la composition des produits pesticides

Enfin, si nous considérons un instant qu’une méthode est disponible et que les exigences en matière de données sont pleinement respectées, une troisième préoccupation doit être soulignée en ce qui concerne la stabilité des formulations. En soi, cela ne constitue pas une rupture avec les institutions européennes en ce qui concerne les exigences légales pour l’évaluation du glyphosate, mais remet en question l’idée que la formulation étudiée est réellement représentative et que les fabricants respectent pleinement leur obligation de déclarer de manière exhaustive les composés présents dans leurs produits.

Trois études (4) ont réalisé une spectrométrie de masse des pesticides disponibles sur le marché au moment des études. Il s’agit d’une analyse de leur composition. Dans la plupart des produits étudiés, elles ont mis en évidence la présence de faibles concentrations de composés qui auraient dû être déclarés aux autorités de sécurité alimentaire : arsenic, plomb, plusieurs métaux lourds et hydrocarbures aromatiques polycycliques. De plus, ils ont observé que la quantité de ces composés présents dans différents échantillons d’un même produit commercial varie de manière significative, ce qui conduit à envisager l’idée que les produits pesticides autorisés sur le marché ne sont pas stables dans leur composition.

(4) Defarge, N., De Vendômois, J. S., &Seralini, G. E. (2018). Toxicity of formulants and heavy metals in glyphosate-based herbicides andother pesticides. Toxicology reports, 5, 156-163.
Seralini, G. E., &Jungers, G. (2020). Toxic compounds in herbicideswithout glyphosate. Food and Chemical Toxicology, 146, 111770.
Jungers, G., Portet-Koltalo, F., Cosme, J., &Seralini, G. E. (2022).Petroleum in Pesticides: A Need to Change Regulatory Toxicology.Toxics, 10(11), 670.

Dans ce cas, les lignes directrices de l’EFSA recommandent d’éviter d’utiliser une approche basée sur les composants et d’opter plutôt pour une approche basée sur le mélange entier, en utilisant la formulation entière comme base pour évaluer les différents paramètres de toxicité, y compris la toxicité à long terme. À la demande du groupe des Verts au Parlement européen, nous avons réalisé une étude bibliographique sur les effets potentiels des métaux lourds et des hydrocarbures dans les concentrations détectées par les trois études susmentionnées (6) . Si la présence de ces composés est effectivement généralisée, ses effets nocifs potentiels sur la santé humaine et l’environnement ne peuvent être ignorés. L’étude de l’effet des produits pesticides en tant que mélange complet serait un moyen d’aborder correctement l’évaluation des risques, tant au niveau scientifique que juridique.

Des études scientifiques ont été menées sur la formulation précise mentionnée dans le dossier de renouvellement du glyphosate, appelée MON52276.
Entre 2019 et 2022, un programme de recherche dirigé par Robin Mesnage a réalisé plusieurs études animales in vivo comparant les effets du glyphosate seul et du MON52276 à travers plusieurs études d’exposition de 90 jours. Ils ont constaté que la formulation entraînait davantage de changements biologiques liés à la cancérogénèse que le glyphosate seul, et que la formulation provoquait des lésions hépatiques – mais pas le glyphosate seul
(7) . En outre, ils ont également constaté dans une autre étude d’exposition de 90 jours que le MON52276, et non le glyphosate seul, provoquait des altérations du microbiome intestinal chez les rats (9). L’institut Ramazzini a également caractérisé, dans les résultats préliminaires d’une étude sur le sujet, la formulation MON52276 comme une substance perturbatrice endocrinienne probable (9).

Les résultats de ces travaux scientifiques contredisent directement les conclusions de l’examen par les pairs de l’EFSA, qui indique qu' »il n’y a pas eu d’indications de toxicité aiguë ou de génotoxicité dans les études réalisées avec la formulation à usage représentatif « MON 52276″ ».

5 https://efsa.onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.2903/j.efsa.2019.5634

6 https://icedrive.net/s/tYNF78QgA4uBkXy5xvZTRW9hYBj9

7 Mesnage et al., 2021, Comparative toxicogenomics of glyphosate and Roundup herbicides by mammalian stem cell-based genotoxicity assays and molecular profiling in Sprague-Dawley rats

8 Mesnage et al., 2019, Shotgun metagenomics and metabolomics reveal glyphosate alters the gut microbiome of Sprague-Dawley rats by inhibiting the shikimate pathway

Ces travaux, axés sur la formulation spécifique utilisée pour la procédure actuelle de renouvellement du glyphosate, viennent s’ajouter à un corpus scientifique très large qui a conduit le CIRC à classer le glyphosate comme « probablement cancérogène » dans sa monographie de 2015 (10), sur la base d’études portant à la fois sur le glyphosate lui-même et sur les formulations à base de glyphosate. Dans une revue de la littérature très récente, Rana et al. ont montré que la monographie du CIRC était en fait conservatrice. En effet, alors qu’elle avait apporté des preuves de la génotoxicité et du stress oxydatif, les études réalisées depuis ont apporté des preuves solides d’autres mécanismes de cancérogénicité, à savoir les altérations épigénétiques, l’inflammation chronique et les perturbations endocriniennes (11)

9) Manservisi, Fabiana (2021) Reproductive and developmental toxicity study using Sprague-Dawley rats exposed under various calendars to the weedkiller Glyphosate and commercial formulations Glyphosate-based, [Dissertation thesis], Alma Mater StudiorumUniversità di Bologna. Dottorato di ricerca in Scienzeveterinarie, 33 Ciclo. DOI 10.48676/unibo/amsdottorato/9579.

10) https://www.iarc.who.int/featured-news/media-centre-iarc-news-glyphosate/

11) Rana, I., Nguyen, P. K., Rigutto, G., Louie, A., Lee, J., Smith, M. T., & Zhang, L. (2023). Mapping the key characteristics of carcinogens for glyphosate and its formulations: A systematic review. Chemosphere, 139572.

La science est là, et l’EFSA le sait. Il ressort très clairement de l’audition de BerhardUrl devant la commission AGRI le 30 août que l’EFSA a décidé de considérer que les nombreuses lacunes dans les données du dossier ne constituent pas un domaine critique de préoccupation afin de confier à la Commission et aux États membres la responsabilité de décider de la réapprobation du glyphosate. Cependant, le projet de rapport de renouvellement de la Commission a décidé de rester aveugle aux erreurs scientifiques et juridiques soulignées dans cette lettre – qui ne constitue malheureusement pas un rapport exhaustif de toutes ces erreurs.
Dans cette situation de manque de méthode et de données, il est impossible que l’EFSA ait pu réaliser une évaluation correcte de la formulation représentative du dossier glyphosate.
Nous sommes confrontés à une situation dans laquelle les intérêts commerciaux prévalent sur la santé publique et la protection de l’environnement.
De plus, si le glyphosate est renouvelé dans ces conditions, c’est l’Etat de droit et la démocratie qui seront trahis, puisque les exigences règlementaires sont négligées à bien des égards.

Dans les régimes démocratiques, le Parlement constitue toujours un contre-pouvoir aux exécutifs abusifs.
Il contrôle l’action du gouvernement.
Les commissions ENVI et JURI du Parlement européen disposent de ce pouvoir, puisqu’elles peuvent déposer un recours en annulation afin de bloquer les décisions illégales de la Commission et des Etats membres.
Contrairement aux organisations de la société civile, le Parlement européen est assuré de voir sa requête prise en compte par la Cour de justice de l’Union européenne, puisqu’elle est recevable par défaut.
Si le glyphosate devait être renouvelé dans les conditions actuelles, nous demandons aux membres des commissions ENVI et JURI de déposer un recours en annulation de cette décision dans les deux mois autorisés par la procédure.

Nous restons à votre disposition pour discuter plus avant de cette question.

Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.

Secrets Toxiques
 »

A SUIVRE …

RV le 4 octobre, ou le 13, ou 2 mois plus tard, ou encore …

 

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

 

 

 

 

 

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Glyphosate : l’EFSA reconnait une faille majeure qui pourrait compromettre la réautorisation

Communiqué de presse du 7 juillet 2023

Glyphosate : l’EFSA reconnaît une faille majeure qui pourrait compromettre la réautorisation de la substance

Hier, jeudi 6 juillet, l’EFSA a publié un communiqué concernant ses conclusions sur l’évaluation du risque posé par le glyphosate sur la santé humaine, animale et l’environnement. Si l’agence affirme ne pas avoir identifié d’ « élément de préoccupation critique » suffisant pour empêcher la réapprobation de la substance, elle a néanmoins indiqué un élément qui, de l’aveu de la commissaire à la Santé Stella Kyriakides, peut compromettre cette réapprobation.

« Outstanding issues include, among others, a lack of information about of one of the components present in the glyphosate-based pesticide for submitted for evaluation, wich is needed to conclude the risk assessment formulation for representative uses. For this formulation there were no of acute toxicity and genotoxicity »

« Les questions en suspens comprennent, notamment, un défaut d’information concernant la toxicité de l’un des composants présents dans la formulation de pesticide à base de glyphosate qui a fait l’objet de l’évaluation, informations qui sont nécessaires pour conclure l’évaluation des risques liés à la formulation dans le cadre de ses utilisations représentatives. Pour cette formulation, il n’existe toutefois pas d’indication de toxicité aiguë ou de génotoxicité. »

Communiqué de l’EFSA en français

Extrait du communiqué de l’EFSA publié le 6 juillet 2023

Points principaux :

  • Le réglement européen sur la mise sur le marché des pesticides prévoit l’évaluation de la toxicité – notamment à long terme – d’au moins un exemple de produit contenant du glyphosate, avant l’approbation de celui-ci
  • L’EFSA a indiqué un manque d’information sur un des composés présents dans cette formulation, et l’absence de données sur la toxicité aigüe et la génotoxicité de cette formulation
  • Le service juridique du Parlement Européen avait indiqué au printemps 2022 qu’en cas d’absence de ce type de données, des tests sur l’ensemble de la formulation doivent être demandés.
  • Une approbation ou réapprobation réalisée sans demande de données supplémentaires serait alors illégale
  • Interrogée par la Commission Environnement du Parlement Européen, la Commissaire à la Santé Stella Kyriakides a confirmé en octobre 2022 l’obligation pour l’EFSA et les Etats Membres de demander des données supplémentaires.
  • Dans les conditions actuelles, la réapprobation du glyphosate serait illégale.

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Communiqué :

Lors de la procédure de réapprobation d’une molécule comme substance active de pesticide, le réglement 1107/2009 prévoit que soit évaluée l’effet d’une formulation représentative, un exemple de produit contenant la molécule à évaluer. Secrets Toxiques dénonce depuis deux ans l’absence d’évaluation sérieuse de cette formulation, alors que de nombreuses études (par exemple celle-ci) montrent que les effets toxiques des formulations peuvent être très largement supérieurs à ceux de la seule molécule active déclarée. Cela est notamment dû à l’action des détergents présents dans les formulations, qui facilitent la pénétration du glyphosate dans les cellules des organismes vivants.

Dans le cas du glyphosate, l’EFSA a indiqué un « manque d’informations sur la toxicité d’une des composés présents dans la formulation à base de glyphosate soumise pour l’évaluation« , ainsi que l’absence de données sur « la toxicité aigüe et la génotoxicité » pour cette formulation.

Interrogé au printemps 2022 par la Commission Environnement, le service juridique du Parlement Européen a indiqué qu’en l’absence de données sur la toxicité des composés d’une formulation, des tests supplémentaires, portant sur la formulation complète, doivent être demandés – Secrets Toxiques milite par ailleurs pour que ces tests de toxicité portant sur la formulation complète soient réalisés de façon systématique. En l’absence de ces tests, l’approbation ou la réapprobation d’une substance active deviendrait illégale.

A la suite de cet avis, la Commission Environnement du Parlement Européen, par une lettre de son président Pascal Canfin, a interrogé la Commissaire à la Santé Stella Kyriakides, qui a admis dans sa réponse que « notamment à la lumière du jugement dans le cas C-616/17 [de la Cour de Justice de l’Union Européenne] […], si le candidat à l’approbation ne fournit pas d’informations suffisantes, les Etats Membres et l’EFSA ont l’obligation de requérir de plus amples informations ».

Dans ces conditions, Secrets Toxiques estime que la réapprobation du glyphosate est impossible à réaliser dans des conditions qui satisfont les exigences du réglement européen, à savoir s’assurer que la formulation représentative contenant la molécule n’a pas d’effets néfastes à court ou à long terme sur la santé humaine ou l’environnement. Une réapprobation du glyphosate dans ces conditions ne pourrait être qu’illégale et serait exposée à une annulation par la Cour de Justice de l’Union Européenne.

Contacts :

Andy Battentier, directeur de campagne Secrets Toxiques
07 69 16 14 18 – andy.battentier@protonmail.ch

François Veillerette, administrateur Secrets Toxiques et porte-parole de Générations Futures
06 81 64 65 58 – francois@generations-futures.fr

Dominique Masset, co-président de Secrets Toxiques et représentant Campagne Glyphosate France
06 10 94 66 82 – dommayou@protonmail.com

Philippe Piard, co-président de Secrets Toxiques et représentant Nature et Progrès
06 74 15 76 25 – les-vents-sauvages@riseup.net

 

17 janvier – 14 h – Cour d’Appel de Rennes : procès des Faucheureuses Volontaires

Délibéré au 28 février 2023

Le 13 juin 2022, nous étions toustes prêt.e.s,  mais, dès leur entrée en salle d’audience, l’avocat des FV, les FV et leurs témoins ont été informé.e.s du report du procès au 17 janvier 2023.

 

Selon la déclaration d’un des prévenu.e.s : « La juge unique a considéré que notre dossier était conséquent, une affaire plutôt facile à traiter mais qui relevait plutôt d’un problème sociétal qu’un problème juridique…
Elle préfère aussi qu’une collégiale de 3 juges juge notre dossier.. »
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3 juges sont donc prévu.e.s pour l’audience du 17 janvier prochain devant la Cour d’Appel de Rennes, dès 14 h pour une séance qui pourrait durer tout l’après midi.

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Entre temps

La députée européenne Michèle Rivasi coince le directeur de l’EFSA sur l’évaluation des pesticides

Novembre 2022 :

Michèle Rivasi, eurodéputée, interpelle l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur sa responsabilité dans l’évaluation des pesticides :

–> Michèle Rivasi rappelle que la CJUE rappelle dans son arrêté de 2019, que l’évaluation d’un produit pesticide doit se faire en tenant compte de l’ensemble du produit.

–> Michèle Rivasi pose ensuite la question au directeur de l’EFSA : « avez vous eu les données sur l’ensemble du produit à long terme sur la cancérogénécité du produit ? »
« D’après les informations que l’on a, il n’y a pas ces données à long terme, est ce que vous êtes prêt , Mr URL, à dire à la Commission « il ne faut pas donner l’autorisation à ce produit Mr URL  » ?

–> réponse de Mr URL, directeur exécutif de l’EFSA :
« Merci Mme Rivasi, ce que l’on fait au niveau de l’UE, c’est l’approbation de la substance active. Essentiellement. Mais il y a une clause qui dit l’EFSA doit aussi regarder une formulation représentative. Dans  cette formulation représentative, on doit regarder les  co-formulants.
Vous pourriez dire oui … est ce que vous regardez aussi tous les possibles effets … euh synergiques que la substance active et les co-formulants peuvent avoir l’un sur l’autre ?
Pourrait il y avoir une toxicité plus grande car ils agiraient ensembles sur un même organe ?
Oui, nous développons cette méthode.
MAIS nous n’y sommes pas encore.
Nous n’avons encore pas tout résolu.
C’est un effort qui nous prendra plusieurs années.
Donc …. »

Donc :

Conclusion Secrets Toxiques :
Donc, tant que l’EFSA n’aura pas mis au point sa méthode, elle continuera à autoriser des molécules sans savoir comment elles se comportent dans les produits vendus …

Conclusion citoyenne :
Donc : il semblerait bien qu’en 2016 il y avait déjà urgence à agir et bel et bien « état de nécessité » 

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Sources de la vidéo de Secrets Toxiques publiée ci dessus : centre multimédia du Parlement Européen : https://multimedia.europarl.europa.eu/fr/webstreaming/committee-on-environment-public-health-and-food-safety_20221108-0900-COMMITTEE-ENVI
Plage : entre 09:47:47 et 09:53:43

Pour mémoire : infos sur ce procès

Il concerne l’affaire de la détérioration d’emballages de Roundup dans des jardineries du Sud Finistère et du Morbihan
Cette action date de 2016, cf https://pig.log.bzh/2022/05/31/proces-faucheurs-volontaires-rennes-cour-dappel-13-juin-2022/
Sur tous les participants et participantes, seul.e.s 4 ont été retenu.e.s et poursuivi.e.s

 

Mobilisation pour ce procès en juin 2022

13 juin 2022 – 14 h – cour d’appel de Rennes


Concernant l’affaire de la détérioration d’emballages de Roundup dans des jardineries du Sud Finistère et du Morbihan, action datant de 2016, cf https://pig.log.bzh/2022/05/31/proces-faucheurs-volontaires-rennes-cour-dappel-13-juin-2022/

Les témoins du procès étaient bien présents,


l’avocat des Faucheurs aussi,
les 3 faucheurs et la faucheuse aussi,


les copines et les copains Faucheurs Volontaires, Pisseurs Involontaires, membres du Collectif de Soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest aussi, et bien d’autres ….

La place était décorée

Mais dès leur entrée en salle d’audience, l’avocat des FV, les FV et leurs témoins ont été informés du report du procès au 17 janvier 2023.

Selon la déclaration d’un des prévenu.e.s : « La juge unique a considéré que notre dossier était conséquent, une affaire plutôt facile à traiter mais qui relevait plutôt d’un problème sociétal qu’un problème juridique…
Elle préfère aussi qu’une collégiale de 3 juges juge notre dossier…« 

3 juges seront donc prévus pour l’audience du 17 janvier prochain devant la Cour d’Appel de Rennes, dès 14 h pour une séance qui pourrait durer tout l’après midi.

Nous appelons dès aujourd’hui tous les sympathisant.e.s à réserver cette date pour une nouvelle manifestation de soutien aux Faucheurs Volontaires

Rendez vous
le 17 janvier 2023 – 14 h
Cour d’Appel de Rennes

Glyphosate : encore une étude de neurotoxicité passée sous silence

Glyphosate, les études ignorées !!!

Le Monde titre aujourd’hui 6 septembre 2022 :

« Glyphosate : une étude industrielle sur la neurotoxicité de l’herbicide soustraite aux autorités européennes

L’étude de 2001 mettait en évidence de possibles effets délétères sur la construction du cerveau d’une exposition prénatale. En cause, la firme suisse agrochimique Syngenta. »

Retrouvez l’article par ici : https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/09/07/glyphosate-une-etude-industrielle-sur-la-neurotoxicite-de-l-herbicide-soustraite-aux-autorites-europeennes_6140508_3244.html

 

Ce qui nous rappelle bien d’autres études et les mêmes pratiques :

Le 6 juillet 2022 : rapport fallacieux produit par l’ANSES et la DGCCRF :

https://pig.log.bzh/2022/07/06/lanses-et-la-dgccrf-produisent-un-rapport-fallacieux-contre-une-publication-denoncant-des-composes-toxiques-non-declares-dans-des-pesticides-en-vente-libre/

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Rapport enterré par l’ANSES En 2016 :

SCANDALE : L’ANSES a enterré un rapport sur les méthodes d’évaluation des produits à base de glyphosate

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Fiabilité des études mise en cause : article du Monde 5 juillet 2021

Autorisation du Glyphosate : fiabilité des études mise en cause

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Déontologie : explosion à l’ANSES ! Canard Enchaîné du 24 juin 2020

Déontologie : Explosion à l’ANSES … !!!

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Détection du glyphosate et test ELISA : nous avons raison !!!

Souvenez vous, de la campagne glyphosate que nous avons menée, en Bretagne et au niveau national : cf notre page d’accueil

Détection du glyphosate dans les urines

Nous avons procédé à la détection du glyphosate dans nos urines, selon un protocole identique sur tout le territoire français : prélèvement le matin à jeun, sous contrôle d’huissier et analyse dans le même laboratoire, selon le Test ELISA.

Puis nous avons porté plainte

Contre

Toute personne impliquée dans la distribution et la large diffusion dans
l’environnement de molécules probablement cancérigène de glyphosate.

Pour

– Mise en danger de la vie d’autrui,
– Tromperie aggravée,
– Atteintes à l’environnement (Destruction de la biodiversité, pollution des cours d’eau, des nappes phréatiques, des sols …).
Le cas échéant, en réunion. (…/…)

On porte plainte

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Les contradicteurs et la stratégie du doute

Nos contradicteurs, certains acteurs du monde agricole membres du syndicat agricole dominant, utilisateurs, vendeurs, distributeurs, producteurs de pesticides, et même d’autres laboratoires ont porté leurs attaques.

En utilisant toujours la même méthode : la stratégie du doute

Discréditer, semer le doute chez les pisseurs et pisseuses involontaires de glyphosate et plus largement dans le « grand public » : 
Le test qu’ils emploient, un test de chromatographie en phase gazeuse, appliqué sur des échantillons prélevés sur des sujets pas à jeun, sans aucune traçabilité, sans aucun contrôle, et qui ne détecte aucune contamination chez les sujets testés, serait, lui, bien plus pertinent que le test ELISA que nous employons ???????

https://www.letelegramme.fr/bretagne/glyphosate-dans-les-urines-des-tests-a-la-fiabilite-contestee-03-11-2019-12424393.php

https://www.letelegramme.fr/bretagne/glyphosate-dans-les-urines-labocea-ne-veut-pas-du-test-elisa-03-11-2019-12424398.php

https://www.fdsea56.fr/glyphotest/
Extrait du site https://www.fdsea56.fr
« Face aux attaques incessantes sur l’utilisation du Glyphosate, et en réaction aux nombreuses actions des pisseurs « involontaires » (#Glyphotest), les responsables de la FDSEA du Morbihan ont souhaité s’engager et devenir des « pisseurs VOLONTAIRES ».

Ils ont ainsi fait le choix de réaliser un test de recherche de glyphosate dans leurs urines.
Sur proposition du CHU de Vannes, c’est le test par chromatographie qui a été proposé comme étant le plus fiable / test Elisa… Les analyses ont ainsi été réalisées par un laboratoire agréé pour effectuer ce type de méthode de recherche. Le profil des personnes ayant participé à la démarche est variable : retraités agricoles, éleveurs, cultivateurs utilisant plus ou moins le glyphosate et étant de fait exposés de façon variable à la matière active (voir tableau ci-dessous).

Tous les résultats sont négatifs. Le seuil de détection n’a été dépassé sur aucun échantillon »

(Nous pensons, nous, à PIG BZH, que les agriculteurs sont les premières victimes des pesticides qu’ils utilisent…)

https://www.francebleu.fr/infos/environnement/touraine-la-fnsea-replique-aux-pisseurs-de-glyphosate-et-presente-des-analyses-aux-resultats-1617901128

Stratégie du doute et de la menace …

Une plainte pour « diffamation et dénigrement »

Pour Cédric Henry, ces résultats montrent que « la situation catastrophique tant décriée par les pisseurs n’est pas conforme à la réalité ». Il dénonce « une manipulation de masse » et estime que ces plaintes des pisseurs involontaires sont « sans fondement scientifique ». Le leader syndical demande à l’État et à l’Anses (1) « d’indiquer quelle est la méthode de référence pour la recherche de glyphosate dans les urines : chromatographie ou Elisa ? ».

En attendant, la FDSEA d’Ille et Vilaine annonce vouloir déposer plainte contre le collectif des pisseurs involontaires « pour diffamation et dénigrement ».

https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-glyphosates-la-fdsea-va-porter-plainte-contre-les-pisseurs-involontaires-6637081

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ET BIEN OUI !!!

NOUS AVONS, NOUS, RAISON !!!

ET NOUS LE PROUVONS !!!

L’article qui vient d’être publié le 2 juillet 2022,  en accès libre dans une revue à comité de lecture (https://rdcu.be/cQR2W ) prouve que, sur l’urine, la méthode ELISA est meilleure que la méthode par chromatographie. 

Ci-joint la traduction en français : techniques-de-detection-du-glyphosate

Analyse comparative des techniques de détection du glyphosate dans
l’urine et dans l’eau

Christian Vélot 1,2 * , Frédéric Poitou 3 et Joël Spiroux de Vendômois 2

1 Laboratory VEAC, University Paris-Saclay, Faculty of Sciences, Bât. 350, Avenue Jean Perrin, 91405 Orsay, France.
2 Committee for Independent Research and Information on Genetic Engineering (CRIIGEN), 42 rue de Lisbonne,
75008 Paris, France.
3 Legal Expertise Laboratory Signatures, BP 800-23, 13791 Aix-en-Provence CEDEX 3, France.

Résumé

Contexte :

Le glyphosate est le composant actif déclaré des herbicides les plus largement utilisés dans le monde, et est donc largement présent dans l’environnement.
Les taux urinaires de glyphosate représentent un biomarqueur pertinent pour chaque exposition individuelle aux herbicides à base de glyphosate. Cependant, la mesure du taux de glyphosate dans les urines est controversée car différentes méthodes de détection ont conduit à des résultats contradictoires, notamment dans le cas du dosage immuno-enzymatique (ELISA) versus chromatographie liquide couplée à la
spectrométrie de masse en tandem (LC/MS–MS) pour l’urine, et ELISA versus chromatographie liquide haute performance couplée à la détection de fluorescence (HPLC/Fluo) pour l’eau.

Méthodes :

Nous avons comparé la méthode ELISA à la méthode LC/MS–MS ou HPLC/Fluo en soumettant à deux laboratoires (Biocheck, Allemagne et Labocéa, France, respectivement) des échantillons d’urine et d’eau identiques, dopés ou non avec des concentrations de glyphosate, mais
aussi avec deux molécules chimiquement proches : la glycine et l’acide aminométhylphosphonique, respectivement l’analogue et le métabolite principal du glyphosate.

Résultats :

Les deux laboratoires ont revendiqué un seuil de quantification du glyphosate (LOQ) similaire : 0,08 et 0,05 ng/mL, respectivement.
Chacune des méthodes testées s’est avérée spécifique au glyphosate et n’a donc entraîné aucune détection croisée avec la glycine et l’acide aminométhylphosphonique.
Cependant, ces méthodes ont montré des différences à la fois dans la
reproductibilité et la fiabilité selon la matrice utilisée (eau ou urine).

Conclusion :

Bien que la méthode ELISA ait donné des résultats moins précis que la technique HPLC/Fluo lorsqu’elle était appliquée à des échantillons d’eau, les concentrations de glyphosate mesurées dans l’urine étaient beaucoup plus fiables et reproductibles avec la technologie ELISA que celles obtenues avec la technologie LC/MS–MS.

Mots clés : ELISA, Glyphosate, LC/MS–MS, Limite de quantification (LOQ), Urine

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On le redit encore une fois :

les concentrations de glyphosate mesurées dans l’urine étaient beaucoup plus fiables et reproductibles avec la technologie ELISA que celles obtenues avec la technologie LC/MS–MS.

Nous avions et nous avons raison, quoi !
Nous pissons bien toutes et tous du glyphosate bien que nous n’en consommions pas !

Et nous maintenons nos plaintes pour
– Mise en danger de la vie d’autrui,
– Tromperie aggravée,
– Atteintes à l’environnement (Destruction de la biodiversité, pollution des cours d’eau, des nappes phréatiques, des sols …).
Le cas échéant, en réunion. (…/…)

Pour nous soutenir : adhérez à PIG BZH : 5 € /an

A envoyer avec vos coordonnées à PIG BZH / Mairie / Place Pobeguin / 56480 Cléguérec

Pisseurs/sseuses Involontaires de Glyphosate

 

Procès Faucheurs Volontaires – Rennes cour d’Appel – 13 juin 2022 –

ATTENTION ATTENTION : PROCÈS REPORTÉ AU 17 JANVIER 2023

13 juin – Rennes : Report du procès en appel des Faucheurs Volontaires

ANCIEN ARTICLE

APPEL À SOUTIEN – 4 faucheurs/faucheuse volontaires d’OGM sont convoqués
le LUNDI 13 JUIN À 14H00
À LA COUR D’APPEL
PLACE DU PARLEMENT
RENNES

Venez nombreux….
Le rassemblement, à partir de 12H00, peut être festif… autant faire du
bruit…

Suggestions : pour les chanteurs venez avec vos répertoires de chants,
pour les musiciens avec vos instruments, pour tou.te.s vos rires et
votre bonne humeur habituelle…

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Les FAITS qui sont reprochés à Marie-Lise, Claude, Lucien et Yves, avoir «peinturluré» proprement, le 19 mars 2016, avec une trentaine d’autres faucheurs/faucheuses, dans 7 jardineries de la région de Quimperlé-Lorient (2 seulement ont porté plainte, ….sans les nommer Jardiland, Lanester et Carrefour, Lorient Keryado….), des produits contenant du glyphosate… (Pour une meilleure compréhension de notre action du 19 mars 2016, nous vous conseillons cette vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=FedkLU16HTQ )
Cette action était coordonnée, simultanément, dans toute la France.

Lors du jugement du 21/12/2017, le tribunal de Lorient, rejetait la demande de question préjudicielle auprès de la Cour de Justice de l’Union Européenne et déclarait coupables, Marie-Lise, Claude, Lucien et Yves de dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui (….c’est sûr, ça ne nous appartenait pas…) et les condamnait au paiement d’une amende à 200€ avec sursis pour deux d’entre eux et d’une amende à 200€ ferme pour les récidivistes.

Les 4 condamnés faisaient aussitôt  appel de ce jugement.
Et c’est cette affaire qui sera examinée  (5 ans déjà… quelle rapidité !) à
l’AUDIENCE DE LA COUR D’APPEL DE RENNES,
le lundi 13 juin, à 14H00.

Nous avons vraiment besoin de votre aide… et si certain.e.s désirent se rendre à Rennes, le covoiturage est fortement recommandé…
Venez nombreux pour soutenir notre cause juste et venez écouter les délibérations de notre avocat et les témoignages percutants et censés de nos 4 témoins…

C’est avec le soutien de tou.te.s que nous obtiendrons la relaxe, lors de cet appel du 13 juin…

À tout bientôt et un grand MERCI…

Pour mieux comprendre, les actions des faucheuses/faucheurs, au niveau
des importations OGM, cette 2ème vidéo est claire
https://faucheurs-volontaires.fr/action-contre-les-importations-dogm-3-juillet-2016-st-nazaire.htm

Marie-Lise, Claude, Lucien et Yves
DIFFUSEZ À VOS RÉSEAUX SANS MODÉRATION

Le Glyphosate est il génotoxique ? Le point avec Générations Futures

Article à lire dans son intégrité sur le site de Générations Futures

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On lit parfois que « Le glyphosate ne présente pas de risque cancérigène » ; « Il n’est pas génotoxique »  « C’est l’herbicide le plus sûr qui existe sur le marché ». etc.

Ces affirmations sont basées sur les avis des agences règlementaires qui l’ont classé seulement irritant pour les yeux et qui ont donné leur avis favorable au renouvellement de son autorisation de mise sur le marché.

Pourtant le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), a classé en 2018 le glyphosate comme « cancérigène probable pour l’Homme »
L’Inserm, la recherche médicale française, affirme lors de la consultation publique sur le dossier de renouvellement que « le glyphosate peut présenter des propriétés de perturbation endocrinienne qui ont un impact sur la fonction de reproduction »

Pourquoi ces avis divergents ? C’est ce que Générations futures a voulu comprendre en s’intéressant tout particulièrement à la question de la génotoxicité suspectée du glyphosate et à la façon dont cette question est traitée dans le rapport de renouvellement du glyphosate ( RAR).

Selon ce rapport émanant des 4 états membres rapporteurs (France, Pays Bas, Suède et Hongrie)  ‘ le glyphosate n’est pas génotoxique’. Comment expliqué cet avis ?

Explication synthétique ( voir le rapport complet de GF pour plus de détails): rendez vous sur le site de Générations Futures

Ecophyto I Ecophyto II Ecophyto II+ et pas de baisse des pesticides !!!

1, 2, 3 plans Ecophyto, 700 millions d’€ dépensés sans aucune efficacité

Pas de mesures contraignantes, ni pour les agriculteurs, ni pour les distributeurs de pesticides.

  • 2008 : Ecophyto I
    objectif : diviser par 2 les pesticides d’ici 2018
    Sans mesures contraignantes ni pour les agriculteurs, ni pour les distributeurs de pesticides
  • 2014 : constat d’échec,
    suggestion d’un nouveau plan avec obligation de résultats pour les distributeurs de pesticides
  • 2015 : Ecophyto II
    objectifs de réduction de 25 % à l’horizon 2020 et de 50 % à l’horizon 2025.
    Les mesures contraignantes du plan ont été attaquées en justice et annulées par le Conseil d’État…
  • 2018 : Ecophyto II+
    objectif : se passer du glyphosate en 2020
    Sans mesures contraignantes
  • 2020 : aucune baisse globale constatée
    Le nombre d’ha traités avec des pesticides a même augmenté de 10% par rapport en 2008 !!!

Le nombre de victimes des pesticides augmente
Le glyphosate se retrouve dans nos organismes
Les pesticides se retrouvent dans les cheveux des enfants (et pas que)

Le tout pour la modeste somme de 700 Millions d’€

issue de la poche des contribuables bien sûr

!!!

Publication scientifique : le glyphosate se retrouve dans nos organismes

 

En cartes : comment a évolué l’utilisation de pesticides dans les communes françaises depuis 2017 ?

Publié dans Lemonde.fr le 17 avril 2022
Par et
Retrouvez l’article complet sur le site LeMonde.fr/ les décodeurs

 

Et en même temps le CNRS publie une étude scientifique prouvant qu’il est possible de changer véritablement les choses :

https://www.cnrs.fr/une-agriculture-biologique-pour-nourrir-leurope-en-2050

 

 

Le glyphosate est toxique pour les fonctions de reproduction (étude INRAE)

Publié le 9 mars 2022 sur le site de l’INRAE

Le glyphosate perturbe les fonctions de reproduction animale et humaine

« Le glyphosate (G), également connu sous le nom de N-(phosphonométhyl)glycine, est l’ingrédient actif déclaré pour les herbicides de la famille baptisée GBH (herbicides à base de glyphosate) et qui sont largement utilisés dans l’agriculture conventionnelle (tels que le Roundup).
Le glyphosate est toujours utilisé en mélange avec d’autres substances.
Une synthèse bibliographique a été réalisée à partir des travaux scientifiques portant sur les mécanismes d’action du glyphosate et des herbicides à base de glyphosate sur la fertilité mâle et femelle chez les animaux modèles et les humains.
Au cours des dernières décennies, les chercheurs ont montré, en utilisant divers modèles animaux, que les GBH sont des perturbateurs endocriniens des fonctions de reproduction. »

Suite sur le site de l’INRAE

Références