Un an après Sainte Soline, le collectif Les Soulèvements de la Terre annonce des méga boums partout en France, lundi 25 mars 2024,
contre les méga bassines
et
les violences policières.
A Quimperlé : rendez vous lundi 25 mars à 18 h
Place place Charles-de-Gaulle.
« Nous ne manquerons pas de festoyer, danser, chanter ensemble pour démontrer que le feu qui nous habite collectivement n’a été qu’attisé par ces moments d’actions et de solidarités, et démontrer que la lutte contre l’accaparement de l’eau prend encore de l’ampleur »
En réponse à la répression policière, militaire que le gouvernement nous fait subir, pour étouffer les contestations sociales, écologiques, nous appelons à signer la tribune :
Nous sommes les Soulèvements de la terre
Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière. Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte.
Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement.
Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre.
Nous y retrouvons, notamment, accompagné.e.s de leurs collègues parlementaires européen.ne.s, les député.e.s français.e.s engagé.e.s activement, entre autres, dans la campagne Secrets Toxiques
Dont Benoit Biteau Claude Gruffat Michèle Rivasi
En réponse à la répression policière, militaire que le gouvernement nous fait subir, pour étouffer les contestations sociales, écologiques, nous appelons à signer la tribune :
Nous sommes les Soulèvements de la terre
Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière. Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte.
Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement.
Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre.
Bilan de l’appel : 167 villes mobilisées, 50 000 manifestant.e.s
Ce jeudi, nous étions 50 000 à nous rassembler dans 167 villes en France (et en Europe), pour dénoncer la brutalité de Darmanin à #SainteSoline et dans les mouvement contre la #ReformeDesRetraites. +200 blessé-es, 40 graves, 2 personnes ont du être plongées dans le coma, dont une avec son pronostic vital engagé. Nous avons répondus massivement présent-es.
Darmanin et la préfète des Deux-Sèvres Emmanuelle Dubée doivent démissionner.
Appel à se rassembler jeudi 30 mars à 19h devant les préfectures du pays.
En soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessé.es de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières.
La brutalité concomitante de la réponse d’État à la poursuite du mouvement des retraites et à la mobilisation de Sainte-Soline est en train de marquer au fer rouge l’histoire du pays. Elle appelle aujourd’hui à faire front ensemble.
Face à l’inaction climatique du gouvernement, à son soutien intangible à des lobbys industriels écocidaires et à l’aggravation flagrante de la crise écologique, le mouvement contre les méga-bassines a, ces derniers mois, offert une prise. Si le peuple de l’eau, plus nombreux que jamais à braver les interdictions préfectorales, est allé de nouveau jusqu’au chantier de la bassine de Sainte-Soline le 25 mars ce n’était pas par goût inconsidéré du risque.
Tout ce qui a été dit sur les soi-disantes motivations obscures des manifestant·es par Darmanin et consorts avant et après la mobilisation est à cet égard une profonde insulte à l’engagement des 30 000 personnes qui se sont rassemblées samedi.
Si depuis un an et demi, ces foules grandissantes ne se contentent plus de défiler mais recherchent des gestes ad hoc pour freiner concrètement certains chantiers, pour empêcher le pillage de l’eau ou des terres, c’est bien parce qu’il y a une urgence vitale à agir.
Et ce sentiment d’urgence ne fera qu’augmenter tant que l’on continuera à construire dans ce pays des infrastructures dont les conséquences sont telles qu’elles incarnent une violence écologique et sociale qui n’est plus aujourd’hui tolérable.
Cet élan vital, E. Macron l’a accueilli samedi avec une pluie de grenades létales, 4000 en 2h.
Alors que 30 000 personnes s’approchaient d’un trou grillagé que l’État avait transformé en symbole de son autorité, 200 personnes ont été percées d’éclats dans leurs chairs, 40 gravement.
L’une a perdu l’oeil, d’autres se sont faits arracher la mâchoire ou risquent de perdre le pied. Deux sont toujours aujourd’hui dans le coma, entre la vie et la mort.
Comme à Malville face à la déferlante anti-nucléaire en 77 ou à Sivens en 2014 face à l’éclosion des zads en divers endroits du pays, l’État français a choisi délibérément le 25 mars de se donner sciemment la possibilité de tuer.
Ce 25 mars, le gouvernement Macron a tenté de faire taire un espoir politique par la mutilation de masse.
Il a ainsi affirmé brutalement que la montée en puissance du mouvement de défense de l’eau ne pouvait qu’être considérée comme un affront intolérable à son égard.
Depuis des années, ce mouvement réitère pourtant les demandes d’ouverture d’un réel dialogue avec les habitant·es des territoires, les paysan·nes, les associations environnementales.
La seule réponse gouvernementale à ces issues au conflit aura été est la terreur.
Cette violence sourde face au mouvement écologiste est la même que le gouvernement Macron a déployé pour mater les gilets jaunes en 2019 et aujourd’hui contre le peuple qui persiste à refuser sa réforme injuste des retraites.
C’est aujourd’hui cette réduction du champ politique à la grenade, ces cowboys en roue libre en quad ou en moto qui vont jusqu’à inquiéter les institutions internationales.
A cette violence de rue, Darmanin ajoute aujourd’hui la persécution légale des mouvements organisateurs avec l’engagement d’une procédure de dissolution à l’encontre des Soulèvements de la terre.
De Sainte-Soline, ce week-end nous retenons heureusement aussi les tracteurs paysans qui déjouent les escortes de police, le camp qui surgit des champs au milieu du dispositif, les camarades des 4 continents, les animaux géants et les danses, la foule de tout âge qui serpente les champs à l’infini, son courage, sa solidarité inouïe face à l’adversité.
Toute cette force est encore en nous et nous la retrouverons.
Mais elle est aujourd’hui profondément entachée par les chairs mutilées, par ces vies encore en suspens. C’est pour nos blessé·es, pour leur rendre hommage, appui, pour que cela cesse qu’il y a un impératif à se retrouver de nouveau dans la rue. Non pas concentrés sur une même prairie cette fois. Mais partout dans le pays, devant les préfectures. Bien plus nombreux et nombreuses encore.
Alors que nous continuons à manifester contre la réforme des retraites, alors que nous continuerons à converger pour arrêter les méga-bassines,
nous appelons à nous rassembler: jeudi à 19h devant toutes les (sous)-préfectures.
En soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessées de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières, pour la dissolution de la brav-m et l’interdiction des grenades GM2L.
Pour que celles et ceux qui étaient là de toute la France puissent dire et témoigner.
Parce que le gouvernement est triplement coupable :
–> d’avoir lancé des grenades létales,
–> de l’avoir prémédité,
–> d’avoir ensuite obstrué l’arrivée des secours.
Montrons leur massivement jeudi que nous ne les laisserons pas étouffer l’espoir à coup de grenades.
Que nous sommes là.
Toujours.
Confédération Paysanne – Bassines Non Merci – Les Soulèvements de la terre, les organisateurs de la mobilisation du 25 mars à Sainte-soline et toutes les organisations sociales, syndicales, et associations qui souhaiterons s’y associer.
Ce document est publié à titre de première synthèse des faits les plus
saillants relevés par les équipes d’observation. Le rapport
d’observation complet fera l’objet d’une publication ultérieure.
Si vous souhaitez témoigner ou communiquer des informations dans le
cadre de cette mobilisation qui pourrait être utile aux observateurs,
merci d’écrire à OPCLP@proton.me
Du vendredi 24 mars au dimanche 26 mars, 22 membres des observatoires
des libertés publiques et des pratiques policières du 93, de Gironde, de
Paris, du Poitou-Charentes et de Toulouse étaient présent-e-s pour
observer le maintien de l’ordre sur la zone de Sainte-Soline dans le
cadre des mobilisations contre les « mégabassines ».
Dès nos premières observations le vendredi, nous avons constaté le
bouclage ultra-sécuritaire de la zone avec des barrages routiers
assortis de contrôles d’identité et de fouilles de véhicules
généralisés, ainsi que la présence d’un camion doté d’un dispositif de
renseignement. Ces opérations se sont poursuivies jusqu’au dimanche.
Six équipes d’observateur-ices étaient présentes sur le terrain de la
manifestation le samedi 25 mars.
Dès le départ des cortèges depuis Vanzay jusqu’à leur retour, ceux-ci
ont été surveillés de manière constante par un à deux hélicoptères.
Avant l’arrivée des manifestant-e-s sur le site de la bassine de
Sainte-Soline, des binômes de gendarmes armés et coiffés de casque de
moto, montés sur 20 quads, sont venus à leur contact. Les cortèges ont
dès lors fait l’objet de tirs massifs et indiscriminés au gaz
lacrymogène, créant une mise en tension importante.
Dès l‘arrivée des cortèges sur le site de la bassine, les gendarmes leur
ont tiré dessus avec des armes relevant des matériels de guerre : tirs
de grenades lacrymogènes, grenades assourdissantes, grenades explosives
de type GM2L et GENL, y compris des tirs de LBD 40. Nous avons observé
des tirs au LBD 40 depuis les quads en mouvement.
Des grenades ont été envoyées très loin et de manière indiscriminée dans
les cortèges, à l’aide de lanceurs et de dispositifs de propulsion à
retard. Les détonations très rapprochées de grenades explosives étaient
régulièrement suivies de cris d’appel au secours pour assistance
médicale. Certaines grenades lancées n’ayant pas explosé, le terrain
était miné, donnant lieu à des explosions différées.
A été également observé l’usage de deux canons à eau. Par ailleurs, nous
avons observé la présence de fusils (FAMAS) ainsi qu’au moins un fusil à
type produit marquant codé EMEK EMF 100, PMC.
Le dispositif a mis gravement en danger l’ensemble des personnes
présentes sur place, occasionnant de très nombreuses blessures souvent
graves allant même jusqu’à plusieurs urgences absolues.
Lorsque les élu-e-s ont fait une chaîne humaine autour des blessé-e-s
pour les protéger et permettre leur évacuation, des tirs de grenades
lacrymogènes ont été observés dans leur direction, les contraignant à
reculer. À ce moment, en contradiction avec ce que prétend la préfète
des Deux-Sèvres, rien ne justifiait l’utilisation de la force à
l’encontre de ces personnes. En particulier, nous n’avons observé aucun
tir d’engin incendiaire au niveau de cette zone.
Nous avons constaté plusieurs cas d’entraves par les forces de l’ordre à
l’intervention des secours, tant Samu que pompiers. Le Samu a indiqué ne
pouvoir intervenir pour secourir un blessé en état d’urgence vitale dès
lors que le commandement avait donné l’ordre de ne pas le faire, dans
une conversation téléphonique à laquelle ont assisté trois avocats de la
LDH (Ligue des droits de l’Homme). Or, nous avons observé que la zone où
se trouvait ce blessé était totalement calme depuis plusieurs dizaines
de minutes, lorsque cette indication a été donnée. Cette zone se situait
à 200 mètres au nord-ouest du dispositif de gendarmerie entourant la
bassine et à 500 mètres de l’ensemble des manifestants.
Comme souvent, les forces de l’ordre étaient difficilement
identifiables. Nous avons constaté la dissimulation de visages par des
cagoules, combinée à l’absence de RIO visibles.
En amont des observations, le 22 mars 2023, la préfète des Deux-Sèvres
avait notifié à la LDH que les observateurs et observatrices présentes
sur les lieux seraient assimilées à des personnes manifestantes et
devraient se conformer aux ordres de dispersion, leur déniant la
protection que leur reconnaît le droit international et en contradiction
avec la jurisprudence du Conseil d’État. Le matériel d’observation d’une
équipe a été confisqué.
De manière générale, nous avons constaté un usage immodéré et
indiscriminé de la force sur l’ensemble des personnes présentes sur les
lieux, avec un objectif clair : empêcher l’accès à la bassine, quel
qu’en soit le coût humain.
Au regard de la gravité de la situation et compte tenu des observations
menées ces derniers jours, un rapport d’analyse complet et détaillé sera
produit ultérieurement.
Le 26 mars 2023
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I A C A M !
Infos Anti-autoritaires en Cévennes à l’Assaut des Montagnes !
Sainte-Soline : l’enregistrement qui prouve que le SAMU n’a pas eu le droit d’intervenir
Alors qu’une polémique s’est installée sur la possibilité de secourir les blessés lors de la manifestation contre la mégabassine, samedi 28 mars, une équipe de la Ligue des droits de l’homme a eu, en direct, confirmation que les forces de l’ordre interdisaient au SAMU d’intervenir. « Le Monde » a eu connaissance de cette conversation téléphonique.
Par Franck Johannès
Publié aujourd’hui à 21h04, mis à jour à 21h23
Les secours n’ont pas été empêchés d’accéder au site de Sainte-Soline lors de la manifestation contre la mégabassine du samedi 25 mars, a affirmé Farnam Faranpour, le chef du pôle des urgences de Niort, dans les Deux-Sèvres. Il a en revanche reconnu qu’il y avait eu des difficultés pour accéder aux blessés les plus graves, notamment aux deux jeunes gens entre la vie et la mort.
« Pour ce jeune homme gravement blessé, il y a eu un premier appel aux pompiers qui sont partis, mais la géolocalisation n’a pas permis de trouver le lieu, a expliqué l’urgentiste à France 3 Nouvelle-Aquitaine, mardi 28 mars. Donc, nous avons attendu d’autres appels pour préciser le lieu et nous avons finalement envoyé le SMUR de Ruffec qui était le plus proche des lieux. » Mais quand l’équipe est arrivée, elle a été arrêtée par des manifestants blessés qui avaient besoin de soins.
La Ligue des droits de l’homme (LDH) et plusieurs associations estiment, au contraire, que les forces de l’ordre ont interdit au SAMU 79 de se rendre sur le terrain de la manifestation, et disposent d’un enregistrement téléphonique qui semble l’établir. La LDH avait envoyé samedi six équipes de trois observateurs sur le terrain, en liaison avec quatre autres personnes, restées en appui dans une salle, dans la commune de Melle (Deux-Sèvres). Parmi eux, trois avocats, Sarah Hunet-Ciclaire, Chloé Saynac et Pierre-Antoine Cazau, ainsi qu’un médecin Jérémie F., généraliste en centre de santé, qui ne souhaite pas donner son nom.
« Pas opportun »
C’est dans cette salle qu’a été enregistrée, par la LDH, la conversation de 7 minutes 30 avec le SAMU, que Le Monde a pu consulter. Le téléphone du médecin sonne constamment, les équipes sur place lui signalent ici une plaie cervicale, là une mâchoire fracassée ou une fracture ouverte ; et il est convenu qu’il peut servir de coordinateur. Il a déjà appelé le médecin régulateur du SAMU, d’abord pour réclamer un hélicoptère, ensuite parce que les observateurs de la LDH lui ont dit que les secours n’arrivaient pas, et qu’il y avait au moins un blessé dont le pronostic vital était engagé.
Il est 14 h 50 lorsque le docteur F. rappelle les pompiers.
« − Un pompier : Je viens d’avoir le SAMU sur place qui me dit, on n’envoie personne sur place, le point de regroupement des victimes est à l’église de Sainte-Soline, une fois qu’ils seront là-bas, l’engagement des moyens sera décidé.
« Chaleur humaine »
− Le médecin : Ecoutez, je pense que c’est une, que ce n’est pas, enfin, je pense que ce n’est pas opportun comme décision.
− Le pompier : Alors moi je suis ni décideur, ni…
− Le médecin : Attendez, attendez. Mais moi je vais vous expliquer. Moi, je suis médecin et en fait, là, il y a des observateurs de la LDH, la Ligue des droits de l’homme qui sont sur place, qui disent que c’est calme depuis une demi-heure. Donc en fait, vous pouvez intervenir et moi, mon évaluation à distance avec des éléments parcellaires que j’ai, c’est qu’il faut une évacuation immédiate.
− Le pompier : Je vais vous repasser le SAMU. Ne quittez pas. (…)
− Le SAMU : Allo, oui le SAMU, bonjour.
− Le médecin : Oui, c’est vous que j’ai eu tout à l’heure au téléphone ?
− Le SAMU : Oui.
− Le médecin : Super. Vous en êtes où, là, de la plus grosse urgence absolue de ce que j’ai comme impression, moi, de loin ?
− Le SAMU : Alors déjà le problème, c’est que vous n’êtes pas sur place, donc c’est un peu compliqué. On a eu un médecin sur place et on lui a expliqué la situation, c’est qu’on n’enverra pas d’hélico ou de SMUR sur place, parce qu’on a ordre de ne pas en envoyer par les forces de l’ordre.
− Le médecin : OK, est-ce que… Alors moi je suis avec des observateurs de la Ligue des droits de l’homme qui disent que leurs observateurs sur place disent que c’est calme depuis trente minutes et qu’il est possible d’intervenir ?
− Le SAMU : Je suis d’accord avec vous, vous n’êtes pas le premier à nous le dire. Le problème, c’est que c’est à l’appréciation des forces de l’ordre dès qu’on est sous un commandement, qui n’est pas nous.
− Le médecin : D’accord.
− Le SAMU : Donc, pour l’instant, on attend de rassembler les victimes au niveau de l’église de Sainte-Soline, c’est ce qui est en train d’être fait, avec des moyens pompiers qui se déplacent sur site pour prendre en charge et ramener. Pour l’instant, pas de moyens de SMUR ou d’hélico qui peuvent se pointer sur place.
− Le médecin : La LDH me dit qu’il y a des médecins militaires qui viennent d’arriver sur place. Est-ce que vous avez cette information vous aussi ou pas ?
− Le SAMU : Les médecins militaires, ils sont là pour les forces de l’ordre. C’est leur service de médecine pour les forces de l’ordre.
− Le médecin : La Ligue des droits de l’homme a demandé s’il y avait un contact au niveau du commandement à transmettre pour qu’on puisse intervenir ?
− Le SAMU : Négatif, négatif.
− Le médecin : Est-ce que vous voulez que je vous passe la Ligue des droits de l’homme ?
− Le SAMU : Non plus. On gère les victimes pour l’instant et les secours, j’aurais pas le temps d’aller…
« On n’a pas l’autorisation »
− Le médecin : D’accord, d’accord, je veux juste faire accélérer le truc.
− Le SAMU : Il faut qu’ils fassent le point, dans ce cas il faut qu’ils contactent la préfecture.
− L’avocate de la LDH Chloé Saynac : Vous avez interdiction d’intervenir ? Vous confirmez que vous avez interdiction d’intervenir ?
− Le SAMU : On n’a pas l’autorisation d’envoyer des secours sur place, parce que c’est considéré comme étant dangereux sur place.
− L’avocate : Et si vous n’y allez pas, ce ne serait pas une non-assistance à personne en danger ?
− Le SAMU : Nous devons avoir nos secours en sécurité également, malheureusement on n’a pas l’autorisation de les envoyer comme ça.
− L’avocate : Vous n’avez pas l’autorisation des forces de l’ordre ? Ou de ?
− Le SAMU : On n’a pas l’autorisation de toutes les institutions sur place, pour l’instant, on est sous leur commandement.
− L’avocate : Quelles institutions du coup ? On a besoin d’analyser très clairement parce qu’il y a quelqu’un qui peut décéder, donc pour que les responsabilités soient établies on a besoin de savoir.
− Le SAMU : On fait au mieux, mais malheureusement, il y en a d’autres…
− L’avocate : Qui interdit l’accès à ces personnes en danger grave, vital ?
− Le médecin : Et donc vous confirmez que c’est la préfecture qui a interdit l’accès ? C’est ça, en fait ?
− Le SAMU : Non, c’est pas la préfecture qui interdit l’accès, je vous dis que c’est le commandement sur place.
« On ne peut pas faire plus »
− Le médecin : OK. Comment on fait pour contacter le commandement sur place ?
− Le SAMU : Ben, il faut passer par la préfecture. Je ne peux pas vous les passer directement.
− Le médecin : OK. Est-ce qu’on peut faire le 17 ? On peut avoir le commandement sur place ? Vous croyez ?
− L’avocate : Et c’est quoi, vous, votre contact avec eux ?
− Le SAMU : Nous, malheureusement, le SAMU, on est juste là, en fait on nous demande d’envoyer des moyens qu’on envoie à des points donnés, on ne peut pas faire plus.
− L’avocate : Je sais bien, je comprends, mais on essaie de vous permettre de travailler là, parce que vous êtes empêchés de travailler.
– Le SAMU : Oui, oui, mais du coup, on monopolise une ligne une urgence. Merci beaucoup, au revoir. »
Le SAMU 79 a indiqué sur Twitter : « La justice fera son travail, et nous nous mettrons à leur disposition pour leur donner l’ensemble des informations nécessaires comme nous le faisons dans chaque enquête. »
Alors que le gouvernement semble vouloir pousser à fond tous les projets de méga-stockage d’eau en France et suite au Varenne de l’eau, co-piloté par la FNSEA et les agro-industriels,
Alors que la société anonyme des Deux-Sèvres se targue du remplissage d’une première bassine à Mauzé-sur-le-Mignon, dans un contexte de grave déficit hydrique des nappes phréatiques et des rivières ;
Alors que la même société anonyme annonce pouvoir démarrer trois nouvelles méga-bassines (Priaires, Epannes et Sainte Soline) ;
Alors qu’en réponse, des débâchages de bassines se multiplient en Poitou-Charentes ;
Départ de Nantes (Pl. Pirmil, 44200 Nantes et Decathlon Nantes Vertou – Rue des Grands Châtaigniers, 44120 Vertou, lieux à confirmer) samedi 26 mars à 9h. Retour de la Rochénard samedi 26 mars à 21h
Bus de Rennes
Départ de Rennes samedi 26 mars à 8h (Parc-Relais Villejean Université 2 Rue d’Alsace, lieu à confirmer), 35000 Rennes. Retour de la Rochénard samedi 26 mars à 23h
Départ samedi 26 mars 7h place de la libération à Vannes, 7h15 arrêt parking du magasin Leroy Merlin de Séné, 7h30 arrêt au parking de covoiturage de Muzillac. Retour prévu vers 22h
Contact pour s’inscrire : Catherine 06 63 33 06 22
Action Faucheurs Volontaires sur le site Bayer de Villefranche-Limas
5 mars 2022 à Villefranche-Limas
Communiqué des Soulèvements de la Terre
Le site de Bayer-Monsanto de Limas-Villefranche est pris d’assault par des centaines de personnes.
Des centaines de personnes ont décidé de prendre de l’avance sur la manifestation annoncé à 14h cet après-midi devant le siège national de Bayer-Monsanto.
Une centaine de faucheurs volontaires se sont d’abord posté·es devant l’entrée du site Seveso Bayer-Monsanto de Lima à Villefranche-sur-Saône. Plusieurs centaines de manifestant·es en combinaison blanche les ont rejoint depuis différentes directions et font tomber les grilles du site pour s’y introduire. Cette nuit la Préfecture avait pourtant pris un arrêté interdisant toute manifestation dans les secteurs des différents sites de Monsanto-Bayer dans la région. Des effectifs de police ont été déployé tôt ce matin partout autour du site et dans les alentours. Ils envoient à présent des lacrymogènes et font des tirs de flashball autour du site Seveso sur les manifestant.es. Ceux-ci avaient annoncé vouloir mettre Bayer-Monsanto dehors, ils sont entrés en action et encerclent le site de diverses manières. D’autres cortèges sont sur les rails de la voie ferrée longeant le sit, érigee ou défilent dans le centre ville avec beaucoup de signes de soutien des habitant.es de Villefranche. La production du site est ce matin à l’arrêt !
Le site de cet multinationale écocidaire ciblé ce matin produit 35000 tonnes par an de pesticides et fongicides prêt a empoisonner la terre. Chaque semaine 150 camions chargés partent pour l’europe entiere deverser leur poudres mortiféres dans les sols.
Hier, le site chimique Seveso de BASF (69) à Genay avait déjà paralysé par les Faucheurs Volontaires qui s’y était introduit et y avait trouvé, entre autre, des insecticides interdits et nocifs aux abeilles.
Rassemblés dans les soulèvements de la Terre, faucheurs volontaires, syndicalistes paysans, jeunesse climatique, féministes et zadistes appellent toujours à se rassembler aussi place Valmy à 14h à côté du siège national de Bayer-Monsanto pour signifier directement à une des multinationales les plus notoirement toxiques de la planète qu’il est grand temps qu’elle disparaisse.
5 mars 2022, dans le cadre de l’appel national des Soulèvements de la Terre, des militants se sont rassemblés ce matin à Trèbes (Aude), face à l’usine Bayer-Monsanto. Objectif : dénoncer les pratiques du groupe d’agrochimie, notamment la production d’aliments génétiquement modifiés.
3000 anti-bassines se retrouvent à Mauzé-sur-le-Mignon et démontent une “bassine de la honte” et sa pompe
Ce samedi 6 novembre, plus de 3000 personnes et 20 tracteurs se sont retrouvés à Mauzé-sur-le-Mignon pour donner un coup d’arrêt immédiat aux chantiers de méga-bassines dans le Marais Poitevin.
Le rassemblement avait lieu à l’appel de Bassines Non Merci, de la LPO, de la Confédération Paysanne et des Soulèvements de la Terre, et a réussi son pari malgré les intimidations de la préfecture qui a voulu interdire l’événement et de la FNSEA qui organisait une contre-manifestation pour nous empêcher d’agir.
Paysan.nes protecteurs de leurs terres, amoureux de la faune et de la flore, habitant.es de territoires qui s’assèchent ont ainsi investi la place de la mairie puis ont marché ensemble dans les rues de Mauzé à plus de 3000. Les manifestant.e.s et organisations de protection de l’environnement ont pu constater sur leur passage l’assèchement de la rivière du Mignon, une situation qui deviendrait permanente si les projets de bassines voient le jour.
Les manifestant.e.s ont ensuite collectivement investi le site d’une méga-bassine illégale de 5 hectares (180 000 m3), et ce malgré un fort dispositif policier. Les anti-bassines ont dû couper à travers champs, échapper aux gazs lacrymogènes et aux coups de matraque, traverser à pied un cours d’eau et passer plusieurs barrages de police mais ont finalement pu entrer sur le site de la “bassine de la honte”, une bassine qui avait déjà fait l’objet de 5 condamnations par la justice.
La pompe qui alimente la bassine et puise directement dans la nappe phréatique a été démontée par des paysan.ne.s et emmenée. Une fois la foule montée sur le talus de la bassine, un débâchage a été effectué pour la mettre hors d’état de nuire. La bassine a ainsi été vidée et l’eau rendue à la nappe !
De leur côté, quelques centaines de personnes uniquement se sont retrouvées à l’appel de la FNSEA, des JA et de la Coordination rurale pour… protéger une bassine vide ailleurs, sèche et morte comme leur vision de l’agriculture qui détruit les territoires et nos paysan.ne.s.
Pour Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne, c’est “une pleine et éclatante victoire, une démonstration de force que nous sommes un mouvement populaire, nombreux à nous battre pour un territoire dynamique et un projet de société juste socialement et écologiquement”
Nous prévenons les porteurs de ces projets de bassines : notre détermination à nous battre pour un partage juste de la ressource en eau reste sans faille et il est temps pour vous d’abandonner vos projets, sans quoi nous reviendrons ! A Mauzé comme ailleurs, nous continuerons à faire valoir que l’eau est un commun et que les sols ne doivent plus être empoisonnés.
Communiqué de presse de La Confédération paysanne, De Bassines Non Merci et des Soulèvements de la Terre
Le 27 octobre 2021
Militants anti-bassines arrêtés : solidarité et maintien de l’appel à manifestation du 6 novembre
Ce mercredi 27 octobre à 8h, Julien Le Guet et Thomas X, militants du collectif Bassines Non Merci ont été arrêtés chez eux puis mis en garde-à-vue. Selon la presse “cette interpellation serait en lien avec la manifestation du 22 septembre qui avait vu 700 opposant-e-s investir le chantier en cours de la première retenue à Mauzé-sur-le-Mignon et mettre les machines à l’arrêt”.
La police a également perquisitionné les appartements de 2 personnes dont un membre de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres pour une prétendue implication dans ces actions.
Les Soulèvements de la Terre, la Confédération paysanne et Bassines Non Merci expriment leur solidarité sans faille et renouvellent leur appel à mobilisation nationale contre les méga-bassines le 6 novembre prochain à Mauzé-sur-le-Mignon en pleine COP 26.
Cette arrestation de militants, menottés et à l’aube est une véritable mise en scène visant à intimider à nouveau l’ensemble du mouvement anti-bassines.
Une convocation aurait en effet suffi, le collectif Bassines Non Merci ayant désormais l’habitude de répondre aux convocations de la gendarmerie.
Cette mise en scène indigne ne fait que confirmer le soutien du gouvernement à ces projets d’accaparement de l’eau par l’agro-industrie, qu’il appuie déjà financièrement. Ces méga-bassines privatisent la ressource en eau, au profit de quelques uns et d’un modèle agricole simplifié, industriel et destructeur.
Nous ne nous laisserons pas intimider.
Ce coup de pression ne fait que renforcer notre détermination à stopper ces projets absurdes et mortifères et à nous battre pour une préservation et un partage de la ressource en eau.
Nous serons encore plus nombreux.ses le 6 novembre prochain pour répondre à cette attaque et marquer notre solidarité.
No bassaran !
A l’heure de ce communiqué, Julien Le guet vient de sortir de Garde à Vue.
Appel à mobilisation nationale le 6 novembre 2021 à Mauzé-sur-le-Mignon (79)
STOP aux mégabassines !
RDV devant la mairie de Mauzé-sur-le-Mignon à midi
Après une première mobilisation le 22 septembre 2021 où nous avons réussi à pénétrer sur le chantier, bloquant les travaux quelques heures, nous allons repartir à l’assaut des méga-bassines, ces projets gigantesques et dévastateurs ! Nous allons exiger l’arrêt immédiat des travaux !
Oui l’eau est nécessaire à l’agriculture, oui l’irrigation peut être une réponse et un moyen pour produire mieux et employer plus.
A condition dêtre dans une logique de préservation et de répartition de la ressource.
Bien au contraire, ces bassines démesurées sont un accélérateur pour un modèle simplifié et spécialisé qui conduit les paysans dans le mur et met notre environnement en danger. Tout comme les OGM ou la 3ème révolution agricole que Macron nous promet (numérique, robotique et génétique), elles mettent directement en danger notre existence.
Ce modèle cherche à s’accaparer toujours plus les communs et à s’imposer comme hégémonique. Comme pour les 1 000 vaches, il est prédateur d’une agriculture paysanne qui est empêchée de se développer partout et de répondre aux différents défis écologiques, alimentaires et sociaux. Et surtout, comme pour la lutte contre les fermes usines, le combat qui se mène en Poitou-Charentes sera déterminant pour la suite :
Si les méga-bassines avancent sur ce territoire, elles avanceront demain partout !
Si les accapareurs gagnent sur l’eau, alors la brèche sera ouverte en grand pour faire de même sur le foncier, les semences, sur tous nos communs et toutes nos valeurs !
La lutte qui s’engage là-bas est une lutte pour notre survie : survie d’un modèle agricole qui emploie, produit et préserve, une lutte pour notre survie tout court pour éviter d’accélérer la fuite en avant climaticide d’une agriculture déraisonnable !
Le Comité national de la Confédération paysanne a décidé de faire de cette bataille de l’eau le fer de lance de notre bataille pour la préservation des communs.
Cette journée fait également partie d’un appel plus vaste : c’est en effet le jour choisi par les organisations de lutte pour le climat comme journée internationale d’action en marge de la COP 26 qui se tiendra à Glasgow. Ce sera donc notre mobilisation climat : plutôt que de battre le pavé à Paris ou en province, nous vous proposons cette journée de mobilisation et d’action !
Cette action sera plus concrète, plus festive (concerts prévus le soir) et surtout plus percutante qu’une simple marche, méthode qui semble montrer ses limites
Le travail de formation, de réflexions et de partage d’expériences continue en interne, l’urgence de la situation ne fait que croître : ministre et FNSEAétant unis pour siphonner l’eau au profit de quelques-uns.
Alors, les citoyennes, citoyens, paysannes et paysans de toute la France doivent converger en Deux-Sèvres le 6 novembre sur le site de la bassine en construction que nous avons occupé symboliquement le 22 septembre dernier. La seule issue envisageable est d’empêcher cette construction pour marquer les esprits afin de stopper la multiplication de ces projets.
Nous devons être très nombreuses et nombreux et nous devrons par nos actes de résistance et de désobéissance imposer la nécessité de revoir l’orientation prise localement et nationalement sur la gestion de l’eau.
Tous unis pour défendre l’agriculture paysanne et nos communs !
A nous de faire flotter des drapeaux jaunes partout autour de ce projet mortifère et climaticide pour continuer à porter haut et fort qu’un autre monde est possible, qu’une autre agriculture est possible et qu’il est plus qu’urgent de dénoncer ces fausses solutions qui finiront par nous perdre.
Alors surtout on ne lâche rien, on remplit les voitures, on prépare les drapeaux, et on vient toutes et tous avec détermination et conviction scander ensemble : NO BASSARAN et empêcher la construction !
Informations:
– 4 pages sur le sujet des méga-bassines à consulter ICI pour mieux connaître les enjeux
– Appel à mobilisation commun avec Soulèvements de la Terre, LPO et Bassines Non Merci !
Vous êtes invité.e.s à venir vêtu.e.s de votre plus beau bleu de travail, coiffé.e.s de votre plus beau casque ou chapeau bleu, et muni.e.s de votre plus beau parapluie !
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