Tribune des restaurateurs contre la loi duplomb

Loi Duplomb : « Nous, restaurateurs, faisons ce métier pour nourrir, pas pour empoisonner »

Plus de 400 chefs cuisiniers et acteurs de la restauration, dont Chloé Charles, Mauro Colagreco et Olivier Roellinger, appellent, dans une tribune au « Monde », au retrait de cette loi controversée, à l’instauration d’un moratoire sur l’usage des pesticides et à une transformation profonde du système alimentaire français.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/07/24/loi-duplomb-nous-restaurateurs-faisons-ce-metier-pour-nourrir-pas-pour-empoisonner_6623329_3232.html

https://www.francebleu.fr/infos/environnement/nourrir-pas-empoisonner-400-chefs-et-acteurs-de-la-restauration-signent-une-tribune-contre-la-loi-duplomb-6490311

Parmi les signataires, des chefs étoilés comme Mauro Colagreco, Olivier Roellinger, mais aussi des responsables de cantines, des propriétaires de bistrots ou des collectifs de restaurateurs-paysans. « Nous faisons ce métier pour nourrir, pas pour empoisonner« , écrivent-ils. « Nous avons bien conscience des difficultés que rencontrent les producteurs français au quotidien« , nuance le texte, qui reconnaît des agriculteurs « tiraillés par la rentabilité de leur métier et les demandes citoyennes croissantes à sortir du productivisme« .

« À un moment, il faut taper du poing sur la table », estime Glenn Viel

Un sursaut encore timide mais rare, dans un milieu qui met en avant la qualité des produits et les circuits courts mais peu prompt à se mobiliser, comme lors de la crise des agriculteurs, en 2024. Les chefs « sont des personnes qui ne prennent pas souvent la parole mais l’alimentation, c’est leur quotidien« , explique Fanny Giansetto, fondatrice d’Ecotable.

Parmi eux, Glen Viel, 45 ans, chef trois étoiles et jury de l’émission « Top Chef« . « Je ne comprends pas (cette loi)« , affirme-t-il à l’AFP, dénonçant « les pesticides qui polluent notre terre » alors que « l’alimentation a une grande part (de responsabilité) dans les cancers« . « On a la capacité de mettre des milliards dans la défense de notre pays. Et c’est normal« , poursuit-il. « Est-ce qu’on ne pourrait pas trouver un milliard ou deux pour nos agriculteurs, pour les aider à faire cette transition (écologique) ? » « Nous les restaurateurs, on est plutôt des besogneux, on ferme notre gueule et on avance. Mais à un moment, il faut taper du poing sur la table », estime Glenn Viel.

Pour Marie-Victorine Manoa, jeune cheffe trentenaire, autrice et chroniqueuse dans l’émission « Très très bon! », cette loi a été un « coup de massue« . « Cuisiner des produits médicamentés et stériles n’excite personne« , grince celle qui appelle à la « rébellion générale« . La loi Duplomb prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes – interdit en France mais autorisé en Europe.

Le coup de gueule de Jacques Marcon

La prise de parole de Jacques Marcon a été le point de départ de cette mobilisation. Début juillet, le chef trois étoiles a publié sur Instagram une photo d’un pré d’herbes sauvages du Mont Mézenc (Haute-Loire), accompagnée d’un texte cinglant, adressé au sénateur Laurent Duplomb, rapporteur de la loi éponyme. « Avec cette loi, vous vous êtes érigé en porte-parole de l’industrie agroalimentaire qui privilégie une agriculture intensive et néfaste pour les générations futures« , a écrit le chef. Un texte largement partagé, notamment par des restaurateurs, sur les réseaux sociaux.

Nous, restaurateurs, avons choisi le métier de restaurateur par amour pour la gastronomie, par passion pour les produits, mais surtout parce que nous voulons nourrir, « restaurer » nos clients. Si nous prenons la parole aujourd’hui, c’est que nous sommes estomaqués par l’aveuglement de nos politiques et par les liens, devenus trop évidents, de ces derniers avec l’agro-industrie. En tant qu’artisans, nous avons à cœur de valoriser un travail manuel, ancré dans notre territoire et notre environnement. Et cet environnement, nous le voyons se dégrader.

Aujourd’hui, nous sommes inquiets. Inquiets de l’avenir de notre alimentation qui subit de plein fouet la crise climatique et la perte de la biodiversité. Inquiets de la hausse effrayante des cancers. Inquiets de la qualité des produits que nous servons, qui ne semble que se détériorer, ces derniers contenant toujours plus de résidus de pesticides. Même l’eau que nous apportons à table, qu’elle soit minérale ou du robinet, est touchée par ce problème. Nous faisons ce métier pour nourrir, pas pour empoisonner.

En tant que partenaires directs, nous avons bien conscience des difficultés que rencontrent les producteurs français au quotidien. Beaucoup sont enfermés dans un système à bout de souffle, qui leur demande de produire toujours plus et à bas prix. Ils sont tiraillés entre la nécessité de rentabilité et les demandes citoyennes croissantes à sortir du productivisme.

Une insulte à tous

Mais la loi Duplomb, adoptée le 8 juillet par le Parlement, ne vient résoudre aucune de ces problématiques. Au contraire, elle ferme les yeux sur les vraies difficultés, à savoir la rémunération des producteurs, le libre-échange et la mise en concurrence des denrées alimentaires. Elle les enferme dans un système intrinsèquement délétère en continuant de promouvoir des modes de production inaptes à répondre aux enjeux vitaux de notre temps.

Près de 70 % des terres sont aujourd’hui dégradées en Europe [selon un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture en date de 2021]. Notre système alimentaire coûte 19 milliards par an à la France en externalités négatives [selon l’étude collective « L’injuste prix de notre alimentation » publiée en 2024]. La loi dite « Duplomb » est une insulte aux scientifiques, une insulte aux agriculteurs qui se passent des pesticides tous les jours, une

La loi duplomb est passée à l’Assemblée Nationale : place aux recours

Résultat des votes sur la loi duplomb à l’AN

Synthèse du vote
Nombre de votants : 564
Nombre de suffrages exprimés : 539
Majorité absolue des suffrages exprimés : 270
  • Pour l’adoption : 316
  • Contre : 223
  • Abstention : 25
L’Assemblée nationale a adopté

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/scrutins/2957

Découvrez comment votent les députés pour la planète

https://parlementerre.fr/

Votes duplomb en Bretagne

Source Splann

Splann : les votes duplomb en Bretagne

La suite … Conseil Constitutionnel ?

Recours au Conseil Constitutionnel en discussion dans tous les groupes du NFP et ailleurs …

Et c’est parti :
L’UNAF annonce qu’elle soutiendra ou participera à tout recours devant le Conseil constitutionnel et, le cas échéant, devant les juridictions compétentes pour faire annuler les décrets et autorisations découlant de cette loi. «  Nous ne laisserons pas cette loi mettre en œuvre sans combat. Les apiculteurs, les agriculteurs responsables, les citoyens, la biodiversité, méritent mieux. Et nous continuerons à nous battre pour eux, pour l’avenir.  »
https://www.unaf-apiculture.info/actualites/loi-duplomb-adoptee-a-l-assemblee-un-recul-historique-une-insulte-a-l.html

https://www.gossement-avocats.com/blog/loi-duplomb-un-stress-test-pour-la-charte-de-lenvironnement-loi-visant-a-lever-les-contraintes-a-lexercice-du-metier-dagriculteur/

Peut être aussi des suites avec PestiRiv : audition le 9 juillet avec l’ANSES au sujet du référé de Générations Futures qui demande la publication de l’étude.
https://pig.log.bzh/2025/06/24/pestiriv-etude-des-pesticides-sur-les-riverains-bloquee-par-le-gouvernement/

Peut être aussi des suites sur les mensonges de la ministre de l’agriculture ?
https://pig.log.bzh/2025/07/09/acetamipride-les-mensonges-de-la-ministre-de-lagriculture/

On ne lâche rien ! 

La marrante, elle résiste !

Lorient samedi 5 juillet : marche « pesticides non merci et vive l’agro-écologie »

pesticides non merci, vive l'agro écologie

Lorient, le 5 juillet 2025

Le collectif de la Marche Contre Bayer-Monsanto (MCBM) appelle à une journée de mobilisation contre les pesticides, la loi Duplomb, et pour l’agro-écologie.

Le collectif Lorient contre Bayer Monsanto dénonce les divers renoncements qui interviennent avec la loi Duplomb.

  • Sur le plan démocratique, avec les manœuvres pour empêcher le débat parlementaire normal.
  • Sur le plan social, avec des dispositions qui favorisent l’agrobusiness mais n’apportent aucune solution durable au monde paysan.
  • Sur le plan sanitaire, avec l’autorisation de poisons avérés.

D’innombrables études scientifiques, de l’INRAE, des tribunes signées par des associations de médecins (Alerte des Médecins sur les Pesticides, Médecins du Monde) et des scientifiques, des appels lancés par la Ligue contre le Cancer et l’ARC, entre autres, sont convergents et alarmants :

  • Nous rappelons que les pesticides sont une source de l’explosion de cancers pour toute la population, notamment les cancers pédiatriques, de maladies professionnelles pour les agriculteurs, jardiniers, paysagistes, fleuristes … (cancers, maladies neuro-dégénératives)
  • Nous rappelons que les néonicotinoïdes, outre le fait qu’ils déciment les abeilles et autres pollinisateurs, se retrouvent dans le cordon ombilical des enfants à naître, qu’ils empoisonnent l’humain jusque dans sa vie intra-utérine.
  • Nous rappelons que les pesticides tuent la biodiversité, adieu les abeilles, les oiseaux, les salamandres, les papillons ….

Nous appelons les personnes qui ne se satisfont pas de ces renoncements à se rassembler samedi 5 juillet en matinée à Lorient (Grand Théâtre) et à manifester à partir de 14h.

STANDS ASSOCIATIFS

Le 5 juillet dans la matinée, venez vous informer sur les stands associatifs sur le parvis de Grand Théâtre de Lorient
Comité de Soutien des Faucheurs Volontaires bretons
PIG BZH
Secrets Toxiques
L214
Les Soulèvements de la Terre

La MARCHE

5 juillet à partir de 14 h et en fanfare : la marche revendicative contre les pesticides de synthèse, contre la loi Duplomb et pour l’agro-écologie
Départ devant le grand théâtre de Lorient

CAGNOTTE du collectif

Toute participation est la bienvenue, parce qu’on a besoin de financer l’impression des affiches …
https://www.cotizup.com/contre-bayer-monsanto

La marrante, elle résiste !

 

BASF prise en flag à St Genay sur la production de pesticides avec substance active interdite en UE

Communiqué de presse
 23 juin 2025

INSPECTION CITOYENNE SUR LE SITE CHIMIQUE

DE BASF À GENAY (69)

La production et les exportations
de pesticides interdits continuent en France

Ce jour, les Faucheuses et Faucheurs volontaires d’OGM réalisent une inspection citoyenne sur le site chimique de BASF à Genay pour s’assurer de l’absence, au sein de cette usine, de pesticides interdits en France.

Une première visite des FV en mars 2022 avait révélé la présence de certains de ces produits et notamment du Régent TS, insecticide tueur d’abeilles interdit d’utilisation en agriculture depuis plus de 20 ans.

Depuis le 1er janvier 2022, la loi Egalim interdit en France « la production, le stockage et la circulation de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives non approuvées pour des raisons liées à la protection de la santé humaine ou animale ou de l’environnement ».

Cependant, des milliers de tonnes de pesticides interdits (dont 60 % sous forme de substances actives) continuent à être exportés vers des pays d’autres continents, notamment au Brésil, de loin le principal importateur de ces produits, ce qui risque de s’amplifier en cas de signature des accords sur le Mercosur.

Ainsi, depuis trois ans, les autorités françaises bafouent la loi, et les géants de l’agrochimie, dont BASF, continuent de s’enrichir en exportant leurs substances interdites

« made in France » avec tous leurs dommages humains et environnementaux.

Sur son site officiel, BASF précise que son usine de Saint Aubin-les-Elbeuf en Seine Maritime réalise la synthèse de substances actives et cite le Fipronil, matière active du Régent TS pourtant interdite en France. BASF ajoute que « Les substances actives sont ensuite formulées dans d’autres usines du groupe en France ou dans d’autres pays. »

Les Faucheuses et Faucheurs volontaires

  • accusent BASF de provoquer en toute conscience homicides et écocides

  • dénoncent la complicité du gouvernement et son inaction

  • exigent de l’État qu’il prenne des mesures strictes pour empêcher la production et l’exportation de ces substances hautement toxiques. .

OUI à une loi claire et respectée, NON aux pesticides,

STOP AU COLONIALISME AGROCHIMIQUE.

https://faucheurs-volontaires.fr/23-juin-2025-le-site-chimique-de-basf-de-genay-69-inspecte-par-les-faucheurs-volontaires.htm

Contact presse : 07 74 65 40 82

Contact sur le site de l’action: 07 74 72 08 58 ou 07 74 72 29 90

Pestiriv, étude des pesticides sur les riverains, bloquée par le gouvernement !!!

A quelques jours de l’examen de la loi Duplomb,
nous savons que
l’étude Pestiriv
est bloquée
par le gouvernement !!!

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MAJ 28 juillet 2025

https://www.generations-futures.fr/actualites/pestiriv-publication/

Publication des résultats de l’étude Pestiriv sur l’exposition des riverains des vignes aux pesticides

Générations Futures et l’AMLP ne gagnent pas leur action en référé pour une publication immédiate…mais gagnent quand même du Ministère de la santé une publication des résultats en fin d’été ! 

Rappel des faits

Générations Futures et l’Association des médecins contre les pesticides (AMLP) avaient saisi en juin 2025 le Tribunal administratif de Paris d’un référé « mesures utiles » pour obtenir la publication immédiate des résultats de l’étude Pestiriv sur l’exposition des riverains des vignes aux pesticides. Les associations dénonçaient le report de cette publication, initialement prévue en 2024, à l’automne 2025 – soit après l’examen de la loi Duplomb par le Parlement. Elles invoquaient l’urgence sanitaire liée aux pulvérisations estivales, arguant que les plus de 500 000 riverains résidant près des vignes en France devaient être informés des risques révélés par Pestiriv pour pouvoir se protéger. Après une première audience le 8 juillet 2025, l’affaire a été renvoyée devant le juge le 10 juillet avec mise en cause de l’ANSES et de Santé Publique France, les deux organismes ayant mené l’étude.

Résultats et suites…: nos demandes justifiées !

Générations futures et l’AMLP n’ont pas gagné leur référé demandant la publication immédiate des résultats de l’étude Pestiriv, visant à évaluer l’exposition des riverains des zones viticoles aux pesticides. Le juge a considéré que l’étude « n’est pas encore achevée, étant en cours d’endossement, autrement dit de validation de son contenu par l’autorité compétente ». Cette ordonnance confirme donc implicitement que la partie purement scientifique de l’étude Pestiriv est terminée en ce début juillet 2025 et que nos déclarations et demandes étaient totalement justifiées.

Une accélération de la publication de l’étude grâce à notre action

Mais, même si nous n’avons pas gagné notre référé demandant la publication immédiate des résultats de Pestiriv début Juillet notre action aura quand même permis d’accélérer la publication des résultats de cette étude. En effet lors du COS Ecophyto[1] du 13 mai dernier le Ministre de la Santé avait annoncé la réunion ‘d’ici la fin de l’année’ du Comité de suivi des études nationales sur les pesticides. Le journal le Monde[2] parlait, lui, d’une publication prévue par les autorités ‘à l’automne 2025’.  Suite à notre réaction ce Comité de suivi des études nationales sur les pesticides est maintenant convoqué par le Ministère de la Santé le 15 septembre 2025 pour présenter… les résultats de l’étude Pestiriv ! Nous avons donc obtenu une publication plus précoce des résultats de l’étude Pestiriv. Mais comment se réjouir vraiment alors que pendant ces deux mois d’été nos concitoyen.ne.s habitant près des vignes vont continuer à subir les pulvérisations de pesticides à proximité de leurs domiciles sans pouvoir bénéficier des données de Pestiriv sur la réalité de leur exposition aux pesticides…alors même que la partie purement scientifique de Pestiriv est réalisée et n’attend plus qu’une validation de la hiérarchie ministérielle ! 

« Générations Futures et l’AMLP regrettent de ne pas avoir obtenu la publication immédiate des résultats de Pestiriv alors même que les résultats de cette étude sur l’exposition des riverains des vignes aux pesticides sont déjà disponibles. Néanmoins notre action n’aura pas été vaine puisque nous avons obtenu du Ministère de la Santé une publication le 15 septembre prochain, ce qui constitue un progrès par rapport à une publication initialement prévue plus tard cet automne. »

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MAJ 3 juillet 2025 :

PESTIRIV : Générations Futures et l’AMLP saisissent la justice pour obtenir la publication des résultats sur l’exposition aux pesticides

https://www.generations-futures.fr/actualites/pestiriv-justice/

Résultat du référé : le 8 juillet = jour du passage de la loi duplomb  à l’AN

MAJ du 8 juillet : nouvelle audience prévue le 9 juillet avec l’ANSES

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Communiqué de 3 associations qui ont participé au comité national de suivi des études sur les pesticides :
Alerte Médecins sur Les Pesticides : https://alerte-medecins-pesticides.fr/au-fil-des-jours/ou-en-est-letude-pestiriv/
Générations Futures : https://r.newsletter.generations-futures.fr/15d2iswdgl8lpfe.html?t=1750671215342
France Nature Environnement : https://fne.asso.fr/

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Lancée en 2021 par l’Anses et Santé Publique France, l’étude Pestiriv devait préciser si les riverains en région viticole présentaient une sur exposition aux pesticides.
Pourquoi ?
Parce que ces régions concentrent sur un peu plus de 3 % de la surface agricole utile française, environ 20 % des pesticides utilisés en France. Il s’agissait donc de la «première étude de grande ampleur» à l’échelle nationale visant à «mieux connaître et comprendre l’exposition aux pesticides des personnes vivant près de cultures viticoles»(1).

Il faut croire que cette préoccupation de santé publique n’est plus d’actualité.
Lorsqu’en 2016 l’AMLP a interpellé le ministère de la Santé concernant l’agrégat de cancers pédiatriques à Preignac en Gironde, deux études complémentaires furent pourtant décidées Géocap agri, une étude épidémiologique à l’échelle nationale (cas-témoins) visant à élucider le lien entre cancers de l’enfant et proximité de cultures (l’équipe Epicéa de l’Inserm a publié la première partie de l’étude portant sur les régions viticoles (2).
Et Pestiriv, une étude d’imprégnation chez des riverains de zones viticoles couplée à des mesures environnementales dans l’air (intérieur et extérieur) et dans les poussières des lieux de vie (en partenariat avec l’Anses). « Le principal objectif de cette enquête est d’identifier une surexposition éventuelle aux pesticides », expliquait  Sébastien Denys (3), directeur du pôle Santé environnement et travail au sein de SPF.

Or les 3 associations  qui ont toutes les trois participé au comité national de suivi des études sur les pesticides, savent que Pestiriv est terminée mais que sa publication est bloquée au niveau gouvernemental.

Pourtant depuis bientôt 3 ans les résultats de  Géocap sont connus : l’étude a révélé que les enfants présentent dans ces régions un risque de leucémies qui augmente avec la densité de vigne située dans un rayon d’un kilomètre autour de leur lieu de résidence. Quelles substances sont à l’origine de ces drames ?
Pestiriv devait donner des éléments de réponse …mais la santé des riverains attendra !

Nous dénonçons une volonté manifeste de masquer la réalité de l’impact des pesticides, alors que la proposition de Loi Duplomb sera soumise au vote des députés sans débat contradictoire dans les prochaines semaines.  

  1. https://www.santepubliquefrance.fr/etudes-et-enquetes/pestiriv-une-etude-pour-mieux-connaitre-l-exposition-aux-pesticides-des-personnes-vivant-en-zones-viticoles-et-non-viticoles#:~:text=A partir du mois d,ou éloignées de toute culture.
  2. Mancini M, Hémon D, de Crouy-Chanel P, Guldner L, Faure L, Clavel J, Goujon S. Association between Residential Proximity to Viticultural Areas and Childhood Acute Leukemia Risk in Mainland 131(10):107008. doi: 10.1289/EHP12634. Epub 2023 Oct 18. PMCID: PMC10583703
  3. https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/pesticides-une-etude-de-grande-ampleur-sur-lexposition-des-habitants-des-zones-viticoles-enfin-lancee-20211019_EBI4AD2VNNGYBLDMN4MO63RRCA/

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Revue de presse

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/06/24/pesticides-le-gouvernement-accuse-de-bloquer-une-etude-revelant-une-surimpregnation-des-enfants-pres-des-vignes_6615665_3244.html

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-8459747

https://www.vitisphere.com/actualite-104705-pestiriv-letude-sur-lexposition-phyto-des-voisins-de-vignes-censuree-lanses-refute-.html

https://www.sudouest.fr/vin/polemique-des-pesticides-dans-les-vignes-les-donnees-de-l-etude-scientifique-seraient-elles-si-derangeantes-24979646.php

La marrante, elle résiste !

VICTOIRE de Secrets Toxiques devant le Tribunal de l’UE pour accéder aux formulations complètes des pesticides de synthèse !!!

pesticides : notre santé / leur procès

Source : https://secretstoxiques.fr/2025/06/23/victoire-lue-oblige-lindustrie-a-devoiler-les-secrets-toxiques-des-pesticides/

VICTOIRE de Secrets Toxiques !!!

Le 18 juin 2025, la Cour de justice de l’UE a donné raison à Secrets Toxiques : la composition des pesticides ne peut plus rester cachée !

En 2022, avec Michèle Rivasi, Benoît Biteau et Claude Gruffat, nous avions demandé à l’EFSA la liste des coformulants du Captane, une substance active fongicide en passe d’être renouvelée.

Lorsqu’une firme souhaite faire homologuer ou renouveler une substance active au niveau de l’UE, elle doit transmettre des informations non seulement sur cette substance, mais aussi sur un exemple de produit qui en contient. Cette mesure prévue par le règlement européen permet, en principe, d’évaluer les risques du mélange entre substance active et coformulants avant que les États n’autorisent eux-mêmes les formulations.

L’EFSA, considérant que la liste des coformulants du Captane concernaient des « informations sur les émissions dans l’environnement », décide de nous la divulguer. En effet, la Convention d’Aarhus place l’intérêt du public à la divulgation de documents concernant les émissions dans l’environnement au-dessus de la protection des intérêts commerciaux des firmes.

Mais lorsqu’Arysta a été prévenue de la divulgation imminente de la composition de son produit, elle a formé un recours contre la décision de l’EFSA pour protéger ses intérêts commerciaux.

En attendant la décision du Tribunal, l’EFSA avait suspendu sa décision. Finalement, le Tribunal de l’UE a donné raison à l’EFSA et aux député.es qui la soutenaient en reconnaissant que les coformulants sont bien émis dans l’environnement !

Cet arrêt nous permet d’accéder à la composition du Captane, mais ce n’est pas tout.
Il va permettre de faciliter l’accès à la composition des produits, véritable secret de fabrique pour l’industrie et scandale sanitaire pour les citoyens.

En considérant que les co-formulants sont effectivement émis dans l’environnement, le Tribunal ouvre la voie à la découverte du pot aux roses : les formulations complètes sont plus toxiques que les substances actives seules et doivent être évaluées pleinement sur du long terme !

À Secrets Toxiques, nous militons depuis des années pour faire éclater cette vérité.

https://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?text=&docid=301285&pageIndex=0&doclang=FR&mode=req&dir=&occ=first&part=1&cid=7579577

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

 

Appel à la mobilisation contre la loi Duplomb – 19 juin – Rennes (Conf de Bretagne)

Appel à la mobilisation !

appel à mobilisation à Rennes le 19 juin 2025 contre la loi Duplomb

Au mépris de la démocratie, de l’intérêt général et des attentes réelles des paysan·nes, la politique du gouvernement dessine un avenir de plus en plus angoissant et mortifère.

A l’heure du dérèglement climatique, de l’instabilité géo-politique et des dérégulations en tout genre, quelle est sa réponse ❓

Réintroduction de produits dangereux pour la santé, destruction de notre souveraineté alimentaire au profit des lobbies agro-industriels, privatisation de biens communs comme l’accès à l’eau et à la terre.

🤬 S’ajoutant aux innombrables reculs des politiques agricoles (suppression des aides à la bio, réorientation du reliquat bio aux JA…), la loi Duplomb est non seulement régressive mais elle est aussi dangereuse !

Il faut que ça cesse !

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Les Confédérations paysannes de Bretagne appellent les agriculteurs, agricultrices, citoyen·nes, syndicats de salarié·es, associations environnementales, 

🚜🚜🚜

 à se mobiliser massivement 

✊✊✊

📆  le jeudi 19 juin à 14h 

 📍au départ de l’Esplanade Charles de Gaulle à Rennes  

Nous manifesterons et mènerons des actions symboliques pour faire entendre notre colère et interpeller les parlementaires et le gouvernement.

Ne nous laissons pas faire ! 

Face au gouvernement, battons-nous pour un monde vivable !

L’eau, la terre, notre alimentation ne sont pas des marchandises !

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ORGANISATION TRAJETS DEPUIS LE FINISTERE
Si vous souhaitez participer à la mobilisation et que vous cherchez/proposez un covoit, merci de nous indiquer la commune de départ et le nombre de places disponibles, par retour mail ou par téléphone.
En fonction du nombre de participant·es finistérien·nes, nous pourrons louer un car pour faire le trajet depuis Morlaix ou Quimper.

Confédération Paysanne du Finistère
Hôtel d'entreprises - Z.A. du Lumunoc'h
325 rue Pierre et Marie Curie - 29510 BRIEC
Perm. tél. mardi au jeudi 9h-12h : 06.17.37.52.61
En savoir plus : www.confederationpaysanne.bzh/finistere/
Suivez-nous sur FB : www.facebook.com/conf29

Lettre ouverte co signée par 1279 médecins et chercheurs adressée aux ministres de la Santé, Agriculture et Environnement

Secrets Toxiques

Lettre ouverte à Mesdames et messieurs les ministres de la Santé, de l’Agriculture, du Travail et de l’Environnement

Dans le cadre du débat parlementaire autour du projet de loi du sénateur L. Duplomb, médecins et scientifiques adressent une lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les ministres de la Santé, de l’Agriculture, du Travail et de l’Environnement, ministres de tutelle de l’ANSES. Cette proposition de loi sera soumise au vote de l’Assemblée nationale à la fin du mois de mai. Nous vous prions de la signer au plus vite et avant le 4 mai.

Lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les Ministres de la Santé, de l’Agriculture, du Travail et de l’Environnement.

Paris le 14 avril 2025

Mesdames et Messieurs les Ministres,

L’impact des pesticides sur le vivant n’est plus à démontrer

 

Deux expertises collectives, celle de l’INSERM en 2021 et celle de l’INRAE en 2022 ont permis d’établir des faits scientifiques incontestables : la contamination par les pesticides de tous les milieux et du biote qui y vit est généralisée et tous les niveaux d’organisation biologique sont impactés (expertise complémentaire INRAE-IFREMER). La liste des pathologies en lien avec l’exposition professionnelle aux pesticides ne cesse de s’allonger, tout comme celle des pathologies impactant la population générale, en particulier par la contamination lors de fenêtres de vulnérabilité comme la grossesse.

Comment cette situation alarmante peut-elle perdurer alors que la mise sur le marché des pesticides est régie par le règlement européen 1107/2009 ? Celui-ci prévoit que, conformément à des lignes directrices établies au niveau international, les industriels doivent fournir les données toxicologiques à partir desquelles les agences – l’EFSA pour ce qui est des substances actives, l’ANSES en France pour ce qui est des formulations complètes – produisent leurs avis.

Nous pensons que certains dysfonctionnements flagrants ne sont pas pris en compte :

        * les agences sont dépendantes des données fournies par les industriels sans pouvoir réaliser de contre-expertise ;

        * les lignes directrices évoquées plus haut n’explorent pas tous les risques potentiels des pesticides comme on le voit chaque fois que la recherche universitaire entre en dissonance avec ces avis réglementaires (par exemple pour les perturbateurs endocriniens) ;

        * la littérature scientifique internationale, indépendante et évaluée par des pairs, que le règlement européen a prévu de prendre en compte pour pallier ces écueils, est trop souvent marginalisée dans les dossiers d’autorisation de mise sur le marché (AMM) ;

        * l’évaluation de la toxicité chronique des formulations commerciales et de leur potentialisation par effet cocktail n’est pas réalisée. Ce sont pourtant ces formulations qui sont épandues dans l’environnement, et non les substances actives seules dont les dangers sont évalués isolément.

Ce sont là des problèmes majeurs sur lesquels nous attendons une parole forte des responsables politiques afin de redonner à l’expertise réglementaire les moyens d’exercer le mandat qui lui a été confié. Lorsque la réglementation est insuffisante ou n’est pas respectée, c’est au détriment de la santé des écosystèmes, des agriculteurs et de la population en général, avec en outre des coûts majeurs pour le système de santé.

Le rôle de l’ANSES dans cette expertise est décisif car sa mission officielle est bien de délivrer et retirer les AMM des médicaments vétérinaires, des pesticides, des matières fertilisantes et des biocides en France. Pour ce faire, elle doit avoir les moyens d’évaluer leur efficacité, les dangers et les risques qu’ils représentent pour la santé humaine et la biodiversité.

Nous refusons la mise sous tutelle de la science

 

Au contraire, nous assistons avec la proposition de loi Duplomb et le projet de décret qui lui est assorti, à une remise en cause de la place de l’expertise scientifique dans le processus d’AMM à travers un affaiblissement du rôle de l’ANSES. Depuis 2015, ce n’est plus au ministère de l’agriculture mais à l’agence qu’il revient de piloter ce processus dans un cadre scientifique et déontologique contraint.

Or la création annoncée d’un « conseil d’orientation pour la protection des cultures » qui aviserait le ministre chargé de l’agriculture des usages qu’il considère prioritaires, c’est à dire ceux pour lesquels il estimerait que les alternatives sont inexistantes ou insuffisantes serait un recul pour la santé publique. Les priorisations faites par ce conseil composé d’industriels et de syndicats agricoles s’imposeraient à la direction de l’agence au mépris des exigences sanitaires. Le cadre déontologique ainsi corrompu, les règles de transparence et d’indépendance vis à vis des intérêts privés le seraient tout autant.

Par ailleurs, la ré-autorisation de certains néonicotinoïdes, ces insecticides “tueurs d’abeilles” interdits en France depuis 2016, ainsi que des substances ayant un mode d’action similaire inquiète aussi bien le monde de la santé que celui des apiculteurs. Le retrait de l’autorisation s’est fondé, à  l’époque, sur des avis scientifiques, notamment de la Task Force on Systemic Pesticides qui a passé en revue plus de 1000 articles scientifiques pointant les effets dévastateurs de ces pesticides sur la santé humaine et l’environnement.

La proposition de loi Duplomb envisage ainsi de « réautoriser aux agriculteurs français l’accès à trois molécules néonicotinoïdes : l’acétamipride et deux autres matières actives, la flupyradifurone (1) et le sulfoxaflor, déjà autorisées et utilisées partout ailleurs en Europe ». Or l’EFSA et l’Anses alertent, notamment, sur leur dangerosité pour l’entomofaune pollinisatrice (2) (3). Des points sur lesquels la littérature scientifique ne cesse de s’accumuler (4).

Cet exemple nous permet de rappeler l’importance du principe de précaution (qui figure dans le préambule de la Constitution via la Charte de l’environnement). C’est ce principe qui en 2016 avait permis d’écarter cette famille d’insecticides, en raison du niveau de preuve scientifique élevé de leur toxicité sur les pollinisateurs. Doit-on rappeler que les données convergent pour affirmer que 70 % de la biomasse des insectes a disparu en une trentaine d’années ? Les agriculteurs doivent bénéficier d’un soutien financier pour changer leurs pratiques dans le sens de l’agroécologie. Reporter ces mesures ne rendra la transition que plus douloureuse.

La proposition de loi Duplomb aggraverait la situation

Cette proposition de loi contient de nombreuses mesures qui vont renforcer la dépendance des agriculteurs aux pesticides chimiques de synthèse, sans pour autant répondre à leur demande de rémunération juste. Or cette dépendance pose déjà d’énormes problèmes de santé humaine et de dégradation de l’environnement.

Agriculteurs, riverains, citoyens ne veulent plus servir de cobayes à l’évaluation de l’effet cocktail de toutes ces substances disséminées dans l’environnement, et que l’on retrouve dans l’eau du robinet, les eaux minérales, et nos aliments.

Cet effet cocktail doit être sérieusement quantifié en constituant une base de données précises sur les produits utilisés à la parcelle – dose et temporalité – afin de permettre à la recherche de percevoir les signaux faibles qui préludent aux catastrophes sanitaires en croisant ces données avec celles de santé.

Le 28 février 2025, la Cour administrative d’appel de Marseille a annulé les AMM des insecticides néonicotinoïdes Closer et Transform de la multinationale Corteva Agrisciences. Cette décision, obtenue par l’UNAF, Générations Futures et Agir pour l’Environnement remet en cause la méthodologie d’évaluation de l’ANSES, jugée non conforme aux exigences européennes. La cour a statué que « le ministre chargé de l’agriculture ne peut autoriser la mise sur le marché d’un produit phytopharmaceutique … qu’après que l’instruction de la demande d’autorisation a établi l’innocuité, l’efficacité et la sélectivité du produit. L’interaction entre la substance active, les phytoprotecteurs, les synergistes et les coformulants doit être également prise en compte lors de l’évaluation des produits phytopharmaceutiques ».

Mesdames, messieurs les ministres,

Nous nous opposons à la création d’un Conseil d’orientation agricole qui dessaisirait l’ANSES d’une partie du contrôle scientifique et de la responsabilité assortie. Qui alors, endosserait la responsabilité pénale en cas d’accident sanitaire ou environnemental ? Vous ?

Nous attendons des réponses aux questions suivantes :

        * allez-vous enfin garantir une véritable médecine préventive ainsi qu’un suivi effectif en santé au travail pour l’ensemble des travailleurs agricoles y compris les travailleurs précaires ?

        * quand rendrez-vous automatique la communication en temps réel des produits épandus à la parcelle vers une base de données accessible aux chercheurs ?

        * comment allez-vous faire respecter la nécessaire prise en compte des études réalisées par les équipes universitaires indépendantes en complément des tests d’évaluation réglementaire des industriels ?

        * quand la France exigera-t-elle que l’étude de la toxicité chronique des formulations complètes de chaque produit et de leur effet cocktail soit systématiquement réalisée avant autorisation de mise sur le marché, comme le prévoit le règlement 1107/2009  ?

(1) La structure de la flupyradifurone est proche de celle de l’imidaclopride (N- nitroguanidine) avec lequel il partage également un métabolite commun (6-chloro-nicotine).

(2) EFSA, 2024. Statement on the toxicological properties and maximum residue levels of acetamiprid and its metabolites. EFSA Journal. DOI: 10.2903/j.efsa.2024.8759

(3) http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.2903/j.efsa.2022.7031/full

(4) Pour quelques travaux récents, voir : Azpiazu, C., Bosch, J., Bortolotti, L. et al., 2021. Toxicity of the insecticide sulfoxaflor alone and in combination with the fungicide fluxapyroxad in three bee species. Sci Rep 11, 6821 ; Catania et al., 2024. Insecticidesused for controlling cotton mealybug pose a threat to non-target bumble bees, Chemosphere, Volume 368, 143742; Kline et al., 2025. Toxicity responses of different bee species to flupyradifurone and sulfoxaflor insecticides reveal species and sex-based variations, Science of The Total Environment, Volume 964, 178264.

Premiers signataires :

Pr. ANNESI-MAESANO Isabella, Dr1 INSERM, épidémiologiste ; BONMATIN Jean-Marc, Chercheur CNRS ; BORTOLI Sylvie, Chercheuse en toxicologie ; CHATEAURAYNAUD Francis, sociologue, directeur d’études à l’EHESS ; COUMOUL Xavier, Professeur des universités – Toxicologie et Biochimie – Directeur Unité Inserm HealthFex ; CORTY Jean-François, Président de Médecins du Monde ; Dr. COSTA Brigitte, oncologue médical ; DI CRISTOFARO Julie, Docteur, Chercheur ; Dr. FELTZ Alexandre, Adjoint à la santé de Strasbourg ; GRAU Daniel, Docteur en Mathématiques Appliquées ; HUC Laurence, directrice de recherche INRAE ; LAIRON Denis, Directeur de recherche émérite Inserm, C2VN, Marseille ; MARANO Francelyne, Professeure émérite université Paris Cité ; NONY Sylvie, Historienne des Sciences, Vice-Présidente d’Alerte Pesticides Haute-Gironde ; PERINAUD Pierre-Michel, Médecin généraliste, Président d’Alerte des médecins sur les pesticides ; PRETE Giovanni, Enseignant-chercheur ; SANTOLINI Jerôme, Directeur de Recherche ; SELOSSE Marc-André, Professeur du Muséum national d’Histoire naturelle, membre de l’Académie d’Agriculture de France et de l’Institut Universitaire ; SUJOBERT Pierre, Professeur d’hématologie ; Pr. SULTAN Charles, Président du Conseil scientifique de Générations Futures, ex co-directeur du diplôme national « environnement et santé » ; VAILLANT Pascal, Maître de conférences à l’Université Paris Nord ; VELOT Christian, Dr. généticien moléculaire, Université Paris-Saclay ; VOLAIRE Florence, Chercheuse INRAE en écologie

Liste-complete-des-signataires

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Retrouvez la tribune sur le site de Médecins du Monde

https://www.medecinsdumonde.org/tribune/lettre-ouverte-limpact-des-pesticides-nest-plus-a-prouver/

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250506-Revue de presse Lettre ouverte scientifiques.

Le Monde

Pesticides : « Les agriculteurs, les riverains et les citoyens ne veulent plus servir de cobayes », alertent 1 200 médecins et scientifiques

Dans une lettre ouverte aux ministres de l’agriculture, de la santé et de l’environnement rendue publique lundi 5 mai, des centaines de médecins et de scientifiques s’opposent aux dispositions de la proposition de loi du sénateur républicain Laurent Duplomb.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/05/pesticides-les-agriculteurs-les-riverains-et-les-citoyens-ne-veulent-plus-servir-de-cobayes-alertent-1-200-medecins-et-scientifiques_6603228_3244.html

Réintroduire des produits « tueurs d’abeilles » interdits, placer le « gendarme » des pesticides sous la houlette des filières agricoles, maintenir l’évaluation des molécules sous la coupe de leurs fabricants, écarter la littérature scientifique de l’analyse des risques… Dans une lettre ouverte rendue publique lundi 5 mai, plus de 1 200 médecins et scientifiques alertent les ministres de l’agriculture, de la santé et de l’environnement sur les failles du système d’homologation de ces produits, qui font de la population des « cobayes », écrivent les signataires.

Parmi eux, plusieurs centaines de médecins, mais aussi de nombreux membres des communautés scientifiques impliquées (toxicologie, écotoxicologie, agronomie, etc.) issus des universités et des organismes de recherche publics (Centre national de la recherche scientifique, CNRS ; Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, Inrae ; Institut de recherche pour le développement ; Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement).

Les signataires demandent le renforcement de l’expertise réglementaire et s’opposent aux dispositions de la proposition de loi du sénateur de la Haute-Loire Laurent Duplomb (Les Républicains), qui doit être examinée par les députés avant la fin du mois de mai. « Cette proposition de loi contient de nombreuses mesures qui vont renforcer la dépendance des agriculteurs aux pesticides chimiques de synthèse, sans pour autant répondre à leur demande de rémunération juste, dénoncent les signataires. Or, cette dépendance pose déjà d’énormes problèmes de santé humaine et de dégradation de l’environnement. »

« Faits scientifiques incontestables »

Portée par plusieurs organisations de médecins (Médecins du monde, Alerte des médecins sur les pesticides), la lettre met en avant les données déjà acquises sur les effets sanitaires et environnementaux de ces intrants. « La liste des pathologies en lien avec l’exposition professionnelle aux pesticides ne cesse de s’allonger, tout comme celle des pathologies impactant la population générale, en particulier par la contamination lors de fenêtres de vulnérabilité comme la grossesse, ajoutent les signataires. Deux expertises collectives, celle de l’Inserm [Institut national de la santé et de la recherche médicale], en 2021, et celle de l’Inrae, en 2022, ont permis d’établir des faits scientifiques incontestables, écrivent les signataires. La contamination par les pesticides de tous les milieux et du biote [faune et flore] qui y vit est généralisée et tous les niveaux d’organisation biologique sont impactés. »

Les signataires rappellent que l’évaluation des risques de ces substances demeure « dépendante des données fournies par les industriels » ; que les tests réglementaires « n’explorent pas tous les risques potentiels » comme, par exemple, les propriétés de perturbation endocrinienne ; que la littérature scientifique « est trop souvent marginalisée » dans les procédures d’homologation.

Enfin, ils soulignent que les risques liés à l’exposition chronique des produits réellement utilisés sur les parcelles et les effets potentiels des mélanges (« effet cocktail ») ne sont pas évalués avant autorisation de mise sur le marché. « Agriculteurs, riverains, citoyens ne veulent plus servir de cobayes à l’évaluation de “l’effet cocktail” de toutes ces substances disséminées dans l’environnement, et que l’on retrouve dans l’eau du robinet, les eaux minérales, et nos aliments », plaident-ils.

Le retour de trois néonicotinoïdes interdits

Ceux-ci s’en prennent aussi à la proposition de loi Duplomb, qui prévoit notamment la création d’un « conseil d’orientation pour la protection des cultures », composé de représentants des filières agricoles et de l’industrie des pesticides, qui superviserait l’agenda de travail de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Cela reviendrait, selon les 1 200 chercheurs et médecins signataires, « à une remise en cause de la place de l’expertise à travers un affaiblissement du rôle de l’Anses ». Auditionné à l’Assemblée nationale le 25 mars, le directeur général de l’Anses, Benoît Vallet, avait déclaré qu’une telle mise sous tutelle de l’agence reviendrait à une forme de rupture de contrat. « Pour moi, il n’y aurait plus la possibilité de rester directeur général de l’agence », avait-il précisé.

« La loi Duplomb sacrifie la santé et en premier lieu celle des agriculteurs au profit de l’industrie agrochimique, et constitue une grave remise en cause de l’indépendance de la science, comme on le voit aux Etats-Unis », estime Marc Billaud, chercheur au CNRS, signataire du courrier aux ministres et coauteur – avec le professeur d’hématologie aux Hospices civils de Lyon et à l’université Lyon-I Pierre Sujobert – d’un article dénonçant les manœuvres d’occultation des liens entre pesticides et cancers du sang, dans la prochaine édition de la Revue de biologie médicale.

Autre point de crispation : le retour de trois néonicotinoïdes ou apparentés, interdits au terme de plus d’un millier d’études publiées dans littérature scientifique, expliquent les signataires, pour les risques qu’ils font peser sur les abeilles et les insectes pollinisateurs. Ces dernières semaines, des rassemblements d’apiculteurs protestant contre un tel retour se sont tenus en France. La ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, s’est prononcée contre cette mesure. Le gouvernement a une position réservée. Contactés, les autres ministres destinataires du courrier n’étaient pas, lundi 5 mai au soir, en mesure de réagir.

Stéphane Foucart

 

L’Humanité

 

« Un recul pour la santé publique » : 1 300 médecins et scientifiques dénoncent la réintroduction de pesticides interdits

1 279 chercheurs, médecins, soignants publient ce lundi 5 mai une lettre ouverte dans laquelle ils dénoncent la proposition de loi Duplomb. Débattu cette semaine en commission à l’Assemblée nationale, le texte prévoit notamment de réintroduire des pesticides interdits, dont des néonicotinoïdes.

Plus d’un millier de chercheurs et scientifiques alertent sur les dangers de la proposition de loi Duplomb, qui doit être soumise au vote de l’Assemblée nationale fin mai 2025. Ils publient ce lundi 5 mai une lettre ouverte aux ministères de la Santé, de l’Agriculture, du Travail et de l’Environnement, les quatre tutelles de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dans laquelle ils alertent sur les risques majeurs que ce texte ferait peser sur la santé publique, l’environnement et l’indépendance de l’expertise scientifique.

Initiée par Médecins du Monde et le collectif Alertes des médecins sur les pesticides, cette lettre est publiée à la veille de l’examen du texte par les députés en commission du développement durable. Les signataires – parmi lesquels le biologiste du muséum d’histoire naturelle Marc André Selosse et le président de Médecins du Monde Jean-François Corty – pointent les effets néfastes des pesticides interdits sur la santé, et redoutent en particulier la « ré-autorisation de certains néonicotinoïdes, ces insecticides “tueurs d’abeilles” interdits en France depuis 2016 », qui inquiètent à la fois les professionnels de santé et les apiculteurs.

L’Anses remise en cause, son président menace de démissionner

Autre motif d’alerte pour les signataires : la création d’un « comité d’orientation pour la protection des cultures », inscrit dans la proposition de loi. « Nous nous opposons à la création d’un Conseil d’orientation agricole qui dessaisirait l’Anses d’une partie du contrôle scientifique et de la responsabilité assortie », dénoncent-ils.

Ce nouveau conseil aurait la possibilité d’identifier les pesticides jugés essentiels, ceux pour lesquels il est estimé qu’il n’y a pas d’alternative. Dans ce cas, le ministère de l’Agriculture pourrait passer outre l’avis de l’Anses, pourtant chargée jusqu’ici d’évaluer les dangers des pesticides et de délivrer les autorisations.

Pour le millier de chercheurs et scientifiques, la création de ce « conseil » serait « un recul pour la santé publique » s’il venait à imposer l’autorisation de pesticides « sans considération suffisante pour les risques sanitaires et environnementaux ». Avant d’exhorter les ministres à « garantir l’indépendance de l’Anses et de son expertise scientifique face aux pressions économiques et politiques. »

Le directeur général de l’Anses, Benoît Vallet, avait menacé lors de son audition à l’Assemblée le 25 mars de démissionner en cas d’adoption de la loi Duplomb. Après son examen en commission, la proposition de loi doit être débattue en séance à la fin du mois de mai par les députés.

Clara Gazel

 

Secrets Toxiques Tour de France dans le Finistère : preogramme

 

5 Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM seront entendu.e.s mardi 20 mai, 14h30 au commissariat de police de Lorient

Suite à leur action du 5 avril 2025 , lors de laquelle ils ont peinturluré quelques bidons de pesticides dont la toxicité était largement sous-évaluée, les FV d’OGM sont convoqué.e.s au commissariat de Police de Lorient pour une audience libre.

Marketing vert sur un produit herbicide toxique

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Leur communiqué, pour rappel :

Les faucheuses et faucheurs d’OGM du sud Bretagne sont convoqué.e.s au commissariat de police de Lorient le 20 mai à 14h30 en audience libre.

Leur crime ?
Iels ont peinturluré des bidons de pesticides le 5 avril dernier dans des jardineries et ont été une dizaine à décliner leur identité le jour même.

Mais pouruqoi donc peinturlurer des produits présentés à tous comme inoffensifs et respectueux de l’environnement ???

Oyez oyez cher.es citoyen.nes :

Vous mangez et buvez des résidus d’hydrocarbures !!
… pas très top pour votre santé …

Ha , on ne vous l’a pas dit ! Il se trouve qu’il y en a plein dans les pesticides utilisés tout autour de vous, dans l’agriculture «chimique» et dans vos jardins si vous les y mettez, et donc dans les aliments que vous mangez et l’eau que vous buvez !

Et ils ont paradoxalement passé toutes les «barrières» de l’évaluation pour obtenir des Autorisations de Mise sur le Marché et arriver dans les champs des agriculteurs.trices, chez les paysagistes, les jardiniers amateurs, … et finalement dans nos corps !!!

La société se mobilise pour réclamer la sortie des pesticides de synthèse :

Simultanément ou presque à l’action des FV BZH :

  1. A l’occasion de la journée mondiale de la Santé du 7 avril, un collectif d’organisations a marché dans Paris, le 5 avril, pour dénoncer les impacts catastrophiques et généralisés des pesticides de synthèse.
    « Marche vivante pour un printemps bruyant » organisée par Scientifiques en Rébellion, Alerte Médecins contre les Pesticides, Médecins du Monde, COAADEP (Collectif des Ouvrier Agricoles et de leurs Ayants Droits Empoisonnés par les Pesticides), Confédération Paysanne, Extinction Rébellion, Secrets Toxiques, et de nombreuses autres organisations…
    Nous, Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM, soutenons leurs revendications et exigeons avec eux :
    l’arrêt de l’usage des pesticides en France et dans le Monde
    un accompagnement des agriculteurs-trices vers des pratiques agro-écologiques
    une politique agricole qui concilie santé, environnement et santé alimentaire.
    https://alerte-medecins-pesticides.fr/wp-content/uploads/2025/02/Appel-Marche-5-avril-2025-Printemps-Bruyant.pdf
  2. Lettre ouverte : les scientifiques et médecins se mobilisent le 5 mai dans la presse :
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/05/pesticides-les-agriculteurs-les-riverains-et-les-citoyens-ne-veulent-plus-servir-de-cobayes-alertent-1-200-medecins-et-scientifiques_6603228_3244.html

Dans une lettre ouverte rendue publique lundi 5 mai, plus de 1 200 médecins et scientifiques alertent les ministres de l’agriculture, de la santé et de l’environnement sur les failles du système d’homologation de ces produits, qui font de la population des « cobayes », écrivent les signataires.

Les signataires rappellent que l’évaluation des risques de ces substances demeure « dépendante des données fournies par les industriels » ; que les tests réglementaires « n’explorent pas tous les risques potentiels » comme, par exemple, les propriétés de perturbation endocrinienne ; que la littérature scientifique « est trop souvent marginalisée » dans les procédures d’homologation.

Enfin, ils soulignent que les risques liés à l’exposition chronique des produits réellement utilisés sur les parcelles et les effets potentiels des mélanges (« effet cocktail ») ne sont pas évalués avant autorisation de mise sur le marché. « Agriculteurs, riverains, citoyens ne veulent plus servir de cobayes à l’évaluation de “l’effet cocktail” de toutes ces substances disséminées dans l’environnement, et que l’on retrouve dans l’eau du robinet, les eaux minérales, et nos aliments », plaident-ils.

les Faucheurs et Faucheuses Volontaires d’OGM retirent symboliquement ces produits toxiques et non évalués des rayons où ils sont mis en vente et posent légitimement la question de la responsabilité de cet empoisonnement généralisé :
Q
ui sont donc les responsables de cet empoisonnement généralisé ?
Les fabricants ? Les distributeurs ? Les agences d’évaluation distribuant les Autorisations de Mise sur le Marché ? les responsables politiques qui ferment les yeux, voire favorisent leur emploi (cf loi Duplomb) ? Le «système» qui désinforme et fourgue contre leur volonté, aux citoyen.ne.s, des produits toxiques, dangereux pour leur santé ???

Nous, FV d’OGM BZH, réclamons l’abandon des pesticides de synthèse et l’accompagnement de celles et ceux qui en font un usage professionnel vers des pratiques de l’agro-écologie, respectueuse de notre santé, de nos corps et de tout le vivant

Vous pouvez venir les soutenir le 20 mai prochain devant le comissariat de police de Lorient, à partir de 14h30

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Compte rendu de la journée dans la presse :
https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/les-faucheurs-volontaires-auditionnes-au-commissariat-de-lorient-87562ffe-3590-11f0-bf6c-240af7605eff

https://www.letelegramme.fr/morbihan/lorient-56100/a-lorient-les-faucheurs-volontaires-ont-manifeste-devant-le-commissariat-6821269.php

https://www.france.tv/france-3/bretagne/ici-19-20-bretagne/7154147-emission-du-mardi-20-mai-2025.html
A partir de 12 ‘ 12  »

https://faucheurs-volontaires.fr

La marrante, elle résiste !

Publication : «  corrélation terrains de golf/ Parkinson (pesticides) dans 2 états américains »

Le Pr Gilles-Eric Séralini nous fait suivre cette publication récente dont il a traduit le résumé pour les récalcitrant.e.s à l’anglais.
Article complet dans le lien ci dessous
https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2833716

Résumé :
Au total, 419 cas incidents de MP (Maladie de Parkinson) ont été identifiés (âge médian [IQR] : 73 ans [65-80 ans] ; 257 hommes [61,3 %]) et 5 113 témoins appariés (âge médian [IQR] : 72 ans [65-79 ans] ; 3 043 hommes [59,5 %] ; 4 504 blancs [88,1 %]). Après ajustement pour les caractéristiques démographiques des patients et le quartier, le fait de vivre à moins d’un mile d’un terrain de golf était associé à une augmentation de 126 % du risque de développer une MP par rapport aux personnes vivant à plus de 9,6 km d’un terrain de golf (rapport de cotes ajusté [RCa] : 2,26 ; IC à 95 % : 1,09-4,70). Les personnes vivant dans des zones desservies par un service d’eau avec un terrain de golf présentaient un risque de MP presque deux fois plus élevé que celles vivant dans des zones desservies sans terrain de golf (ORa : 1,96 ; IC à 95 % : 1,20-3,23) et un risque 49 % plus élevé que les personnes disposant d’un puits privé (ORa : 1,49 ; IC à 95 % : 1,05-2,13). De plus, les personnes vivant dans des zones desservies par un service d’eau avec un terrain de golf situées dans des zones vulnérables aux eaux souterraines présentaient un risque 82 % plus élevé de développer une MP que celles vivant dans des zones non vulnérables aux eaux souterraines (OR a : 1,82 ; IC à 95 % : 1,09-3,03).

CONCLUSIONS ET PERTINENCE : Dans cette étude cas-témoins basée sur la population, le risque le plus élevé de MP a été observé dans un rayon de 1 à 3 miles d’un terrain de golf, et le risque diminuait généralement avec la distance. Les associations ayant eu les effets les plus importants se trouvaient dans les zones desservies par un terrain de golf et dans les régions vulnérables aux nappes phréatiques. »

JAMA Network Open. 2025;8(5):e259198. doi:10.1001/jamanetworkopen.2025.9198

Commentaire de Gilles-Eric Séralini : Ça se passe dans le Minnesota et le Wisconsin et « in the US, pesticide application to golf courses can be up to 15 times higher compared with countries in Europe. »

Pourrait-on expliquer aux êtres humains “normaux” : pourquoi ce qui est Interdit et punit de prison à vie avec l’usage d’une « kalashnicov » est parfaitement toléré par la diffusion de « substances létales » qui assassinent en silence des millions d’êtres vivants sur la planète ? ? ?

La marrante, elle résiste !