Secrets Toxiques “les trous dans la raquette” – épisode 4

Secrets Toxiques : le feuilleton continue, voici le 4ème épisode de la série “Les trous dans la raquette”

Régionales : les candidats et les pesticides – Audition par le CSVPO

Communiqué du Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest – CSVPO –

logo du CSVPO                                     Bonjour,

Mercredi 26 mai, 5 candidats aux régionales en Bretagne sont venus chez Christian, paysan atteint d’une maladie professionnelle liée aux pesticides, pour répondre à la question que nous leur posons :

SORTIE DES PESTICIDES : QUAND et COMMENT ?

Point positif : tous les candidats aujourd’hui reconnaissent que la sortie des pesticides de synthèse est une nécessité, ce qui n’était pas le cas en 2016 quand le Collectif s’est créé.

Par contre, la détermination de chaque candidat à faire aboutir cet objectif de sortie des pesticides est variable, voire purement théorique (aucun ne nous a expliqué comment il s’y prendrait).

 

Nous laissons à chacun le soin de se faire son opinion en lisant, écoutant ou regardant les documents joints :

Fichier audio
Loïg CHESNAIS GIRARD La Bretagne avec Loïg https://we.tl/t-4yl6x5DQXc
Olivier ALLAIN Nous la Bretagne https://we.tl/t-6xhYzjIqZr
Daniel CUEFF Bretagne ma vie https://we.tl/t-zSFQaA6yGO
Claire DESMARES-POIRRIER Bretagne d’avenir https://we.tl/t-So5ntU4BOG
Marie Madeleine DORE LUCAS Bretagne insoumise https://we.tl/t-UYr4VDlNWA

 

  • En regardant un extrait filmé de chaque intervention, réalisé par Jean Claude :

https://www.youtube.com/channel/UCezXGq77eNHKrP3YvtFXTIQ

En conclusion, nous vous livrons le point de vue de 2 participants à cette rencontre : Gisèle, atteinte de parkinson, qui a engagé une demande de reconnaissance en maladie professionnelle et René, membre du groupe de coordination :

L’avis de Gisèle :

« Mon sentiment de colère vis-à-vis de certains candidats aux régionales ne me quitte pas. Comment oser annoncer devant une assemblée de  victimes des pesticides un délai de 10 à 20 ans avant de pouvoir sortir de l’utilisation de cette chimie de mort ?

Est-ce la fonction « d’Homme ou de Femme politique » et la volonté d’être élus ou réélus qui altèrent leur vision de ce monde destructeur du vivant dans lequel nous sommes ?

Je suis atterrée :

Par le manque de conscience, de courage politique des élus sortants qui se satisfont de quelques mesures agro-environnementales sans s’attaquer au fond du problème qu’est l’agriculture productiviste.

Par une attitude fuyante du représentant de « Nous la Bretagne » qui au lieu de répondre aux questions, raconte ce qu’il fait sur sa ferme.  Est-ce une façon de se dédouaner d’une politique désastreuse menée en termes d’environnement lors de ses différents mandats ?

J’ai eu le sentiment de ne pas avoir été respectée et que l’on se moquait de nous.

Comment peuvent-ils ignorer que les pesticides empoisonnent la terre, le monde vivant dans son ensemble et qu’il y a urgence à agir ? Oui il faut du courage pour changer les choses, le courage politique de s’opposer aux lobbies de l’agrobusiness, je crains que ceux-là n’en ont guère.  

Seuls les représentants de » Bretagne ma vie », « Bretagne d’avenir », et « Bretagne insoumise » osent proposer un autre paradigme par une réelle remise en cause des pratiques agricoles. En ayant conscience que ces changements dépassent le monde paysan et qu’il est bien un problème sociétal.  Les mesures présentées, loin de stigmatiser le monde paysan, proposent de les accompagner dans un changement de pratique.

Je déplore que ces trois courants n’aient pas fait liste commune.

 

Cette rencontre fut très instructive, et m’a donné encore plus de volonté. Celle de décupler mon pouvoir de citoyenne et de faire pression pour que les choses évoluent.

Interrogeons nos élus, dérangeons-les, ne minimisons pas notre pouvoir en tant que citoyen-ne, électeurs- trices et consommateurs. 

Les changements viendront de la base  de notre capacité à agir. »

 

L’avis de René :

La journée de rencontre, à l’invitation du collectif de soutien aux victimes des pesticides, des représentants  de 5 listes aux élections régionales a été un évènement important dans le combat contre l’utilisation des pesticides en agriculture. L’utilisation des pesticides est en fait reconnue comme un problème de société identique à celui de l’amiante. Le changement de pratiques en agriculture demeure plus complexe, une différence d’approche est apparue entre ceux qui sont aux responsabilités et celles et ceux qui souhaitent y accéder.

 

Le “grand oral” a clairement démontré la limite des propositions : seulement 3 des candidats ont inscrit la démarche dans un projet politique global, avec des délais parfois longs, c’est le cas du Président sortant, candidat à sa succession, faisant référence au vote du SRADDET. Aucun d’eux n’a fait référence aux rôles d’accompagnement que peuvent être les différentes fermes expérimentales des lycées ou des chambres d’agriculture, alors que la Région pourrait conditionner les aides à un objectif de réorientation de ces outils de vulgarisation à l’agroécologie.  Idem côté recherche avec les pôles Bretagne-Pays de Loire.

 

Il nous apparaît important de souligner la prestation, sans préparation et pour partie hors sujet,  du V.P. à l’agriculture de la région Olivier Allain. Il a fait , d’une part, référence au projet mort-né du projet de régionalisation de la PAC alors que la décision par le gouvernement, a définitivement refusé ,  afin d’obéir à la FNSEA, d’autre part il n’a pas soutenu la proposition de la commission européenne d’imposer le dispositif de rotation des cultures (BCEA8) au mois d’avril dernier, remis en cause sous la pression de la France, principal moyen pour construire un plan protéines permettant à terme l’arrêt des importations de soja.

 

Dans ces conditions, les MAEC (mesures agricoles , environnementales et climatiques) inscrites dans le P.D.R. (programme de développement rural) en 2015 (avant son élection au conseil régional), risquent de disparaître avec la politique de la majorité présidentielle en place, dès 2023.

Amicalement

Pour le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest

Le groupe de coordination

06 73 19 56 07

www.facebook.com/victimepesticide.ouest/

http://victimepesticide-ouest.ecosolidaire.fr/

https://twitter.com/CPesticides

https://www.youtube.com/channel/UCezXGq77eNHKrP3YvtFXTIQ

 

Secrets Toxiques : “les trous dans la raquette” – Episode 3

Signer la pétition sur le site de la campagne “Secrets Toxiques”
https://www.secretstoxiques.fr

Glyphosate : réponse du CSVPO à l’article de OF – 11 mai page Bretagne

 

Le glyphosate : bon pour le climat ?

logo du CSVPO

Le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest défend de nombreuses victimes depuis 2016 ; il souhaite réagir au long article paru en page Bretagne le 11 mai, sans argument contradictoire.

“Nous faisons face à une campagne d’intoxication de la FNSEA qui ne fait pas dans la dentelle. Pour le syndicat majoritaire, le glyphosate serait bon pour le climat. Le raisonnement est ultra simple : La consommation de carburant est mauvaise pour le climat (c’est vrai !). Il faut donc encourager une agriculture sans labour (on applaudit !). Pour cela, il faut du glyphosate (c’est plus que contestable).

La campagne de la FNSEA prétend relever de “la rationalité scientifique et technique”. Et quelle rationalité scientifique ! Le syndicat agricole continue de prendre pour bible la littérature scientifique de Monsanto. N’oublions pas que l’affaire des « Monsanto papers » (les documents confidentiels internes à Monsanto, rendus publics par la justice américaine), a révélé que les études concluant à l’innocuité du glyphosate ont été rédigées par les toxicologues de Monsanto, puis signées par des scientifiques de renom, à la solde du même Monsanto.

Faut-il rappeler que le glyphosate est dangereux pour la santé humaine et pour l’environnement ? Ses co-formulants lui permettent de mieux pénétrer dans les cellules, même à très faible dose. À tel point que le 20 juin 2016, l’ANSES a retiré les autorisations de mise sur le marché à 126 produits associant glyphosate et tallowamine. Le glyphosate fait partie des molécules les plus présentes dans les cours d’eau français.

Comment font donc les agriculteurs bio, dont le cahier des charges interdit les pesticides de synthèse, pour se passer du glyphosate ? Ils font de l’agronomie, et utilisent la rotation des cultures, l’utilisation de couverts végétaux, le binage, l’observation des cultures… Et ils parviennent à faire des produits de qualité et à vivre bien de leur métier.

Pourquoi l’agriculture française est-elle dopée au glyphosate ? Parce que cela permet aux grosses exploitations de s’étendre encore plus. Avec du glyphosate, une seule personne peut traiter 15 ha en une heure. Nous voici au cœur du problème : faut-il continuer d’encourager l’extension des grosses exploitations ? La FNSEA répond oui. Pas nous.

À quelques semaines des élections régionales, nous redisons qu’il faut aller vers une autre politique agricole. Nous ne manquerons pas d’interroger les candidats à ce sujet.”

Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest

Courriel : victime.pesticide.ouest@ecosolidaire.fr

Site : https://victimepesticide-ouest.ecosolidaire.fr/

Facebook : https://www.facebook.com/victimepesticide.ouest/

11 mai 2021 : la coalition “Secrets Toxiques” interpelle l’ANSES

Interpellation de l’ANSES

pesticides : notre santé / leur procès

Cinq mois après la découverte de toxiques cachés dans 14 pesticides en vente libre, 29 ONGs interrogent l’ANSES sur les autorisations de mise sur le marché

Pour lire notre lettre, cliquez ici

Après plus de 5 mois d’actions juridiques, notamment un dépôt de plainte au Parquet de Paris et une interpellation de l’EFSA par 119 députés, 14 pesticides contenant des toxiques cachés sont toujours en vente libre.
Dix de ces produits sont vendus en France. Aujourd’hui, 29 ONGs, réunies au sein de la coalition Secrets Toxiques, interpellent l’ANSES, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire, pour demander le retrait des produits incriminés, et éclaircir les conditions dans lesquelles ces produits ont pu être autorisés et maintenus sur le marché français.

Arsenic, plomb, hydrocarbures cancérogènes… des produits toxiques non indiqués sur les étiquettes sont présents dans 14 pesticides, dont 10 sont commercialisés en France.

L’étude d’octobre 2020 du Pr Gilles-Eric Séralini et Gérald Jungers démontre que plusieurs toxiques cachés entrent dans la composition de pesticides, et ce sans aucune mention sur les étiquettes.
Cette présence constitue une fraude manifeste sur laquelle la justice est appelée à se prononcer.
Mais les systèmes d’évaluation avant mise sur le marché doivent également être interrogés, au niveau européen comme français.

Au niveau européen, l’EFSA n’étudie que la toxicité individuelle des substances déclarées par les fabricants, et non pas le mélange commercialisé.
En France,
les dossiers de demande d’autorisations de mise sur le marché (AMM) ne comportent pas d’étude de toxicité à long terme du produit vendu.

A quel moment la toxicité à long terme des pesticides est-elle évaluée avant la délivrance d’une AMM et la commercialisation d’un pesticide ?
29 organisations, soutenues depuis par des parlementaires français et européens, plusieurs personnalités et 19 000 citoyens, ont lancé la campagne Secrets Toxiques pour faire évoluer les pratiques d’évaluation des pesticides en France et en Europe.
Elles utilisent les recours juridiques pour faire évoluer ces pratiques.

29 ONG demandent à l’ANSES le retrait immédiat des produits dangereux et des précisions sur les évaluations de toxicité à long terme des pesticides

Dans le courrier envoyé ce jour à l’ANSES, la coalition Secrets Toxiques demande le retrait immédiat des autorisations de mise sur le marché des produits incriminés par l’étude Seralini-Jungers, au nom du principe de précaution.
Elle demande également à l’ANSES de communiquer les données brutes des évaluations que l’agence réalise pour mesurer la toxicité et la cancérogénicité à long terme des pesticides avant toute délivrance d’autorisation de mise sur le marché, et en particulier pour les produits de l’étude Seralini-Jungers.
Elle demande à l’agence la transparence sur ces études, et la mise en place de procédures de vérification des compositions des produits commercialisés et de lutte antifraude.

En cas d’absence de réponse ou de réponse incomplète, la coalition prévoit de porter un recours devant le Conseil d’Etat.

CONTACTS PRESSE 

Pour le comité de pilotage de la campagne Secrets Toxiques : 

  • François Veillerette – Porte-parole Générations Futures       06 81 64 65 58

  • Dominique Masset – Co-Président Campagne Glyphosate France 06 10 94 66 82

  • Philippe Piard – Représentant Nature & Progrès –                    06 74 15 76 25

  • Andy Battentier – Directeur de campagne –                                   07 69 16 14 18

La campagne Secrets Toxiques est : 

  • Une initiative de Campagne Glyphosate France, Générations Futures et Nature & Progrès.

  • Soutenue par José Bové, Perrine Hervé-Gruyer, Coline Serreau, Olivier De Schutter, Marie-Monique Robin, Philippe Desbrosses, Denis Robert, Jean-Paul Jaud, Vandana Shiva, et HK.

Pesticides : le Conseil Constitutionnel sanctionne une concertation locale biaisée

cp 19 mars logos

Pesticides : les Sages sanctionnent une concertation locale biaisée

Communiqué de presse – version pdf

C’est une victoire pour la santé des riverains et la préservation de la biodiversité. Les « chartes d’engagement », qui visent à réduire les distances de sécurité entre les habitations et les épandages de pesticides, sont dans le viseur des associations depuis plusieurs années. Dans le cadre de la procédure juridique co-portée par 8 associations et syndicats, le Conseil Constitutionnel vient aujourd’hui de rendre sa décision : le système des chartes et la pseudo concertation mise en place par le gouvernement pour l’élaboration de ces chartes, ne sont pas conformes à la Constitution. Les juges administratifs et le législateur vont devoir en tirer les conséquences immédiatement.

Quel est le problème avec les chartes ?

Depuis leur introduction dans la loi EGALIM en 2018, la question des chartes permettant de déroger au socle de protection national des voisins des parcelles agricoles vis-à-vis des pesticides pose question. Sur le fond d’abord : pourquoi les distances d’épandages seraient différentes d’un endroit à l’autre alors que les dangers sanitaires des pesticides sont les mêmes ? Pour nos organisations, cette disparité sur le territoire national dans ce cadre précis ne peut pas se justifier. La priorité doit être la protection de la santé publique.

Sur la forme, la formule de concertation qui devait être initiée par les utilisateurs eux-mêmes a démontré ses limites et donc son inconstitutionnalité : restriction de la concertation aux seuls représentants des riverains, absence d’informations officielles, concertations uniquement en ligne, observations des participants non prises en compte…

Comme le soulignent les sages, cette législation « pesticides » actuellement en place ne permet pas d’avoir une vraie concertation sur un sujet pourtant primordial, ni de protéger efficacement la santé des populations, et notamment des riverains. Résultat, sur le terrain : le dialogue ne s’est pas fait réellement et les récits de concertations “biaisées” ont été légion aux quatre coins de la France1… A noter que des chartes d’engagement auraient été instaurées à ce jour dans 80 départements selon le gouvernement sans qu’une liste précise ne soit disponible à ce jour.

Pourquoi cette décision du Conseil Constitutionnel et en quoi est-ce une bonne nouvelle ?

Pour les associations mobilisées, le décret encadrant les concertations pour l’élaboration des « chartes d’engagement » est illégal notamment car il a été pris sur la base d’un texte législatif inconstitutionnel. En effet, ce texte législatif2 ne respecte pas l’article 7 de la charte de l’environnement, qui prévoit qu’une participation du public doit être prévue et encadrée pour toutes les décisions publiques ayant une incidence significative sur l’environnement.

Le Conseil Constitutionnel reconnaît dans sa décision du 19 mars que les chartes, qui régissent les conditions d’utilisations à proximité des habitations des produits phytopharmaceutiques, ont une incidence directe et significative à la fois sur la biodiversité et sur la santé publique. Par sa décision, le Conseil Constitutionnel a donc donné raison aux organisations. Cette décision impose désormais aux juges administratifs et au parlement d’en tirer les conséquences immédiatement.

« La santé des riverains et la biodiversité autour des champs méritent mieux qu’une fausse concertation et une protection au rabais : cette décision est un soulagement. Seules des dispositions nationales cohérentes et réellement protectrices sont acceptables. Ceci ne doit pas nous empêcher d’appuyer les initiatives locales de dialogue qui ne rogneraient pas sur les mesures nationales de protection. Nos associations sont toujours prêtes à échanger, partager, construire mais il est urgent de prendre des décisions courageuses », réagissent les organisations signataires de ce communiqué.

Le combat ne s’arrête pas là pour nos organisations, qui ont pour mémoire déposer des recours devant le conseil d’état contre les textes règlementaires nationaux qui encadrent l’utilisation des pesticides en France. La prochaine étape juridique est maintenant d’obtenir de meilleures protections et informations des populations vivant à proximité des parcelles agricoles traitées, ainsi qu’une réelle protection des milieux et en particulier de la ressource en eau et des salariés agricoles.

Pour aller plus loin

[Sur le terrain]

FNE Pays de la Loire | Charte pesticides : pourquoi nos associations refusent de la signer

FNE Normandie | Lettre au préfet “A propos des chartes, des riverains et des pesticides”

FNE Vaucluse | “Charte de bon voisinage” : l’introuvable consensus

FNE Languedoc Roussillon | Concertation publique relative à la charte départementale de l’Hérault

[Dossier de fond] Droit de vivre #LoinDesPesticides : petite histoire d’un trop long combat

Le collectif d’ONG impliquées dans les recours contre le décret et l’arrêté du 27 décembre 2019, et la Question Prioritaire de Constitutionnalité déposée

Alerte des médecins sur les pesticides | Pierre-Michel Périnaud, Président et porte-parole : 06 31 23 66 72

Collectif des victimes des pesticides de l’ouest | Michel Besnard, Président : 06 73 19 56 07

Collectif des victimes des pesticides des Hauts de France | Edmond Leduc, coordonnateur : 06 80 72 63 37

Eau et Rivières de Bretagne | Dominique Le Goux, chargée de mission pesticides et santé : 06 88 01 19 25

France Nature Environnement | Raymond Léost, pilote du réseau Juridique : 06 88 76 24 22

France Nature Environnement |Thibault Leroux, chargé de mission Agriculture & Santé-Environnement : 07 82 27 89 33

Générations Futures | Nadine Lauverjat, déléguée générale et chargée de mission victimes des pesticides | 06 87 56 27 54

Solidaires | Didier Aubé, Secrétaire national : 06 78 75 43 62

UFC-Que Choisir | Marie-Christine Brument, Responsable relations presse 06 16 56 68 07

Vigilance OGM Charentes

1 Plusieurs exemples à découvrir en fin de communiqué de presse

Soutien PIG BZH à l’association “ALERTE AUX TOXIQUES”

L’association “Alerte aux Toxiques !”

« Alerte aux Toxiques ! » est une association loi 1901 créée le 8 Novembre 2016.
Valérie Murat est Porte-parole de l’association domiciliée au 60, rue Pierre Curie à Cenon, en Gironde et Directrice de publication de ce blog.
« Si j’en suis là aujourd’hui, c’est parce que j’ai perdu mon père en 2012 d’un cancer broncho-pulmonaire qui a été reconnu Maladie Professionnelle par la MSA, mutualité sociale agricole, la sécurité sociale des paysans. J’ai engagé pour mon père qui n’en a pas eu le temps et dont c’était la volonté des procédures judiciaires, dont une au pénal.
C’est la première plainte au pénal en France pour homicide involontaire d’un viticulteur décédé d’une maladie professionnelle reconnue en lien avec l’arsénite du sodium, un cancérogène avéré.
Elle vise les responsabilités des firmes qui ont commercialisé ces produits, en l’occurrence Bayer et celles des services de l’état qui ont homologué ces produits plus de 42 ans alors que leur cancérogénicité était connue et avérée ».”
Suite sur le blog de “Alerte aux Toxiques !”

 

Délibéré Tribunal de Libourne : Condamnation de Valérie Murat et l’association Alerte Aux Toxiques.

26 févr. 2021 — par Marie-Lys Bibeyran pour le Collectif Info Médoc Pesticides. 

“Bonjour à tous,

Ce jeudi 25 février était un mauvais jour pour les associations et les lanceurs d’alerte. Le tribunal judiciaire de Libourne a rendu sa décision dans le procès bâillon intenté par les vins de Bordeaux contre Valérie Murat et l’association Alerte Aux Toxiques. En les condamnant solidairement à une amende de 125000€, au retrait de toute publication des analyses et à l’interdiction de les republier, c’est une mise à mort sociale de Valérie Murat lanceuse d’alerte qui est orchestrée.

Cette sentence se veut aussi un avertissement pour toute tentative de faire entendre une  voix dissidente.
La viticulture bordelaise peut délibérément s’asseoir sur la législation en matière de pesticides comme sur les conditions de travail des ouvriers viticoles mais ne peut pas faire l’objet de critiques !
Soyez exploités, payés une misère, respirez des pesticides à pleins poumons, mais surtout taisez vous ! C’est le prix des vins de Bordeaux.

Cette décision est inacceptable pour Valérie Murat et sa famille, pour les lanceurs d’alerte et les associations.
A la veille de la saison de traitement 2021, elle risque de renforcer le sentiment de toute puissance du monde viticole ouvrant la porte à des comportements mettant en péril la santé des habitants des communes viticoles et des travailleurs des vignes.

Nous comptons sur votre soutien à Valérie et à l’association Alerte Aux Toxiques, nous vous ferons savoir si un appel aux dons est organisé pour aider au paiement de l’amende de 125000€.

Merci à toutes et tous,

Marie-Lys Bibeyran pour le Collectif Info Médoc Pesticides. “

Le tribunal de Libourne a condamné à 125000 euros d’amende l’association Alerte aux toxiques pour avoir publié des analyses…

https://rue89bordeaux.com

Focus sur le “label HVE” incriminé

Article à lire sur le site des Faucheurs Volontaires : https://www.faucheurs-volontaires.fr/valerie-murat-ou-limposture-du-label-hve-et-pas-que-pour-les-vins-de-bordeaux.htm

 

SOUTIEN à Valérie MURAT

Pétition tribune en ligne

Tribune-de-soutien-a-Valerie-Murat.docx

Cagnotte en ligne :

La cagnotte :

https://www.gofundme.com/f/soutien-aat-sa-porteparole-valrie-murat?utm_campaign=p_lico+share-sheet&utm_medium=copy_link&utm_source=customer

Communiqué de presse de la Confédération Paysanne de Gironde

Ne laissons pas l’establishment viticole de Bordeaux réglementer le droit à la critique.

Soutenons Alerte aux Toxiques !

Ainsi donc, le Tribunal de Libourne n’a pas déçu le CIVB et tout l’establishment bordelais. Le « procès baillon » a tenu ses promesses : 125 003 euros d’amendes diverses à payer solidairement pour Alerte aux Toxiques et Valérie Murat. Et une possibilité d’appel largement liée au paiement préalable de cette somme. La sélection par l’argent est toujours là. La vieille technique Monsanto et une sorte de prolongation judiciaire de la cellule policière Demeter.

On notera parmi les plaignants, la présence de l’ancien président de la FGVB ( Fédération des grands vins de Bordeaux) fraîchement condamné par le Tribunal correctionnel de Bordeaux. Il a pourtant contribué, avec d’autres, à un « dénigrement » objectif des vins de Bordeaux et n’a même pas été démis de toutes ses fonctions représentatives, ni au CIVB, ni dans son syndicat. Toute honte bue, il n’hésite pas à réclamer 17 000 euros.

Des esprits malveillants pourraient facilement interpréter ce verdict comme une opération de maintien de l’ordre viticole officiel. Il est vrai que juger une association anti-pesticides aux portes de St Emilion et Pomerol, c’est comme attaquer Michelin au Tribunal de Clermont-Ferrand, ou juger Trump en Floride.

Les mêmes esprits malveillants pourraient aussi voir dans le texte du jugement des éléments de langage récurrents du CIVB. La référence à une limite maximale de résidus sur le vin ( qui n’existe pas ) témoigne soit d’une ignorance totale du sujet, soit d’une éventuelle emprise intellectuelle du milieu. De même, s’appuyer sur les avis d’un laboratoire dont la clientèle est composée à 95 % de viticulteurs conventionnels, c’est limite du hors jeu. Comment pourrait-il mordre la main qui le nourrit ?

La Confédération paysanne de Gironde appelle donc ses adhérents et toute la société à se lever et à s’opposer à cette volonté de réduire au silence toute expression jugée non conforme par un petit groupe professionnel, crispé sur ses petits intérêts égoïstes à court terme, sourds même aux demandes de sa clientèle.

Pour défendre ce qui reste de la liberté d’expression dans ce pays, pour s’opposer à la dérive autoritaire généralisée, pour permettre de briser le mur de l’argent et payer le droit de faire appel, la Confédération paysanne de Gironde appelle à participer à toute opération de solidarité financière avec Alerte aux Toxiques.

 

——–Contacts

– Dominique Techer, Porte-paroles de la Confédération paysanne de Gironde : 06 09 87 55 45

– Confédération paysanne de Gironde: conf.paysanne33@wanadoo.fr

MAJ du 12 décembre 2021: feuilleton judiciaire

https://pig.log.bzh/2021/11/14/vins-de-bordeaux-hve-suite-valerie-murat-devra-payer-125000-e-pour-pouvoir-faire-appel/

https://pig.log.bzh/2021/10/15/denigrement-des-vins-de-bordeaux-suite-et-soutiens-a-valerie-murat/

https://pig.log.bzh/2021/12/10/pestiriv-etude-inedite-sur-lexposition-aux-pesticides-des-personnes-vivant-en-zone-viticole/

https://pig.log.bzh/2021/10/11/denigrement-des-vins-de-bordeaux-mobilisation-le-13-octobre-a-bordeaux/

Information pesticides dans le vin : lanceurs.ceuses d’alerte condamné.e.s !!!

MAJ du 31 janvier 2022

Vins de Bordeaux « HVE » : Prix éthique ANTICOR pour Valérie Murat et l’association « Alerte aux toxiques »

 

Campagne “Secrets Toxiques” : Interpellation de l’EFSA

Secrets toxiques
https://www.secretstoxiques.fr

Ce 25 février 2021

119 députés européens, français et sénateurs
français dénoncent les failles dans l’évaluation
des pesticides et exigent que l’EFSA change ses
pratiques toxiques.

Fin octobre 2020, une étude scientifique (1​)démontre la présence de produits toxiques dans 14 pesticides, non déclarés sur les étiquettes. Dès le 1er décembre, ​ 9 associations (2) portent plainte contre x et lancent une campagne citoyenne “ Secrets Toxiques ​ ” qui mobilise plus de 14 000 signatures.

Leur combat ?
Remettre en question le système d’évaluation actuel et exiger le retrait de ces pesticides du marché en France et en Europe.

Ce 25 février, la coalition d’associations envoie, avec le soutien de 119 députés européens, français et sénateurs, un premier courrier à l’EFSA, chargée de l’évaluation des risques dans le domaine des denrées alimentaires.

Vidéo de rediffusion du lancement de l’action “saisine de l’EFSA”

1​ Toxic compounds in herbicides without glyphosate Gilles-EricSeralini ; Gerald Jungers Food and Chemical Toxicology Volume 146, December 2020, 111770

2
Campagne Glyphosate France, Générations Futures, Nature & Progrès, Intelligence Verte, PIG BZH, ZEA, Bio Cohérence, Combat Monsanto et Agir pour l’environnement.

Communiqué de presse – 25 février 2021

Communiqué de presse VF -25.02.2021

Courrier des députés à l’EFSA – 25.02.2021

Liste complète des signataires – Lettre adressée à l’EFSA le 25.02.2021

Des produits toxiques non déclarés sont retrouvés sur l’étiquette de 14 pesticides évalués par l’EFSA.
L’étude d’octobre 2020 ​ du Pr Gilles-Eric Séralini et Gérald Jungers ouvre une nouvelle brèche concernant le système d’évaluation des pesticides au niveau européen et français. Elle démontre que plusieurs métaux lourds et autres formulants toxiques entrent dans la composition de pesticides, non déclarés sur l’étiquette.

Comment cela est-il possible ? L’étude démontre de nombreuses failles dans les systèmes d’évaluation des pesticides utilisés en Europe.
L’effet cumulé des différents composants d’un produit est totalement ignoré par les pratiques d’évaluation des agences sanitaires.

L’EFSA​ (3 ) évalue uniquement la substance déclarée active par l’industriel et donc sans regarder son effet cumulé​ (4)​ , avec d’autres substances présentes dans le produit final, appelé « l’effet cocktail ». ​ L’agence européenne affirme que ce sont les États membres qui évaluent ou réévaluent la sécurité de la formulation complète des pesticides vendus sur leur territoire.
Ce n’est pas le cas aujourd’hui avec l’ANSES​ (5) qui ne vérifie pas les effets à long terme de toxicité ou cancérogénicité des produits commercialisés se contentant d’une analyse de toxicité aiguë.
La double-évaluation de ces produits pratiquée par l’EFSA et l’ANSES ne répond pas à l’arrêt de la Cour de justice de l’union européenne (CJUE) du 1er octobre 2019​ (6)​ .

119 députés européens, français et sénateurs français exigent que l’EFSA respecte le règlement européen.
Après les associations et les citoyens, 119 députés européens, français et sénateurs français de plusieurs couleurs politiques ont rejoint la mobilisation en co-signant une lettre exigeant que l’EFSA :

  • fasse application correcte du règlement européen tel qu’interprété par la Cour de justice de l’Union européenne dans son arrêt du 1er octobre 2019 et notamment de mettre en place une prise en compte des effets cumulés de la substance active telle que déclarée évaluée avec tous les autres composants de pesticides qui sont présents dans les formulations commerciales, et ce dès la procédure d’autorisation ou de renouvellement d’une substance active déclarée. C’est le premier et peut-être le plus important des « effets cocktails »

 

  • mette en place une procédure de prise en compte des effets entre différentes formulations de pesticides dits plus classiquement « effets cocktails » dès le stade de l’évaluation des substances actives déclarées

 

  • mette en place une procédure assurant, lors des évaluations de renouvellements d’approbations de substances actives déclarées, de la prise en compte de l’ensemble des publications scientifiques, notamment des avis du CIRC et les études de toxicité de formulations commerciales complètes, et de faire application du règlement européen et de l’arrêt du 1er octobre 2019 de la CJUE ;

 

5
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a pour mission principale d’évaluer les risques sanitaires dans les domaines de l’alimentation, de l’environnement et du travail, en vue d’éclairer la décision publique.

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Découvrir l’Arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne du​ 1er octobre 2019​ : http://curia.europa.eu/juris/document/document.jsf?docid=218463&doclang=fr

Communiqué de presse – 25 février 2021
Les associations membres de la campagne Secrets Toxiques et les responsables politiques souhaitent également la remise en cause des systèmes d’évaluation des pesticides au niveau français.
Elles
enverront prochainement une mise en demeure à l’ANSES pour exiger le retrait de ces pesticides toxiques et une meilleure évaluation systématique des pesticides avant la mise sur le marché.
Pour rappel, en 2018 la Commission spéciale pesticides (PEST) du Parlement européen avait en ligne de mire la procédure d’autorisation des pesticides au sein de l’UE. Ses conclusions étaient très claires : cette procédure comporte de nombreuses failles. La Commission spéciale appelait à améliorer d’urgence les procédures d’approbation, notamment via plus de transparence, d’indépendance et de ressources.
Cette situation dramatique, toujours d’actualité aujourd’hui, doit impérativement être changée pour la santé des écosystèmes et de toutes et tous.

CONTACTS PRESSE
Responsables politiques :
Pour contacter Manuel Bompard, Eric Andrieu, Michèle Rivasi, Claude Gruffat, Benoît Biteau, Loïc Prud’Homme​ , Joël Labbé, ​ il faut joindre ​ Manon Cretinon, attachée de presse : 06 32 81 44 52.

Pour le comité de pilotage de la campagne Secrets Toxiques :-
François Veillerette – Porte-parole Générations Futures 06 81 64 65 58
Dominique Masset – Co-Président Campagne Glyphosate France 06 10 94 66 82
Philippe Piard – Représentant Nature & Progrès – 06 74 15 76 25

 

Soutiens "Secrets Toxiques"

Dans la presse :

Reporterre.net le 25 février 2021

https://www.ouest-france.fr/environnement/pesticides/pesticides-toxiques-l-agence-d-evaluation-europeenne-mise-en-cause-7168267

https://www.mediapart.fr/journal/france/250221/produits-toxiques-dans-les-pesticides-les-autorites-europeennes-mises-en-cause

https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/25/119-parlementaires-europeens-denoncent-les-failles-du-systeme-d-evaluation-des-pesticides_6071226_3244.html

Victime d’un accident (exposition aux pesticides), un ancien agriculteur témoigne

 

Alain Lyon, ancien agriculteur, habitant de Sulniac, accompagné par le Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest (CSVPO) témoigne.

De son parcours et de sa difficulté à faire établir le lien entre son exposition aux pesticides et la maladie qu’il a déclarée par la suite.

https://www.letelegramme.fr/morbihan/vannes/a-sulniac-l-ancien-agriculteur-vent-debout-contre-les-pesticides-video-13-02-2021-12703967.php?utm_source=rss_telegramme&utm_medium=rss&utm_campaign=rss&xtor

Seul 1% des financements publics est efficace pour la réduction des pesticides

Publié le 9 février 2021 par la Fondation Nicolas Hulot : “1% des financements publics est réellement efficace…Dans un rapport inédit, le Think tank de la Fondation Nicolas Hulot met en évidence le déficit d’accompagnement des agriculteurs et agricultrices par les financements publics et privés.”

https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/reduction-des-pesticides-seul-1-des-financements-publics-juge-efficace-par-la-fondation-nicolas-hulot-20210209_B6HCEEBS6RCZNEN6K2OONE7WPA/

Article Libération : hausse des ventes de pesticides en en 2018

Réduction des pesticides en France : pourquoi un tel échec ?

Réduction des pesticides en France : pourquoi un tel échec ?